Obernai[obɛʁnɛ] (en alsacien: Ewernàhn [eʋʀ̩ˈnaːn] ou Owernah [oʋʀ̩ˈnaː], en allemand: Oberehnheim) est une commune française, située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Obernai est chef-lieu de son canton composé de communes typiquement alsaciennes comme Krautergersheim, appelée la «ville de la choucroute». Avec cinq autres villages, elle forme également la communauté du pays de Sainte-Odile. De plus, Obernai est la deuxième ville la plus visitée du Bas-Rhin après Strasbourg, notamment pour ses belles maisons à colombages.
Ses habitants sont appelés en français les Obernois.
Géographie
Obernai, vue générale.Place centrale d'Obernai.Toiture remarquable dans le centre d'Obernai.
Localisation
Située à 25 km au sud-ouest de Strasbourg ou à 25 km au nord de Sélestat, Obernai est l'une des villes de la plaine d'Alsace, en bordure ou au piémont des Vosges.
Lieux-dits et écarts
Saint-Ingmar - les Champs Verts - Europe Sud - Roedel - la Leonardsau - le Mont National - les Roselières.
L'Ehn (36,5 km) qui prend sa source sur le versant oriental du massif des Vosges à l'ouest de la commune d'Obernai, à proximité du lieu-dit la Soutte et à environ 930 mètres d'altitude, sur le territoire de la commune d'Ottrott.
Son affluent la Mülbach.
Obernai est en outre arrosée par plusieurs autres petits ruisseaux[2].
Géologie
Le territoire communal a connu une exploitation de houille au XIXesiècle[3]. Il existait auparavant de nombreuses carrières de pierres à bâtir, de moellons...
Sismicité
Commune située dans une zone de sismicité modérée[4].
Climat
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[5].
Article détaillé: Climat du Bas-Rhin.
Environnement
La commune abrite une partie de la «forêt de Landsberg»[6]; propriété d'un groupement forestier familial, gérée par 6 gestionnaires depuis 1800. La forêt s'étend sur 158 hectares (dont près de 25 ha improductifs), répartis sur trois communes (Heiligenstein, Barr et Obernai). Elle fait l'objet d'une gestion dite «proche de la nature» (selon les principes sylvicoles recommandés par Prosilva), sans coupes rases. Elle a été certifiée FSC en décembre 2000 et PEFC en décembre 2002[7].
Voies de communications et transports
Voies routières
Village desservi par la A35 (autoroute des cigognes, Voie Rapide du Piémont des Vosges ou VRPV pour la partie de Entzheim à Sélestat), sortie 11 (route de Boersch)[8].
Transports en commun
Article détaillé: Transports en commun d'Obernai.
Minibus Pass'O à Obernai.
La ville est desservi par le bus communal Pass O avec deux lignes régulières[9], qui dessert les quartiers de la ville et passe environ toutes les 30 minutes. Des services à la demande sont également proposées.
Lignes SNCF
Obernai possède une gare TER Alsace, située à 5 minutes du centre-ville. La cadence est d'un train toutes les demi-heures: gare d'Obernai. Le Réseau 67 est à 150 m de la gare à pied , deux lignes y passent: lignes 257 et 542.
Le nom Ehenheim (anciennement Ehinhaim) est composé de l'appellatif germanique heim «foyer, village» sur l'Ehn, la rivière. L'élément Ober-, de ober «au-dessus», apparaît plus tardivement pour marquer l'opposition avec Niederehenheim (Niedernai), composé avec l'élément de nieder «en bas»[10]. La forme Obernai est une francisation de l'alsacien Owernäh ['‘ov°r"nɛ:].
Histoire
Une nécropole du néolithique moyen a été identifiée[11]. Elle est datée entre 5000 et 4600 av. J.-C. Un total de 27 individus y étaient enterrés dans des cercueils de bois. Elle se présente comme la continuité des groupes de la culture rubanée qui se trouvaient de l'autre côté du Rhin[12].
Alsatia, lointain terme ancêtre du français Alsace et de l'allemand Elsass, désigne l'espace singulier, choisi dans la vallée du Rhin par le royaume franc mérovingien, pour être confié aux soins et à la défense des ducs d’Alsace au VIIesiècle. Le Hohenbourg, une des résidences ducales, pourrait être le lieu de naissance de sainte Odile, fille d'Etichon-Adalric et patronne de l'Alsace. C'est plus sûrement le lieu de sa mort, car, récupérant par legs la place fortifiée, elle l'aurait transformé en un monastère.
