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Île-de-Bréhat [il də bʁea] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor au nord de la pointe de l'Arcouest en Bretagne. Elle est constituée de l'archipel de Bréhat à l'exclusion de l'Île Maudez. Elle doit son nom à l'île principale, dénommée Bréhat, dont le nom breton est Enez Vriad. L'Île-de-Bréhat appartient au pays historique du Goëlo.

Île-de-Bréhat

Vue aérienne de l'île de Bréhat.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Aucune
Maire
Mandat
Olivier Carré
2020-2026
Code postal 22870
Code commune 22016
Démographie
Gentilé Bréhatins
Population
municipale
352 hab. (2019 )
Densité 114 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 49″ nord, 2° 59′ 55″ ouest
Altitude 26 m
Min. 0 m
Max. 34 m
Superficie 3,09 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Paimpol
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Île-de-Bréhat
Géolocalisation sur la carte : France
Île-de-Bréhat
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Île-de-Bréhat
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Île-de-Bréhat
Liens
Site web iledebrehat.fr

    Cette commune est rattachée au canton de Paimpol (arrondissement de Saint-Brieuc).


    Géographie


     Bréhat a le malheur d'être trop près du continent »...qui souffre d'un trop plein de touristes "[non neutre]« Bréhat a le malheur d'être trop près du continent » ; il ne faut guère que dix minutes pour traverser le chenal du Ferlas séparant le continent et l'île (en fait deux îlots reliés par un pont), qui souffre d'un trop plein de touristes : plus de 500 000 visiteurs annuels[1] !


    Description


    Image satellite de Bréhat.
    Image satellite de Bréhat.

    « Parler d'île est impropre car il s'agit en fait d'une multitude d'îlots et de roches, (…) un archipel (…). À force de faire du “rase-cailloux”, les marins d'ici sont devenus de redoutables manœuvriers. C'était aussi de fameux corsaires, surtout quand il s'agissait de faire la casse à l'Anglais. Mais ils pouvaient aussi se faire contrebandiers (…). On déchargeait sur la côte nord une bonne partie de la cargaison, et on rentrait côté sud l'air de rien. C'était de bonne guerre ! »[2].

    L'archipel qui forme le territoire de la commune est d'une superficie totale de 309 hectares, incluant l'île principale et 86 îlots et récifs voisins, ainsi que le groupe d'écueils nommé plateau des Roches-Douvres, situé à 30 km au nord/nord-est. Bréhat est séparée du continent par le chenal du Ferlas, large de environ 600 à 700 m[3].

    Avec 290 ha, l'île principale, longue de 3,5 km et large de 1,5 km maximum[4], est en fait composée à marée haute de deux îles réunies au XVIIIe siècle, par un pont-chaussée (ou pont ar Prat c'est-à-dire « pont de la Prairie », appelé aussi « pont-chaussée Vauban »)[5] : l'« île Nord » au relief de landes et l'« île Sud » plus fleurie.

    L'île possède une seule véritable plage, celle du Guerzido, en arc de cercle, tapissée de sable rose et entourée de rochers granitiques, située à son extrême sud.

    Bréhat fut le premier site naturel classé en France le .


    Climat


    Son microclimat, « peu agréable, humide, brumeux et venteux »[6], est cependant particulièrement doux en hiver (moyenne de 6 °C) et favorise une très grande diversité de fleurs et de plantes. On y trouve des mimosas, des figuiers, des eucalyptus, des céanothes, des echiums, des agapanthes, ou des hortensias. Les géraniums grimpent le long des façades des maisons. On y trouve même des palmiers. C'est un des rares lieux en « Bretagne Nord » sur lequel peuvent pousser des plantes méditerranéennes, car les gelées y sont encore plus rares que sur les côtes de la commune de Ploubazlanec et de la partie continentale de la « Ceinture dorée ».

    Contact entre granite et cornéenne.
    Contact entre granite et cornéenne.

    Relief


    La butte de la chapelle Saint-Michel (au fond).
    La butte de la chapelle Saint-Michel (au fond).

    Bréhat n'a pas de cours d'eau. Son relief est un mélange anarchique de creux et de bosses paraissant semés au hasard, « de monticules rocheux dont le sommet porte une série de blocs aigus ou arrondis, de larges cuvettes au fond plat, humide, couvert d'herbes ou de cultures. (…) Tous ces monticules ont leur sommet à peu près à la même altitude, à 40 m environ au-dessus de la mer ». Une bonne partie de l'île est recouverte de lœss, déposé lors de la glaciation de Würm, est pour cette raison très fertile ; il forme même par endroits (par exemple à Port Clos et à la Corderie) en bord de mer des falaises en raison de son épaisseur[7].

    Lors des glaciations quaternaires, Bréhat était rattachée au continent ; l'existence de la vallée très encaissée et submergée prolongeant l'actuelle ria du Trieux et passant à l'ouest de l'archipel le prouve.


    Géologie


    Rochers de granite rose près du phare du Paon.
    Rochers de granite rose près du phare du Paon.

    Le granite rose est très présent sur l'île, qui se trouve à l'extrémité est de la côte de granit rose.

    La géologie de l'île fournit aussi un exemple de contact entre le granite porphyrique (roche claire) et la cornéenne (roche sombre marquée de bandes). « Toute l'île est formée d'un granite assez gros, qui prend par endroits de belles teintes roses, comme au Paon, à l'extrémité nord. Ce granite est injecté de filons de diabase »[7]. Une étude de la stratigraphie d'un site d'une petite falaise de l'île sud (Ot Ar Villiec) a été réalisée en 2007 et publiée en 2013[8].

    Par ailleurs, les roches à fleur d'eau de l'archipel de Bréhat forment des écueils dangereux. La navigation de plaisance y est particulièrement difficile et demande de solides connaissances maritimes.

    Granite rose près du phare du Paon.
    Granite rose près du phare du Paon.

    Voies de communication et transports


    L'Arcouest est le quai d'embarquement le plus proche et le seul en service toute l'année. Il est situé sur la commune de Ploubazlanec. Les compagnies « Sur Mer Bréhat » (d'avril à septembre)[9] et « Les vedettes de Bréhat » (service à l'année)[10] assurent l'accès à l'île par une navette qui accomplit toute l'année la traversée du chenal du Ferlas en une dizaine de minutes, depuis L'Arcouest jusqu'au Port Clos (sur la côte sud de l'île, face au continent).

