Bains-les-Bains est une ancienne commune française de Lorraine, située dans le département des Vosges, en région Grand Est. Le , elle fusionne avec Harsault et Hautmougey pour former la commune nouvelle de La Vôge-les-Bains. Bains-les-Bains devient à cette date commune déléguée.
Pour les articles homonymes, voir Bains (homonymie).
Versant sud des monts Faucilles, le relief y est vallonné; les altitudes les plus basses sont à l'ouest, où le canal de l'Est délimite les communes d'Hautmougey et de Fontenoy-le-Château.
Les principaux lieux-dits sont la Rappe, le Préverdot, les Fontenelles, le Raval…
Voies de communications et transports
Voies routières
Commune située en bordure de la départementale 164, desservie par la route départementale 434.
Bains se niche dans la vallée du Bagnerot, affluent de la rivière le Côney et sous-affluent de la Saône,
Les ruisseaux s’écoulent difficilement, serpentant entre les mamelons boisés qui parsèment le territoire communal (le Bertramont, le Million…), et les étangs sont nombreux:
de Falvinfoing,
des Trémeures,
de L'homme mort.
Station d'épuration de 2800 Equivalent Habitants[6].
Climat
Climat de la commune classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[7].
Ancienne carte postale de Bains-les-Bains, représentant les bains romains et l'église.
Histoire
Stèle gallo romaine trouvée dans le Bagnerot.
Les sources minérales étaient déjà connues à l'époque gallo-romaine[8]. Des colons romains ont vraisemblablement installé leur habitat à proximité des sources d’eaux chaudes. Lorsque l'on répara le bassin de la principale source, en 1752, on découvrit sous une colonne plus de 600 médailles grecques et romaines. Les eaux débitent 16 sources, à une température qui varie entre 31 et 53°. Le Bain romain, ou jaillissent les eaux les plus chaudes, occupe l'emplacement d'une piscine romaine.
Le toponyme de Bains est attesté au moins au XIesiècle ou au XIIesiècle. À l'époque moderne, la commune appartenait au bailliage de Remiremont. Son église, dédiée à saint Colomban[9],[10],[11],[12],[13], relevait du diocèse de Saint-Dié, doyenné de Remiremont. La cure était à la collation du chapitre de Remiremont et c'est la dame abbesse qui désignait le curé.
Bains-les-Bains aurait été détruit en 1682 par un tremblement de terre, ce qui expliquerait l'absence de constructions antérieures au XVIIIe. Il n'existe cependant pas de sources historiques décrivant l’événement localement mais la même année le séisme du [14] avait provoqué de gros dégâts dans les Vosges.
Avant la Révolution française, il existait deux villages distincts formant la communauté, celui de Bain et celui de Charmois devant Bain[15], à gauche du Bagnerot orthographié Baignerot.
Lors de sa création en 1790, le canton de Bains faisait partie du district de Darney. En l'an VIII, il fut rattaché à l'arrondissement de Mirecourt. Sa composition fut remaniée par l'arrêté consulaire du 19 vendémiaire an X et il fut rattaché par la loi du 11 avril 1821 à l'arrondissement d'Épinal.
Les eaux thermales de Bains furent déclarées d’intérêt public par arrêté impérial no12365 du 9 janvier 1864[16],[17],[18].
Faisant suite à Bains-en-Vosges, l'appellation de Bains-les-Bains a été prescrite par décret du 9 septembre 1892.