Période du Moyen Âge
Obernai au pied du Hohenburg apparait pour la première fois dans les textes en 778; ce domaine dépend des abbayes de Hohenbourg et de Niedermunster. Il y existe déjà un vignoble important au IXesiècle.
Ruelle des Juifs de Obernai.
Les Hohenstauffen auraient fait construire un château à Obernai à la fin du XIesiècle. Le XIIesiècle est une période de prospérité qui a laissé de nombreuses traces dans le paysage urbain: l'église romane dont il reste des vestiges (1140), la "Cour des Rathsamhausen". Vers 1240, Obernai accède au rang de ville, et devient ville impériale vers 1280. C'est également à cette époque que les bourgeois de la ville érigent une chapelle dédiée à la Vierge, et dont le clocher sert de beffroi: le Kappelturm. La ville prospère à cette époque. Pour se prémunir des convoitises, elle devient membre de la Décapole en 1354, ligue d’entraide de dix villes impériales d’Alsace. Il s'agit de la sixième des dix villes impériales, en termes de puissance ou de richesse. Elle possède quatre portes, elle est munie d'une puissante muraille et d'un double fossé, ce qui lui permet de résister au siège des armées de l'évêque de Strasbourg.
En tant que ville impériale, Obernai dépend directement de l'empereur, ce dernier s'engageant à protéger la ville qui, en échange, lui assure son appui et lui fait parvenir subsides et hommes d'armes. Obernai devient un petit État dans l'Empire: sous le contrôle de fonctionnaire de l'Empire, elle s'administre elle-même, se dote de statuts, lève les impôts, perçoit des taxes, possède une juridiction propre, érige un gibet.
La ville atteint son apogée au XVeetXVIesiècles. En 1562, l'empereur Ferdinand Ier du Saint-Empire se rend à Obernai. Obernai a un Schultheiss depuis 1178, mais son pouvoir est restreint puisque dès le XIVesiècle son rôle se limite à la présidence du tribunal des roturiers. Les revenus de la ville sont assurés par la perception de taxes sur le débit de vin, sur la vente du sel et du fer, par les droits de mouture, de péage, les taxes perçues aux foires annuelles, et par l'impôt sur la fortune payé par les bourgeois. Obernai a un règlement municipal qui régit l'ordre public; ce règlement, d'abord oral, est mis sur parchemin vers le milieu du XIVesiècle, et la ville perçoit des amendes versées par les contrevenants. Obernai agrandit son territoire en absorbant les villages à l'entour ou en les acquérant; il en est ainsi de Oberlinden, Finlay et Haywiller, Urnheim, Hohenburgweiler et Ingmarsheim, Bernardswiller. La ville possède un hôpital et une léproserie extérieurs dès le XIIIesiècle, et un hôpital interne est fondé au XIVesiècle; au XIVesiècle on y trouve également trois établissements de bains.
Mur d'enceinte avec sa tour.
À la fin du Moyen Âge, Obernai est entourée d'une double enceinte qui est munie de 38 tours et de 12 portes, le tout entouré d'un fossé irrigable.
Temps modernes
Au XVIIesiècle, la guerre de Trente Ans fait des ravages dans la ville, Obernai est prise par les troupes de Mansfeld, puis tour à tour par les Suédois et les Impériaux.
En 1679, à la suite du traité de Nimègue, Obernai devient ville royale française et perd l'autonomie politique relative qu'elle avait au sein du Saint-Empire romain germanique (c'est-à-dire le premier empire allemand), incapable d'assurer la sécurité depuis 1615. Mais le XVIIIesiècle est à nouveau une période de prospérité pour la ville [réf.nécessaire].
Les grandes foires du premier lundi après l'Assomption et du dernier jeudi d'octobre reprennent vigueur.
Pendant l'occupation allemande, en 1942, une école du Reich (Reichsschule) de formation des membres féminins des SS fut aménagée par des travailleurs forcé du camp de concentration de Natzweiler-Struthof dans le château Oberkirch et des bâtiments alentour. En décembre de la même année, l'occupant aménagea à Obernai le premier camp annexe du Struthof (commando) qui fut fermé en 1945[13].
Temps contemporains
L'essor du chemin de fer et l'effort de mise en valeur routier sous les différents régimes politiques français accentuent la mutation de la ville d'Obernai en ville de manufactures, tout en amenant une grande prospérité bourgeoise.