    La jetée du Port Clos de l'île de Bréhat, à marée haute.
    La jetée du Port Clos de l'île de Bréhat, à marée haute.

    L'Arcouest est lui-même desservi depuis Paimpol par la ligne 24 du réseau Axéobus.

    Les autres ports d'embarquement d'Erquy, de Saint-Quay-Portrieux et de Binic ne sont opérationnels qu'en période estivale et desservis par la compagnie « Les vedettes de Bréhat ».

    Les engins à moteur (automobiles et camions) sont en principe « interdits » sur l'île, bien que de nombreux engins Diesel y circulent. Aussi, les vedettes ne transportent-elles pas de véhicules. Un parking à L'Arcouest est mis à la disposition des passagers.

    La circulation sur place se fait :


    Vie traditionnelle


    Bouses de vache mises à sécher afin de servir de combustible.
    Bouses de vache mises à sécher afin de servir de combustible.

    Geneviève Vergez-Tricom décrit en ces termes la vie traditionnelle à Bréhat :

    « Les Bréhatins furent (…) très tôt d'habiles marins, bons pilotes et grands pêcheurs doublés de soldats prêts à défendre une île toujours exposée aux coups de mains, toujours quelque peu pirates et contrebandiers sans doute, trouvant d'ailleurs contre les autorités locales un recours auprès du gouvernement de Paris qui multipliait les indulgences, les concessions, les exemptions en faveur de ces gens qui gardaient au Roi une position de premier ordre mais sans cesse menacée. (…) L'homme allait en mer, et c'était à la femme qu'étaient dévolus les travaux des champs. (…) Bréhat, de tout temps, a fourni des marins tant à la marine de guerre qu'à la marine de commerce[11]. »

    « Si la terre, même fertilisée par le goémon, n'arrivait pas à nourrir une population trop nombreuse, les ressources de l'élevage paraissent toujours lui avoir suffi ; le combustible, genêts, fougères, bouse de vache séchée ne manquait pas et les produits de la mer suppléaient à l'insuffisance des produits de la terre[7]. »

    Bréhat : l'arrachage des pommes de terre nouvelles (vers 1920).
    Bréhat : l'arrachage des pommes de terre nouvelles (vers 1920).

    « Sur les 300 ha de la commune, plus de 200 sont cultivables. Le sol n'est pas des plus riches. La décomposition du granite donne des terres (…) pauvres en chaux. Cette chaux indispensable, c'est le goémon qui le procure. Le goémon est le seul engrais naturel que possèdent les habitants de l'île. (…) Depuis longtemps sa coupe est réglementée. (…) Une ordonnance de 1681 fait défense formelle aux étrangers [aux continentaux] d'arracher ce goémon. (…) Des arrêts du Parlement de 1734, 1767, 1775, 1779, renouvellent les défenses, énumèrent avec soin les deux lieux où pourra se faire la récolte, le temps pendant laquelle elle sera permise ou interdite (…). Mais plaintes et représailles n'empêchent pas les gens de Pleudaniel, Ploubazlanec, Plourivo, de continuer leurs "pilleries" (…). Les cahiers des États généraux [sont remplis de plaintes] sur les difficultés qu'ont les habitants de s'assurer ce produit nécessaire, non seulement pour l'engrais de leurs terres, mais pour "brûler (…), faire leurs buées, cuire leur soupe et enfin apprêter leur nourriture". (…) Depuis longtemps, on avait partagé l'étendue des grèves entre les habitants de l'île pour empêcher les désordres. En 1776, puis en 1844, on avait attribué à chaque ménage, propriétaire de 15 ares, (…) une portion de grève où il pouvait récolter le goémon. (…) Une nouvelle répartition a eu lieu en 1906. (…) L'usage du guano s'est introduit dans la seconde moitié du XIXe siècle[12]. »

    Le blé a longtemps été la culture dominante, mais ne suffisait pas pour la consommation locale ; avoine, orge, betteraves et fourrages étaient aussi cultivés, mais l'introduction de la culture des pommes de terre au début du XIXe siècle bouleversa l'économie de l'île ; dès 1817, Bréhat en produisait assez pour pouvoir en exporter, même si ce n'est qu'à partir de 1890 environ que se développa la culture des pommes de terre primeurs. Chaque famille possédait aussi un petit troupeau d'une ou deux vaches, quelques porcs et 3 ou 4 moutons. Longtemps, en raison du droit de vaine pâture, ces animaux pouvaient divaguer librement sur les parcelles non encloses, gardés par deux pâtres, l'un pour la partie nord, l'autre pour la partie sud de l'île. Cette coutume ne disparut qu'à partir de 1865 : « Jusqu'en 1865, tous les bestiaux, dont le nombre est considérable, erraient dans l'île de Bréhat, le jour et la nuit, du mois d'octobre au mois de décembre, sans entraves et sans gardiens, état de chose qui entraînait des dévastations et des accidents assez graves »[13].

    L'Île-de-Bréhat a longtemps connu le surpeuplement : en 1821, elle comptait 1 500 habitants, soit près de 500 habitants par km² ; le déclin démographique se produisit dans la seconde moitie du XIXe siècle, la commune n'ayant plus que 1086 habitants lors du recensement de 1886, et ce déclin s'est poursuivi tout au long du XXe siècle, Bréhat n'ayant plus que 378 habitants en 2015, mais aussi de nombreux résidents secondaires en raison de l'essor du tourisme.

    En 1999 Bréhat avait encore 4 marins pêcheurs, il n'en restait aucun en 2003, ce qui représente un tournant très symbolique dans la vie de l'île[14].


    Tourisme


    Bréhat est depuis plus d'un siècle un lieu touristiquement très attractif, aussi bien pour les touristes d'un jour venus depuis la Pointe de l'Arcouest que pour ceux, souvent riches et (ou) célèbres, qui ont la chance d'y avoir une propriété. « Ici, on désigne chaque maison par le nom de la lignée dont elle a abrité les naissances. Celle des Le Boulaire, celle des Prigent, des Petibon, des Mével, des Bocher, des André… Les nouveaux propriétaires deviennent malgré eux les héritiers d'une saga familiale séculaire. Ils changeront au gré des modes et des passages chez le notaire, on les oubliera. Alors que l'histoire gravée sur les murs de granit, gloires et heures noires dans la même marmite, échappera au temps »[15].

