Buzignargues [by.zi.ɲaʁ.ɣə] (en occitan Businhargues [by.zi.'ɲar.ɣes]) est une commune française située dans le nord-est du département de l'Hérault, en région Occitanie.
Buzignargues | |
L'église Saint-Nazaire et Saint-Celse. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Lodève |
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup |
Maire Mandat |
Agnès Rouviere-Esposito 2020-2026 |
Code postal | 34160 |
Code commune | 34043 |
Démographie | |
Gentilé | Buzignarguois |
Population municipale |
361 hab. (2019 ![]() |
Densité | 78 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 46′ 16″ nord, 4° 00′ 20″ est |
Altitude | 70 m Min. 40 m Max. 133 m |
Superficie | 4,61 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Montpellier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Gély-du-Fesc |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Bénovie, le Brau et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « hautes garrigues du Montpelliérais ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Buzignargues est une commune rurale qui compte 361 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Buzignarguais ou Buzignarguaises.
Le village est situé sur les berges de la rivière la Bénovie. Les communes voisines sont Galargues, Saint-Bauzille-de-Montmel et Saint-Hilaire-de-Beauvoir. La plus grande ville à proximité de Buzignargues est la ville de Lunel, située à 15 kilomètres au sud-est.
Galargues | ||
Saint-Bauzille-de-Montmel | ![]() |
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Montaud | Saint-Hilaire-de-Beauvoir |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Drezery », sur la commune de Saint-Drézéry, mise en service en 1980[7]et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,3 °C et la hauteur de précipitations de 768,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montpellier-Aéroport », sur la commune de Mauguio, mise en service en 1946 et à 17 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 14,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 15,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 15,5 °C pour 1991-2020[13].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : Hautes Garrigues du Montpelliérais[15], d'une superficie de 45 444 ha, abritant trois couples d'Aigles de Bonelli, soit 30 % des effectifs régionaux[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[17] : les « plaines et garrigues du Nord Montpelliérais » (13 097 ha), couvrant 25 communes dont six dans le Gard et 19 dans l'Hérault[18].
Buzignargues est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[19],[I 1],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,2 %), cultures permanentes (34,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,9 %), zones urbanisées (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Buzignargues est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Bénovie. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 2002, 2003, 2006 et 2014[24],[22].
Buzignargues est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 8],[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 142 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 142 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Buzignargues est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[28].
Les Romains, qui occupaient de très nombreux villages de la région, sont à l'origine des noms finissant en « argues » ('champ' se dit 'ager' en latin). Buzignargues a donc été le domaine agricole du légionnaire « Buzus » (Caissargues était le champ de Cassius, Ballius possédait un domaine agricole « Baillargues », Vendargues, du vénérable Venerianicus etc.).
Le pont sur la Bénovie date du XIXe siècle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | En cours | Agnès Rouvière-Esposito | DVG | Fonctionnaire |
Les données manquantes sont à compléter. |
Depuis le 1er janvier 2013, la commune est membre de la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup. Jusqu'alors, elle faisait partie de la communauté de communes Ceps et Sylves.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2019, la commune comptait 361 habitants[Note 9], en augmentation de 30,8 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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128 | 107 | 132 | 151 | 161 | 162 | 180 | 175 | 171 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
167 | 186 | 180 | 188 | 192 | 160 | 164 | 158 | 183 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
150 | 173 | 150 | 170 | 145 | 142 | 124 | 130 | 119 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
133 | 117 | 124 | 151 | 160 | 199 | 243 | 255 | 276 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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350 | 361 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 139 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 342 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 23 000 €[I 4] (20 330 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 4,2 % | 8,9 % | 5,6 % |
Département[I 7] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 234 personnes, parmi lesquelles on compte 82,1 % d'actifs (76,5 % ayant un emploi et 5,6 % de chômeurs) et 17,9 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 21 emplois en 2018, contre 23 en 2013 et 30 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 179, soit un indicateur de concentration d'emploi de 11,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 67,4 %[I 10].
Sur ces 179 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 7 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 92,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,7 % les transports en commun, 1,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
25 établissements[Note 12] sont implantés à Buzignargues au [I 13]. Le secteur de l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 32 % du nombre total d'établissements de la commune (8 sur les 25 entreprises implantées à Buzignargues), contre 14,2 % au niveau départemental[I 14].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 12 | 13 | 12 | 9 |
SAU[Note 13] (ha) | 114 | 152 | nd | 123 |
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[33]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la viticulture[Carte 4]. Neuf exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 15] (12 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 123 ha[35],[Carte 5],[Carte 6].
À l'origine, l'église Saint-Nazaire-et-Saint-Celse de Buzignargues, qui dépendait de l'évêché de Maguelone, avait choisi Étienne comme saint patron (tout comme les églises proches de Montferrier-sur-Lez, Castries et Villeneuve-lès-Maguelone).
Cette église du XIe siècle, se distingue par sa nef à deux travées voûtée en berceau brisé. Le chœur voûté avec piscine est du XVe siècle, les fonts baptismaux de 1717, la cloche date de 1607 (source paroisse Saint-Joseph de Castries - diocèse de Montpellier).
L' histoire du pont à trois arches de Buzignargues commence en 1858. À la veille de la foire de St-Michel à Sommières, une crue énorme de la Bénovie emporta le gué du Moulin-bas rendant la situation insupportable aux habitants des communes du Pic Saint-Loup et jusqu’à Pégairolles-de-Buèges. Ces communes décidèrent alors une souscription volontaire en journées de travail afin de construire un pont. Ce dernier fut mis en service en 1867 et reste à ce jour l’élément majeur permettant de relier cette zone à Nîmes via Sommières.
L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1981[36].
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Blason | D'azur à Saint Nazaire, martyr, d'or tenant en sa dextre une palme du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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