Bonnétable est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 3 791 habitants[Note 1] (les Bonnétabliens).
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Bonnétable | |
![]() Le château de Bonnétable. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Sarthe |
Arrondissement | Mamers |
Intercommunalité | Communauté de communes Maine Saosnois |
Maire Mandat |
Frédéric Barré 2020-2026 |
Code postal | 72110 |
Code commune | 72039 |
Démographie | |
Gentilé | Bonnétablien |
Population municipale |
3 791 hab. (2019 ![]() |
Densité | 95 hab./km2 |
Population agglomération |
4 318 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 11′ 00″ nord, 0° 26′ 00″ est |
Altitude | Min. 77 m Max. 167 m |
Superficie | 40,08 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Bonnétable (ville-centre) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bonnétable (bureau centralisateur) |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.bonnetable.net |
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine (Maine roux).
Terrehault | Rouperroux-le-Coquet | Nogent-le-Bernard |
Briosne-lès-Sables | ![]() |
Saint-Georges-du-Rosay |
Torcé-en-Vallée | Saint-Célerin | Prévelles, Saint-Denis-des-Coudrais |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Marolles Les Br », sur la commune de Marolles-les-Braults, mise en service en 1985[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 678,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Le Mans », sur la commune du Mans, mise en service en 1944 et à 27 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[12], à 12 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,5 °C pour 1991-2020[14].
Bonnétable est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bonnétable, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[18] et 4 318 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,1 %), forêts (28,5 %), prairies (24,7 %), zones urbanisées (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Le toponyme est attesté sous la forme Malum Stabulum vers 1090 et de Bono Stabulo en 1288, « mauvaise » puis « bonne étable »[25].
Selon Maumené (1908- op.cit.), un acte notarial daté du 10 août 1507 indique que la forêt de Clossay, principal « noyau » de la terre de Bonnétable, venait jusqu'à Terrehault en passant par Rouperoux. Le domaine fut constitué au fil des siècles par la réunion de terres, comme en 1489 celle de Convoise et ses dépendances, réunie en 1562 au fief de Genay.
En 1908, le domaine du château comptait 3 500 hectares, dont 1 100 hectares de forêts sillonnés de 80 kilomètres de routes, et pas moins de 80 fermes.
Dans le Dictionnaire géographique universel publié en 1825 par la société de géographes, Bonnétable est citée comme ville productrice de siamoises, calicots et mouchoirs de coton. L'élevage est important car huit foires aux bestiaux ont lieu chaque année.
En 732, Morin du Malleray, seigneur de Malestable, fournit cinquante hommes d'armes à Charles, maire du palais d'Austrasie.
Après 1080, la terre appartient à Rotrou Ier, comte de Montfort, fils du comte du Perche Rotrou II, du fait de sa femme Lucie de Gennes, fille d'Hugues de Gennes et d'Agnès de Chaource, descendante du constructeur d'un donjon au-dessus de l'actuel château.
À la fin du XIIIe siècle, la terre passa à Guillaume VI de Parthenay, époux de Jehanne/Jeanne Rotrou de Montfort (dernière héritière de la branche des Rotrou qui eut Montfort-le-Rotrou et Vibraye), puis à leur fils Jehan/Jean Ier de Parthenay, dont la fille Ysabeau de Parthenay l'apporta à Jehan IV comte d'Harcourt, † 1346 à Crécy. Bonnétable et Vibraye furent ensuite à leur fils Jean V comte d'Harcourt (exécuté en 1356 pour trahison sur l'ordre de Jean le Bon), puis à un fils de ce dernier, Philippe, frère cadet du comte Jean VI († 1388) et de Jacques Ier d'Harcourt-Montgomery († 1405). Philippe (vers 1353-1403), mari de Jeanne de Tilly, fut donc la souche des d'Harcourt barons de Bonnétable. Lui succédèrent son fils Girard/Gérard († 1424 à Verneuil), puis son petit-fils Jean III ou Ier d'Harcourt-Bonnétable († 1487).