    En 2018, selon l'Insee, 71, 4 % (72,1 % en 2020, le record des communes des Côtes-d'Armor)[16] des logements étaient des résidences secondaires à Bréhat.


    Urbanisme



    Typologie


    Île-de-Bréhat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[17],[18],[19].

    La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23],[24].


    Occupation des sols


    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (45,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (36 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (45,8 %), zones agricoles hétérogènes (28,9 %), zones humides côtières (19 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,1 %), eaux maritimes (0,2 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].


    Toponymie


    Le nom de la localité est attesté sous les formes Insula Brihiacum en 1083[27], Brehat en 1084, Brihiat en 1148, Ecclesia de Brechat en 1181, Brehat en 1198, Brihat en 1202, Brihiat en 1214, 1219 et en 1241, Briat en 1244, Parrochia de Brihat en 1255, Brehat au XIVe siècle[28].

    Brehat vient peut-être du gaulois briga signifiant « hauteur »[28].


    Histoire



    Préhistoire et Antiquité


    Pointe de silex datant du moustérien provenant du site de Goaréva
    Pointe de silex datant du moustérien provenant du site de Goaréva

    À km de la pointe de l'Arcouest, au nord de Paimpol, Bréhat est au centre d'une dizaine d'îlots ou l'on trouve des traces d'occupation datant du paléolithique moyen : l'occupation humaine du site de Goavéra[29], situé en pied de falaise sur un filon de dolérite (cette roche volcanique dure constitue une bonne matière première pour la fabrication d'outils, la région ne disposant pas de silex)[30]. Ce site est un bel exemple d'abri en pied de falaise qui a été découvert par le professeur P.R. Giot en 1967[31]. Ce sont les traces apparentes (des outils de type moustérien) d'une époque où les îles bretonnes n'étaient pas encore des îles, mais des sommets séparés par des vallées côtières au littoral actuel. Ici comme ailleurs, le paysage littoral a ensuite connu des transformations importantes. Le volume des mers a varié avec le climat. L'eau, immobilisée en glace durant les périodes froides, s'est libérée à la faveur des réchauffements de l'atmosphère pour retourner aux océans, créant ces îles.

    Un site habité au gravettien, date de 23 000 avant J.-C., a été découvert à Plasenn-al-Lomm, au pied d'une falaise : des traces d'une hutte de 4,5 mètres de diamètre, adossée au rocher[32],[33],[34].

    D'autres traces d'occupation de l'île datent de la période gallo-romaine.


    Moyen Âge et Renaissance


    La paroisse de Bréhat, enclavée dans l'évêché de Saint-Brieuc faisait partie du doyenné de Lanvollon relevant de l'évêché de Dol et était sous les vocables de saint Samson et Notre-Dame.

    Vers 418, Fragan, un parent de Conan Mériadec aurait, venant de Grande-Bretagne, débarqué à Bréhat avec sa famille et ses domestiques, avant d'aller s'installer à Ploufragan[35].

    Au Moyen Âge, Bréhat devient un point militaire stratégique et le Comte de Penthièvre décide de fortifier l'île en construisant notamment un château au nord-est du bourg. Malgré ces fortifications, Bréhat sera régulièrement envahie par les Anglais, et même les Espagnols. En 1408, notamment, Bréhat est ravagée par les troupes anglaises, débarquées sur l'île Lavret et commandées par l'amiral Edmond Holland, comte de Kent qui trouvera la mort lors de la bataille. Celui-ci agissait alors pour le compte du duc de Bretagne, Jean V, qui était en conflit avec la comtesse de Penthièvre, Marguerite de Clisson. Les maisons sont incendiées, les gens sont massacrés et les défenseurs de l'île pendus aux ailes du « moulin du Nord », au sommet du tertre du Creac'h ar Pot. À la suite de cet épisode, son château, propriété de la Comtesse de Penthièvre, sera confisqué et rasé par le duc vers 1422. Tandis que la seigneurie qui fait jusque-là partie du comté de Penthièvre devient alors l'apanage de la famille ducale avec à sa tête Arthur III de Bretagne, comte de Richemont, frère du duc de Bretagne.

    « En Jacquette de Bretagne, fille naturelle de Arthur III, bâtarde de Richemont, légitimée par lettres du roi Charles VII de France données à Saumur sans finance, avait été mariée le à Artus Brécart, écuyer de son père. Arthur III lui avait donné en la mariant cent livres de rente qu'il racheta par le don de la seigneurie de Brehat le . Artus Brecart, fut fait capitaine de Mervent, puis de Saint-Aubin-du-Cormier et du Coudray-Salbart, par lettres du , à quoi le duc Arthur III son beau-père ajouta une pension annuelle de six-vingt écus le , et par autres lettres du, il le confirma dans la possession et propriété de la terre de Brehat.

    Leur fils François Brecart, sieur de l'Isle de Brehat, fut envoyé en Angleterre au mois de par la duchesse Anne, pour presser le roi d'Angleterre Henry VII de lui envoyer du secours »[36].

    « Le receveur s'excuse de compter des revenus de Brehat parce que ledit seigneur en avoit fait don à Artus Brecart. La chambre des comptes à qui ce compte avoit été présenté, vérifia les lettres du don qui sont en datte du et les fit inscrire au long dans ce compte. Elles portent que le comte de Richemont avoit promis à Jacquette de Bretagne sa fille naturelle mariée audit Brecart, une rente de 100 livres et que pour l'assiete de la dite rente, il lui donne l'isle de Brehat avec ses appartenances et dependances, avec la reserve du ressort à la barre de Lanvollon. On voit aussi dans ce compte la ratification du duc de Bretagne »[37].

    Titulaires des droits et titres de Jacquette de Bretagne, ses descendants seigneurs de Bréhat : les familles de Rochedec puis Balavenne de Kerlan-Lestrézec, et Balavenne de Leshildry et Kernonen alias Balavoine, seigneurs de Bréhat, négocient avec le duc de Penthièvre et Gouverneur de la Bretagne Sébastien de Luxembourg-Martigues, descendant des comtes de Penthièvre, l'échange de la seigneurie de Bréhat contre un ensemble de seigneuries situées sur les paroisses de Pordic, Plérin et Tréméloir[38].

