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Pléneuf-Val-André [plenœf val ɑ̃dʁe] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Pléneuf-Val-André

Vue aérienne sur la plage et le port de Piégu.


Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Lamballe Terre et Mer
Maire
Mandat
Pierre-Alexis Blévin
2020-2026
Code postal 22370
Code commune 22186
Démographie
Gentilé Pléneuvien
Population
municipale
4 083 hab. (2019 )
Densité 239 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 30″ nord, 2° 32′ 49″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 117 m
Superficie 17,07 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Brieuc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pléneuf-Val-André
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Pléneuf-Val-André
Géolocalisation sur la carte : France
Pléneuf-Val-André
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Pléneuf-Val-André
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Pléneuf-Val-André
Liens
Site web pleneuf-val-andre.fr

    Elle est connue comme station balnéaire familiale, située sur la côte est de la baie de Saint-Brieuc, dite « côte de Penthièvre ».


    Géographie


    La réserve ornithologique du Verdelet.
    La réserve ornithologique du Verdelet.
    Vue vers les grèves.
    Vue vers les grèves.

    Localisation


    Pléneuf-Val-André se trouve à 25 km à l'est de Saint-Brieuc et à 13 km au nord de Lamballe.


    Communes limitrophes


    Communes limitrophes de Pléneuf-Val-André
    Côte de Penthièvre Erquy
    Lamballe-Armor
    (Planguenoual)
    Saint-Alban

    Géologie et relief


    Le territoire de Pléneuf-Val-André est très diversifié :

    Le nom du ruisseau de Nantois vient du breton Nant-wazh et signifie La Vallée du ruisseau.


    Urbanisme



    Typologie


    Pléneuf-Val-André est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pléneuf-Val-André, une unité urbaine monocommunale[8] de 4 073 habitants en 2017, constituant une ville isolée[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Brieuc, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 51 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14],[15].


    Occupation des sols


    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (30,1 %), terres arables (24,7 %), zones urbanisées (23,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,2 %), forêts (7,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), prairies (2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,9 %), zones humides côtières (0,2 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].


    Morphologie urbaine


    En 1970, la commune comporte 1 001 ha de terres agricoles avec 70 exploitations (inférieures à 50 ha) ; il en existait 116 en 1955.

    En 1975, on recensait 1 512 résidences principales et 1 553 résidences secondaires.


    Le Val-André


    La chapelle Notre-Dame (existe toujours) et la Communauté (à gauche de la chapelle) a été démolie en 2008.
    La chapelle Notre-Dame (existe toujours) et la Communauté (à gauche de la chapelle) a été démolie en 2008.

    Le Val-André est la station balnéaire[18] proprement dite, créée à la fin du XIXe siècle par la construction progressive de villas le long d'une plage de 2,5 km ; la rue principale d'égale longueur s'étendant à une cinquantaine de mètres en arrière de la digue-promenade[19] et accueillant dans sa partie médiane de nombreux commerces, un casino[20] exploitant jeux, bars et restaurant, théâtre et cinéma, une grande chapelle (chapelle Notre-Dame créée par les religieuses de Saint-Quay en 1890), ainsi que de nombreux terrains de tennis dans le parc de l'Amirauté (2 ha).

    Selon Jules Herbert (op. cit.), la zone littorale était en 1860 dépourvue de la moindre habitation. L'amiral Charner venait d'acheter un premier terrain en 1853, mais c'est à Charles Cotard qu'est attribuée la création du Val-André par l'achat dans ce but le d'une grande partie des dunes et terrains humides en bordure de mer. Une première voie parallèle est ouverte dans les dunes. La construction des villas a été longtemps encouragée par des prix très raisonnables ; trois francs le m² en 1896.

