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La Roche-Bernard [la ʁɔʃ bɛʁnaʁ] est une commune française, chef-lieu du canton de La Roche-Bernard, située dans le département du Morbihan et la région Bretagne. Elle fait partie des douze communes de l'intercommunalité Arc Sud Bretagne et de l'arrondissement de Vannes.

La Roche-Bernard

La Roche-Bernard et son port de plaisance.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Vannes
Intercommunalité Communauté de communes Arc Sud Bretagne
Maire
Mandat
Bruno Le Borgne
2020-2026
Code postal 56130
Code commune 56195
Démographie
Gentilé Rochois, Rochoises
Population
municipale
701 hab. (2019 )
Densité 1 669 hab./km2
Population
agglomération
8 338 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 31′ 08″ nord, 2° 17′ 51″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 58 m
Superficie 0,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Muzillac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Roche-Bernard
Géolocalisation sur la carte : France
La Roche-Bernard
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
La Roche-Bernard
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
La Roche-Bernard
Liens
Site web https://www.laroche-bernard.com

    Faisant partie de l’association Petites Cités de caractère, la commune est surtout connue pour son port de plaisance sur les berges de la Vilaine ainsi que son vieux quartier.


    Toponymie


    Attesté sous sa forme latine Rocha Bernardi en 1026 [1], Rupes Bernardi en 1252. Toponyme liée à la roche marquante et caractéristique des bords de la Vilaine ainsi qu'à un certain Bernard, premier seigneur connu du lieu.

    Son nom en gallo est La Roch. Son nom en breton est Ar Roc'h-Bernez[2], mais il est souvent surnommé Ar Roc'h localement, prononcé [ə ʁoa].


    Géographie



    Situation


    La Roche-Bernard est une commune qui se situe à 36 km au nord-ouest de Saint-Nazaire, à 41 km au sud-est de Vannes et à 70 km au nord-ouest de Nantes. L'axe Vannes-Nantes (N 165) passe par le pont du Morbihan aux abords de la commune. L'océan Atlantique se trouve lui à une vingtaine de kilomètres.

    La commune de La Roche-Bernard est bordée au sud par la presqu'île guérandaise, à l'ouest par la presqu'île de Rhuys et au nord par le pays de Questembert.

    Enfin, La Roche-Bernard se situe à la limite entre les régions Bretagne et Pays de la Loire mais elle appartient au département du Morbihan quoique située sur la rive gauche de la Vilaine.


    Communes limitrophes


    La superficie de la commune ne dépassant pas les 42 ha, La Roche-Bernard est l'un des plus petits chefs-lieux de canton de France. Elle est aussi connue pour être le point d'entrée routier du sud de la Bretagne par le pont de La Roche-Bernard et le pont du Morbihan. Son territoire est entouré par des communes d'une superficie bien plus importante : Nivillac, Férel, Marzan et Herbignac.

    Marzan Nivillac Nivillac
    Marzan N Herbignac
    O    La Roche-Bernard    E
    S
    Férel Herbignac Herbignac

    Climat


    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 826 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arzal », sur la commune d'Arzal, mise en service en 1988[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 837,4 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne, dans le département de la Loire-Atlantique, mise en service en 1957 et à 24 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[13], à 12,3 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,6 °C pour 1991-2020[15].


    Urbanisme



    Typologie


    La Roche-Bernard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].


    Occupation des sols


    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (76,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (76,4 %), eaux continentales[Note 6] (15 %), forêts (8,6 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].


    Histoire



    Antiquité


    L'occupation du site est attestée, dès l'âge du bronze par la découverte d'un dépôt d’épées dites en « langues de carpe »[23]. Le territoire de la Roche-Bernard était situé à la frontière occidentale de la cité des Namnètes, face à celle des Vénètes, sur la rive droite de la Vilaine[24].


    Moyen Âge



    La fondation de la ville

    Bernard est mentionné pour la première fois dans une charte datée du XIe siècle et qui se trouve dans le Cartulaire de Redon. Un dénommé Simon, fils de Bernard, fonda avec l'abbé Hélogon, l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois en 1026. En 1089, on retrouve ensuite le nom d'un certain Bernard de La Roche au nombre des témoins présents lors d'un jugement rendu par le duc Alain Fergent au profit des moines de Redon.