La ville est annexée, comme le reste de l’Alsace, par l’Allemagne en 1871, avant d'être réintégrée officiellement à la France en 1919 après avoir connu de graves disettes dès 1917.
Obernai est en 1875 une ville manufacturière qui dépasse 4600 habitants. Elle est connue pour ses cotonnades ou «articles de Sainte-Marie».
Légende de sainte Odile (fille de lumière) et monastère du Hohenbourg
Odile, fille d'Adalric duc d'Alsace, est née aveugle. Rejetée par son père, elle fut cachée dans un monastère de Bourgogne et recouvra la vue le jour de son baptême. Son frère Hugues la ramena mais, quand Adalric voulut la marier à un jeune prince, elle s'échappa. Miraculeusement, un rocher s'ouvrit devant elle. Adalric céda et fonda sur la montagne le couvent de Hohenbourg dont Odile sera la première abbesse. Ce couvent est situé à 15 km d'Obernai: c'est le plus important lieu de pèlerinage d'Alsace (où on peut visiter le tombeau de sainte Odile, la chapelle des Larmes, la chapelle des Anges et la source miraculeuse). La fête de sainte Odile est le 14 décembre.
Blason et drapeaux
Gobelet de magistrat aux armes d'Obernai (Jean Eberhard Pick, 1740).
Article connexe: Armorial des communes du Bas-Rhin.
Drapeau.
Drapeau.
Les armes d'Obernai se blasonnent ainsi: «Parti de gueules et de sable à l'aigle d'or brochant sur le tout.»[14].
L'Armorial de Louis XIV a changé les armes de la «Ville d'Oberehnheim». Les anciennes armes d'Obernai étaient: «d'or à une aigle de sable, armée, lampassée et aux dossiers d'or» telles qu'elles apparaissent sur un vitrail de la Décapole au musée de Colmar (fin du XVesiècle). Lorsque la ville d'Obernai prit pour couleurs le rouge et le noir, au XVesiècle, l'aigle dut prendre une couleur de métal pour suivre la règle de contrariété des couleurs.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans le Bas-Rhin.
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Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Maires avant 1945
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1919
1940
Xavier Mosser
1940
1941
Charles Kober
Kommissarischer Bürgermeister
1941
1942
Adolphe Hotop
1942
1942
Buisson
Adjoint
1942
1944
Heinrich Rieffel
1944
1945
Xavier Mosser
Marcel Gillmann
MRP
Médecin généraliste Conseiller général du canton d'Obernai (1945 → 1961)
Bernard Fischer[15],[16] Réélu pour le mandat 2020-2026
RPR puis UMP-LR
Pharmacien Conseiller général (1998 → 2015) puis départemental du canton d'Obernai (2015 → ) Vice-président du conseil général du Bas-Rhin (2004 → 2015) 1er vice-président du conseil départemental du Bas-Rhin (2015 → ) Président de la CC du Pays de Sainte-Odile (2001 → )
Les données manquantes sont à compléter.
Budget et fiscalité 2018
En 2018, le budget de la commune était constitué ainsi[17]:
total des produits de fonctionnement: 17 883 000 €, soit 1 583 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 17 112 000 €, soit 1 515 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 4 767 000 €, soit 422 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 3 798 000 €, soit 336 € par habitant;
endettement: 10 839 000 €, soit 960 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 23,06%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 12,23%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 50,69%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0%;
cotisation foncière des entreprises: 0%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2016: médiane en 2016 du revenu disponible, par unité de consommation: 21 423 €[18].
Intercommunalité
Commune membre de la Communauté de communes du Pays de Sainte-Odile
Urbanisme
Typologie
Obernai est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[19],[20],[21]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Obernai, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[22] et 12 734 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[23],[24].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[25],[26].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: terres arables (27,6%), zones agricoles hétérogènes (16,4%), forêts (15%), cultures permanentes (13,3%), zones urbanisées (12,6%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,9%), prairies (6,1%)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[29].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
En vingt ans, entre 1962 et 1982, la population à Obernai a quasiment doublé et la ville est devenue un important pôle d'emploi.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10000habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8% de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[30],[Note 3]
En 2019, la commune comptait 11 765 habitants[Note 4], en augmentation de 7,62% par rapport à 2013 (Bas-Rhin: +2,76%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
6 382
4 391
4 629
4 823
4 795
4 920
4 898
5 023
5 356
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1871
1875
1880
1885
1890
1895
5 129
5 156
5 185
4 794
4 691
4 725
4 512
4 187
3 983
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1900
1905
1910
1921
1926
1931
1936
1946
1954
3 931
3 936
3 915
3 782
3 946
3 935
4 094
4 336
4 389
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
4 534
6 302
7 898
8 907
9 610
10 471
11 009
10 689
10 953
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
11 765
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
La ville d'Obernai a été ville départ à l'occasion de la 2eétape du Tour de France 2006 qui emmena le peloton jusqu'à Esch-sur-Alzette au Luxembourg.