    Cette première opération était limitée au sud, les terrains acquis s'arrêtant au niveau de la rue des Mouettes actuelle. Le développement d'une deuxième tranche prit le relais de l'initiative de Charles Cotard en la prolongeant harmonieusement jusqu'aux terrains plus accidentés au niveau des Murs Blancs. La construction en 1894-1895 du Grand Hôtel est l'élément notable de cette seconde phase.

    M. de Nantois, maire de Pléneuf, a approuvé le développement de la station balnéaire et y a participé[21].


    Toponymie


    Le nom de la localité est attesté sous les formes Pluenot en 1167, Pluenneut vers 1330, Pleneuc en 1356, Ploeneuc en 1428, Plenent en 1444, Plenneuc en 1477, Pleunent en 1480, Pleneuc en 1510, Pleneuet en 1536, Pleneucen 1569, Pleneult au XVIe siècle, Pleneuf en 1679, Pleneuf en 1793[22].

    Son nom vient du breton ploe qui signifie paroisse et de saint Enoc, cité dans un acte de l'abbaye de Redon en 1181-1182. Il s'agit sans doute de saint Henwg (Henog) de Caerleon-sur-Usk[23],[24], né au Ve siècle, fils d'Umbrafel et d'Afrelia, petit fils de saint Budoc de Dol et frère de saint Magloire. Il est également cousin et compagnon de saint Samson[25]. Le Mabinogion dit de lui qu'il est le père de Taliesin le barde qui fit construire une église à sa mémoire à Llanhenwg. Il dit également qu'il alla à Rome demander secours contre l'hérésie pélagienne qui s'installait sur l'île de Bretagne. Ceux qui deviendront saint Germain d'Auxerre et saint Loup de Troyes seront désignés en concile pour s'y rendre.

    La commune s'intitule Pléneuf-Val-André à la suite du décret du [25],[22].


    Histoire



    Préhistoire


    À la plage des Vallées, vers 1925, ont été découverts dans des coulées de solifluxion des restes de la faune du quaternaire, notamment de mammouths, ainsi que des éclats de silex[26].

    Des fouilles préventives[27] ont été menées en 1987 sur un site habité au paléolithique à proximité du port de Piégu, à la suite du suivi archéologique et géologique effectué dans le cadre de grands travaux de défense contre la mer et avant que la falaise ne soit consolidée vers 2005. Ce site en bas de falaise, en bord de voie (quai Célestin Bouglé) et inséré entre deux habitations, n'est que le reste d'un vaste gisement dont des traces ont été retrouvées sur l'estran. Le terrain se présentait comme un ensemble complexe de strates, avec un fort pendage ; le sol d'occupation par l'homme a été trouvé à deux mètres en dessous du niveau du quai. Le gisement consiste en une série de formations d'origine périglaciaire (trois ou quatre cycles), mêlées à des dépôts littoraux et dunaires (sable calcaire)[28].

    L'outil le plus ancien, un petit biface de type acheuléen, atteste que la présence humaine remonte à plus de 200 000 ans. Cette présence a été identifiée en deux endroits : l'un en bas par la présence d'un outillage abondant en silex taillé ; le second près du sommet et où n'ont été trouvés que quelques silex médiocres parmi un grand nombre d'ossements animaux, aucun élément humain n'ayant été trouvé contrairement à ce qui avait été annoncé dans la presse[29].

    Le cairn de la Ville-Pichard témoigne d'une occupation humaine sur le territoire de la commune au Néolithique moyen armoricain[30]


