Brancourt-le-Grand est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Brancourt-le-Grand | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Saint-Quentin |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois |
Maire Mandat |
Bertrand Callay 2020-2026 |
Code postal | 02110 |
Code commune | 02112 |
Démographie | |
Gentilé | Brancourtois(es) |
Population municipale |
553 hab. (2019 ![]() |
Densité | 42 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 58′ 37″ nord, 3° 22′ 56″ est |
Altitude | 126 m Min. 120 m Max. 159 m |
Superficie | 13,14 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bohain-en-Vermandois |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Brancourt-le-Grand est un village picard rural du Vermandois, situé à 16 km au nord-est de Saint-Quentin, 28 km au sud-ouest de Cambrai et 48 km à l'ouest d'Hirson.
Il est desservi la route départemantale RD8 qui relie Saint-Quentin au Cateau-Cambrésis.
La gare la plus proche est celle de Bohain, desservie par des trains TER Hauts-de-France qui effectuent des missions entre les gares : de Saint-Quentin, et de Maubeuge ou de Douai.
Beaurevoir | Prémont | |
Montbrehain | ![]() |
Bohain-en-Vermandois |
Fresnoy-le-Grand |
Brancourt-le-Grand se trouve sur le tracé du canal des Torents, rigole creusée au XVIIIe siècle pour drainer les eaux excédentaires et les amener à l'emplacement de la source du fleuve l'Escaut[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Epehy_sapc », sur la commune d'Épehy, mise en service en 1988[8] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 764,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 22 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,3 °C pour 1981-2010[13], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[14].
Brancourt-le-Grand est une commune rurale[Note 6],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,6 %), zones urbanisées (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), prairies (1,9 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le village apparaît pour la première fois en 1127 sous le nom de In ville que Berincurtis dicitur.
Le nom changera de nombreuses fois en fonction des transcripteurs : Brancort, Berancourt, Berencurt, In parroochia vel potestate de Briencort, Berincourt, Braincourt, Brancourt-la-Ville en titre de l'Abbaye du Mont-Saint-Martin qui avait acquis la seigneurie. Au XVIIIe siècle, le village s'appellera Brancourt auquel s'adjoindra ensuite "le-Grand" pour le différencier de Brancourt-en-Laonnois[22].
Sur la carte de Cassini ci-contre, datant du XVIIIe siècle, Brancourt est une paroisse qui possède un prieuré de femmes.
Quatre fermes isolées appartiennent à la paroisse : à l'est, Frécourt, Jonnecourt et Brancocourt (qui s'est appelée Brancourt-le-Court) ; ces trois fermes existent encore aujourd'hui. Par contre, la ferme de Gilcourt au nord en direction de Prémont, a été détruite en 1834.
Un moulin à vent en bois était situé au sud-ouest.
Le canal des Torrents, qui était important à cette époque, était franchi grâce à un pont par le chemin menant à Bohain.
Le chemin empierré appelé chemin de Saint-Quentin n'existe plus aujourd'hui sur de Brancourt.
Après la bataille des Frontières du 7 au , devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le 28 août, les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest[23]. Dès lors commença l'occupation allemande qui dure jusqu'en octobre 1918. Pendant toute cette période, Brancourt reste loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne, puis, le long de la ligne Hindenburg à partir de mars 1917. Le village sert de base arrière pour l'armée allemande.
Dans son livre Orages d'acier, l'écrivain allemand Ernst Jünger raconte ses jours de repos passés dans le village : « On nous débarqua à Bohain et nous prîmes nos cantonnements à Brancourt. Cette région, que nous touchâmes souvent encore par la suite, a une population agricole, mais un métier est dressé dans presque chaque maison. J'avais mon logement chez un couple qui possédait une fort jolie fille. Nous nous partagions les deux pièces que comprenait la maisonnette, et le soir, je devais traverser la chambre de la famille... »
Des arrêtés de la Kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
En septembre 1918, l'offensive des Alliés sur la ligne Hindenburg porte ses fruits, les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Après la sanglante bataille de Montbrehain remportée par l'armée australienne, ce sont les Britanniques et les Américains qui continuent la lutte contre les Allemands.
Brancourt est libérée par la 30e division américaine le après de durs combats. Les soldats alliés tombés lors de ces affrontements reposent au cimetière militaire britannique et au cimetière militaire américain à Bony. L'église, la mairie et quelques habitations ont subi quelques dégâts.
Peu à peu, les habitants évacués reviennent, mais la population de 1 040 en 1911 n'est plus que de 819 en 1921.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions[24],la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 le [25].
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 39 Brancourtois morts pour la France au cours de cette guerre[26].
De 1900 à 1951, Brancourt-le-Grand a possédé une gare située un peu à l'écart du village, route de Fresnoy-le-Grand[Note 8]). Elle faisait de la ligne de chemin de fer de Guise au Catelet, ligne à voie métrique réalisée sous le régime des « voies ferrées d'intérêt local » reliant Le Catelet-Gouy à Bohain puis Guise et servait pour le transport du courrier, des marchandises, des betteraves et surtout des habitants et des ouvriers qui se rendaient soit à Bohain , pour travailler dans les usines textiles. A Bohain, les voyageurs pouvaient utiliser la ligne à grande vitesse Paris Erquelinnes. Elle se trouve à environ 4 km de Bohain.
Après 1945, le trafic décline, du fait de l’essor du transport des marchandises par camion et des voyageurs par autobus. Le département de l’Aisne, propriétaire de la ligne, décide de son déclassement le .
La commune de Brancourt-le-Grand est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[27].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[28]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[28], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[29].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1877 | après 1879 | M. Dejardin[30] | ||
1989 | 2001 | René Sarrazin | ||
mars 2001 | mars 2008 | Raymond Simon | ||
mars 2008[31] | mai 2020 | Fabrice Herbin | DVG | Ouvrier Réélu pour le mandat 2014-2020[32] |
mai 2020[33] | Bertrand Callay |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2019, la commune comptait 553 habitants[Note 9], en diminution de 9,2 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 347 | 1 263 | 1 284 | 1 212 | 1 588 | 1 615 | 1 644 | 1 683 | 1 666 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 700 | 1 746 | 1 703 | 1 606 | 1 606 | 1 508 | 1 505 | 1 411 | 1 240 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 177 | 1 155 | 1 040 | 819 | 781 | 778 | 720 | 644 | 723 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
739 | 706 | 618 | 577 | 569 | 636 | 626 | 620 | 573 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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553 | - | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Blason | D'azur à deux crosses d'abbé d'or passées en sautoir, accompagnées en flancs et en pointe de trois épis de blé du même en pal, et en chef d'une colombe d'argent en vol[39].
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