    Le développement de la baronnie

    Un château, siège d'une seigneurie puissante, y est édifié dans le premier tiers du XIe siècle[25]. Sur 5 000 km2, le territoire de la baronnie s'étendait jusqu'à la mer, était clairement délimité par la Vilaine et les forêts le séparaient des marais du Brivet. Les barons de La Roche-Bernard fréquentent, parfois assidument, la cour des comtes de Nantes puis ducs de Bretagne qui sont soucieux de s'assurer la fidélité de seigneurs qui contrôlent un passage stratégique sur la Vilaine. Sans doute inquiet pour le repos des âmes de son père Bernard et de son frère Rivallon, l'un et l'autre assassinés[26], Simon de la Roche-Bernard dote largement les religieux  : il effectue en 1031 une dotation à Saint-Sauveur de Redon et semble, dès cette époque, avoir fondé l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois où mourut vers 1100 un de ses successeurs, Bernard II, qui s'y était retiré[27].

    Pendant la guerre de Succession de Bretagne (1341-1365), qui oppose Jean de Montfort à Jeanne de Penthièvre, épouse de Charles de Blois, les barons de La Roche-Bernard prennent le parti du roi de France. Leur château est alors entièrement détruit par les partisans de Jean de Montfort. Ils quittent la ville et se réfugient à Missillac au château de la Bretesche.


    Époque moderne


    En 1421, Louis d'Avaugour (1390-1445) est seigneur d'Orbs sous la vicomté de Falaise et seigneur du Parc. Il fait partie de l'armée qui secourut le roi Charles VII et fut gouverneur de La Roche-Bernard[Note 7]. Il est marié à Catherine de Rouvray en 1422, fille unique et héritière de Martin du Rouvray, seigneur de Lauresse, et de Marguerite de Taillecoul héritière de Courtalain et du Bois-Ruffin.

    En 1547, François de Coligny, marquis d'Andelot et mari de Claude de Rieux, devient baron de La Roche-Bernard. En introduisant le culte protestant en 1558, il en fait l'un des premiers centres établis de Bretagne. À son instar, nobles et bourgeois se convertissent. Cité réformée au sein d'une province catholique, elle est occupée en 1590 par des troupes espagnoles commandées par le duc de Mercœur.

    En 1595, le duc de Mercœur fait bâtir auprès de la Roche-Bernard un fort[28], pour empêcher la navigation sur le fleuve Vilaine, et pour se faire une place forte dans ce pays où il n'y avait aucune forteresse.

    De 1629 à 1634, sous l'ordre du cardinal de Richelieu, La Roche-Bernard abrite un important chantier de construction navale duquel sortira la Couronne, premier vaisseau de ligne à trois ponts de la marine royale. D'autres vaisseaux, notamment consacrés à la traite négrière contribuent à la prospérité du port.

    En 1665, les baronnies de La Roche-Bernard et de Pontchâteau sont unies au marquisat de Coislin, érigé en duché-pairie de Coislin en faveur d'Armand du Cambout qui interdit le culte protestant à La Roche.

    En 1666, La Roche-Bernard est érigée en communauté de ville par Louis XIV, privilège fort recherché à l'époque, ce qui permet à la ville de députer aux États de Bretagne.


    Époque contemporaine



    La période révolutionnaire


    Le XIXe siècle : apogée de l'activité portuaire

    C'est au XIXe siècle que l'activité portuaire atteint son apogée à La Roche-Bernard, notamment dans les années 1880-1890. Près de 200 navires venant de tout l'arc atlantique transitent par son port car c'était le port d'approvisionnement de Redon qui lui-même l'était pour Rennes. Dans les cales des navires : du sel, du vin, de la chaux mais aussi des poteaux de mine. La construction navale atteint aussi son apogée à cette période.

    Le XIXe siècle sera marqué par les grands travaux, parmi lesquels la construction d'un premier pont pour franchir la Vilaine (inauguré en 1839, aujourd'hui disparu), la réalisation du quai Saint-Antoine puis du quai de la Douane, le percement du rocher afin de faciliter le passage entre les deux quais.