    Antiquité gallo-romaine


    Près des Galimennes, un gisement gallo-romain matérialisé par des tegulae et des tessons de céramique sigillée, furent trouvés des fragments de verre et d'amphore. Ces dernières, expertisées, ont été datées du IIIe siècle. Près de la Croix des Landes, un autre gisement de tegulae ; près de la Ville Bricault et près des Forges de Trégo également. Près du Bois : gisement gallo-romain ayant livré des tegulae, des tessons de céramique sigillée et un fragment d'amphore. Près du Cloître : ce gisement gallo-romain est matérialisé par des tegulae, des nombreux tessons de céramiques communes et sigillées et des fragments de poteries datables de la fin de l'âge du fer. Les céramiques sigillées expertisées ont été datées du IVe siècle. Près de Trégo : gisement de tegulae, associé à d'autres gisements d'époques diverses. Près de la station d'épuration : gisement de tegulae et de céramiques gallo-romaines, dont des céramiques sigillées. Ces dernières, expertisées, ont été datées du début du Ier siècle à la fin du IVe siècle, avec, pour ces éléments importés, une probabilité maximale de fabrication au IIe siècle. Près de la station d'épuration : ce gisement gallo-romain, distinct du précédent, livre des tegulae et des céramiques sigillées et communes. Il est associé à des structures orthogonales, probablement gallo-romaines, repérées par prospection aérienne. Les céramiques sigillées expertisées sont datées d'environ 75 apr. J.-C. à la fin du IVe siècle avec, pour ces éléments importés une probabilité maximale de fabrication au IIe siècle[31].


    Moyen Âge



    Le livre d'heures de Guémadeuc

    Messe de saint Grégoire dans le livre d'Heures de Guémadeuc. Le blason du bas de l'enluminure porte les armes de Guémadeuc et du Fou
    Messe de saint Grégoire dans le livre d'Heures de Guémadeuc. Le blason du bas de l'enluminure porte les armes de Guémadeuc et du Fou

    .

    Livre d'heures de Tanneguy Madeuc et Anne du Fou à l'usage de Rome : Tentation de saint Antoine
    Livre d'heures de Tanneguy Madeuc et Anne du Fou à l'usage de Rome : Tentation de saint Antoine

    Ce manuscrit a été enluminé en collaboration avec le maître de Spencer 6 par le Maître d’Antoine de La Roche identifié comme étant Guido Mazzoni (vers 1450-1518)[32],[33]. Celui-ci suivit Charles VIII, lors de sa conquête du royaume de Naples, et se mit à son service ainsi qu'à celui de Pierre de Rohan qui accompagnait le roi. Sculpteur, il exécuta le tombeau (détruit à la Révolution) du roi à sa mort (1498) pour la nécropole de Saint-Denis.

    Exécuté vers 1500, sur peau vélin, composé de 122 feuillets et orné de 39 grandes miniatures et d'environ 270 petites, le livre d'Heures contient les armes de la famille de Guémadeuc (de sable, au léopard d’argent accompagné de 3 coquilles de même en chef, au lambel de gueules) et au bas du f. 70v, un chien blanc portant à son collier un écu aux initiales T et A entrelacées, pour Tanneguy Madeuc et Anne du Fou (d’azur, à l’aigle éployée d’or, becquée et membrée de gueules). La présence de saint Tanguy au 8 mai dans le calendrier et aux litanies appuie cette identification.

    La présence de saint Guillaume, évêque de Saint-Brieuc, et de saint Brieuc dans les litanies rappellent l’attachement des Guémadeuc à leurs origines briochines et leur implantation à Pléneuf.

    Tanneguy de Madeuc (capitaine d'une nef en 1503) est seigneur de Trévécar (La Baule-Escoublac) et de La Ville-Nihon, fils de Jacques Madeuc, chevalier seigneur de Guémadeuc, et de Françoise de Trévécar, vicomtesse de Rezé. Il épouse (sans postérité) Anne du Fou, fille d'Even II du Fou, chevalier, baron de Pirmil (descendant de Morvan Ier du Faou, vicomte de Cornouaille) et de Catherine Le Parisy, dame de La Villeneuve (manoir de La Roche-Guéhenneuc à Mûr-de-Bretagne). L'ancêtre de cette dernière était Grand fauconnier du duc de Bretagne, Grand veneur de Bretagne, Grand maître enquêteur et général réformateur des eaux et forêts de Bretagne et Capitaine d'Auray.