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires
Période
Identité
Étiquette
Qualité
15 juin 1788
7 février 1790
François Mentrey
7 février 1790
20 septembre 1791
Joseph Falatieu & Nicolas Ménestrey
20 septembre 1791
20 septembre 1794
Charles-Erard Renaud
20 septembre 1794
26 décembre 1801
Melchior Ménestrey Renaud
26 décembre 1801
27 mai 1803
François-Xavier Chavane
27 mai 1803
27 décembre 1812
Alexis-Xavier Laurent
27 décembre 1812
25 juin 1815
Joseph Falatieu (1765-1840)
Maître de forges, conseiller général, député
25 juin 1815
16 mars 1816
Dominique Poirot
16 mars 1816
15 décembre 1826
Joseph Falatieu (1765-1840)
Maître de forges, conseiller général, député
15 décembre 1826
6 décembre 1846
Pierre Louis, baron Girard-dit-Vieux (1778-1847)
Officier
6 décembre 1846
4 janvier 1862
Alexis Poirot
Greffier de la Justice de Paix
4 janvier 1862
11 septembre 1865
Joseph-Jules Falatieu (1811-1887)
Maître de forges, conseiller général, député, neveu de Joseph Falatieu
11 septembre 1865
26 janvier 1870
Colomban Plaisance
26 janvier 1870
14 mai 1871
Céleste Pernot
14 mai 1871
août 1877
Adolphe Ziegler
août 1877
21 février 1878
Constant Blanchard
21 février 1878
21 juillet 1907
Nicolas Basile Bailly (1817-1907)
Docteur en médecine, conseiller général
24 juillet 1907
17 octobre 1921
André Demazure
Propriétaire forestier, conseiller général
17 octobre 1921
19 mai 1929
Albert Sallier
19 mai 1929
3 février 1939
André Demazure
Propriétaire forestier, conseiller général
3 février 1939
31 mars 1944
Paul Dufner
31 mars 1944
15 mai 1961
Camille Frénot
Agent d'affaires
15 mai 1961
André Leroy
Médecin
(...)
mars 1989
juin 1995
André Mathieu
mars 1995
mars 2001
Éric Chavane
mars 2001
mars 2008
Patrice Huguenin
mars 2008
En cours (au 18 février 2015)
Frédéric Drevet
PS
Vétérinaire, conseiller général (2008-2015)
Budget et fiscalité 2016
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[19]:
total des produits de fonctionnement: 1 322 000 €, soit 1 016 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 1 155 000 €, soit 887 € par habitant;
total des ressources d’investissement: 396 000 €, soit 304 € par habitant;
total des emplois d’investissement: 440 000 €, soit 338 € par habitant.
endettement: 1 120 000 €, soit 860 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d’habitation: 15,02%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 20,83%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 40,92%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00%;
cotisation foncière des entreprises: 0,00%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014: Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation: 17 873 €[20].
Intercommunalité
Après avoir été membre de la Communauté de communes du Val de Vôge, dissoute le elle a intégré la Communauté d'agglomération d'Épinal.
Urbanisme
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Ses habitants sont appelés les Balnéens[21], jadis Benous[22], au sens de baigneurs.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 225habitants, en diminution de −8,03% par rapport à 2009 (Vosges: −1,78%, France hors Mayotte: 2,49%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1856
1 823
1 790
1 883
2 031
2 407
2 509
2 562
2 608
2 546
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
2 596
2 511
2 348
2 531
2 657
2 609
2 591
2 487
2 415
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
2 384
2 344
1 926
1 851
1 653
1 618
1 732
1 694
1 537
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2007
2011
2014
-
1 547
1 548
1 527
1 466
1 415
1 339
1 241
1 225
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Professionnels et établissements de santé: Médecins, pharmacie[29].
Maison de retraite les sentiers d'automne (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes)[30].
Cultes
Culte catholique. Paroisse Saint Colomban en Vôge. Diocèse de Saint-Dié[31].
Économie
Thermalisme médical et de bien-être
Établissement thermal.
Piscine de relaxation.
Jets de forte pression en piscine.
Eau thermale.
Les monnaies et médailles trouvées aux griffons des sources lors des travaux effectués au XIXesiècle attestent de la fréquentation des eaux de Bains à l'époque romaine[32].
De 1614 jusqu'à la Révolution les sources thermales sont la propriété des seigneurs de Fontenoy-le-Château.