    La vie rurale à la fin du XIXe siècle

    En 1893, L. Maître, cité par Georges Minois, décrit ainsi l'habitat rural des environs de La Roche-Bernard :

    « Les habitations de la plupart des cultivateurs ressemblaient plutôt à des écuries qu'à des logements destinés à des êtres humains […]. Le sol était en terre battue […]. L'étable aux bœufs et aux vaches n'était séparée de la chambre du maître que par une cloison de planches […]. Cette disposition, il est vrai, augmentait sans frais la chaleur de l'habitation, mais, en revanche, le voisinage des bêtes imposait, pendant l'été, le désagrément de respirer un air trop chaud et empesté d'exhalaisons infectes. Un logis sans air et sans lumière, sous les yeux une avant-cour remplie de fumier en décomposition, voilà les conditions détestables dans lesquelles trop souvent notre paysan passait son existence[29]. »


    La difficile première moitié du XXe siècle

    Face au développement des autres modes de transport dans la fin de la seconde moitié du XIXe siècle, notamment ferroviaire, le trafic fluvial dans le port de la ville va rapidement décroître. De plus, les salines des marais salants de Guérande ne peuvent plus rivaliser avec l'émergence de nouvelles zones de production de sel notamment dans le Sud de la France. La rapidité toujours croissante des transports rendent le transport à pied caduc. C'est toute une région qui s'enfonce dans une crise économique majeure et La Roche-Bernard, dont la richesse était en partie liée au commerce du sel, n'y échappe pas.

    Lorsque la Première Guerre mondiale débute en 1914, l'ordre de mobilisation générale est affiché devant la mairie. Plusieurs soldats partent au front en partant de la gare de Vannes. Attenant à la mairie s'élevait un hôpital qui deviendra plus tard un dispensaire où seront soignés les soldats blessés au front. En 1917, alors que les États-Unis entrent en guerre aux côtés des Alliés puis qu'ils débarquent à Saint-Nazaire, La Roche-Bernard accueille un détachement du génie qui s'installe alors au Rhodoir. Pour les Rochois, l'arrivée de ces nouveaux occupants provoquent l'émerveillement car ils découvrent l'avancée technologique des Américains notamment de l'automobile.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, La Roche-Bernard acquiert une importance stratégique pour l'armée allemande en raison de sa situation géographique et de la présence du seul pont sur la Vilaine depuis son embouchure jusqu'à Redon. Pour cette raison, un important contingent allemand stationnait dans la ville dont l'état-major était établi au manoir du Rhodoir situé un peu en retrait de la ville.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, à cause de l'existence de la Poche de Saint-Nazaire, l'occupation allemande se prolongea à La Roche-Bernard comme sur l'ensemble des localités voisines de l'estuaire durant 9 mois de plus (d' au ), la reddition effective de la poche intervenant 3 jours après la capitulation de l'Allemagne.
    Dès le début de cette période, les Allemands décidèrent de miner le pont de La Roche-Bernard datant du XIXe siècle afin de stopper la progression des Alliés. Cependant, le , la foudre tombe sur l'une des mines posées et fait sauter le pont. La commune ne sera libérée qu'au moment de la reddition de la Poche de Saint-Nazaire, soit le .


    Le nouveau visage de la ville au XXe siècle

    Durant la seconde moitié du XXe siècle, la ville prend un nouvel essor avec le développement de la navigation de plaisance et de son activité touristique. Après la guerre, le trafic maritime est stoppé à cause de la passerelle flottante, construite en 1948 à partir d'éléments de Port Mulberry, installée pour pallier la destruction du précédent pont. Le tour de France cycliste y passera durant l'été 1954. En 1960, après 10 ans de travaux, le pont de La Roche-Bernard est inauguré et la ville devient alors le passage obligé pour franchir la Vilaine.

    Des travaux d'aménagement des bords de Vilaine sont réalisés : agrandissement du port de plaisance, aménagement d'une promenade le long du quai Saint-Antoine. La ville attire alors aussi une forte proportion de résidents britanniques. Face au trafic routier grandissant, on pouvait voir jusqu'à 20 km de bouchon par jour durant la saison estivale car le pont ne possède que 2 voies de circulation. On décide de la construction d'un Pont du Morbihan à 4 voies de circulation qui contourne la commune par le nord.

    Le , la communauté de communes du Pays de La Roche-Bernard est créée par le regroupement de quatre communes : La Roche-Bernard, Marzan, Nivillac et Saint-Dolay. Son existence sera brève puisque le , elle fusionne avec la communauté de communes du Pays de Muzillac pour ainsi créer l'intercommunalité Arc Sud Bretagne regroupant 12 communes.


