Vibraye [vibʁɛ] est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 2 510 habitants[Note 1].
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Vibraye | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Sarthe |
Arrondissement | Mamers |
Intercommunalité | Communauté de communes des Vallées de la Braye et de l'Anille |
Maire Mandat |
Dominique Flament 2020-2026 |
Code postal | 72320 |
Code commune | 72373 |
Démographie | |
Gentilé | Vibraysien |
Population municipale |
2 510 hab. (2019 ![]() |
Densité | 58 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 03′ 32″ nord, 0° 44′ 09″ est |
Altitude | Min. 107 m Max. 199 m |
Superficie | 43,62 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Vibraye (ville isolée) |
Aire d'attraction | La Ferté-Bernard (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Calais |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.vibraye.fr |
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine.
La commune est traversée par la Braye, principal affluent du Loir et se trouve dans la région naturelle du Perche.
![]() |
Lamnay | Champrond | Melleray | ![]() |
Lavaré | N | Souday (Loir-et-Cher) | ||
O Vibraye E | ||||
S | ||||
Semur-en-Vallon | Berfay | Valennes |
Vibraye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vibraye, une unité urbaine monocommunale[5] de 2 510 habitants en 2019, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Ferté-Bernard, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,1 %), terres arables (24,6 %), prairies (23,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), zones urbanisées (4,8 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
L'origine du nom Vibraye viendrait du latin vicus, qui veut dire « bourg » et du nom de la rivière qui y coule, la Braye[réf. nécessaire].
Le gentilé est Vibraysien.
Le village serait apparu au VIe siècle apr. J.-C. sous la forme d’un ermitage créé par saint Avit, la présence du cours d’eau et de la forêt favorisant le peuplement. Une châtellenie se forma dès l’époque féodale, qui passe entre diverses mains pendant le Moyen Âge : les Rotrou, les Parthenay l'Archevêque, les d’Harcourt et les Ferrières[12],[Note 4] ; mais il faut y ajouter le retour temporaire aux d'Harcourt, avec le mariage en 1457 de Marie de Ferrières — dame de Vibraye, de Tilly et de Thury en partie, arrière-petite-fille de Jean III de Ferrières et Marguerite d'Harcourt (nièce de Jean V d'Harcourt), petite-fille de Charles de Ferrières et Jeanne de/du Neu(f)bourg (une branche des Beaumont-le-Roger), fille de Jean IV de Ferrières et Jeanne de Tilly, sœur de Jean V de Ferrières seigneur de Montfort-le-Rotrou et Guillaume de Ferrières seigneur de Thury en partie et Dangu — avec son cousin éloigné Jacques Ier d'Harcourt, baron de Bonnétable et de Beuvron, mort en 1487, arrière-petit-fils de Jean V comte d'Harcourt.
Dans la seconde moitié du XVe siècle ou au début du XVIe siècle, les d'Harcourt de Beuvron cèdent Vibraye à Jacques Ier Hurault — né vers 1437, mort en 1517, conseiller des rois Louis XI, Louis XII et François Ier, baron d'Huriel et seigneur de Cheverny par acquisition, général des Finances, gouverneur et bailli du comté de Blois, père de l'évêque de Carcassonne et d'Autun Jacques Hurault ; grand-père de Jacques II Hurault (vers 1514-† 1588 sans postérité ; aussi seigneur d'Huriel et de Vibraye ) et des frères cadets de ce dernier : Denis Hurault baron d'Huriel (mort vers 1559 ; auteur de la branche aînée Hurault de Vibraye, par son fils Anne Hurault et son petit-fils Jacques III ci-dessous), et le chancelier Philippe Hurault de Cheverny (1528-1599 ; comte de Cheverny en 1577 ; époux d'Anne de Thou, d'où la branche cadette Hurault de Cheverny, éteinte dans les mâles en 1648 avec leur fils Henri Hurault).
Vibraye devient un marquisat en avril 1625 pour Jacques III Hurault, baron d’Huriel[13], marié en 1613 à Anne de Vassé — fille de Lancelot Gro(i)gnet de Vassé, mort en 1628, et de Françoise de Gondi de Retz, mort en 1627, fille aînée du maréchal Albert et tante du cardinal de Retz ; Anne était la sœur de Marguerite de Vassé, la belle-mère de Mme de Sévigné. Anne-Denis-Victor Hurault, 7e marquis de Vibraye (1767-1843), lié à Charles X, pair de France ultra, qui racheta le château de Cheverny en 1825.
Le château construit au centre même du village fut détruit durant la Révolution française.
Dans ce qui restait de la cour du château, un manoir fut bâti en 1879 avec une ferme. Celui-ci fut donné à la municipalité durant les années 1980 après la mort de son propriétaire, Gabriel Goussault. Un collège fut construit à son emplacement et la rue, anciennement appelée rue du Château, fut renommée rue Gabriel-Goussault, tout comme le collège. Un château fut également construit dans la forêt de Vibraye en 1876 par René Hurault, comte de Vibraye (1842-1907). Le château s'appelle la Justice en raison de son emplacement sur un lieu où l'on jugeait et châtiait les malfaiteurs[12].
Jusqu'au XXe siècle l’économie s’y est développée autour de l’exploitation de la forêt et des minerais de fer, comme en témoignent les forges de Cormorin à Champrond ou le gouffre de Maintenon[12].
L'activité ferroviaire s'y développa aussi durant le XIXe siècle, Vibraye étant sur la ligne Thorigné-sur-Dué - Courtalain. Cette ligne s'estompa vers la fin du XXe siècle, faute de rentabilité[12].