Dès le XVIIIesiècle, on trouve la relation de travaux scientifiques effectués par des médecins qui analysent les eaux thermales[33],[34]. Au XIXesiècle, grâce aux efforts du médecin des eaux, le docteur Nicolas-Basile Bailly, la station entre dans l'air de la modernité. Le 9 janvier 1864, le décret impérial no12365, contresigné par le ministre de l’agriculture du commerce et des travaux publics, Louis Behic, déclare d’intérêt public les sources minérales qui alimentent les établissements thermaux de Bains-en-Vosges. Elles ont pour nom: La grosse source, la Romaine, la Souterraine, le Robinet de Cuivre, le Robinet de Fer, la Tempérée, la Saint-Colomban, la Source Casquin, la Féconde, la Source de la Promenade, et la source de la Vache.
En 1904 est créée, par le docteur Auguste Mathieu, la Société de l’Établissement Thermal des Eaux de Bains. En plus des thermes, on construit une station d'embouteillage de l'eau qui sera vendue sous le nom de Source Saint-Colomban. Cette activité sera poursuivie jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Ancienne unité d'embouteillage des eaux.
Les cures thermales sont aujourd’hui encadrées par la Chaîne thermale du Soleil.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine thermal
Bain romain
Le Bain romain jadis appelé Bain-Vieux est construit en pierre de taille en 1845 par l'architecte départemental Louis Gahon à l'emplacement des premiers antiques bassins creusés en plein air au-dessus des sources les plus chaudes. Il succède à plusieurs édifices, de la simple palissade au bâtiment doté d'une chapelle et construits pour protéger les baigneurs des regards indiscrets et des intempéries[35].
À l’intérieur, il accueille trois piscines ovales surplombées d'une galerie avec des arcades et d'une verrière lumineuse, et est alimenté par deux sources[36] dont la source, dite de Saint-Colomban, actuellement rebaptisée Artéria, qui alimentait la buvette et coulait sur le côté droit du bâtiment en libre accès pour les Balnéens.
Il a fermé ses portes en 1998 et est toujours inaccessible aux curistes actuellement.
Bain romain.
Bain romain.
L'intérieur du bain romain.
Bain de la Promenade
Il est construit au milieu du XVIIIesiècle, à quelques mètres du Bain romain. À la suite d'un grave incendie en 1876, on reconstruit le Bain de la Promenade (ou Grand-Bain) entre 1880 et 1885, et on le complète d'un Grand-Hôtel et de son casino[37], avant de subir de profondes transformations art déco à partir de 1928. L'ensemble forme aujourd’hui l'établissement thermal.
À l'intérieur, quatre sources jaillissent à 25−35°C (Féconde, Casquin, Sicilia, Promenade), et la buvette des Thermes est disponible au rez-de-chaussée de l'établissement.
En face de l'établissement thermal, le secrétariat des thermes est installé dans une maison au fronton triangulaire du XIXe; l'ancienne maison de broderie Rouff.
Établissement thermal.
Établissement thermal et parc Saint-Colomban.
Bain de la Promenade dans l'établissement thermal.
Bain de la Promenade dans l'établissement thermal.
Place du Bain Romain.
Ancienne maison Rouff, actuel secrétariat des thermes.
Parc Saint-Colomban
Le parc Saint-Colomban, dit aussi Petit parc, se trouve en face de l'établissement thermal. Il est formé de la réunion de l'ancien parc de l'établissement scolaire des sœurs de la Providence[Lequel ?] et des jardins de la maison de broderie Rouff. Les deux propriétés ont été rachetées en 1938[38].
Il est agrémenté d'une petite pièce d'eau et d'une stèle gallo-romaine découverte dans le lit du Bagnerot.
Parc de l’établissement thermal
Le parc de l’établissement thermal, dit aussi Grand parc, se situe au sud-est de la ville, à proximité de l'établissement thermal. Traversé par le Bagnerot, il couvre une dizaine d'hectares et s'ouvre sur la forêt environnante. Il est agrémenté d'un étang alimenté par une petite cascade et un court de tennis. On y trouve la statue de Jules Liégeois, professeur à la faculté de droit de Nancy, qui mourut renversé par une voiture à l'entrée du parc le 14 août 1908. En 1937, on inaugure une salle de spectacle et un salon de thé, La Potinière, due à l'architecte Louis Poirson, qui doit son nom aux potins de la station; elle ferme ses portes en 1974.