    En 1503,Tanneguy de Madeuc est capitaine d'une nef de 60 hommes faisant partie d'une flotte de 17 navires comprenant 1890 hommes. Cette flotte est chargée d'assurer militairement un convoi de navires marchands pratiquant le commerce du vin et autres denrées depuis les ports de Bretagne (de Saint-Malo à Bourgneuf) vers les ports de La Rochelle, Bordeaux, Bayonne ou ceux de La Manche et des Pays-Bas. Le pouvoir ducal organise ces convois qui lui permettent d'assurer le transport maritime par temps de guerre et de piraterie ainsi qu'une présence bretonne en mer au-delà de ses frontières. Une taxe est prélevée sur les marchandises pour financer ces convois.[34]

    Ce livre d'heures est peut-être un cadeau de Pierre de Rohan, présent au mariage de Tanneguy de Guémadeuc et d’Anne du Fou. Parmi les enluminures, on retrouve saint Jacques (Saint patron du père de Tanneguy), portant sur son étendard la devise du maréchal de Gié : Dieu Garde Mal Le Pélerin (Dieu garde le pèlerin du mal) dans tout ce que tu fais ; regarde la fin. Devise des ducs de Rohan.

    Acheté par un collectionneur particulier lors d'une vente à la librairie Heribert Tenschert en 2000. Il fait partie de la bibliothèque personnelle d'un membre de la famille de Rohan en 1839. On en trouve mention lors de la vente Germeau à Paris, Potier, 22-24 mars 1869, n° 36 et de la vente Destailleur de 1891, n° 640.

    [réf. nécessaire]

    Époque moderne



    Révolution française


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    Le XIXe siècle



    Le XXe siècle



    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Pléneuf-Val-André porte les noms de 115 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale dont 13 marins disparus en mer (y ajouter Joseph Jouan, décédé dans le port de Livourne), 5 soldats morts sur le front belge, 3 soldats membres de l'Armée française d'Orient morts dans les Balkans (y ajouter Henry Gautier, décédé à Lisbonne (Portugal) le alors qu'il était de retour de Salonique), les autres, à l'exception de deux soldats (Jean-Baptiste Ollivry et Auguste Lévené) décédés alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne, étant morts sur le sol français[35]. Oublié : François Hamet, tué en Italie et inhumé là-bas.

    Besnard Toussaint Emile, né le 04/05/1883 à Pléneuf-Val-André, soldat au 47e régiment d'infanterie, fut fusillé pour l'exemple le à Vienne-le-Château (Marne) pour « ivresse et abandon de poste devant l'ennemi »[36].


    L'Entre-deux-guerres


    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Pléneuf-Val-André porte les noms de 41 Français morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, dont 7 marins disparus en mer[35] et Pierre Gicquel, tué lors de la bataille de Mers el-Kébir ainsi que Joseph Crolais, lui aussi marin, décédé à Menzel Bourguiba (Tunisie), sans compter un soldat décédé juste avant le déclenchement de cette guerre[37]. Parmi eux, Émile Renault[38], décédé le jour même du débarquement de Normandie à Ouistreham ; Yves Le Péchon et René Lesage, décédés pendant la campagne d'Italie ; Julien Hervo et Maurice Ouinguenet[39], décédés en captivité en Allemagne.


    L'après Seconde Guerre mondiale

    Un marin d'état, René Guinard, originaire de Pléneuf-Val-André est décédé accidentellement en mer en 1946 au large de Saint-Mandrier[40]. Deux soldats (Emmanuel Baudet et Robert Dayot) originaires de Pléneuf-Val-André sont décédés pendant la guerre d'Indochine et six (Michel Boucher, Pierre Buchon, Michel Daviou, Jean Le Gal, Raymond Leclerc, Louis Percepied) pendant la guerre d'Algérie[35].