    En raison du décès du duc de Penthièvre en 1569, ces négociations entre la famille Balavenne alias Balavoine et les héritiers du duc de Penthièvre se poursuivirent jusqu'à la fin du XVIe siècle pour se terminer, sous la Régence de Louis XIII, par l'accord de la reine Marie de Médicis à une cession de droit seigneuriaux détenus par les héritiers de Jacquette de Bretagne au profit de la Couronne de France, contre versement de sommes sur le Trésor : le , Pierre Balavenne, Procureur du Roi, sieur du Rest et de Kerlen, agissant pour le compte de son épouse Anne de Rochédec, dame de Bréhat, descendante du duc de Bretagne Arthur III, négocie avec la duchesse de Mercoeur à Paris la vente de l'Ile de Bréhat pour 6.000 écus[39].

    En 1590, le duc de Mercœur fait construire un fort à l'emplacement de celui qui avait été détruit par le comte de Kent en 1409, car « les habitants n'avaient aucune forteresse dans leur isle, qui pût les mettre en sûreté contre l'ennemi. (…) Dès que le fort fut achevé, les habitants de l'isle, qui étoient [étaient] d'excellents marins, se mirent à courir les mers avec de petits vaisseaux armés et s'emparoient [s'emparaient] de tout ce qu'ils trouvoient [trouvaient] sur la côte. Les Anglais, qui étoient [étaient] à Paimpol, formèrent le projet de prendre cette isle en 1591, mais ils trouvèrent tant de résistance qu'ils résolurent de l'affamer. Les assiégés, qui manquoient [manquaient] de vivres, se virent forcés de se rendre à discrétion. Ils essuyèrent les traitements les plus rigoureux de la part des vainqueurs, qui eurent la cruauté d'en faire pendre quinze ou seize aux ailes des moulins à vent les plus voisins de l'isle ». Bréhat ne resta pas longtemps en possession des Anglais, l'île fut reprise par les troupes du duc de Mercœur, pour le compte de la Ligue catholique, avant d'être prise par Henri de Kerallec pour le compte du roi Henri IV qui lui en donna le gouvernement[35].


    Époque moderne


    Bréhat vers 1780 (carte de Cassini).
    Bréhat vers 1780 (carte de Cassini).
    Carte de l'Isle-de-Bréhat par Jacques-Nicolas Bellin datant de 1764
    Carte de l'Isle-de-Bréhat par Jacques-Nicolas Bellin datant de 1764
    Bateau ex-voto (la frégate Reder Mor) offert par Charles Cornic à l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle
    Bateau ex-voto (la frégate Reder Mor) offert par Charles Cornic à l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle

    Le prédicateur Julien Maunoir vint prêcher à Bréhat en 1642, 1673 et 1679[40].

    Vauban fit installer une batterie côtière et relier les deux tronçons de l'île par une chaussée, le "Pont ar Prad" (Pont de la prairie), ou "Pont Vauban"[41].

    De nombreux corsaires, les plus connus étant Coatenlem, Cornic-Duchesne, Cornic du Moulin, Canne-Fleuz, Nicolas Le Gonidec, Jacques Drézénec, Olivier Le Brujeon, Savidan, Yvon Le Gall, Arthur Le Roux, Poirier, Forger-Lambert et Corouge, habitant l'île ou y faisant souvent relâche, s’illustrèrent dans la chasse à l’Anglais, particulièrement sous les règnes de Louis XIV et Louis XV. Par exemple La Gazette du annonce l'arrivée à Bréhat d'un navire anglais pris par le navire corsaire Le Nicolas, un numéro de l'année 1745 informe que le vaisseau La Revanche, « armé en course à Bréhat », commandé par le corsaire Jean Fleury, « y a amené un [bateau] corsaire de Jersey », un autre numéro de l'année 1746 indique la prise d'un autre navire anglais venant de La Barbade chargé de sucre et de cacao, enlevé par le navire corsaire La Marie Magdeleine et celui du indique l'arrivée à Bréhat du navire anglais Le comte de Toulouze, dont s'est emparé le navire corsaire La Gloire[42]. Une dizaine de "maisons de corsaires" sont encore de nos jours identifiées à Bréhat, notamment celle de Corouge-Lambert, datée de 1772[43]. La pierre tombale du corsaire Emile Cano-Fleury, décorée de tibias et d’une tête de mort, se trouve dans le porche de l’église paroissiale.

    Une association regroupant environ 800 membres regroupe les descendants des corsaires (de Bréhat et d'ailleurs) et entretient leur mémoire[44]. Des naufrages se produisaient fréquemment : par exemple la Gazette du commerce du relate brièvement la perte de trois bâtiments au large de Bréhat[45].

    Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Bréhat en 1778 :

    « Isle-de-Bréhat, à 20 lieues et demie à l'ouest-nord-ouest de Dol, son évêché ; à 26 lieues et demie de Rennes ; et à 1 lieue trois-quarts de Paimpol, sa subdélégation. Elle ressortit au siège royal de Saint-Brieuc ; on y compte 800 communiants[46] ; la cure est présentée par l'abbé de Beauport. Cette isle a titre de châtellenie ; elle dépend du duché de Penthièvre et contient environ 300 arpents de terrein [terrain]. Elle est à une demi-lieue dans la mer. (…) On voit, dans les environs, de petites isles habitées, des rochers et des bancs de sable. La haute justice de Bréhat s'exerce à Paimpol et appartient à M. le Duc de Penthièvre. (…) [Des] lettres patentes de 1753 portent que les habitants de l'Isle-de-Bréhat seront exempts de fouages pendant quinze années. »

     Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne[35]


    La Révolution française


    Une pétition en date du indique que l'île emploie alors entre 400 et 500 marins[11]. La chapelle de Kéranroux fut vendue comme bien national et la statue de Notre-Dame de Kéranroux cachée sur l'îlot de Roch-ar-Velen, situé dans l'anse de la Corderie[47].


    Le XIXe siècle


    Pierre Dupuis : Moissonneuses[48]
    Pierre Dupuis : Moissonneuses[48]

    Bréhat souffrit beaucoup de l'épidémie de choléra en 1832 puis encore en 1854, avec respectivement 120 et 54 victimes. Les corsaires furent également nombreux jusqu'au XIXe siècle.

    Le cabaret des décapités devait son nom aux verres décorés des têtes des clients.
    Le cabaret des décapités devait son nom aux verres décorés des têtes des clients.