On trouve dans le parc un mini-golf laissé actuellement à l'abandon. Il est construit en pierre et réparti sur plusieurs niveaux reliés par des escaliers qui contournent arbres et buissons.
Un peu plus loin, au cœur de la forêt, on peut voir une terrasse dite des vieux chênes dont certains sont plusieurs fois centenaires; ainsi qu'une tonnelle en bois appelée le Parapluie qui s'offre aux promeneurs, avec les vestiges d'une cave qui servait autrefois de bar. Si on poursuit le chemin, on arrive à une ancienne féculerie et à la gare de Bains-les-Bains.
Stèle gallo-romaine dans le Petit parc.
Grand parc thermal.
Monument Jules Liégeois.
La Potinière.
Ancien golf miniature.
Promenade du Parapluie.
Vestiges de la cave de la buvette du Parapluie.
Patrimoine religieux
Église Saint-Colomban
Elle est dédiée à saint Colomban de Luxeuil, le lieu d'origine était une chapelle baptismale. À la suite du tremblement de terre de 1682, l'église paroissiale est reconstruite au XVIIIesiècle, mais plusieurs éléments ont été ajoutés au XIXesiècle (le chœur, l'orgue, les colonnes, la voûte rehaussée). Son clocher à flèche de charpente attire le regard au centre de la ville avec son coq perché à 44 mètres de hauteur.
Les vitraux d'origine de la nef sont détruits pendant la Seconde Guerre mondiale et remplacés entre 1947 et 1950 sur le thème du baptême, en hommage à sa construction d'origine.
Plusieurs éléments sont classés au titre des monuments historiques:
Orgue de tribune (1843), classé le 26 octobre 1982[39]. Après la disparition de l'orgue d'origine à la Révolution française, la commune commande un nouvel orgue en 1841 au facteur de Mirecourt Nicolas Antoine Lété, et est installé dans l'église en 1843. Il est restauré dans son état d'origine par Christian Guerrier en 1986.
Peinture " l'Extase de saint François" (XVIIesiècle), classé le 19 avril 1985[40] dans la chapelle des soldats.
Retable monumental de l'autel (XVIIIesiècle), classé le 19 avril 1985[41]. Il est constitué de deux pilastres ornés de trophées et supportant un pseudo-fronton semi-circulaire décoré. La niche centrale est occupée par une statue de la Vierge à l'Enfant debout sur une sphère.
Le presbytère, rebâti en 1752 par le curé Nicolas Leclerc, se situe derrière l'église; l'habitation est accolée à l'ancienne grange aux Dîmes.
Église Saint-Colomban..
Nef de l'église Saint-Colomban.
Tribune et orgues de l'église Saint-Colomban.
Orgues de Nicolas-Antoine Lété (Classé MH).
Retable de la Vierge à l'Enfant (Classé MH).
L'Extase de saint François (Classé MH).
Presbytère.
Chapelle Notre-Dame de la Brosse
À quelques centaines de mètres de l'église paroissiale Saint-Colomban[42] se trouve la chapelle Notre-Dame de la Brosse[43]. Le nom de cette chapelle vient du vieux français brosse[44] qui désignait un lieu couvert de broussailles et de bruyères.
La tradition, commune aux Madones de la région et dont la plus ancienne est Notre-Dame du Bois-Banny[45] à Fontenoy-le-Château, rapporte qu'une Vierge d'argile se trouvait dans le tronc creux d'un chêne. Les habitants voulurent abriter la statuette dans l'église paroissiale, mais la statuette disparut de l'église et fut retrouvée intacte dans le creux du vieux chêne.
Un oratoire fut donc construit près de l'arbre en 1728. Sanctuaire à répit et lieu de nombreuses guérisons, la dévotion à la Vierge grandissait et les grâces se multipliaient. Lorsque le culte fut restauré après la période révolutionnaire, une petite chapelle fut édifiée par le curé Bonnay de Beausicamp. La primitive chapelle se dégradant le curé Bernardin, avec l'aide des habitants et des pèlerins, fit bâtir l'actuelle chapelle de style néo-gothique. Elle date de 1861 et fut un lieu de pèlerinage important. La Vierge est invoquée par les curistes venus aux bains. L'intérieur de la chapelle est tapissé d'ex-voto.