    Le XXIe siècle



    Histoire de l'îlot du Verdelet


    Au Moyen Âge, le Verdelet était un lieu de culte, une ecclesia de la compétence des évêques de Saint-Brieuc[43], puis il y fut édifié un établissement monastique : une église dédiée à Saint-Michel, comme l'îlot du même nom à Erquy ; les deux par proximité du Mont-Saint-Michel. Selon deux chartes du XIIe (1132) et XIIIe siècle (1216), son nom était Saint-Michel de la Roche-Tanguy : encore en 1284, un clerc de la Roche-Tanguy est nommé par l'évêque, recteur de la paroisse Saint-Martin de Lamballe, le Verdelet dépendant du prieuré de cette paroisse[44].

    L'« église » probablement fort modeste, est en ruines au moins au XVIe siècle : un aveu de 1585 évoque une « chapelle à présent en ruine et caducité » : les restes de construction visibles au sommet en sont probablement les ultimes vestiges. Pourtant, une carte marine de 1693 indique un bâtiment sur l'îlot nommé Saint-Michel du Verdelet[45].

    Les moines ont déserté les lieux depuis longtemps quand selon un document de 1369, le Verdelet dépend féodalement de la seigneurie de Lamballe, probablement par Olivier du Vauclerc, capitaine du château de Lamballe. Celui-ci aurait édifié des éléments de forteresse sur l'îlot et en face à Château-Tanguy comme vassal de Jeanne de Penthièvre[46]. Bien plus tard, durant les guerres de la Ligue, trente soldats gardent les lieux, selon un document de 1595.

    Par la suite, le Verdelet est intégré aux communs féodaux de la seigneurie du Guémadeuc : des droits y sont exercés et font l'objet de diverses mentions dans des documents fiscaux, tel en 1538 la garenne et pescherie de l'isle et rochier du Verdelay (Réformation générale du Penthièvre)[47] ; un aveu de 1585 fait état d'un droit de havage perçu par le seigneur sur les poissons pêchés aux environs de l'îlot.

    La seigneurie du Guémadeuc appartint ensuite à la famille Richelieu, puis en , pour cent mille livres, l'îlot devient comme toute la seigneurie du Guémadeuc la propriété de François Berthelot, commissaire général des poudres et salpêtres de France, demeurant à Paris : celui-ci donna dix ans plus tard la seigneurie comme cadeau de mariage à son fils aîné. En 1722, un aveu de sa belle-fille (Agnès Rioult d'Ouilly) fait état d'un droit sur les moules enlevées du rocher : une havée à deux mains. Tous les droits ont été supprimés par un jugement du des Commissaires établis pour la vérification des droits maritimes, faute de production des actes réclamés selon un arrêt du Conseil d'état[48].

    À la Révolution, le Verdelet devient terrain communal de la récente commune de Pléneuf, dans la logique de la loi du . Ses coquillages étaient une ressource alimentaire pour un grand nombre de pauvres, venant de loin. On sait que des moutons y étaient mis à pâturer par des mentions d'accidents : trente se jettent dans le vide en 1834 ; 109 se noient en voulant forcer le passage à marée montante en 1849 (le récit en est fait dans le « Petit guide du Baigneur »)[48].


    Politique et administration



    Tendances politiques et résultats


    Article connexe : Élections municipales de 2014 dans les Côtes-d'Armor.