Devant l'impossibilité de rétablir solidement son château, Jehan/Jean III-Ier d'Harcourt-Bonnétable (mort en 1487) demanda au roi Louis XI l'autorisation de construire un nouveau château au-dessous du donjon évoqué plus haut ; le 15 juillet 1476, il en arrêta les plans et devis avec le maître maçon Mathurin Delandelle, de Couture près de Monsabert, et les travaux commencèrent le 7 janvier 1479.
Deux sœurs, Jeanne (1507-1523) puis Gabrielle d'Harcourt-Bonnétable, filles de François († 1520), petites-filles de Jean III et arrière-arrière-petites-filles de Philippe d'Harcourt ci-dessus, l'apportèrent à leur mari Charles de Couesme seigneur de Lucé-au-Maine, † 1543, qu'elles épousèrent successivement ; leur fortune foncière fut partagée entre les deux enfants de Gabrielle et Charles de Coësme en 1547 : Louis de Couesme(s) ou Coesme, Coësme(s), chevalier, baron de Lucé et seigneur de Bonnétable, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, se vit alors attribuer « la chastellenie et le chastel de Bonnestable, sa terre et seigneurie avec les métairies des Chotardières (Chetardière) et de Monthier (Montheier) en Aulaines ».
Époux d'Anne de Pisseleu (nièce de la duchesse d'Etampes favorite de François Ier), habitué au faste de la Cour, Louis de Coësme fit exécuter des travaux d'embellissement dans ses deux châteaux et achever la chapelle de Bonnétable, commencée par son père. Sa fille Jeanne de Coesme épousa un aristocrate piémontais, Louis de Montafié de Carignan, et leur propre fille Anne de Montafié (1577-1644) transmit Bonnétable aux Bourbon-Condé-Soissons par son mariage avec Charles (1566-1612), fils de Louis Ier de Condé et de Françoise d'Orléans-Longueville.
En 1620, la comtesse de Soissons (Anne de Montafié), qui y demeurait veuve, le fit agrandir en ajoutant au sud une aile rejoignant la tour ouest (actuelle aile gauche), et y reçut Louis XIII allant signer le traité dit des Ponts-de-Cé.
En 1692, à la mort de sa tante de Savoie-Carignan née Marie de Bourbon-Soissons, Louis-Henri de Bourbon-Soissons (petit-fils d'Anne de Montafié et Charles de Soissons par son père Louis ; héritier de sa cousine Marie d'Orléans-Longueville pour le comté de Dunois, Noyers et Coulommiers ; prétendant à la succession de la principauté de Neuchâtel et Valangin) devint seul seigneur de Bonnétable, qu'il transmit à sa fille Léontine-Jacqueline, épouse de Charles-Philippe d'Albert duc de Luynes et de Chevreuse. D'où la succession présentée plus bas.
Dans son Dictionnaire topographique de la Sarthe, Julien Rémy Pesche cite également l'ancien nom d'un quartier de la ville : Mellerets ou Melleray.
