Assérac est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. Elle fait partie du Pays de Guérande, un des pays traditionnels de Bretagne. On y a parlé le breton jusqu'au début du XIXe siècle.
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Assérac | |
![]() Mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Saint-Nazaire |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Presqu'île de Guérande Atlantique |
Maire Mandat |
Joseph David 2020-2026 |
Code postal | 44410 |
Code commune | 44006 |
Démographie | |
Gentilé | Asseracais |
Population municipale |
1 847 hab. (2019 ![]() |
Densité | 56 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 25′ 48″ nord, 2° 23′ 21″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 49 m |
Superficie | 32,91 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Guérande |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.asserac.fr/ |
modifier ![]() |
Assérac est situé au nord de la presqu'île de Guérande, à 7 km au nord de cette ville, au nord-ouest du parc naturel régional de Brière.
Pénestin | Camoël | Férel |
Océan Atlantique | ![]() |
Herbignac |
Mesquer | Saint-Molf |
Assérac présente une importante façade littorale, formée par :
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Herbignac », sur la commune d'Herbignac, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 857,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne, mise en service en 1957 et à 21 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,6 °C pour 1991-2020[13].
Assérac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,3 %), zones agricoles hétérogènes (27,5 %), prairies (12,4 %), forêts (8,7 %), zones humides côtières (5,4 %), zones urbanisées (3,2 %), zones humides intérieures (2,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2 %), eaux continentales[Note 5] (1,2 %), eaux maritimes (0,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Azarac en 1160 (archives de la Loire-Inférieure)[24],[25]; Asserac en 1287[26]; Acérac au XVIIe siècle et XVIIIe siècle[24].
Il s'agit d'une formation toponymique gallo-romaine en -acum[27],[25], suffixe d'origine gauloise locatif à l'origine, puis de propriété. Il s'est régulièrement fixé sous forme de terminaison -ac dans les régions où le breton est parlé ou a été parlé, ailleurs à l'ouest, dans les régions de langue d'oïl, il a évolué en -é.
L'identification du premier élément, probablement un anthroponyme, divise les toponymistes. Les uns considèrent, d'après la forme la plus ancienne, qu’Assérac est une altération d’Azarac et proposent le nom d'homme latin hypothétique *Atiarius (dérivé d’Atius)[27], les autres suggèrent de reconnaître le nom de personne latin Aceraeus[25].
En breton, le nom de la commune est Azereg[réf. nécessaire]. Elle possède aussi un nom en gallo, la langue d'oïl locale, écrit Aserac selon l'écriture ELG ou Asséra selon l'écriture MOGA. En gallo, le nom de la commune se prononce [ɑ̈.se.rɑ̈][28],[29].
Le composé L'Armor-d'Assérac désigne tout le rivage de la mer dans l’étendue de la paroisse d’Assérac, avant le XVe siècle (Archives de L.-Inf., B 1484)[24].
Le village fait partie du territoire de la tribu gauloise des Namnètes[30].
Au VIe siècle, les Bretons s'installent à l'est de la Vilaine et dominent dès lors la presqu'île guérandaise. Ils laissent une trace importante dans la toponymie locale : plus de plus 60% des micro-toponymes sont d'origine bretonne[26].
Deux compagnons d'un certain Bernard (fondateur de La Roche-Bernard, selon la tradition) créent, au XIe siècle un oratoire à Pen-Bé. Ils s'établissent à Faugaret. Jusqu'au XIIe siècle, c'est là que les seigneurs d'Assérac résident. Ensuite, le siège de la seigneurie se situe à Herbignac. Le territoire fait partie des possessions des familles de Rochefort et de Rieux.
En septembre 1574, Jean (5) de Rieux est fait marquis d'Assérac[30]. Le marquisat passe aux mains de Nicolas Fouquet de 1656 à 1658[30], avant de revenir à la maison de Rieux. En 1679, Jean-Gustave de Rieux vend son marquisat à la famille de Lopriac. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, Pénestin faisait partie d'Assérac[31].
La dernière marquise de la lignée, Félicité de Lopriac, est guillotinée en 1794, et le dernier seigneur d'Assérac, Louis Charles Marie de Rieux d'Assérac, est fusillé en 1795.