À l'extérieur se trouvent une croix de mission de 1886 et un monument funéraire en l'honneur du curé Bernardin.
Chapelle (en 2009).
Chapelle (en 2016).
Chapelle (en 2016).
Croix de mission de 1886 près de la chapelle.
Vitraux de Notre-Dame de la Brosse.
Cimetière
Situé à l'est de la ville, les terrains nécessaires au nouveau cimetière sont achetés en 1817 et les travaux d'un mur d'enclos achevé en 1834. On avait cependant signalé dès 1812 l'urgence de remplacer celui qui entourait l'église Saint-Colomban devenu trop petit. Il accueille un monument aux morts de la guerre franco-allemande de 1870 construit en 1888, et un calvaire de 1892. On peut y voir également les tombes des deux anciens maires, le baron Pierre Louis Girard et le docteur Nicolas Basile Bailly.
Tombe de Pierre Louis Girard.
Tombe de Nicolas Basile Bailly.
Monument aux morts de 1870.
Calvaire du cimetière (1892).
Place et rue du docteur Leroy
La place du Docteur-André-Leroy (anciennement place de l'hôtel de ville) se trouve au centre de Bains-les-Bains. Elle porte le nom d'un ancien maire de la ville de la seconde moitié du XXe.
Hôtel de Ville
C'est le baron Pierre Louis Girard, maire de Bains-en-Vosges de 1826 à 1846, qui fait bâtir un nouvel hôtel de ville en 1828 par l'architecte François Grillot, à la place de l'ancienne halle vétuste qui se composait de dix piliers en pierre de taille recouvert simplement d'un toit en tuile[46]. Localisé au fond de la place, il est construit sur trois niveaux et cinq travées. Le rez-de-chaussée en pierre de taille est percé de cinq larges arcades en plein cintre pour accueillir les nouvelles halles de la ville et le secrétariat de mairie; le premier étage est réservé à l'administration avec deux vastes salles pour le conseil municipal et les audiences de la justice de paix, et deux cabinets pour les archives le costume du juge de paix.
Les halles du rez-de-chaussée sont intégrées dans les locaux de la mairie en 1970 avec les transformations de l'architecte M. Bouchy[47].
Monument aux morts
Devant l'hôtel de ville est construit le monument aux morts 1914/1918 et 1939/1945, surmonté d'une statue en bronze, Le Patrouilleur, de Gaston Broquet. Il est érigé en 1932 au bout de la place, sur la rue Marie-Poirot. Il s'est rapproché de l'hôtel de ville récemment.
Fontaine de La Samaritaine
Dans la rue du Docteur-André-Leroy, la fontaine dite La Samaritaine, installée sur le côté de l'hôtel de ville, fut offerte à la ville de Bains par la famille Rouff lors du percement de l'avenue des Thermes en 1880. Cette fontaine était initialement placée devant l'entrée des ateliers de broderie Rouff et provenait de la Fonderie de Tusey[48]. L'eau de cette fontaine passait pour rendre douce les mains des brodeuses. Un bon nombre d'auges en pierre, fleuries aux beaux jours, donnent un cachet agréable à cette rue piétonne des années 1990.
Ancien pensionnat
Place du Bain-Romain, un bâtiment en pierre de taille baptisé le Prieuré abritait l'école et le pensionnat de jeunes filles, ouvert en 1806 et tenu par les Sœurs de la Providence de Portieux[49]. Il ferme ses portes au début du XXesiècle. La chapelle de l’établissement existe toujours et le jardin a été inclus dans le parc Saint-Colomban.
Le bâtiment abrite aujourd’hui des logements de cure; il retrouve ainsi une de ses fonctions du XIXe, héberger des baignants pendant l'été[50].
Hôtel de ville.
Monument aux morts.
La Samaritaine.