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi l'Île-de-Bréhat en 1843 :

    « Île-de-Bréhat (sous l'invocation de la Vierge), commune formée par l'ancienne paroisse du même nom, aujourd'hui succursale. (…) Principaux villages : Saint-Rion, Kerien, Crec'hesquern, Toul-ar-Hoas, Crech-Rogen, Kervilon, Roc'hverien, Kerarguillis, Crec'h-ar-Gall, Crec'h-ar-Pol, Kerarguen, ar-Poullo, Keranroux, Crec'h Allano, ar Prad, Pen-ar-Prat, Crouezen, Gardenno, le Birlot, Kermiquel, Crec'h-Tarée, Kerguéréva, Crec'h Briand, Crec'h Simon, Crec'h Kerio, Roc'h Losquet, Crec'h -Guen. Supzerficie totale : 309 ha dont (…) terres labourables 117 ha, prés et pâtures 29 ha, vergers et jardins 14 ha, landes et incultes 133 ha, étangs 3 ha (…). Moulins : 2 (du Nord, de Crec'h-Tarée, à vent). (…) Cette île est aussi bien cultivée que le permet la présence continuelle du vent. Le myrte et surtout le figuier y réussissent bien. Chaque paysan ayant l'ambition d'être propriétaire, la valeur des terrains a monté, depuis quelques années, à un taux énorme. Il n'y a pas de fontaines, l'eau de pluie est la seule qui soit employée. (…) Il y a sur cette île sept corps-de-garde et douze batteries. On y aborde par trois hâvres, qui sont : au sud, le port Clos, à l'ouest, le port de la Corderie, enfin à l'est, le port de la Chambre. Ce dernier conserve à marée basse huit brassées d'eau. Outre ces hâvres, il y a encore quelques mouillages assez favorables. (…) Une curiosité naturelle que l'on voit dans cette île est la pierre branlante. Cette pierre, située dans la partie nord, est placée transversalement entre deux rochers entre lesquels la mer se précipite avec un bruit terrible. Géologie : constitution granitique ; le bourg est sur granite amphibolique. (…) On parle le breton. »

     A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne[49]

    Les mêmes auteurs précisent aussi que cette île est une pépinière d'excellents marins, citant notamment Charles Le Bozec[50] (qui se distingua notamment lors de la Bataille du 13 prairial an II, un combat contre les navires anglais au large d'Ouessant, alors qu'il était enseigne de vaisseau à bord du vaisseau amiral La Montagne[51]), Martin Le Forestier[52], Armand Le Bigot[53], Pierre Thomas[54] qui s'illustrèrent lors des guerres napoléoniennes.

    Certaines familles bréhatines sont de véritables dynasties de marins, par exemple la famille Le Bozec : Pierre Marie Yves Le Bozec[55], chevalier de la Légion d'honneur ; son père Yves Marie Le Bozec[56] fut capitaine au long cours ; son grand-père paternel Pierre Marie Le Bozec[57], contre-amiral, fut commandeur de la Légion d'honneur et son grand-père maternel Pierre-Marie Yves Le Bozec[58], enseigne de vaisseau, fut chevalier de la Légion d'honneur ; le père de ce dernier Pierre René Le Bozec[59] était lui-même capitaine de vaisseau.

    Au XIXe siècle, la flottille des terre-neuvas (jusqu'à une quarantaine de bateaux) partait du port de la Corderie (40 barques de 50 à 100 tonneaux en 1834), qui s'ouvre plein ouest sur la haute mer ; de nombreux marins bréhatins embarquèrent aussi sur les goélettes de Paimpol à destination des parages de l’Islande et de Terre-Neuve pêcher la morue, d'autres allant à la pêche à la baleine. En 1866, Bréhat emploie 149 marins et pêcheurs au cabotage. Tous les parages de l'archipel étaient fréquentés par leurs petits bateaux calant peu et montés de voiles blanches ou brunes, allant jusqu'à Lézardrieux ou Paimpol. L'arrivée de la navigation à vapeur et le déclin de la pêche lointaine ont provoqué un net déclin : 42 marins recensés en 1901, 21 en 1925[11].

    Le phare des Héaux de Bréhat est allumé pour la première fois en 1840[60].

    Article détaillé : Phare des Héaux de Bréhat.

    François-Marie Luzel décrit Bréhat en 1873 : « En breton Briat, [elle] a environ 1 400 habitants, beaucoup plus de femmes que d'hommes, deux prêtres, un maître d'école, des sœurs pour l'instruction des filles, une petite garnison de sept soldats pour garder une poudrière, un garde d'artillerie, un garde magasin, un sémaphore, un phare. La population est généralement aisée. Quelques capitaines au long cours ou au cabotage et des marins retraités sont réputés riches, ce qui n'est que relatif au reste de la population. La culture ordinaire consiste en un peu de céréales de toutes sortes et beaucoup de pommes de terre, qui sont excellentes. En fait de bétail, beaucoup de moutons, pas mal de vaches, deux chevaux seulement et quatre ânes. Ce sont les femmes qui cultivent la terre et exécutent presque tous les travaux réservés aux hommes. (…) Peu de pêcheurs ; le poisson est d'ailleurs peu abondant. (…) Tout le monde parle le breton et le français »[61].

    Prosper Mérimée, parlant de la partie sud de l'île, a écrit : « Ce coin de terre semble exceptionnel. J'y voyais avec surprise des arbres du midi de la France. Oubliant leur soleil natal, des myrtes, des mûriers, des figuiers gigantesques couvraient la plage, laissant presque tomber leurs fruits dans les flots. (…) Mais il suffit de passer la chaussée que Vauban fit construire entre les deux îles pour changer de monde : ici tout devient lunaire, les rochers plus acérés, la végétation plus rase. (…) [On croit] se retrouver en Irlande : fougères, ajoncs et bruyères ont remplacé la végétation luxuriante du sud »[62].

    La citadelle de Bréhat fut construite sous le Second Empire entre 1860 et 1862. Elle abrita des soldats jusqu'en 1875[63].

    C'est en 1872 que l'Île-de-Bréhat est reliée télégraphiquement au continent, grâce à un câble venant de la Pointe de l'Arcouest sur Ploubazlanec[64].

    Le , le canot de sauvetage de Bréhat se porta au secours de la goélette Général-Pélissier, de Paimpol, en perdition, et parvint à la ramener au port de la Corderie[65]. Le , le canot de sauvetage de Bréhat sauva les 4 hommes de la gabare de pêche Anna, de Pleubian, en perdition[66]. De nombreux autres sauvetages eurent lieu, trop nombreux pour être tous cités. L'histoire de cette station de sauvetage est évoquée dans la chapelle de Keranroux. Louis Gaillard a raconté un sauvetage effectué le par des Bréhatins dans deux articles du journal Gil Blas[67]. Le , le torpilleur Bouët-Willaumez, mesurant 41 mètres de long et 8 mètres de large, ayant un équipage de 22 hommes, coula sur la Roche Gautier, près des Roches Douvres, non loin de l'île de Bréhat[68].