En 1965, Bonnétable, qui comptait 3 390 habitants, a absorbé la commune d'Aulaines et ses 350 habitants.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1800 | - | Louis Jacques Désiré Nadot | ||
1818 | - | Jean Ladislas Livet | ||
1825 | - | Flavien Nadot | ||
1834 | - | Louis Pageot | ||
1842 | - | Charles Edouard Luzu | ||
1851 | - | Louis Eugène Girard | Conseiller général du canton de Bonnétable (1848 → 1852) | |
1860 | - | Guillaume-Louis Sénié-Pradier | ||
1866 | - | Léon Emile Gourdeau | ||
1908 | - | Vicomte Armand de La Rochefoucauld (no) | Propriétaire, conseiller général du canton de Bonnétable (1912 → 1940) | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Marcel Vigneron | DVG puis DVD | Directeur de collège, conseiller général du canton de Bonnétable (1973 → 1982) | ||
André Boyer | DVD | Médecin, conseiller général du canton de Bonnétable (1982 → 1988) | ||
Maurice Bâcle | DVD | Conseiller général du canton de Bonnétable (1994 → 2001) | ||
Yvon Marzin | DVG | Directeur d'école retraité, conseiller général du canton de Bonnétable (2001 → 2008) | ||
Christian Fleury | PCF[26] | Retraité de La Poste | ||
(démission) |
Jean-Pierre Vogel[27] | UMP-LR | Expert-comptable, sénateur de la Sarthe (2014 → ), Ancien conseiller général du canton de Bonnétable (2008 → 2014) | |
[28] | En cours | Frédéric Barré[29] | DVD | Enseignant |
Les données manquantes sont à compléter. |
La ville de Bonnetable comporte plusieurs écoles et un collège.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 3 791 habitants[Note 7], en diminution de 3,17 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 373 | 4 587 | 4 646 | 4 882 | 5 803 | 5 746 | 5 163 | 5 265 | 5 028 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 048 | 4 956 | 4 855 | 4 637 | 4 658 | 4 479 | 4 440 | 4 294 | 4 287 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 211 | 4 284 | 4 163 | 3 735 | 3 616 | 3 630 | 3 476 | 3 470 | 3 419 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 390 | 3 505 | 3 833 | 3 826 | 3 899 | 4 018 | 4 085 | 4 090 | 3 994 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 874 | 3 791 | - | - | - | - | - | - | - |
Église paroissiale de l'ancienne commune d'Aulaines, elle a été édifiée au XIIe siècle et remaniée aux XIIIe et XVe siècles. Elle a été inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 13 septembre 1984[34].
L'actuel château, construit en 1479 par Jehan/Jean III ou Ier d'Harcourt-Bonnétable († 1487), a été restauré dans les années 1880, dans le style néo-gothique alors en vogue, par Sosthènes II de La Rochefoucauld, 4e duc de Doudeauville après son frère le 3e duc Stanislas († 1887), avec l'aide de l'architecte Henri Parent. La muraille, le pont-levis et les fossés supprimés et desséchés avant la Révolution de 1789, furent rétablis. Les jardins ont été aménagés par les frères Denis et Eugène Bühler sous les instructions de Sosthène(s) II de La Rochefoucauld, duc de Doudeauville, et le château ré-inauguré lors d'une fête brillante le 26 août 1888.
Parent, que le duc employa aussi à l’embellissement de son hôtel parisien (actuelle ambassade d'Italie) fit appel à des artistes manceaux pour les travaux de sculpture, peinture et décoration, dont Mélusine, « fée protectrice du château » (les La Rochefoucauld prétendaient descendre des Lusignan et de la fée Mélusine, "mère des Lusignan") constitua le sujet principal. La cheminée de la salle à manger porte la devise des La Rochefoucauld (« C'est mon plaisir »), et celle des de Ligne (« Toujours droit ») du fait du remariage en 1862 du duc Sosthènes II avec une princesse de cette famille, Marie-Georgine-Sophie-Hedwige de Ligne.
En 1908, la salle à manger aux murs tendus de cuir abritait des tapisseries de Beauvais, et la chapelle — « Haute Epoque répandue dans les grandes maisons catholiques du XIXe siècle » — ornée de onze médaillons rappelant un des traits des saints patrons des onze enfants du duc.
L'ensemble formé par le château, les communs, le mur d'enceinte et le parc, qui s'étend sur la commune de Briosne-lès-Sables, a été inscrit au titre des Monuments historiques par arrêté du 29 novembre 1991[35].
