Carentoir [kaʁɑ̃twaʁ] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.
Pour l’article homonyme, voir Carentoir (ancienne commune).
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Carentoir | |
Panneau bilingue français-breton. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Vannes |
Intercommunalité | De l'Oust à Brocéliande Communauté |
Maire Mandat |
Claude Jouen 2020-2026 |
Code postal | 56910 |
Code commune | 56033 |
Démographie | |
Gentilé | Carentoriens |
Population municipale |
3 074 hab. (2019) |
Densité | 42 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 49′ 03″ nord, 2° 07′ 59″ ouest |
Superficie | 72,87 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Guer |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | carentoir.com |
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De statut administratif commune nouvelle, elle est née le de la fusion de l'ancienne commune de Carentoir et de la commune de Quelneuc qui a pris alors le statut de commune déléguée[1].
Le pays historique de Carentoir (doyenné) faisait partie du Grand-pays historique de Vannes, le Browereg.
Carentoir est limitrophe des communes suivantes :
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Réminiac | Monteneuf Guer Comblessac |
Les Brulais | ![]() |
Tréal | N | Saint-Séglin | ||
O Carentoir E | ||||
S | ||||
Saint-Nicolas-du-Tertre | La Gacilly | Bruc-sur-Aff Sixt-sur-Aff La Gacilly |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Guer », sur la commune de Guer, mise en service en 1992[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 843,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 41 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].
Carentoir est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Carantoer en 826[20],[21], Karantoer en 864, Carantor au XIe siècle, Carentor en 1171, 1178 : Carentor en 1178, Carantoër en 1286, Karantoer en 1387, Karantoir en 1430 , Karantoir en 1441, Kerentoer en 1516, Carantouër en 1553[22].
Carentoir a été rapproché du vieux breton Caer an toer, « le village du couvreur »[23],[24]. Cette étymologie proposée par Albert Dauzat est hautement fantaisiste[25].
Les formes anciennes régulièrement attestées ne postulent pas en faveur de cette étymologie. En effet, hormis la forme isolée Kerentoer, elles sont toutes en Car-, jamais en Caer-, Quer-. Il convient de reconnaître dans le radical non pas Car-, mais Karant-[26], d'origine un thème celtique karant- « ami, qui aime » qui a également donné le gallois car, pluriel ceraint « parent » et le breton kar, kerent « parent »[27].
Ce thème est répandu dans l'onomastique personnelle celtique, par exemple : nom d'homme gaulois Carantos qui entre en composition dans les toponymes Carency, Charency, Charancieu, Cransac, avec le suffixe vieux-celtique -iācum équivalent du brittonique *-ōgon (vieux breton -oc, -euc, moderne -ec) tous du celtique *-āko-[28],[29]. L'équivalent breton ou receltisé est Carantec. Carantec (latin Carantocus) est aussi le nom d'un saint, d'origine insulaire semble-t-il.
Le second élément -oer / -or > -oir a été interprété de diverses façons. On y a vu la contraction du gaulois duron « porte, marché enclos, place, forum, ville close, bourg » cf. breton dor « porte ». Il se retrouve en effet souvent comme second élément des toponymes gaulois : Iccio-durum > Issoire ; Isarnodori (génitif) > Izernore ; Autissio-durum > Auxerre ; Brio-durum > Briare ; etc.[30]. Ainsi Carentoir remonterait à un *Carantoduron > bas latin *Carantodurum. Mais le d et l'accentuation font difficulté. L'association de Karant-, Carant- à un autre élément s'observe ailleurs : Carentan (Manche, Karentonem 1036, Carentomus 1136[31]) qui remonterait à *Carantomagus avec gaulois magos « champ, marché » (cf. également Charenton)[32] et Carentonne (Eure, Bernay, Carentona fin XIIe siècle / Charentonne (Eure, rivière qui passe à Carentonne ci-dessus) avec gaulois onna « fleuve, rivière »[33]. Cependant, il n'est pas sûr qu'il s'agisse du même élément, initial car les formes anciennes dans ces derniers exemples militent en faveur d'un élément Carent-, plutôt que Carant-. On a donc supposé des formes primitives soit du type Car-ento-magus dans le premier cas, soit Car-ent-onna dans le second, et le suffixe bien connu -ento de localisation (cf. Nogent, Corent, Drevant, toponymes gallo-romains). Mais là aussi l'accentuation fait difficulté. Le vieux-celtique *cadro- « beau » (cf. breton kaer « beau ») n'est pas en cause. Il faut donc rechercher une suffixation sur un Karant- celtique (nom de la période du vieux-breton).
Erwan Vallerie a élucidé le toponyme dans son Traité d'onomastique de la Bretagne (Pleustrad...), III, 179 : La forme ancienne en -or est une évolution spécifique dans un contexte de progression du roman dans l'est de la Bretagne : « les variantes de formes en [oe] sont sorties d'usage avant le basculement de ['oe] à [oe'].» Carantor est une forme plus ancienne (comme Isrodor pour Irodouër). Une trace de traitement local de la finale est fournie par la forme romane locale /karantwaje/.
Remarque : le Ca- initial aurait dû normalement se palataliser en Cha- dans les régions de langue d’oïl (sauf en normanno-picard). En Bretagne, il est l'indice que la langue bretonne y a été parlée au Moyen Âge (voir frontière linguistique bretonne).
Afin de marquer la différence entre la paroisse et le pays historique (doyenné de Carentoir) plus vaste qui a la même base Carant-, on peut employer en breton les formes : pour la commune Karantoer ; pour le pays historique : Karanter.
Le nom gallo de la commune est Carentoye[34].
L'histoire de cette nouvelle commune est celle des deux communes fusionnées.
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Carentoir (ancienne commune) (siège) | 56033 | CC du Pays de la Gacilly | 59,02 | 2 752 (2014) | 47
|
Quelneuc | 56183 | CC du Pays de la Gacilly | 13,85 | 548 (2014) | 40 |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
11 janvier 2017 | 23 mai 2020 | Catherine Lamour[35] | DVD | agricultrice |
23 mai 2020 | En cours (au 24 mai 2020) |
Claude Jouen[36] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2019, la commune comptait 3 074 habitants[Note 6].
2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 |
---|---|---|---|---|
3 291 | 3 229 | 3 165 | 3 100 | 3 074 |
![]() |
Blason | Parti: au 1er de sinople à la maison d'or, ouverte et ajourée de gueules, une échelle de couvreur du même posée sur le toit, accompagné d'un clocher issant d'or, au 2e de sable à la tour d'or ouverte et maçonnée du champ, s'engloutissant dans des flots d'azur ondés d'argent, mouvant de la pointe; à la crosse d'argent ferrée, sommée d'une auréole d'or; brochant sur la partition; au chef d'hermine chargé d'une croix pattée alésée de gueules. |
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Détails | Création Jean-Pierre Fernandez. |
La ville a obtenu son premier "@" pour le label "ville internet"[38].