    Charles Bos écrit en 1897 à propos de Bréhat : « Pas de médecin, pas de pharmacien, pas même de sage-femme, mais en revanche deux curés et je ne sais combien de sœurs »[69].


    Le XXe siècle


    De nombreuses personnalités et artistes séjournèrent sur l'île : Prosper Mérimée, Ernest Renan, Pierre Loti, Max Jacob, Maurice Sachs, Théodore Botrel, Allan Osterlind, les frères Edmond et Jules de Goncourt, Paul Gauguin, André Barsacq, Emil Cioran, Robert Giraud, Louis Guillaume, André Vermare, Paul Vaillant-Couturier, Charles Le Goffic ou Kume Keiichirō.


    La Belle Époque

    Plaque inaugurale du classement de Bréhat.
    Plaque inaugurale du classement de Bréhat.

    Les paysages granitiques de Bréhat furent endommagés par l'extraction intensive du granite lors de la construction du port de Paimpol, ce qui suscita l'indignation de Charles Le Goffic. En 1899 le conseil général des Côtes-du-Nord émit un vœu en faveur de la protection des rochers pittoresques du littoral et en le conseil municipal de Bréhat demanda le classement de l'île au titre de la protection des paysages[70] ; le classement intervint le et Bréhat devint le premier site classé officiellement protégé en France au titre des « sites et monuments naturels de caractère artistique » à préserver[71].

    L'achat par un Allemand, Max Kahn, de plusieurs terrains dans l'archipel de Bréhat dans les premières années du XXe siècle provoqua un émoi et des interrogations, allant jusqu'à des accusations d'espionnage[72].


    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts de l'Île-de-Bréhat porte les noms de 34 marins et soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux neuf au moins sont des marins disparus en mer dont Eugène Floury[73], décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et Édouard Drillet[74], cité à l'ordre de l'armée, disparu le au large de Corfou (Grèce); André Le Quellec est mort de maladie à Mascate (Oman) et Alain Nicolas des suites de ses blessures à Casablanca (Maroc) ; trois (Lucien Mariette, Sylvain Menguy, Jean Trichet) sont des soldats morts sur le front belge ; Eugène Durand est mort en 1918 à Salonique (Grèce) dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont morts sur le sol français[75].


    L'Entre-deux-guerres

    Bréhat vers 1920 (vue prise depuis le moulin à vent de Keranroux)
    Bréhat vers 1920 (vue prise depuis le moulin à vent de Keranroux)
    Coiffe capot de l'Île de Bréhat (Écomusée de Plouigneau).
    Coiffe "capot" de l'Île de Bréhat (Écomusée de Plouigneau).

    Le fut inauguré le nouveau canot de sauvetage de Bréhat, dénommé François-Henri Provensal[76]. Ce canot remplaça le Albert Henriette, qui avait été mis en service en 1909[77], lequel avait lui-même remplacé le Notre-Dame de Keranrou (qui avait notamment secouru la goélette Espérance le )[78].

    Le François-Henri Provensal fit de nombreux sauvetages, par exemple de plusieurs bateaux de pêche lors de la tempête des 15 et [79]. Volant, patron de ce canot de sauvetage, fut fait chevalier de la Légion d'honneur en 1932 avec la citation suivante : « Depuis 35 ans, canotier, pus patron du canot de sauvetage de la station de Bréhat, a dirigé ou pris part à 29 sorties de sauvetage au cours desquelles 19 personnes ont été sauvées »[80].


    La Seconde Guerre mondiale

    Suzanne Wilborts[81], alias "Sidonie Gibbons", infirmière et épouse du médecin de l'île Adrien Wilborts (lequel fut aussi peintre[82]), fut à l'origine du réseau de résistance "Georges France 31", dit aussi "la bande à Sidonie"[83], qui fit essentiellement de l'espionnage, transmettant des renseignements à l' Intelligence Service. Ce réseau accueillit au printemps 1941 un envoyé du BCRA, le capitaine Maurice Duclos. Ce réseau d'espionnage et d'évasion (via Nantes) fonctionna jusqu'en , mais la plupart de ses membres furent arrêtés successivement à partir du , le réseau ayant été infiltré par des Français travaillant pour les Allemands : 25 membres du réseau (surtout des Nantais) furent déportés (14 moururent dans des camps de concentration). Jean-Baptiste Legeay fut décapité le à Cologne, Adrien (mort en déportation) et Suzanne Wilborts arrêtés le et déportés, ainsi que leur fille Marie-José Chombart de Lauwe (elles survécurent à la déportation) ; Josette Bocq[84] mourut à Bergen-Belsen, Anne Leduc[85] survécut à la déportation, tout comme Henriette Le Belzic[86] ; Georges Le Bonniec[87] et André Marchais[88], tous deux de Lanvollon, furent décapités aussi à la prison du Klingeputz à Cologne le [89].

    Le , cinq jeunes gens (François Menguy, Pierre Guélorguet, Claude Robinet et deux élèves de l'école maritime de Paimpol) partirent depuis l'Île-de-Bréhat vers l'Angleterre (Portsmouth) à bord de la vedette Korrigane et rejoignirent les rangs des la France Libre[90].

    Le monument aux morts de l'Île-de-Bréhat porte les noms de 13 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles des marins comme Marcel Le Guen[91], marin mort de maladie à Beyrouth (Liban) le , Georges Paranthoen[92], lieutenant de vaisseau, mort lors du torpillage de son bateau, le cargo Anadyr II, à Ismaïlia (Égypte) le  ; des résistants comme Éric Peters[93], fusillé au Mont Valérien le , Raymond Famel[94], mort en déportation le à Ganacker (annexe du camp de concentration de Flossenbürg (Allemagne), Adrien Wilborts[95], déporté, mort au camp de concentration de Buchenwald le  ; Florian Huon[96] est mort en captivité le à Krems an der Donau en Autriche[75].

    William Mitchell et trois autres marins britanniques non identifiés, victimes du naufrage du HMS Charybdis le reposent dans le carré militaire du cimetière de l'Île-de-Bréhat[97].