Au XVIIIe siècle, Bonnétable fut apporté en dot aux d'Albert ducs de Luynes et de Chevreuse, comme nous l'avons mentionné plus haut : Charles-Philippe par son mariage < son fils Marie-Charles < son fils Louis-Joseph d'Albert de Luynes, « que les largesses en distribution de blé aux habitants de Bonnétable et Dampierre pendant la disette qui précéda la Terreur, obligèrent à vendre une partie du domaine » (Maumené, op. cit.). Il échut aux descendants de sa petite-fille Elisabeth-Hélène de Montmorency (née 1790-† 1834 ; fille de Pauline-Hortense de Luynes et de Mathieu duc de Montmorency-Laval ; épouse de Sosthènes Ier de La Rochefoucauld, duc de Doudeauville), à la mort en 1858 de la duchesse de Montmorency Pauline-Hortense (née en 1774 ; décédée bien après sa fille Elisabeth-Hélène), qui apparaît dans ce témoignage d'une de ses invitées décrivant l'ancien manoir et la faïencerie :
« C'est un vieux manoir à grosses tourelles, à murs épais, à fenêtres rares et étroites; peu meublé, point orné, mais solide, propre, et où le nécessaire en tout genre se trouve, depuis l'aumônier jusqu'à une bassinoire. La prière du soir, dite à haute voix par la duchesse Mathieu de Montmorency elle-même, m'a fort touchée (...) se promener dans les fossés desséchés et plantés par les soins de la Duchesse, qui, nous a promenés dans ses potagers et dans tout son singulier manoir (...) le très bel hospice et les écoles fondées par (elle) ; tout y est parfaitement entretenu, et beaucoup plus soigné qu'au château; une grande pharmacie (...) elle nous fait monter ensuite dans une vieille voiture dont la doublure était mangée aux vers mais traînée par quatre jolis chevaux menés à grandes guides par un des anciens cochers de Charles X (...) Au centre d'une forêt, où six routes aboutissent à un carrefour, il y a une immense clairière (où) la Duchesse a fait construire une faïencerie, avec toutes les dépendances, c'est presque un village, qui occupe soixante-huit personnes. »
— Duchesse de Dino[36]
En 1908, « une fabrique de grosses poteries est installée dans la forêt; le duc la fait fonctionner surtout pour donner du travail aux ouvriers ». « Toutes les matières premières nécessaires se trouvent sur place » (Maumené, op.cit., p.13). Les La Rochefoucauld-Doudeauville ont possédé le château jusqu'au XXe siècle finissant : Sosthènes III (1897-20 octobre 1970, décédé et enterré à Bonnétable ; fils du duc de Doudeauville Armand-François-Jules, petit-fils de Sosthènes II et arrière-petit-fils de Sosthènes Ier) ; puis sa sœur Hedwige-Françoise de La Rochefoucauld (1896-1986 ; femme de Sixte de Bourbon-Parme, frère de l'impératrice Zita) ; mais la fille de cette dernière, Isabelle de Bourbon-Parme (1922-2015 ; épouse de Roger-Alexandre-Lucien-François de La Rochefoucauld d'Estissac, 1915-1970, d'où postérité), doit se séparer du domaine de Bonnétable. Vers 1998/1999, Rainer Kensy von Echlin (de) et sa femme Ann-Elizabeth née Patterson, acquièrent le château de Bonnétable. On remarquera que de la famille de Gennes (Pont-de-Gennes, le Gesnois) à Isabelle de Bourbon-Parme, du XIe au XXe siècle, une seule famille en lignée féminine a possédé le domaine de Bonnétable pendant près de mille ans.
L'église Saint-Sulpice, des XIe et XIXe siècles, est dotée d'un orgue en bois de 1850 restauré à la fin du XXe et de vitraux sur la vie de saint Sulpice du maître verrier François Fialeix.
Le jardin potager créé par les frères Bühler à la fin du XIXe siècle sur une commande du duc de Doudeauville, a été fonctionnel pendant près de 80 ans et laissé à l'abandon pendant une vingtaine d'années.
En 1999, la municipalité du moment décide de l'acquérir mais il faudra attendre 2002 pour que soit créée une association pour la restauration et la sauvegarde du site[37]. En 2015, l'association est dissoute, laissant la gestion du Jardin Potager à la collectivité.
Aujourd'hui, les serres classées ont été restaurées ainsi que les dépendances (écuries, selleries) ; le jardin retrouve peu à peu sa splendeur du passé. Le site est devenu aujourd'hui un atout touristique majeur pour la communauté de communes Maine Saosnois.
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