Le FCSR Obernai évolue actuellement au 6eniveau national, la division d'honneur.
Elle s'enorgueillit avec ses 27 associations sportives d'être le berceau de plusieurs champions de haut niveau, dont le club Dauphins d'Obernai unique club résident de la piscine L'O.
Elle organise aussi des tournois du Tennis Club. Les trois premières semaines d'août, le tournoi réunit près de 280 compétiteurs du monde entier pour plus de 500 matchs sur terre battue.
Elle organise également des concours du Club équestre. C'est un concours de saut d'obstacles qui réunit plus de 1 000 cavaliers.
Divertissements
Les activités proposées en plus du sport:
Pisteurs d’étoiles
Triathlon
Course nocturne du Hans
Festival de musique de chambre d'Obernai (présidé par Geneviève Laurenceau)
Les Estivales d’Obernai
Foire aux vins
Promenade gastronomique du Schenkenberg
BiObernai
Fête d’automne
Marché de Noël
La ville possède également un centre culturel. Fondé en 1981, il a reçu le label «Relais Culturel» en 1985. Il est né au sein du grand mouvement de décentralisation de la culture impulsé par les ministères de M. Jack Lang. En Alsace, ce fut l'occasion de construire un réseau de diffusion de spectacles vivants grâce à la volonté politique des élus locaux, et ceci en dehors de grandes agglomérations. La salle comporte 163 places et une vingtaine de spectacles y sont programmés chaque saison. En 1995, Marie-Laurence Lesprit, alors chargée de mission à l'Espace Athic, crée la première édition du festival de Nouveau Cirque «Pisteurs d'Etoiles», devenu annuel[41]. L'Espace Athic possède sa salle de cinéma, nommée "13e sens, scène et ciné". L'association responsable du lieu organise des spectacles vivants, conférences et séances de cinéma. Ce programme est complété par un travail de sensibilisation auprès des enfants comme des adultes, tels que des ateliers d'expression artistique (cours de théâtre, stages de cirque, discussions philosophiques...).
Vie militaire
Unités militaires ayant été en garnison à Obernai:
Hôtels, campings, chambres d'hôtes, villages de vacances.
Restaurants.
Commerces
Sans renoncer à son riche passé et à sa vocation touristique, Obernai a su négocier le tournant économique des années 1950 en créant les conditions favorables à l'implantation d'entreprises nouvelles.
Avec quelque 555 établissements, Obernai concentre l'essentiel de l'activité industrielle et tertiaire du canton. Avec 7 800 emplois, le bassin d'Obernai est l'un des plus importants du Bas-Rhin. Son site industriel regroupe notamment les sociétés Hager Group, Triumph, Stoeffler, Supra, Sobovia, CMO, Ebm Papst et Gripple.
La cité bénéficie d'un taux de taxe professionnelle parmi les plus bas de France.
La brasserie Kronenbourg d'Obernai, dite brasserie K2, est construite entre 1966 et 1968. C'est aujourd'hui le plus grand site brassicole de France et l'un des plus importants d'Europe avec une production annuelle de 7 millions d'hectolitres.
Beffroi (Kappelturm): après la démolition de l'ancienne chapelle de la Vierge du XIIIesiècle en 1873, il restait la tour achevée au XVIesiècle à côté de l'hôtel de ville. Ce Kapellturm («Tour de la chapelle») s'élève à 60 mètres. Au cinquième étage on l'a doté d'une belle balustrade néo-gothique et d'un toit pointu couvert en ardoise. Ainsi la tour servait de beffroi[49].
Le beffroi contient six cloches, dont deux de 1429 et 1474[53],[54].
Halle aux blés: ancienne boucherie publique construite en 1554 dans le style Renaissance, auquel sont mêlés des éléments gothiques. La façade avec pignon est ornée de deux têtes de bovins et des armoiries de la ville d'Obernai[55],[56].