    Bréhat fut occupée par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale jusqu'au . Au moment de leur retraite, ils dynamitèrent les phares du Paon et du Rosédo.


    L'après Seconde Guerre mondiale

    Jean Le Cleuziat[98], matelot, est mort des suites de ses blessures le à Thudaumaut (Viêt Nam) pendant la Guerre d'Indochine[75].

    Le fit naufrage la vedette L'Aide-Toi, qui faisait le tour de Bréhat ; le drame fit quatorze morts (des membres de la famille Jouanny de Quemperven, dont trois enfants) et huit survivants, pour certains difficilement réanimés[99],[100].


    Langue bretonne


    Le breton est longtemps resté la seule langue parlée par les îliens, probablement jusqu'au début du XIXe siècle. Cependant, le français fait son apparition bien plus tôt que sur le continent. Les Bréhatins commencent ainsi à l'employer dès les années 1850, sans doute parce qu'un grand nombre d'entre eux servent alors dans la marine marchande. En 1920, l'enquêteur Pierre Le Roux relève que « le breton n'est plus parlé que par très peu de personnes, très âgées »[101]. On peut supposer que les derniers locuteurs se sont éteints dans les années 1940.

    Le dialecte bréhantin, comme le montre l'Atlas Linguistique de la Basse-Bretagne, rédigé en 1927, est très proche du breton du Goëlo. Il possédait néanmoins quelques formes plus archaïques, du fait de son isolement relatif du continent. Pour l'heure, il n'a pas été retrouvé d'enregistrements dans ce dialecte.


    Politique et administration



    Liste des maires de la commune


    La mairie de Bréhat
    La mairie de Bréhat
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1947 1959 Yves Kerjolis    
    mars 1959 1973 Yves Léon    
    juillet 1973 1977 Benjamin Le Locat    
    mars 1977 1983 Michel Moreux[104]   Diplomate
    mars 1983 2001 Joseph Le Pache    
    mars 2001 2008 Yvon Colin    
    mars 2008 4 juillet 2020 Patrick Huet UDI Conseiller juridique[105]
    4 juillet 2020 En cours Olivier Carré[106],[107]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Finances locales


    Cette sous-section présente la situation des finances communales de Île-de-Bréhat[Fin. 1],[108].

    Pour l'exercice 2013, le compte administratif du budget municipal de Île-de-Bréhat s'établit à 1 339 000  en dépenses et 1 395 000  en recettes[Cmpts 1] :

    En 2013, la section de fonctionnement[Fin. 2] se répartit en 958 000  de charges (2 254  par habitant) pour 1 060 000  de produits (2 494  par habitant), soit un solde de 102 000  (240  par habitant)[Cmpts 1],[Cmpts 2] :

    Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Île-de-Bréhat[Cmpts 3]. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2012[Cmpts 3] :

    La section investissement[Fin. 5] se répartit en emplois et ressources. Pour 2013, les emplois comprennent par ordre d'importance[Cmpts 4] :

    Les ressources en investissement de Île-de-Bréhat se répartissent principalement en[Cmpts 4] :

    L'endettement de Île-de-Bréhat au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Fin. 8], l'annuité de la dette[Fin. 9] et sa capacité de désendettement[Fin. 10] :


    Démographie


    La population permanente, dont l'essentiel se regroupe autour du bourg situé dans la partie orientale de l'« île sud », a fortement diminué (près de 2 000 habitants en 1846, 1 559 en 1873, 1 400 en 1952, 653 en 1982, 421 en 1999, 406 en 2001 et 439 en 2007)[109].
    En revanche, la population estivale peut atteindre une dizaine de milliers de personnes.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[110]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[111].

    En 2019, la commune comptait 352 habitants[Note 2], en diminution de 13,3 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3181 4751 4441 4881 5501 4831 5191 9411 357
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3481 2021 2121 1141 0591 1721 0861 012984
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9951 0621 016977980959830855843
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    700653553511461421438400364
    2019 - - - - - - - -
    352--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[112] puis Insee à partir de 2006[113].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Plaque commémorant Bréhat comme 1er site classé en France.
    Plaque commémorant Bréhat comme 1er site classé en France.

    Culture locale et patrimoine


    Le , Bréhat sera le premier site naturel à être classé ou inscrit au titre des « sites et monuments remarquables naturels de caractéristiques artistiques ».

    Plus de 50 % du territoire de l'archipel sont classés en espaces remarquables[114],[115].

    Cinq sentiers de randonnée sillonnent l'île, ses lieux et ses monuments[116].


    Lieux et monuments


    Vue vers le nord-ouest depuis la chapelle Saint-Michel.
    Vue vers le nord-ouest depuis la chapelle Saint-Michel.

    Partie de l'île nord

    Phare Feu du Paon
    Phare Feu du Paon

    Partie de l'île sud

    Chapelle St-Michel
    Chapelle St-Michel
    Article détaillé : Église Notre-Dame de Bréhat.

    Mythes et légendes



    Tableaux


    De nombreux artistes peintres ont représenté Bréhat, notamment Alexandre Séon, Ernst Josephson, Kuroda Seiki, Maxime Maufra, Samuel Peploe, Allan Österlind, Auguste Matisse[127], Robert Antoine Pinchon, Lucien Seevagen, etc. Un musée virtuel recense de nombreuses œuvres consacrées à l'île[128]. L'illustrateur et peintre Frédéric de Haenen est mort à Bréhat.


    Personnalités liées à la commune



    Héraldique


    Article connexe : Armorial des communes des Côtes-d'Armor.
    Blasonnement :
    D'hermine à la barre de gueules.

    Ce sont les armes de la Bretagne avec une brisure : blason qui fut celui de Jacquette de Bretagne, fille légitimée du duc Arthur III de Bretagne qui reçut de son père, la seigneurie de Bréhat.


    Patrimoine naturel inventorié


    La commune est concernée par deux types de zones remarquables[137].

    Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)

    La commune est concernée par une seule zone de ce type : la ZNIEFF continentale de type 1 de la « Côte nord et ouest de l'île Bréhat »[138], soit 311,79 hectares sur la côte ouest de l'île, incluant l'estran, le phare du Paon au nord, le port de la Corderie et l'île Raguénès au sud. La ZNIEFF vise les îlots, bancs rocheux et récifs de ce littoral.