    Histoire linguistique


    En 1636, Dubuisson-Aubenay, de passage à La Roche-Bernard, écrit ces quelques lignes au sujet de la langue en usage à La Roche Bernard et dans le voisinage : « Passé le traject, vous entrez en la Roche Bernard, bourg bien gros, par eux appelé ville ; […] Là, la langue maternelle est gallote ou françoise, la bretonne demeurant au-delà de la rivière qui sépare les diocèses de Vannes et de Nantes, tous deux mixtes. Car dans celuy de Nantes, plus bas vers la mer, on parle breton et françois[30] ». On en conclut que la Vilaine servait à l'époque, à la hauteur de La Roche-Bernard, de frontière linguistique entre le breton et le français.


    Politique et administration


    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    maire en 1834  ? Eugène Thomas de Closmadeuc
    (1798-1858)
      Docteur-médecin
    Conseiller d'arrondissement
    19.. 1995 Michel Prou DVD Conseiller général (1973-1998)
    mars 1995 octobre 2003 Jean-François Daty - -
    novembre 2003 mars 2008 Jean Gatin - -
    mars 2008 décembre 2019
    (démission[31])
    Daniel Bourzeix UMP-LR Ingénieur
    décembre 2019[31]
    Élu en 2020[32]
    En cours Bruno Le Borgne
    (par intérim de décembre 2019 à mai 2020)
    DVD Président de la communauté de communes Arc Sud Bretagne
    Premier adjoint de son prédécesseur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société



    Démographie



    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].

    En 2019, la commune comptait 701 habitants[Note 8], en augmentation de 6,53 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3001 2431 2781 2271 2271 3881 2701 2831 212
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2511 1981 2181 2131 2341 3071 2641 1841 180
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1451 1501 1511 0049999559641 0131 044
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 0639791 038838766796761749658
    2018 2019 - - - - - - -
    699701-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,9 % la même année, alors qu'il est de 31,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 324 hommes pour 375 femmes, soit un taux de 53,65 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,51 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[37]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90 ou +
    1,9 
    6,8 
    75-89 ans
    13,3 
    20,4 
    60-74 ans
    20,5 
    25,0 
    45-59 ans
    21,1 
    20,1 
    30-44 ans
    17,6 
    13,3 
    15-29 ans
    11,7 
    14,2 
    0-14 ans
    13,9 
    Pyramide des âges du département du Morbihan en 2018 en pourcentage[38]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90 ou +
    2 
    8,1 
    75-89 ans
    11,6 
    19,5 
    60-74 ans
    20,5 
    21 
    45-59 ans
    20,3 
    17,4 
    30-44 ans
    16,5 
    15,6 
    15-29 ans
    13,2 
    17,8 
    0-14 ans
    15,9 

    Culture et patrimoine



    Lieux et monuments



    Patrimoine matériel


    Le Vieux Quartier

    La promenade du Ruicard.
    La promenade du Ruicard.

    Le Vieux Quartier de La Roche-Bernard est le quartier historique de la ville. Situé en bordure du promontoire granitique, il est constitué d'un ensemble de maisons et d'anciens entrepôts datant majoritairement du XVIe siècle. La rue de la Saulnerie témoigne de l'ancienne fonction commerciale et de transit de marchandises de ce quartier mais aujourd'hui le quartier historique de la ville abrite plusieurs artisans et ateliers d'arts : potier, maroquinier, calligraphe… Plusieurs bâtiments remarquables se situent dans ce secteur.


    Le port

    Le pont de La Roche-Bernard et le port Neuf, vus du site du Rocher.
    Le pont de La Roche-Bernard et le port Neuf, vus du site du Rocher.

    L'activité portuaire de La Roche-Bernard est attestée dès le XIIIe siècle. La plaisance est désormais l'activité et le trait principal du port de la ville.


    Les ponts

    La traversée de la Vilaine au niveau de La Roche-Bernard a toujours été une affaire compliquée. Aujourd'hui, sur les quatre ponts construits durant les siècles précédents, seuls deux d'entre eux ont subsisté.

    Le pont en 1883.
    Le pont en 1883.
    Le pont en arc articulé construit en 1911.
    Le pont en arc articulé construit en 1911.