    Liste des maires


    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    13 mai 1945 29 décembre 1946
    (démission)
    Alexandre Lévêque   Ancien capitaine au long cours, ancien cap hornier
    5 janvier 1947 20 juin 1959
    (décès)
    Guillaume de La Goublaye   Agriculteur, Comte de Nantois
    28 juillet 1959 17 mars 2001 Guillaume Guédo[49] CDP puis
    UDF-CDS
    puis DVD
    Pharmacien, ancien adjoint
    Conseiller général de Pléneuf-Val-André (1964 → 1994)
    Président du Comité régional du tourisme
    Maire honoraire (2008)
    17 mars 2001[50] 21 mars 2008 Bernard Rampillon[51] DVG Conseiller en formation retraité
    21 mars 2008[52] 4 juillet 2020 Jean-Yves Lebas UMP → LR Cadre éducatif retraité
    4 juillet 2020 En cours
    (au 19 janvier 2021)
    Pierre-Alexis Blévin[53] SE Avocat en droit public

    Jumelages


    La commune est jumelée avec Florstadt, ville allemande située dans le land de la Hesse, arrondissement de Wetterau depuis 2007[54].


    Population et société



    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[56].

    En 2019, la commune comptait 4 083 habitants[Note 3], en augmentation de 1,29 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2461 2451 3651 6541 7591 8161 7811 9002 030
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9902 1462 2012 2772 2302 2492 3172 4222 631
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 6932 8132 8622 6522 8093 0423 1123 6003 434
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    3 5223 6513 6543 5913 6003 6803 8953 9653 942
    2014 2019 - - - - - - -
    3 9994 083-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[57].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Station balnéaire


    Grande plage de Pléneuf-Val-André.
    Grande plage de Pléneuf-Val-André.

    Loisirs principaux


    Économie


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    Culture locale et patrimoine


    L'entrée du port de Dahouet.
    L'entrée du port de Dahouet.
    Feu de la passe du Dahouët.
    Feu de la passe du Dahouët.
    L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Pléneuf.
    L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Pléneuf.
    La pointe de la Guette à l'entrée de Dahouët.
    La pointe de la Guette à l'entrée de Dahouët.

    Lieux et monuments



    Personnalités liées à la commune



    Héraldique


    Article connexe : Armorial des communes des Côtes-d'Armor.
    Blasonnement :
    Coupé, au 1er de sable, au léopard d'argent accompagné de sept coquilles de même, ordonnées 4 et 3, au 2e de gueules fretté d'argent de six pièces.

    Divers



    Notes et références



    Notes


    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références


    1. km de long, saint Symphorien y aurait débarqué selon la légende.
    2. Cadastre de 1841 selon Le Gal La Salle 1995, p. 157.
    3. Les vestiges de trois enceintes gauloises (cairn) ont été identifiés dans le secteur de la Ville Pichard (ce nom vient de pêcheurs).
    4. Au niveau de la Ville Berneuf, une avancée rocheuse permet un minimum de discrétion pour la pratique du naturisme, seul secteur traditionnellement affecté à ce loisir sur la côte nord.
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Unité urbaine 2020 de Pléneuf-Val-André », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
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    Voir aussi


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    Bibliographie



    Articles connexes



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    [de] Pléneuf-Val-André

    Pléneuf-Val-André ist eine französische Gemeinde mit 4083 Einwohnern (Stand 1. Januar 2019). Sie liegt in der Region Bretagne und im Département Côtes-d’Armor. Pléneuf-Val-André ist Hauptort des Kantons Pléneuf-Val-André.

    [en] Pléneuf-Val-André

    Pléneuf-Val-André (French pronunciation: ​[plenœf val ɑ̃dʁe]; Breton: Pleneg-Nantraezh; Gallo: Ploenoec) is a commune in the Côtes-d'Armor department of Brittany in northwestern France. The writer Florian Le Roy (1901–1959), winner of the 1947 Prix Cazes was born in Pléneuf-Val-André and the journalist Yves Grosrichard (1907–1992) died there too.
    - [fr] Pléneuf-Val-André

    [ru] Пленёф-Валь-Андре

    Пленёф-Валь-Андре́ (фр. Pléneuf-Val-André, брет. Pleneg-Nantraezh, галло Ploenoec) — коммуна во Франции, находится в регионе Бретань. Департамент — Кот-д’Армор. Центр кантона Пленёф-Валь-Андре. Округ коммуны — Сен-Бриё.



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