    Zone de protection spéciale (ZPS, directive oiseaux)

    Tout l'archipel est compris dans la grande zone de protection spéciale (ZPS) de « Tregor Goëlo »[139], un site Natura 2000 selon la directive oiseaux qui couvre 91 228 hectares répartis sur 27 communes des Côtes-d'Armor[Note 3].

    Zone spéciale de conservation (ZSC, directive habitats)

    L'archipel est également inclus dans la Zone spéciale de conservation (ZSC) de « Tregor Goëlo »[140], un site d'intérêt communautaire (SIC) selon la directive habitats qui couvre 91 438 hectares au total.


    Voir aussi


    Sur les autres projets Wikimedia :


    Bibliographie



    Articles connexes



    Liens externes



    Notes et références



    Notes


      Notes de la sous-section Finances locales
      1. Cette sous-section Finances locales est issue d'une synthèse des données du site alize2.finances.gouv.fr du ministère de l'Économie et des Finances. Elle est présentée de façon standardisée pour toutes les communes et ne concerne que le périmètre municipal. Pour constituer cette partie, l'outil Finances locales version 1.2.1 : Yin Yang Kappa a effectué la synthèse des 98 pages du site alize2.finances.gouv.fr concernant Île-de-Bréhat. Finances locales est un logiciel libre distribué en copyleft sous licence GNU GPL version 3.
      2. La « section de fonctionnement » est constituée des dépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance du patrimoine de la commune.
      3. Les « charges de personnel » regroupent les frais de rémunération des employés par la commune.
      4. Les « impôts locaux » désignent les impôts prélevés par les collectivités territoriales comme les communes pour alimenter leur budget. Ils regroupent les impôts fonciers, la taxe d'habitation ou encore, pour les entreprises, les cotisations foncières ou sur la valeur ajoutée.
      5. La section « investissement » concerne essentiellement les opérations visant à acquérir des équipements d’envergure et aussi au remboursement du capital de la dette.
      6. Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur du patrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
      7. Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
      8. L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit aux banques au de l'année considérée.
      9. L'« annuité de la dette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année.
      10. La « capacité de désendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule : ratio = encours de la dettecapacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Île-de-Bréhat.
      Notes de la sous-section Démographie
      1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
      2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
      3. Les 27 communes de la ZPS de « Tregor Goëlo » sont :
        Île-de-Bréhat, Kerbors, Kerfot, Kérity, Langoat, Lanmodez, Lézardrieux, Minihy-Tréguier, Paimpol, Penvénan, Pleubian, Pleudaniel, Ploëzal, Ploubazlanec, Plouézec, Plougrescant, Plouguiel, Plounez, Plourivo, Pommerit-Jaudy, Pouldouran, Quemper-Guézennec, La Roche-Derrien, Trédarzec, Tréguier, Trévou-Tréguignec et Troguéry.

      Références


      1. Armelle Menguy, « Bréhatin rime avec excellent marin », Le Télégramme, (consulté le ).
      2. Marie Le Goaziou, "Les îles de Bretagne", éditions Ouest-France, 1997, (ISBN 2-7373-2312-6).
      3. Le Ferlas, carte littorale. Couches « Cartes IGN » et « Limites administratives » également activées. Sur geoportail.gouv.fr.
      4. Présentation de l'archipel sur le site de la commune.
      5. Présentation du pont-chaussée Vauban.
      6. Geneviève Vergez-Tricom, « L'île de Bréhat », revue La Géographie, janvier 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9642220f/f56.image.r=Br%C3%A9hat
      7. Geneviève Vergez-Tricom, « L'île de Bréhat », revue La Géographie, janvier 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9642220f/f48.image.r=Br%C3%A9hat
      8. (en) Guzel Danukalova, Jean-Pierre Lefort, Eugenia Osipova et Jean-Laurent Monnier, « Recent advances in the stratigraphy of the Upper Pleistocene of Westernmost Europe: La Haute Ville and Bréhat Cliffs (Northern Brittany, France) », Quaternary International, vol. 284, , p. 30–44 (DOI 10.1016/j.quaint.2011.10.027, lire en ligne, consulté le ).
      9. « Sur Mer Bréhat », sur surmerbrehat.com (consulté le ).
      10. Les vedettes de Bréhat.
      11. Geneviève Vergez-Tricom, L'île de Bréhat, revue La Géographie, janvier 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9642220f/f58.image.r=Br%C3%A9hat
      12. Geneviève Vergez-Tricom, L'île de Bréhat, revue "La Géographie", janvier 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9642220f/f60.image.r=Br%C3%A9hat
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      56. Yves Marie Le Bozec, né le à Bréhat, décédé le à Bréhat
      57. Pierre Marie Le Bozec, né le à Bréhat, décédé le à Bréhat
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      140. « Tregor Goëlo » - FR5300010, Fiche et cartographie Zone spéciale de conservation (ZSC) Natura 2000.
      Références de la sous-section Finances locales

      На других языках


      [de] Île de Bréhat

      Die Île de Bréhat (kurz: Bréhat) ist eine Insel im französischen Département Côtes-d’Armor an der Nordküste der Bretagne, am Ärmelkanal. Der bretonische Name der Insel lautet Enez Vriad. Nach ihr ist die Gemeinde Île-de-Bréhat benannt. Die Gemeinde hat 352 Einwohner (Stand 1. Januar 2019).

      [en] Île-de-Bréhat

      Bréhat (French: Île-de-Bréhat, Breton: Enez Vriad) is an island and commune located near Paimpol, a mile off the northern coast of Brittany. Administratively, it is a commune in the Côtes-d'Armor department in northwestern France.
      - [fr] Île-de-Bréhat

      [it] Île-de-Bréhat

      Île-de-Bréhat (in bretone Enez-Vriad) è un piccolo arcipelago, composto da un'isola principale più diverse isole minori e - dal punto di vista amministrativo - un comune francese di 439 abitanti, situato nel dipartimento delle Côtes-d'Armor nella regione della Bretagna, più precisamente a 8 km a nord est di Paimpol, e 90 km a ovest di Saint-Malo. Le coordinate geografiche sono: N 48° 36' 9", W 1° 45' 3".

      [ru] Иль-де-Бреа

      Иль-де-Бреа́ (фр. Île-de-Bréhat, брет. Enez Vriad) — коммуна во Франции, находится в регионе Бретань. Департамент — Кот-д’Армор. Входит в состав кантона Пемполь. Округ коммуны — Сен-Бриё.



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