    En 1911, le pont suspendu est remplacé par un pont à arches métalliques. Ce chantier est conduit sans interruption de la circulation : les arches sont mises en place de part et d'autre de l’ancien tablier qui est progressivement remplacé par le nouveau. Grâce à cette modification, la ligne des Chemins de fer du Morbihan construite à voie étroite (m), put traverser la Vilaine et assurer la liaison entre Vannes et Saint-Nazaire. L'ancien pont de La Roche-Bernard connut un destin tragique, puisqu'il fut miné durant la Seconde Guerre mondiale, puis, pendant la journée du , la foudre s'abat sur l'une des mines, provoquant la destruction de l'édifice (ceci a été vu par plusieurs personnes).


    Sites naturels

    Malgré la surface réduite de la commune, La Roche-Bernard possède plusieurs espaces naturels.


    Fleuve

    La Vilaine s'écoule près de La Roche-Bernard. La ville se situe à 20 km de l'embouchure entre le fleuve et l'Océan Atlantique et c'est au niveau du quai de la Douane que la profondeur de ce cours d'eau est la plus élevée de tout son parcours depuis sa source jusqu'à son embouchure.


    Le site classé du Rocher

    Situé rue du Passage, ce promontoire granitique surplombe la Vilaine et le port. On y trouve aussi 2 canons ayant appartenu au vaisseau de guerre français « Le Juste » coulé durant la bataille des Cardinaux en 1759. Une plaque commémorative signale que c'est à La Roche-Bernard que fut construit au XVIIe siècle le vaisseau de guerre la Couronne.


    Le jardin des Garennes

    C'est l'unique parc de la ville. Situé en contrebas du Vieux Quartier, ce parc était à l'origine un espace occupé par une multitude de potagers individuels dont un subsiste encore aujourd'hui. Les terrains furent ensuite rachetés par la municipalité pour en faire un jardin d'agrément tout en préservant le patrimoine végétal existant. Un ruisseau, qui part de l'ancien lavoir, traverse le parc pour ensuite se jeter dans la Vilaine. Depuis 1997, le Festival les Garennes s'y tient chaque année durant l'été.


    Héraldique


    Les armoiries de La Roche-Bernard se blasonnent ainsi :

    D'or à une aigle éployée bicéphale de sable, becquée, lampassée et membrée de gueules.
    (Armes de la famille de La Roche-Bernard.)



    Personnalités liées à la commune



    Vie de la commune



    Équipements culturels et de loisirs



    Salles d'exposition

    La commune compte trois salles d'exposition :


    Musée


    Cinéma


    Manifestations et évènements



    Enseignement



    Sports



    Chemins de randonnée


    Notes et références



    Notes


    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Il portait : d'Avaugour, brisé d'une bordure, et soutenue par deux aigles.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références


    1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne), p. 1671..
    2. (br + fr) Office public de la langue bretonne, Roll kumunioù Breizh – Liste des communes de Bretagne, , 27 p. (lire en ligne), p. 19.
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
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    10. « Orthodromie entre La Roche-Bernard et Arzal », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Arzal - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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    15. « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    28. M. Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne dédié à la nation bretonne, Tome second, Nantes, 1779, pp. 356-357.
    29. Georges Minois, Nouvelle histoire de Bretagne, Éditions Fayard, 1992.
    30. François-Nicolas Baudot Dubuisson-Aubenay, Itinéraire de Bretagne en 1636, d'après le manuscrit original, avec notes et éclaircissements par Léon Maître et Paul de Berthou, tome 1, Nantes, Société des Bibliophiles Bretons, 1898, p. 177 lire en ligne sur Gallica.
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    35. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    37. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de la Roche-Bernard (56195) », (consulté le ).
    38. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Morbihan (56) », (consulté le ).
    39. Gilles Guézot, « Place Publique Rennes - François Luczot, l’ingénieur du canal d’Ille-et-Rance », sur www.placepublique-rennes.com, septembre - octobre 2011 (consulté le ).

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    [de] La Roche-Bernard

    La Roche-Bernard ist eine französische Gemeinde im Département Morbihan in der Region Bretagne. Sie hat 701 Einwohner (Stand 1. Januar 2019).

    [en] La Roche-Bernard

    La Roche-Bernard (French pronunciation: ​[la ʁɔʃ bɛʁnaʁ]; Breton: Ar Roc'h-Bernez) is a commune in the Morbihan department of Brittany in north-western France.[3] Inhabitants of La Roche-Bernard are called in French Rochois for men and Rochoises for women.
    - [fr] La Roche-Bernard



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