La Mittelbadstube: les anciens bains municipaux, bâtiment de type Renaissance acquis par la ville en 1567 mais les premiers écrits en font état dès 1323. Ce monument classé aux Monuments historiques est situé au 24 rue Sainte-Odile[63].
Établissement de bains dit Untere Badstub[64], situé au 23 rue de Sélestat.
La fontaine Sainte-Odile: hommage reconnaissant d'Obernai, à l'illustre patronne de l'Alsace, elle a été édifiée en 1893, pour mettre fin aux travaux d'adduction d'eau courante[65].
La maison dite maison natale de sainte Odile (XVesiècle-XVIesiècle), rue Athic[66].
La maison "romane" ou ancienne maison seigneuriale de Rathsamhausen, puis maison dîmière de Morimont, puis maison de Gail (XIIIesiècle-XVIesiècle), rue des Pèlerins [67],[68].
La Maison dite Cour Meyer ou Cour de Gail (XVIIesiècle), 3 rue de Gail[69],[70].
Château d'Oberkirch: édifice reconstruit entre 1843 et 1846 préservant des caractères d'un château fort plus ancien du XVIesiècle ou du XVIIesiècle[71].
Château El Biar: bâtiment construit de 1864 à 1865 sur le domaine d'un ancien moulin, l'Aumuehle, par le général de Vives (1802-1884); il porte le nom d'un quartier résidentiel d'Alger[72].
Château de Gail (1826–1827): actuel lycée Freppel[73].
Domaine de la Léonardsau (XIXesiècle - début du XXesiècle)[74],[75].
Moulins[77]: La ville comptait 24 moulins à eau. En 1791, 18 étaient encore en service, en 1885 plus que 6. Ils sont aujourd'hui des maisons d'habitation.
En 2013, une équipe de l'INRAP a mis au jour une nécropole barbare à Obernai. D'autres fouilles effectuées sur le site ont permis de découvrir des pièces attestant d'une présence humaine sur plus de 6 000 ans[78].
Établissement de bains dit Mittelbadstub (XVIe), 24 rue Sainte-Odile.
Maison natale de sainte Odile, école (XVe-XVIe), rue Athic.
Maison seigneuriale de Rathsamhausen, puis maison dîmière de Morimont, puis maison de Gail (XIIIe-XVIe), rue des Pèlerins.
Maison dite Cour de Gail (XVIIe), 3 rue de Gail.
Château fort dit château d'Oberkirch (XVIe-XVIIe-XIXe).
Domaine de la Leonardsau (1899-1921).
Immeuble (XVIe) avec oriel, 20 place du Marché.
Maison anciennement Hell d'Oberkirch (XVIe), 145 rue du Général-Gouraud.
Maison dite Cour Fastinger[79], 68-70 rue du Général-Gouraud (XVIe-XVIIe).
Maison Steger (XVIIe), 61 rue du Général-Gouraud.
Hôtel dit de la Cour de Niedermunster (1751), 7 rue de Sélestat.
Édifices religieux
Abbaye ruinée de Truttenhausen. Ancien couvent des chanoines réguliers de Saint-Augustin (XVesiècle). L'abbaye de Truttenhausen fut fondée vers 1180 et connut un grand développement jusqu'au XVesiècle. Elle fut dévastée aux XVeetXVIesiècles par les guerres et les incendies. Ses ruines furent acquises en 1648 par les Landsberg. Elles sont aujourd'hui propriété de la famille de Turckheim. Classée aux Monuments historiques.
Chapelle Notre-Dame[80] dont la tour rehaussée a donné le Kappelturm[81].
Vestiges de l'ancienne abbaye de Truttenhausen, ancien couvent des chanoines réguliers de Saint-Augustin (XVe).
Chapelle Notre-Dame (XIIe-XVe-XVIe) "Kappelturm".
Église Saints-Pierre-et-Paul (XIXe).
Vue intérieure de la nef vers le chœur.
Saint Sépulcre (1504).
Vue intérieure de la nef vers la tribune de l'orgue Merklin (1881).
Chapelle du cimetière avec Mont des Oliviers (XVIe-XVIIe)[108].
Ruines de l'église Saint-Jean-Baptiste, dite Oberkirch (XIIIe).
Synagogue (1876).
Personnalités liées à la commune
Lazare Carnot, statue à Obernai.
Thomas Murner, théologien catholique et humaniste alsacien (1475-1537).
