Village lorrain typique ayant conservé ses maisons début XIXesiècle, couvertes en tuiles romaines et construites de part et d'autre d'un ruisseau qui porte son nom. Le territoire est en effet arrosé par les cours d'eau suivants: Le Ruisseau d'Esch(e) (2,568 km), le Ruisseau de Bérupt (0,814 km), le Ruisseau de Bernecourt, qui porte aussi le nom de Grosrouvre (fig1) (2,259 km) et le Ruisseau d'Eheyville (0,814 km)[1].
D'après les données Corinne land Cover, le ban communal de 460 hectares, situé à 240 mètres d'altitude, comporte essentiellement des terres arables (72.3%) et des prairies (27.7%), en négligeant les surfaces habitées[2].
Transports et voies de communications
La desserte se fait par la route départementale 904 (Toul- Pannes) qui est également évoquée dans les chroniques historiques comme le Chemin de la Reine ou Chemin Brabant[3].
Grosrouvres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (81,1%), prairies (18,9%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Les formes anciennes du nom de la localité sont, en latin, Grossum Rubrum en 1049[11],[12], en français ancien Grorouvre 1283[12], en français moderne Grosso Robore 1402[13], Grosrouvre 1441[12], Grosrowe 1554[12], Gros-Rouve ou Grosrouvre 1719[12], Gros-Rouvre 1757[14], Grosrouvre v.1850[15].
Ce toponyme vient du latin grossus "gros, épais" et de robur "sorte de chêne très dur". Les formes les plus anciennes, en latin ou en français, sont donc du singulier: le site devait se caractériser par la présence d'un chêne rouvre de taille remarquable. cf. Grosrouvre dans les Yvelines.
Histoire
J. Beaupré signale: «Voie ancienne de Toul à Montsec, appelée Chemin de la Reine.[3] mis à jour par les labours.»
Moyen âge
C'est ainsi que Lepage présente la commune dans une notice:
«En reconstruisant l'église, en 1855, les fouilles mirent au jour quatre cercueils en pierre de Savonnières plus hauts et plus larges à la tête qu'aux pieds les couvercles en étaient ornementés il est à regretter qu'ils aient été détruits et employés comme matériaux. En 1049, il est parlé de ce petit village sous le nom de Grossum Rubrum»[16]»
Il est donc probable que le village s'est constitué autour d'un petit établissement agricole gallo-romain réoccupé à l’Époque mérovingienne, dont ces sépultures perdues auraient été les indices indirects.
Il semble que les terres de Grosrouvre soient entrées dans les fiefs seigneuriaux de la famille de Beauveau[17]
Epoque moderne
Le , une tornade d'intensité F-1 touche Grosrouvres[18].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2019, la commune comptait 57 habitants[Note 3], en augmentation de 5,56% par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle: +0,38%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
150
141
174
154
137
165
171
183
190
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
191
170
166
154
140
143
127
128
124
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
123
101
88
85
82
73
82
60
55
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
2015
58
53
44
51
46
46
51
53
60
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
57
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
L'abbé Grosse indique dans son dictionnaire statistique pour cette commune vers 1836[25]:
«45 feux et 41 habitations. Territ.: 302 hect. , dont 245 en terres labour. , 33 en prés et 22 en bois.»
indiquant les traditions agricoles du village.
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole de 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[26]), la commune de Grosrouvre est majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le polyélevage avec une production constante sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 126 hectares bien inférieure à la surface cultivable communale et en nette diminution depuis 1988. Le cheptel de gros bétail s'est renforcé de 90 à 124 unités entre 1988 et 2010. Il n'y a plus que 4 exploitations agricoles, au lieu de 6 auparavant, ayant leur siège dans la commune employant 3 unités de travail[Note 6].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Laurent datant du XVIIIesiècle.
Personnalités liées à la commune
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Héraldique
Blason
D'or au chêne de sinople englanté d'or chapé de gueules à deux alérions d’argent.
Détails
Le chêne évoque le nom de la localité. Le chapé indique que Saint Martin est le patron de la paroisse. Les alérions indiquent que le duc de Lorraine était seigneur du lieu.
«Grosrouvres», Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Orientation technico-économique de la commune: production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
Superficie agricole utilisée: superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
Unité de travail annuel: mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles (4 auparavant)
Références
«Ruisseau d'esche [A71-0200] - Cours d'eau», sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le ) : «Ruisseau d'esche [A71-0200] affluents:
Ruisseau la Rehanne (10 km)
Ruisseau du Pre St-Martin (6 km)
Ruisseau de Berupt (6 km)
Ruisseau de l'Etang de Gerard Sas (5 km)
Ruisseau de Bernecourt (4 km)
Ruisseau de l'Etang de Bruneau (2 km)
Ruisseau d'Eheyville (2 km)
Ruisseau de l'Etang de la Mosee (2 km)».
Beaupré J., Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes , par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p.71.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
JEANTIN (M.) Les chroniques de l'Ardenne et des Woëpvres (1852), t. 2, p. 309.
LEPAGE (Henri) Dictionnaire topographique du département de la Meurthe (1862), p. 62.
Recueil de documents sur l'histoire de Lorraine (1863), p. 164.
Plan de Cassini, ign.
Carte d'etat-Major, Ign
«Gallica -», sur visualiseur.bnf.fr (consulté le ) : «Type :PERIODIQUE
Auteur :Société d'archéologie lorraine
Titre(s) :Mémoires de la Société d'archéologie lorraine
Publication :A. Lepage (Nancy) Cote: NUMM-33691».
Société d'archéologie lorraine Auteur du texte et Musée lorrain (Nancy) Auteur du texte, «Mémoires de la Société d'archéologie lorraine», sur Gallica, (consulté le ) : «Le 14 mai 1665, Mme de Beauvau présenta, au nom
de ses enfants, son dénombrement au duc de Lorraine, pour les seigneuries de Noviant, Tremblecourt, Avrainville, Lironville, Grosrouvre, Manoncourt, et le tiers de celles de Manonville et Domèvre, ressortissant au bailliage de St- Mihiel».
E. Grosse (abbé), Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe contenant une introduction historique sur le pays avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages, Creusat, (OCLC611479374, lire en ligne).
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