Mesquer (prononcé [mɛs.kɛ]) est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. Elle fait partie du pays de Guérande, un des pays traditionnels de Bretagne.
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Mesquer | |
Chapelle Notre-Dame-de-Kercabellec, 1949, Merkel | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Saint-Nazaire |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Presqu'île de Guérande Atlantique |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Bernard 2020-2026 |
Code postal | 44420 |
Code commune | 44097 |
Démographie | |
Gentilé | Mesquerais |
Population municipale |
2 039 hab. (2019 ) |
Densité | 122 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 24′ 01″ nord, 2° 27′ 31″ ouest |
Altitude | 6 m Min. 0 m Max. 34 m |
Superficie | 16,72 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Saint-Nazaire (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Guérande |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mesquerquimiac.fr/ |
modifier |
Mesquer est située sur le littoral de l'Océan Atlantique, dans la presqu'île guérandaise, non loin de l'embouchure de la Vilaine. La baie ostréicole et mytilicole que forme le traict de Mesquer (Traict de Merquel, Traict du Rosay, Traict de Rostu, qui se prolonge par l'étier de Pont-d'Arm[1] ou Pont-d'Armes) et qui borde le littoral nord de la commune constitue la limite septentrionale de la côte d'Amour.
Mesquer, en sus du bourg, sis dans les terres comme de nombreuses communes du bord de mer en bretagne, comprend les hameaux ou lieux-dits de Fontaine Braz, Kerro, Kerroué, Quimiac, Keralmen, Kercabellec, Kerdandec, Kerguilloté, Rostu, et l'ile de Mainguen.
Mesquer est à 8 km au nord de Guérande et 25 km au nord-ouest de Saint-Nazaire
Océan Atlantique | Océan Atlantique | Assérac |
Océan Atlantique | Saint-Molf | |
Piriac-sur-Mer | La Turballe |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Guérande », sur la commune de Guérande, mise en service en 1994[8] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,8 °C et la hauteur de précipitations de 654,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne, mise en service en 1957 et à 25 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,3 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,6 °C pour 1991-2020[14].
Mesquer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Nazaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21],[22].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 22,5 % | 378 |
Équipements sportifs et de loisirs | 2,1 % | 35 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 23,7 % | 399 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 1,4 % | 23 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 19,7 % | 331 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 4,2 % | 70 |
Forêts de feuillus | 0,2 % | 4 |
Forêts mélangées | 8,1 % | 137 |
Landes et broussailles | 1,3 % | 22 |
Marais salants | 16,6 % | 280 |
Zones intertidales | 0,2 % | 4 |
Source : Corine Land Cover[23] |
Le nom de la localité, d'origine bretonne, est attesté sous les formes Mesquel et Mesquer en 1330, Mesquier en 1415, Mesguer en 1574[24], Mesguier en 1630, Mesquier en 1654[25].
En breton, ce nom s'écrit Mesker[25].
La possibilité d’exploiter le sel, denrée très recherchée, produit dans la saline du Rostu, explique l’occupation du site au moins dès l’époque romaine.
L’évangélisation qui suit donne à Mesquer son premier lieu de culte : le prieuré de Merquel est fondé par les moines de Saint-Gildas-de-Rhuys au VIIe siècle. La chapelle du prieuré de Merquel fut dédiée à notre Dame et à Saint-Gildas. Comme en témoignent les toponymes[24] et de nombreux patronymes locaux, au cours du Moyen Âge, les Bretons s’installent dans le pays de Mesquer. Les Bretons implantèrent leur civilisation et leur langue, toutes deux déjà héritées des Celtes[pas clair]. À Mesquer, le type de l’habitat démontre encore leur influence.
Plusieurs manoirs et châteaux sont construits, ainsi que quelques maisons du bourg, dont témoignent encore l’ancienne cure et le presbytère. On a estimé la population mesquéraise à 700 âmes au début du XVe siècle. Il ne reste rien à Mesquer du château que les acquéreurs de Campzillon avaient édifié en 1566 sur les ruines de l’ancien. Le , les troupes espagnoles venues soutenir le duc de Mercœur, fervent défenseur de la ligue, brûlèrent le château des seigneurs protestants. Mesquer ne garde aucun souvenir particulier des guerres de religion.
L’activité salicole s’est développée au fil des siècles pour atteindre son apogée au XIXe siècle. Le sel est embarqué au port de Kercabellec et exporté sur toute la façade atlantique de l’Europe. À cette époque, le commerce mesquérais se développe, et toute une société de cap-horniers, de paludiers et de douaniers se constitue.
L'importance de Mesquer est attestée par sa présence sur la carte de France de John Speed de 1626. Mesquer y figure ainsi que Le Croisic, alors même que Guérande n'y figure pas, ni Saint Nazaire, ni bien évidemment La Baule. L'atlas Major de Joan Blaeu (1665) mentionne aussi "Mesquier" sur la carte du "Duché de Bretaigne".