Jean Schenckbecher, jurisconsulte et diplomate (1529-1596).
Louis Simon de Bernard de Montbrison: seigneur d'Oberkirch, né à Pont-Saint-Esprit (Gard) le 31 juillet 1768, décédé à Obernai le 17 mai 1841. Officier du génie après des études militaires au collège de Brienne, il quitte l'armée en 1793. Il épouse Marie d'Oberkirch en 1798. Président du conseil général du Bas-Rhin à partir de 1810. Titulaire de la chaire d'histoire de la Faculté des Lettres de Strasbourg; il devient le premier recteur de l'Université de 1810 à 1818. Il a publié plusieurs ouvrages, notamment des «Propos de Table» et un «cours de Botanique», ainsi que des pièces de théâtre. Maintenu en place durant les bouleversements des années 1814 et 1815. Il démissionne de la présidence du conseil général le 13 mai 1815, en raison de son attachement à la cause royaliste. Il demeurera recteur de l'Université jusqu'en 1818.
Nicolas Léonard Bagert Beker: né à Obernai le 13 janvier 1770, général de division, comte de l'Empire, décédé à Aubiat (Puy-de-Dôme).
Charles Émile Freppel: né à Obernai en 1827, il a été député à l'Assemblée Nationale et évêque d'Angers. Son cœur repose dans le transept droit de l'église de la ville, conformément à ses dernières volontés de voir celui-ci rejoindre l'Alsace au retour de la région à la France. Son nom a été donné à un collège et un lycée. Une statue est édifiée en son honneur devant l’église d'Obernai.
Louis Caspar (1841-1917), évêque, vicaire apostolique au Viêt Nam.
Edouard Weltz (1876 - 1945), peintre alsacien, a résidé à Obernai et y a créé une école de dessin et peinture en 1905.
Nicolas Théobald (1903-1981), géologue, paléontologue français et professeur de géologie, y est mort.
Juste parmi les Nations: L'abbé Robert Bengel (né à Seltz en 1905, décédé en 1987), vicaire à la paroisse de Niederbronn-les-Bains, il y fonde la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC]. En 1936, Il devient aumônier à l’Ecole Normale Catholique Publique d’Instituteurs du Bas-Rhin à Obernai.
On dit que le jumelage entre Obernai et Gengenbach est le plus ancien jumelage entre une ville d'Alsace et du Pays de Bade. Le jumelage s'enveloppait par l'assistance du prêtre allemand Fridolin Bigott et les maires de ce temps d'Obernai Marcel Gillmann et de Gengenbach Erhard Schrempp. Les maires, les représentés des communes, les pompiers, les églises et leurs chœurs, le Club Vosgien et le Schwarzwaldverein, les intéressés pour la musique, les écoles et les jardins d'enfants soignent une coopération profonde. Depuis 2010 existe un «cercle d’amitié du jumelage Obernai-Gengenbach» (Freundeskreis der Partnerschaft zwischen Gengenbach und Obernai)[109].
Danièle Bauer, Il était une fois Obernai à travers la carte postale, Gyss, Obernai, 1984, 102 p. (ISBN2-9500444-0-9)
Guy Bronner, «Les maisons médiévales de pierre à Obernai», dans Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire, 1989, tome 32, «Mélanges offerts à Robert Will», p.129-160(lire en ligne)
Christine Muller, Obernai: histoire et patrimoine, ID l'éd., Strasbourg, 2002, 80 p. (ISBN2-913302-64-5)
Christine Muller, «Éléments architecturaux disparus à Obernai», Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie Dambach Barr Obernai, 2006, 40eanniversaire, nospécial, p.169-184
Michel Vogt, Obernai et les terres de Sainte-Odile, Éditions Cayelles, 2006, 207 p. (ISBN2-9509600-8-1)
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663p. (ISBN2-7165-0250-1)
Obernai, pp. 287 à 298; Obernai et Boersch, pp. 298-299
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287p. (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10000habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10000habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Jacques Baquol et Paul Ristelhuber, L'Alsace ancienne et moderne ou dictionnaire géographique, historique et statistique du Bas-Rhin, (lire en ligne), p.357.
(de) Jutta Mühlenberg, Das SS-Helferinnenkorps: Ausbildung, Einsatz und Entnazifizierung der weiblichen Angehörigen der Waffen-SS 1942-1949, BoD – Books on Demand, 2011, ISBN, , 183p. (ISBN978-3-86854-239-4).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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