Ancien pensionnat.
Autre patrimoine
Quelques villas intéressantes des années 1900-1930 complètent l'ensemble architectural de la commune.
Un monument "A tous nos combattants de 1914 à nos jours" est construit dans un petit square en face du parc thermal.
Bains-les-Bains possède plusieurs fontaines et autres lavoirs. Le lavoir chaud de 1870 a perdu son toit en 1978[51], le lavoir froid reste quant à lui intact.
Ancien lavoir chaud (1870).
Ancien lavoir froid.
Ancien lavoir froid.
Monument à tous les combattants de la commune.
A proximité
En dehors du centre-ville, on trouve d'autres éléments architecturaux dans la commune:
En prenant la route de Fontenoy-le-Château, on trouve deux châteaux[52] construits au XIXesiècle: Le Chesnois, ancienne propriété de la famille Demazure, qui accueille actuellement l'administration du lycée professionnel; et Le Châtelet, également ancienne propriété de la famille Demazure.
Article détaillé: Château du Chesnois.
Article détaillé: Le Châtelet (Bains-les-Bains).
Un peu à l'écart de la route de Fontenoy-le-Château, au bord du canal de l'Est, se situe l'ancienne manufacture royale de Bains-les-Bains. L'ensemble du site comprend plusieurs bâtiments industriels, une halle au charbon, des logements pour les ouvriers, des étables, une glacière[53], une maison pour les contremaîtres, une chapelle, un château pour le maître de forge et un parc d'essences variées. Les façades et toitures des bâtiments ainsi que le canal sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [54].
Article détaillé: Manufacture royale de Bains-les-Bains.
En aval du Bagnerot, sur la route de Fontenoy-le-Château se trouve un ancien site industriel Le Moulin au Bois[55]. Depuis le XVIe s. s'établirent sur le ruisseau: une forge, une papeterie, une forge de fers affinés et enfin en 1872 une clouterie qui fermera ses portes en 1980. On peut encore y observer, parcourue par des biefs de dérivation, une petite cité comportant des maisons ouvrières et des logements de contremaître des XIXeetXXesiècles, des entrepôts et des ateliers. Ce site a servi de décors à certaines scènes du film Indigènes.
Les restes d'une tourelle dans le bois du Million, dite Tour Malakoff[56], ancien belvédère, lieu de promenade permettant jadis de découvrir un vaste panorama. Cette tour a été bâtie pendant la Guerre de Crimée d'où son nom de Malakoff.
La gare se trouve au sud-est, à 400 mètres d'altitude, sur le territoire du Clerjus, bâtie en 1863, elle se trouve à 4 kilomètres du centre-ville.
Jules Liégeois né Damvillers en 1833 et mort à Bains-les-Bains en 1908 est un juriste français membre et créateur de l'École de Nancy, connu pour ses travaux sur l'hypnose et les suggestions criminelles. Fidèle curiste, il meurt en cure à la suite d'un accident dû à un véhicule de livraison. Le 22 août 1909 on inaugurait à Bains un monument à sa mémoire à l'entrée du parc[57].
Charles François Xavier Doucet né le 13 février 1849 et mort le 26 novembre 1837 à Bains-les-Bains est un militaire qui fut nommé lieutenant-chef du 13e bataillon de volontaires des Vosges, lors de sa création le 1er août 1792 et sera blessé, l'année suivante, d'un coup de feu à la tête lors de la deuxième bataille de Cholet. Il aura le grade de colonel en 1795, à la création de la 157edemi-brigade qui absorbe le 13ebataillon. Il sera admis chevalier de l'Ordre de Saint-Louis en 1828[58],[59].
Baron Pierre Louis Girard-dit-Vieux[60], (1778-1847). Né à Genève, chevalier de la Légion d'honneur et de l'Ordre de Saint-Louis. Il fut maire de Bains-les-Bains de 1826 à 1846.
Article détaillé: Pierre Louis Girard-dit-Vieux.