Mesquer est aujourd'hui connue pour ses activités :
Victime de la marée noire de 1999 à la suite du naufrage de l'Erika, la commune de Mesquer sous la houlette de la mairesse de l'époque, Marie-Jeanne Guillet , a porté plainte en justice contre Total, réclamant l'indemnisation des frais de nettoyage. Mesquer a été déboutée de ses demandes le par la cour d'appel de Rennes, qui affirmait qu'au sens de l'article L. 541-2 du code de l'environnement (qui transpose en droit français la directive européenne du 15 juillet 1975 relative aux déchets), Total ne devait pas être tenu pour propriétaire du déchet que constituait le fioul. Cette décision a cependant été partiellement cassée par la Cour de cassation en . À la suite de la saisie de la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) afin d'éclairer la notion de « déchet » dans les termes de l'article L. 541-2 du code de l'environnement, la Cour a en effet partiellement cassé la décision, affirmant que Total devait bien être tenu pour propriétaire du fioul déversé[26].
Mesquer fut l'une des dernières communes de la Loire-Atlantique à conserver l'usage de la langue bretonne, jusqu'au milieu du XIXe siècle d'après un témoignage recueilli par Paulin Benoist (Exposition sur la langue bretonne au pays de Guérande) auprès d'Ernest-Célestin Rio : c'est à Mesquer qu'on a cessé en dernier (de parler le breton)[27]. En 1327, l'un des traducteurs requis lors du procès en béatification de Saint Yves était Jacob recteur de Mesquer[28]. Encore parlé jusqu'au milieu du XIXe siècle il fut supplanté par le français. Le parler local a d'ailleurs conservé des termes bretons, dont le verbe chouquë (s'asseoir) issu directement du breton local choukeñ (s'asseoir) dans la phrase collectée par Pierre Bertho en 1990 : Chouque-te don, et encore le mot « karrikell » (brouette)...
En gallo, Mesquer a été dénommée Messqér (écriture ELG)[29].
Blason | De gueules fretté d'or.
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Détails | Ce blason est une inversion d'émaux, par les commis de Vannier, des armes de Y. Perraud, recteur de Mesquer, qui portait d'or fretté de gueules (Armorial de France – 1701). Blason enregistré le par délibération municipale du . |
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Alias | Blason avec ornements extérieurs et devise. |
La devise de Mesquer : Terrae marique fidelis. (Feal d'an douar ha d'ar mor.) (À terre et mer fidèle.)
Depuis 1995, les marais salants de Guérande et Mesquer (marais du Mès) portent le label Ramsar (voir Convention de Ramsar).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1945
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1945 | 1965 | Georges Tiret | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1965 | 1977 | Lucien Riou | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1977 | 1989 | Jean Ernest Holley (1920-2009) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1989 | 1995 | Pierre Cabanas | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | 2001 | Marie-Jeanne Guillet | Infirmière anesthésiste | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2001 | En cours | Jean-Pierre Bernard[Note 6] | DVD | Consultant Conseiller départemental de Guérande (2015 → 2021) |
Selon le classement établi par l'Insee, Mesquer fait partie de l'aire urbaine, de la zone d'emploi et du bassin de vie de Saint-Nazaire. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[30]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 96 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 4 % dans des zones « très peu denses »[31].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2019, la commune comptait 2 039 habitants[Note 7], en augmentation de 12,28 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 235 | 951 | 1 437 | 1 478 | 1 605 | 1 633 | 1 666 | 1 713 | 1 825 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 804 | 1 873 | 1 920 | 1 814 | 1 704 | 1 585 | 1 600 | 1 513 | 1 430 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 388 | 1 408 | 1 369 | 1 137 | 1 090 | 1 050 | 989 | 960 | 1 007 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 034 | 1 019 | 1 015 | 1 201 | 1 372 | 1 473 | 1 631 | 1 658 | 1 727 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 938 | 2 039 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 19,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 48,7 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 941 hommes pour 1 049 femmes, soit un taux de 52,71 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,9 | 90 ou + | 1,7 |
12,7 | 75-89 ans | 14,4 |
33,7 | 60-74 ans | 33,8 |
18,4 | 45-59 ans | 18,9 |
13,4 | 30-44 ans | 12,9 |
8,3 | 15-29 ans | 6,5 |
12,6 | 0-14 ans | 11,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
Le milieu naturel de Mesquer-Quimiac est notamment marqué grâce au marais salant du Rostu, qui permet une extraction du sel qui n'a jamais cessé. Ce fut l'un des premiers marais exploités. Concernant la faune, celle-ci est multiple, on peut retrouver dans les marais des oiseaux caractéristiques de paysage marécageux. De multiples crustacés vivent aussi dans ce marais, notamment dans le cours d'eau qui le traverse, comme des crevettes, des écrevisses, des petits crabes et même parfois des poissons d'eau salée. Concernant la flore, on retrouve majoritairement un paysage de bruyère.
En avril 2019, Mesquer devient par décret la 21e commune adhérente au Parc naturel régional de Brière[38].
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