Ansauville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Ne doit pas être confondu avec Ansauvillers.
Ansauville | |
Église de l'Assomption. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes Terres Touloises |
Maire Mandat |
Thierry Collet 2020-2026 |
Code postal | 54470 |
Code commune | 54019 |
Démographie | |
Gentilé | Ausuvillois, Ansauvilloises |
Population municipale |
79 hab. (2019 ![]() |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 49′ 23″ nord, 5° 49′ 41″ est |
Altitude | Min. 232 m Max. 250 m |
Superficie | 6,97 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Nord-Toulois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Ce village de l’ancien duché de Bar, situé sur le ruisseau d’Esch, est situé à l’entrée de la forêt de la Reine. Le village compte 84 habitants en 2016 ; seulement 4 exploitations agricoles subsistent en 2012, alors qu’il était totalement rural 30 ans en arrière. Des constructions neuves et des rénovations ont permis l’implantation de familles avec de jeunes enfants et de retraités. Le village est verdoyant avec pelouses et plantations au bord du ruisseau. La restauration de l’Esch est en cours en 2012. La commune de Bernécourt abrite l'école maternelle et la gendarmerie dont dépend Ansauville. Dans la commune de Mandres-aux-Quatre-Tours se trouve l'école primaire.
Le bourg, d'aspect ramassé comme un village-tas, est arrosé par de nombreux cours d'eau : le Ruisseau d'Esch(e)[1] (3.65 km) , le Ruisseau de Berupt (0.092 km), le Ruisseau de l’Étang de la Grande Naue (0.514 km) , le Ruisseau de l’Étang Fion (0.273 km) et le Ruisseau du Pré St-Martin (0.045 km)
Comme d'autres communes dans la région touloise, Ansauville a donc été le lieu de productions manufacturées à base d'argile étant donné la disponibilité de l'eau et surtout de matière première : l'argile de la Woëvre. Une tuilerie a fonctionné sur ce territoire[2].
D’après les données Corine land Cover , le ban communal de 694 hectares comprend en 2011, plus de 64% de terres arables et de prairies, 35 % de forêt et seulement moins de 1 % de zones urbanisées.[3] (Fig1 ban communal)
Le village est situé au nord-est de la forêt de la Reine et fait partie du Parc naturel régional de Lorraine[4].
Grosrouvres | ||
Hamonville | ![]() |
Minorville |
Royaumeix |
Ansauville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,2 %), forêts (35,2 %), terres arables (26,6 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Ansoldi-villa (1078-1093) ; Via de Bouc ad Ansulivillam (1152) ; Terra Sancti Vedasti in parochia de Ansauville (1218) ; Aussainville (1387) ; Ansaville (1473) ; Ansavilles (1518) ; Ansaulaville (1584) et Ansouville (1719), sont les graphies rencontrées dans le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[12].
Le toponyme est formé de l'anthroponyme germanique Ansoald et du substantif latin villa, grand domaine latifundiaire[13], formation typique du Haut Moyen Âge. Il apparaît sous la forme Ansoldivillam au XIe siècle[14].
Bien que le village apparaisse de fondation récente, les annales archéologique signalent la découverte d'indices d'occupations probablement antérieures au moyen âge ou sur les restes d'une occupation gallo-romaine :
«A quelque distance du village, on a découvert des sépultures avec armes, et dans les lieux dits la Pièce-l'Hermitte, les Noires-Terres et le Colombier[15], on trouve des vestiges de construction présentant des tuileaux épais et à rebords[16].»
Ansauville est un village dit d’assises. Les assises étant des rentes seigneuriales dues par une communauté à son seigneur. Elles consistaient en une redevance en argent sur chaque bête à cornes, brebis ou cheval. Ces rentes étant fort communes dans le pays toulois, se payaient tous les ans, le jour de la tenue des assises.
Les chroniques historiques[16] rappellent que
«Ansauville est déjà mentionné au XIe siècle.Le chemin de Boucq est ainsi signalé en 1152: "Via de Bouc ad Ansuli villam". Deux maisons, au village, dans la rue de la Fontaine,accusent le XVe siècle et le XVIe siècle. Le canton du territoire dit le Breuil des Hospitaliers, appartenait à la commanderie de Libdeau.»
L'église dont le chevet est un hémicycle de l’époque romane de transition avec baies hautes et étroites, terminées en plein cintre. Sous le pavé, vers le milieu de la nef, existe un puits prouvant que l’église ancienne était utilisée comme refuge par les habitants lors des guerres[16].
En 1876, cette église a été reconstruite. Ce projet réalise un retournement de l’axe principal de 90° de façon à la placer dans la direction actuelle.
En 1899 : construction d’un presbytère et d’un logement pour l’instituteur.
En 1889 : établissement d’un cimetière.
En 1887 : construction d’un petit égout.
Le village a souffert de bombardements lors de la Première Guerre mondiale[réf. nécessaire].
De nombreuses transformations ont eu lieu, notamment dans la rue de Charpagne[17]. Ci-dessous une photo de la rue de "Neuve-Charpagne", dénommée de nos jours par la rue de "Charpagne" simplement.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
2001 | 2008 | Gérard André | ||
2008 | 2014 | Régis Pionner | ||
avril 2014 | En cours | Thierry Collet[18],[19] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Ancien cadre |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2019, la commune comptait 79 habitants[Note 3], en diminution de 5,95 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
236 | 305 | 328 | 340 | 357 | 358 | 348 | 349 | 347 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
333 | 339 | 288 | 272 | 270 | 261 | 241 | 217 | 214 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
210 | 182 | 117 | 108 | 89 | 106 | 87 | 80 | 69 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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78 | 74 | 74 | 77 | 79 | 85 | 85 | 84 | 79 |
L'Abbé Grosse indique dans son dictionnaire statistique pour cette commune vers 1836[24] :
"Surface territ. 492 hect. , ainsi partagés : 294 en terres labour., 118 en bois et 80 en prés."
Indiquant les traditions agricoles du village.Jusqu’en 1930, l’artisanat était l’activité principale : charrons, tonneliers, charpentiers, menuisiers, maréchal ferrant se côtoyaient.
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