Charles Levy (1805-1872), né à Monthureux-sur-Saône et mort à Bains, dépose en 1846 un brevet pour une chevillière mécanique[61] et en 1851 un brevet pour une machine à clou dont l'usage améliora la production[62]. Une rue de Bains-les-Bains porte son nom.
Joseph Falatieu (1811-1887), né à Bains-les-Bains, maître de forges et homme politique[63].
Florentin Joseph Daubié (1810-1885)[64], né à la Manufacture de Bains, prêtre et auteur d'ouvrages religieux dont le Catéchisme des villes et des campagnes[65].
Jean-Baptiste Auguste Daubié (1816-ap.1885), frère du précédent, né à la Manufacture de Bains-les-Bains, Maître de forges et inventeur d'un procédé pour l'étamage à froid[66].
Julie-Victoire Daubié (1824-1874), sœur des précédents, première bachelière de France, première licenciée ès Lettres et journaliste économique, est née à la Manufacture de Bains-les-Bains où son père était directeur commis-caissier. Orpheline à l'âge de 20 mois, elle rejoint la maison familiale de Fontenoy-le-Château où se déroulera son enfance. Elle laisse de nombreux articles et ouvrages principalement consacrés à la place de la femme au travail dans la société économique du Second Empire et à la formation scolaire et professionnelle que doivent recevoir les filles[67].
Sa tombe est toujours visible au cimetière de Fontenoy au pied du château. Le collège de Bains-les-Bains porte son nom.
L'avenue Bailly (carte postale Adolphe Weick).
Article détaillé: Julie-Victoire Daubié.
Nicolas Basile Bailly (1817-1903) maire de Bains de 1878 à 1903 et élu au conseil général de 1883 à 1901. Il publia plusieurs ouvrages scientifiques ainsi que des monographies sur des sujets locaux. Une rue de Bains porte son nom.
Article détaillé: Nicolas Basile Bailly.
Chanoine Henri Colin[68],[69], Bains 1880-Paris 1943, membre de l'Académie des sciences. Une place de Bains, à l'emplacement de sa maison natale, porte son nom.
Article détaillé: Henri Colin (chanoine).
Édouard Laillet[70] (1853- ap. 1913), ingénieur et écrivain, ancien élève de l'École nationale des Arts et Métiers, explorateur de Madagascar, il a dressé des cartes hydrographique de toute la côte orientale de l'ile. On lui doit: Ports et mouillages de la côte Est de Madagascar, La France Orientale-Madagascar, Carte de Madagascar, Grande Carte de Madagascar , Renseignements utiles sur Madagascar et quelques romans L'Ami Grandfricot, roman de voyage, Mariage de Robinson , Du rire aux larmes[71].
Georges Plaisance (1910-1998), ingénieur forestier et auteur de nombreux ouvrages sur la forêt. Né à Vesoul dans une famille originaire de Bains où il passe toutes ses vacances.
François Michel (1916-2002), né à Bains en 1916, écrivain, pianiste, auteur de l'Encyclopédie Fasquelle de la musique, de l'Atlas historique français, de Par cœur (Grasset, 1986), livre de mémoires où il évoque son enfance à Bains. Mort à Paris en 2002, repose au cimetière de Bains.
Bains-les-bains au cinéma
Certaines scènes du film Indigènes ont été tournées sur l'ancien site industriel du Moulin-au-Bois, à la Manufacture royale de Bains-les-Bains et dans les forêts de Fontenoy-le-Château.
Héraldique
Blasonnement:
D'azur à la fontaine d'or jaillissante et rayonnante d'argent, accompagnée en chef d'un B d'or clouté d'argent de cinq pièces à dextre, et d'une abeille d'or à senestre.
Commentaires: Le 24 juin 1829, une lettre de la Préfecture remise au maire, le baron Girard, reconnait à Bains-les-Bains le nom de ville en vertu de l'article 663 du code civil[74]. C'est à la suite de cette lettre que furent composées les armoiries de Bains-les-Bains[75]. Ces armoiries sont déjà signalées dans l'ouvrage de Léon Louis, paru en 1887, Le département des Vosges.
