Boersch [bœʁʃ] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Ne doit pas être confondu avec Charles Boersch.
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Boersch | |
![]() La Tour-Basse et l'entrée de la ville. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de Rosheim |
Maire Mandat |
Colette Jung 2020-2026 |
Code postal | 67530 |
Code commune | 67052 |
Démographie | |
Gentilé | Boerschois [1] |
Population municipale |
2 442 hab. (2019 ![]() |
Densité | 105 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 28′ 40″ nord, 7° 26′ 30″ est |
Altitude | Min. 211 m Max. 787 m |
Superficie | 23,35 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Boersch (ville-centre) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Molsheim |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Le nom allemand-alsacien, qui n'est pas officiel, est Börsch. Ses habitants sont appelés les Boerschois(es).
Boersch est située dans le vignoble alsacien, dans une dépression d'un affluent de la rive gauche de l'Ehn, à environ 3 km au sud-ouest de Rosheim, comprenant Klingenthal et le hameau de Saint-Léonard. Le village fait partie du canton de Rosheim et de l'arrondissement de Molsheim. Boersch est également située à 30 km au sud-ouest de Strasbourg. Le village se trouve entre les villes de Rosheim et d'Obernai, non loin de Molsheim. Les villageois sont appelés les Bœrschois.
Mollkirch | Rosheim | Bischoffsheim |
Grendelbruch | ![]() |
|
Ottrott | Obernai |
Boersch est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bœrsch, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[5] et 4 468 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (83,7 %), cultures permanentes (7,4 %), zones urbanisées (6,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %), terres arables (1,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %), prairies (0,1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Le village est mentionné pour la première fois en 1109 lors de la fondation de l'abbaye de Saint-Léonard. Très tôt, les chanoines de la cathédrale de Strasbourg y possède une cour dimière. Vers 1340, l'évêque de Strasbourg, Berthold de Bucheck, accorde le statut de ville à la localité et érige les fortifications de la cité.En 1385, Boersch est prise de nuit par le comte Henri III de Saarwerden, pillée, détruite et l'église brûlée. Par la suite, Guillaume de Diest, évêque de Strasbourg (1394-1439), la gage plusieurs fois pour payer ses nombreuses dettes. En 1405 et 1406, il l’hypothèque à trois créanciers : au comte Philippe de Nassau - Saarwerden, à la Ville de Strasbourg et au Grand Chapitre. Finalement en 1423, l'évêque Guillaume, l'engage à la ville de Strasbourg, qui la garde jusqu'en 1464. En 1439 les époux Rumeler-Lawel et Anelin fondent à Boersch un hospice pour héberger les pèlerins et voyageurs « pauvres et honnêtes ». Au Moyen Âge la cité est ravagée et pillée à plusieurs reprises. La seigneurie passe définitivement en 1466 à l'évêché du Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg pour 1 000 florins, et ce jusqu'à la Révolution. Boersch connaît ensuite une période de prospérité, jusqu'à la guerre de Trente Ans (1618-1648). Boersch est pillée puis occupée par les troupes de Ernst von Mansfeld en 1622, puis par les Suédois en 1632. Sa population augmente ensuite régulièrement jusque vers 1830, puis régresse ensuite avec la fermeture de la manufacture d'armes blanches de Klingenthal et l'exode rural. La situation s'inverse vers 1960.
Klingenthal est un village situé sur la commune de Boersch. Il doit son nom à la grande manufacture royale d'armes blanches fondée en 1730. Louis XV fit venir à cette époque des ouvriers allemands de Solingen (Ruhr) près de Düsseldorf. Cette manufacture a été supprimée et remplacée ensuite par une fabrique d'armes blanches dites du commerce, ainsi que de faux et faucilles ; ces dernières égalaient en qualité celles de Styrie et leur étaient même supérieures pour ce qui concerne la fabrication. La localité de Klingenthal se développe autour de cette industrie. Jusqu'en 1736, Henri d'Anthès dirige l'entreprise qui cesse de fonctionner en 1751 par manque de commande de l'État. Durant les guerres de la Révolution et de l'Empire, la manufacture renaît à nouveau, mais victime de la révolution industrielle, la manufacture ferme en 1836. Par la suite, les entrepreneurs Coulaux font des bâtiments une fabrique d'aiguiserie de baïonnettes pour le service de la manufacture de Mutzig, une raffinerie de cuivre avec martinet et une fabrique de garance. L'entreprise ferme définitivement en 1962. La maison de la manufacture est aujourd'hui un musée qui tente de perpétuer le souvenir de cette florissante industrie. Dans les montagnes, derrière le Klingenthal, on trouve cachées au milieu des sapins qui les entourent de toutes parts, les ruines du château de Kagenfels ou Kagenbourg.