Jusqu'alors rurale, la commune est progressivement transformée à partir de l'ouverture, en 1907, de la ligne de chemin de fer reliant Guérande à Herbignac. Alors que seules quelques villas avaient été construites, elles sont dès lors une vingtaine. La ligne de chemin de fer est fermée en 1939[31].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'occupation allemande se prolonge à Assérac, comme sur l'ensemble des localités voisines de l'estuaire de la Loire, durant les 9 mois de l'épisode de la poche de Saint-Nazaire. Alors que la région est libérée en , la reddition effective de la poche intervient le , trois jours après la capitulation de l'Allemagne.
Le développement balnéaire est tardif : la période 1960-1970 voit l'apparition d'une zone pavillonnaire stéréotypée, notamment à Pont-Mahé. À la fin du XXe siècle, ce sont les attraits des activités liées à l'utilisation du vent qui font la renommée de la commune, urbanisée principalement le long du littoral[31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires avant 1945
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1945 | mai 1976[33] (décès) |
Jean Nogues | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 1976 | mai 1979[34] (décès) |
André Coquard[Note 8] | Entrepreneur de maçonnerie retraité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
juin 1979 | juin 1995 | André Ferré | Chef de travaux | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
juin 1995 | mars 2008 | Alain Turk[35] | DVD-UMP | Ancien éducateur Vice-président de Cap Atlantique | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008 | mars 2014 | Marcel Bourigault | DVG | Commerçant | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2014 | mai 2020 | Guy Le Gal | DVG | Ostréiculteur | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 2020[36] | En cours | Joseph David | SE | Cadre retraité |
Selon le classement établi par l'Insee, Assérac fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Saint-Nazaire et du bassin de vie d'Herbignac. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[37]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 86 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 14 % dans des zones « très peu denses »[38].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[40].
En 2019, la commune comptait 1 847 habitants[Note 9], en augmentation de 2,78 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 349 | 1 346 | 1 424 | 1 416 | 1 742 | 1 708 | 1 655 | 1 709 | 1 786 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 757 | 1 678 | 1 809 | 1 828 | 1 851 | 1 845 | 1 866 | 1 817 | 1 780 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 678 | 1 717 | 1 755 | 1 533 | 1 440 | 1 336 | 1 314 | 1 213 | 1 218 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 179 | 1 151 | 1 079 | 1 128 | 1 239 | 1 361 | 1 568 | 1 668 | 1 789 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 801 | 1 847 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,4 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 896 hommes pour 922 femmes, soit un taux de 50,72 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 0,9 |
5,8 | 75-89 ans | 8,5 |
24,8 | 60-74 ans | 22,2 |
21,6 | 45-59 ans | 20,5 |
16,8 | 30-44 ans | 18,2 |
12,6 | 15-29 ans | 12,2 |
18,0 | 0-14 ans | 17,5 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, les principales activités économiques de la commune sont la polyculture, l'ostréiculture, l'exploitation des salines et les activités liées au tourisme[30].
La baie de Pont-Mahé, située sur le territoire de la commune, représente un site naturel notable et draine depuis le milieu des années 2000 une intense activité touristique et de loisirs. La conjonction d'une étendue d'eau protégée et de vents soutenus fait de la baie un spot de planche à voile et de kitesurf renommé.
L'église Saint-Hilaire, consacrée le , est de style néo-gothique. Elle remplace un ancien édifice de type roman[45].
Le monument aux morts est situé dans le cimetière communal[46]. La liste des soldats morts lors des deux guerres mondiales y figurant se trouve sur le relevé no 35513 du site MémorialWebGen.org[47].
Le manoir de Kerougas.
Le château du Quenet, propriété successive de la famille Poictevin de La Rochette, puis des Le Beschu de Champsavin.
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Blasonnement :
Gironné d'or et d'azur de huit pièces.
Commentaires : ces armoiries (toute comme la devise de la ville) sont celles de l'ancienne famille d'Assérac (écartelé d'or et d'azur), sortie de Tournemine et connue dès le XIe siècle. Assérac est devenu marquisat en 1574 au profit de Jean de Rieux. Blason (délibération municipale du ) enregistré le [30],[48]. |
La devise d'Assérac : Franc à tout venant[48].