Le , Vibraye vécut une véritable tragédie, un incendie ravageur parti d'une usine de bougie mettra en cendre la moitié du village. Après cet évènement, le village sera le premier de Sarthe à disposer d'une équipe de pompier, notamment avec du matériel nouveau comme la pompe à incendie[12].
Au cours de la guerre franco-prussienne, le , s'engage un combat entre des unités du général Henri de Cathelineau et des troupes du général Von Rauch. En effet, depuis le mois de novembre, la ville est traversée par des troupes françaises et prussiennes (composées d'éclaireurs) qui se ravitaillent auprès des habitants.
Les troupes de Cathelineau arrivées le s'installent d'abord à Vibraye, puis poussent jusqu'à Montmirail où elles effectueront une embuscade dans la forêt proche le 30. Malheureusement, les allemands ayant pris St Calais et arrivant depuis Chartres, le général Cathelineau se replie sur Vibraye où il place ses hommes au niveau du pont (rue de la Rivière), au niveau de la ferme Marché Crevé ainsi qu'au niveau de la route de Saint Calais (Borde aux Lièvres). Le combat fait état d'une dizaine de tués et d'une trentaine de prisonniers/blessés chez les Français contre quelques blessés/tués chez les Prussiens. C'est un des derniers accrochages avant la bataille du Mans[14].
Durant la Seconde Guerre mondiale, le , un avion américain P-47D Thunderbolt, de la 9th USAAF, s'écrase à la bordure de la ville (au lieu-dit "le Garant") après avoir été perdu de vue non loin de Nogent-le-Rotrou. Son pilote, Malcolm Alexander Smith âgé de 26 ans, capitaine au 395th Fighter Squadron de l’US Air Force, est tué sur le coup.
Le , à 15 h 30, un groupe de six résistants du réseau Alcide Albin prennent en embuscade un convoi allemand sur la route Connerré-Châteaudun, au carrefour Saint-Hubert, à l'orée de la forêt de Vibraye. Cette attaque fait cinq morts côté allemand dont un général (selon les dires de l'époque). La résistance sarthoise est alors connue dans la région de Vibraye depuis 1941[15]. Quelques semaines plus tard, le village devient le siège de la 9e Panzerdivision qui stationne durant trois semaines sur la route dite "chemin de César", à la sortie est de la ville, avant de repartir pour le Nord de la Sarthe début août 1944 dans le but de couper l'avancée franco-américaine vers Mamers/Alençon.
Un véhicule de reconnaissance de la 79th Infantery Division (surement une M8 Greyhound) s'aventure jusqu'au niveau du cimetière de Vibraye au soir du 9 août, mais entrant en contact avec les nombreux allemands encore en ville, il fait demi-tour. La ville n'est finalement libérée que le 11 août, par le 106th US Cavalry Group arrivé par la route de Saint Calais (les américains ayant évité la ville par peur de tomber sur une importante concentration de troupes ennemies). La ville fait partie des derniers bourgs de Sarthe à être libérés[16].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1971 | mars 1977 | Jean Auclair | ||
mars 1977 | mars 1983 | Pierre Hervé | DVG | Conseiller général du canton de Vibraye (1976 → 1982) |
mars 1983 | mars 1989 | Gustave Davoust | ||
mars 1989 | juin 1995 | Henri Leprêtre | ||
juin 1995[17] | mars 2014 | Jacky Breton | PS | Professeur, conseiller général du canton de Vibraye (2008 → 2015) |
mars 2014[18] | mars 2020[19] | Jean-Marc Blot | DVG | Professeur retraité |
mars 2020[19] | En cours | Dominique Flament | Gendarme à la retraite | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2019, la commune comptait 2 510 habitants[Note 5], en diminution de 3,46 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 954 | 2 026 | 1 984 | 2 538 | 3 037 | 3 018 | 3 094 | 3 081 | 3 005 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 919 | 2 939 | 2 987 | 2 918 | 2 991 | 2 838 | 2 918 | 2 957 | 3 028 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 967 | 2 919 | 2 906 | 2 526 | 2 465 | 2 381 | 2 307 | 2 262 | 2 013 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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2 074 | 2 296 | 2 391 | 2 591 | 2 609 | 2 587 | 2 625 | 2 638 | 2 600 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 531 | 2 510 | - | - | - | - | - | - | - |
Le dimanche de Pentecôte à Vibraye est le jour du corso fleuri. Depuis 1947, les Vibraysiens animent une fois par an les rues de leur commune sarthoise au rythme d'une « chevauchée » devenue dans les années 1950 le corso fleuri de Pentecôte. Il est aujourd'hui de renommée européenne[réf. nécessaire].
À la fin du mois de juin, les Vibraysiens organisent une course de voitures à pédales. La première course fut lancée en 2011 grâce aux commerçants de la ville. Cette animation attire de plus en plus de monde chaque année.
Divers événements ont lieu dans l'année, comme des marchés (nocturne, de Noël), des commémorations (11 novembre et 8 mai, Libération de la ville en 1944, l'incendie de 1814), des tournois sportifs.
Avec la pandémie mondiale de coronavirus, tous les évènements de l'année 2020 ont été annulé.
L'Union Sportive Vibraysienne fait évoluer une équipe de football en ligue des Pays de la Loire et deux autres en divisions de district[24].
Bruno Lochet est originaire de Vibraye, ses parents y ont vécu jusqu’à maintenant[réf. nécessaire].
La famille de Vibraye, propriétaire du château de Cheverny depuis le XVIe siècle, sont originaires de la ville ; dont :
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Les armes de la commune de Vibraye se blasonnent ainsi :
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