En 1109, un couvent de bénédictins est construit à Saint-Léonard, un hameau à 2 km de Boersch. D'après la légende, l'endroit était occupé par un ermite. La charte de fondation du couvent mentionne l'endroit sous le nom de Berse ou Bersa. À peine un siècle après sa fondation, le couvent périclite. Il est remplacé vers 1215 par une collégiale de chanoines en provenance du chapitre de la cathédrale de Strasbourg. Pendant la guerre des paysans, le , la collégiale est attaquée par des paysans venant d'Altorf et de Dorlisheim auxquels se joignent quelques habitants de Boersch, mais aussi d'Obernai, de Bernardswiller, et d'Ottrott. Pendant la guerre de Trente Ans, ce sont les troupes suédoises d'Ernst von Mansfeld qui se livrent par deux fois aux pillages et aux profanations du couvent, la première fois en 1622 et la seconde fois en 1632. Lors de la première expédition suédoise, des chanoines sont même brûlés vifs. La peste sévit pendant six mois dans la région en 1633, décimant une partie importante de la population. Au XVIIIe siècle, malgré les diverses spoliations, les chanoines possèdent encore de nombreux biens à Innenheim, Bischoffsheim, Blaesheim, Entzheim, Duppigheim, Kintzheim, Auenheim (près de Kehl). À la Révolution, la collégiale, les maisons capitulaires, ainsi que les biens qui en dépendaient furent vendus aux enchères. L'orgue Silbermann est transféré à Ottrott-le-Haut et occupe maintenant l'église de cette ville. L'église du couvent est démolie et les pierres réutilisées pour la reconstruction de l'église de Benfeld qui se trouvait en mauvais état. Le clocher en forme de bulbe est installé sur l'église d'Ergersheim. Avant la Première Guerre mondiale, Saint-Léonard devient un important centre culturel régional. Dans l'ancienne cour du chapitre se trouve un tableau de Charles Spindler, montrant la collégiale au XVIIIe siècle, d'après une estampe d'époque.
![]() |
Les armes de Boersch se blasonnent ainsi : |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Gustave Schmutz | URD | Propriétaire Conseiller général du canton de Rosheim (1924 → 1934) | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1971 | 2001 | Gérard Lehmann | UMP | |
mai 2020 | Philippe Meyer | UMP-LR | Professeur d’histoire-géographie Conseiller général du canton de Rosheim (2008 → 2015) Conseiller départemental du canton de Molsheim (2015 → ) Vice-président du conseil départemental du Bas-Rhin (2015 → ) 1er vice-président de la CC des Portes de Rosheim (2008 → ) | |
mai 2020 | En cours | Colette Jung [13] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 2 442 habitants[Note 3], en augmentation de 1,24 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 878 | 1 758 | 2 207 | 2 237 | 2 345 | 2 317 | 2 126 | 2 088 | 1 985 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 920 | 1 844 | 1 802 | 1 632 | 1 646 | 1 549 | 1 561 | 1 481 | 1 413 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 335 | 1 302 | 1 303 | 1 189 | 1 233 | 1 196 | 1 151 | 1 158 | 1 184 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 172 | 1 154 | 1 407 | 1 663 | 1 892 | 2 107 | 2 338 | 2 401 | 2 412 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 442 | 2 442 | - | - | - | - | - | - | - |
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Flanquée d'une tour de chœur en partie romane (premier étage du XIIe siècle). L'étage inférieur du clocher est du XIVe siècle. À l'intérieur du clocher il y a des restes d'une belle fresque du XIVe siècle, représentant le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean. L'intérieur de la tour correspond au chœur de l'ancienne église, détruite et brûlée en 1385. L'édifice actuel date du XVIIIe siècle. Derrière le maître-autel, on trouve un tableau peint par Heimlich en 1773 représentant saint Brice bénissant la cité, entouré de remparts, tels qu'on pouvait les voir au XVIIIe siècle. Les autels latéraux sont consacrés à la Vierge et à saint Sébastien.
Cette chapelle fut restaurée en 1933, faisant suite à l'édifice construit en 1862 qui était délabré. Sur le même emplacement existait une ancienne chapelle datée de 1694 construite par le chanoine Willaume, et qui a sans doute été rasée au cours de la Révolution.
Édifice typiquement de la Renaissance construit au XVIe siècle, en deux étapes. C'est d'abord la partie nord qui est achevée, puis séparée de la seconde partie par une tour qui abrite un escalier hélicoïdal en pierre. Le rez-de-chaussée comporte alors une halle ouverte pour le marché. Au début du XVIIe siècle, un oriel à deux étages est ajouté par l'architecte Jakob Zumsteg. Il est ensuite recouvert d'un toit un peu bizarre en forme de bulbe en 1872. Au XVIIIe siècle le bâtiment est la résidence du bailli. La tourelle porte la date de 1572 et l'oriel de 1615.
Située 2, place de l'hôtel de ville, cette maison est bâtie en 1509. Détruite par les troupes de Ernst von Mansfeld en 1622, elle est reconstruite quatre ans plus tard par le Heimburger Médard Rein. Cette demeure sert d'abord de mairie puis de poêle pour la corporation des vignerons. Au XVIIIe siècle, elle abrite un restaurant.
Situé à côté de l'Hôtel de ville, le puits comporte une margelle circulaire couronnée d'un baldaquin sculpté[18]. Il date de 1617.
Quatre tours ou portes d'entrée munies d'un pont-levis contrôlaient l'accès de la ville. Les restes d'un chemin de ronde couvert d'une largeur de 90 centimètres environ sont encore visibles près de l'actuel cimetière. Trois tours subsistent encore aujourd'hui : la Tour-Haute, la Tour-Basse et la Tour-Arrière. La quatrième appelée « Pfaffentor » a été rasée en 1758 pour cause de vétusté et le mur d'enceinte a été rebouché à cet endroit.
La Tour-Haute, ou Obertor est située au sud de la ville. Elle a été amputée de sa partie supérieure en 1826 et n'a retrouvé son aspect original qu'à partir de 1907-1908. Elle a été décorée à la même époque d'une peinture de Dietrich représentant saint Médard, le patron de la paroisse.
La Tour-Arrière ou Aftertor est située au nord de l'agglomération. Un puits se trouve à proximité près de l'escalier qui mène au chemin de ronde. Daté de 1564, il est peint par le célèbre illustrateur alsacien Hansi.
Tour contrôlant l'entrée ouest de la ville munie d'un pont-levis et protégé par un rempart enserrant le village.
Autres monuments:
• La commanderie(Maison du commandeur de l'ordre teutonique)
• La maison des corps de garde de Boersch
Boerscha servit de lieu de tournage pour :