La fontaine évoque la tradition thermale. L'initiale B est chargée de besants pour représenter des têtes de clous[76], industrie renommée de Bains-les-Bains et de la vallée du Côney. L'abeille est l'emblème de l'obéissance et du travail[77], cependant, l'abeille fut l'emblème de Louis XII et de l'Empire[78]. Devons-nous y voir un symbole lisible par tous les courants politiques de l'époque?
Pour approfondir
Bibliographie
Histoire de Bains-les-Bains, abbé Constant Olivier.
Véronique André-Durupt, Ghislain Pina, Bains-les-Bains: une histoire d'eau, éd. Amis du Vieux Fontenoy, 2014 (ISBN978-2-9544897-1-1)
Véronique André-Durupt, Bains-les-Bains-Le Clerjus, la gare a 150 ans, éd. Amis du Vieux Fontenoy, 2013 (ISBN978-2-9544-8970-4)
Véronique André-Durupt, La première «bachelier», Julie-Victoire Daubié, Amis du Vieux Fontenoy, Fontenoy-le-Château, 2011, 119 p. (ISBN978-2-7466-3362-9)
René Clair, À la gloire de la ville de Bains-les-Bains: station thermale de la Vôge, 2 000 ans d'histoire, Éditions SAEP, Ingersheim, 1982, 145 p.
Constant Olivier, Histoire de Bains-les-Bains, 2 volumes, 1909 et 1910, réédition Res Universis, 1990, 458 p. (ISBN9782877604376) (lire en ligne le tome 1 et le tome 2 sur Limédia galeries).
Jean-Paul Rothiot et Jean-Pierre Husson, La Vallée du Côney, métallurgie et thermalisme, Amis du Vieux Fontenoy et Fédération des sociétés savantes des Vosges, Nancy, 2011, 495 p. (ISBN2-9522166-1-4)
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Histoire de Bains-les-Bains, 2 volumes, Abbé Constant Olivier
Église du XIIIesiècle, reconstruite vers 1840, avec un orgue neuf de Nicolas-Antoine Lété, de 1843, transformé en 1901.
Bibliographie sur l'orgue: Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677p. (ISBN2-87692-093-X), p.112 à 115
Notice noPM88001126, base Palissy, ministère français de la Cultureorgue de tribune
Notice noPM88000036, base Palissy, ministère français de la Cultureorgue de tribune: partie instrumentale de l'orgue
Jean François Clément Morand, médecin ordinaire du roi Stanislas, Mémoire sur les eaux thermales de Bains en Lorraine, 1757.
Claude François Finiels de Fondels, Dictionnaire minéralogique et hydrologique de la France: partie première des fontaines minérales, p.137-143, Pierre Joseph Buch’hoz, éd. Costard, 1772.
Bains-les-Bains une histoire d'eau, Véronique André-Durupt et Ghislain Pina, 2014, p.15-17
Constant Olivier, Histoire de Bains-les-Bains, Res Universis, 1990, p.327
Bains-les-Bains une histoire d'eau, Véronique André-Durupt et Ghislain Pina, 2014, page 43
Ghislain Pina, l'Architecture balnéaire à Bains-les-Bains, p.425-426, actes des JEV, 2010
La vallée du Côney, Métallurgie et thermalisme, Bains-les-Bains et Fontenoy-le-Château, Journées d’Études Vosgiennes, Fédération des Sociétés savantes des Vosges & Amis du Vieux Fontenoy, 2010, page 487
Bains-les-Bains, René Clair, saep, Colmar, 1981, page 92
Naïade, planche 30, Catalogue Thiriot, 1887
Bains-les-Bains, René Clair, saep, Colmar, 1981, page 98
Notice historique sur la chapelle de Notre-Dame de la Brosse à Bains (Vosges), p.9-10, éd. Humbert, 1859
Bains-les-Bains, René Clair, saep, Colmar, 1981, page 99
Château du Chesnois, ainsi nommé sur les cartes IGN au 25:000; Le Châtelet, comme son nom l'indique est un petit château, terme utilisé par René Clair dans son livre Bains-les-Bains, saep, Colmar, 1981.
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