Viterne est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Viterne | |
![]() La Mairie | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Nancy |
Intercommunalité | Communauté de communes Moselle et Madon |
Maire Mandat |
Jean-Marc Dupon 2020-2026 |
Code postal | 54123 |
Code commune | 54586 |
Démographie | |
Gentilé | Viternois, Viternoises |
Population municipale |
741 hab. (2019 ![]() |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 35′ 19″ nord, 6° 02′ 01″ est |
Altitude | Min. 250 m Max. 443 m |
Superficie | 23,17 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Meine au Saintois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.viterne.fr |
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Village situé au pied d'un coteau, près de la route de Nancy à Colombey, à 16 km de Vézelize.
D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 2333 hectares comportait en 2011, plus de 57 % de terres arables et de prairies, près de 46 % de forêt, 25% de surfaces agricoles diverses, 1,5 % de mines et carrières et 1,2 % de zones industrielles et urbanisées[2].
Le territoire est arrosé par les cours d'eau suivants : Ruisseau de l'Arot (0,245 km - autres graphies rencontrées : de Larot (cartes IGN), de Larrot ou de l'Arrot) , Ruisseau de Viterne (2,937 km) , Ruisseau de Rouau (0,863 km)[3]
Bicqueley | Sexey-aux-Forges | Pont-Saint-Vincent |
Thuilley-aux-Groseilles | ![]() |
Maizières (Meurthe-et-Moselle) |
Germiny | Thélod | Marthemont |
Viterne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,4 %), terres arables (12,3 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), prairies (4 %), cultures permanentes (2,8 %), zones urbanisées (2,4 %), mines, décharges et chantiers (1,5 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
H. Lepage donnait comme origine du nom de village Villa Stefani, déjà avancé par le révérend père B. Picart[11] mais reconnait lui même que cela est sujet à débat :
« Je ne connais aucun document ancien relatif à cette commune, car c'est par erreur que je lui ai attribué, dans la Statistique[12], avec la dénomination de Villa Stephani, qui s'applique à Villey-Saint-Etienne, une charte émanée de l'évêque Henri de Lorraine, et datée de 1127… »[13].
La toponymie reste donc hypothétique : Via terna, Vita aeterna, Vitis, ont été cités[14].
Jules Beaupré signale dans son répertoire archéologique, des trouvailles indices d'une occupation ancienne du territoire et cite une archive indiquant la présence au musée lorrain de Nancy de deux doloires provenant de la commune, mais détruits lors de son incendie en 1871 :
«Le long d'un chemin, dit de Viterne à Pont-Saint-Vincent, tuiles et briques romaines, et au lieu-dit Prugneux[15], trouvaille de vases et autres ustensiles...»[16]
Au Xe siècle, Viterne fut cédé à l'évêché de Toul grâce à un don de l'empereur Othon 1er du Saint Empire germanique. Ensuite Viterne appartint au fief de l'abbaye de St-Epvre de Toul, ainsi que le précise B Picart dans son pouillié vers 1711 :
«V I T E R N E Patron , l'Abbé de S. Evre. décimat. le Curé pour le tiers des grosses et menues dîmes , & l' Abbé pour les deux autres tiers. Les Religieux de S. Evre ont les deux tiers de la dîme de chanvre. ... Seigneur , l'Abbé de S. Evre. Baill.de Nancy...»[11]
Dans leurs notices, les historiens plus récents (E. Grosse, H. Lepage) rappellent que la notoriété du village est grandement due à ses carrières dans lesquelles ont été pris les matériaux qui ont servi à la construction de la cathédrale de Toul et de l'église de St.- Nicolas de Port[17].
Durant la guerre 1914-18, Viterne fut préservé des bombardements de l'ennemi car le village et ses alentours servaient de bases de repli pour toutes les garnisons de l'Est de la France. C'est pendant la seconde guerre mondiale que Viterne connut ses heures les plus sombres avec notamment des victimes civiles quand les armées allemandes effectuèrent un bombardement du village.
Carrières de pierre calcaire ayant servi à l'édification de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | 1947 | Julien Jolly | ||
1947 | 1953 | René Boulange | ||
1953 | 1961 | Marcel Laurent | ||
1961 | 1971 | Marcel Senique (1902-1982) | ||
1971 | 1983 | Jean Haltier | ||
mars 1989 | juin 1995 | Bernard Jacquot (1933-2019) | ||
juin 1995 | mars 2001 | Bernard Michel (°1930) | ||
mars 2001 | mars 2014 | Daniel Gasser | ||
mars 2014 | décembre 2016 | Ismail Tahtaci (°1970) | Démissionnaire | |
décembre 2016 | juillet 2020 | Guy Devaux | ||
juillet 2020 | août 2020 | Jean-Pierre Oudenot[18] | ||
août 2020 | En cours | Jean-Marc Dupon |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2019, la commune comptait 741 habitants[Note 3], en augmentation de 1,51 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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792 | 832 | 893 | 905 | 945 | 1 009 | 1 002 | 1 032 | 1 112 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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1 100 | 1 114 | 1 023 | 1 003 | 964 | 910 | 828 | 815 | 769 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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751 | 788 | 705 | 649 | 646 | 636 | 609 | 596 | 658 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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629 | 605 | 620 | 634 | 661 | 700 | 721 | 729 | 741 |
D'après les historiens, (Grosse, Lepage[17]) l’activité était assez florissante au XIXe siècle :
« Surf. territ. : 2 317 hect. dont 845 en terres lab., 71 en prés, 112 en vignes,1176 en bois, 54 en vergers, chènevières, etc. L'hectare semé en blé et seigle peut rapporter 15 hectol., en orge 14, en avoine 25 ; planté en vignes 70. Chevaux, vaches et moutons. Moulin à grains, four à chaux, carrières considérables dont l'exploitation occupe une partie des habitants.»
et également viticole.
Le répertoire des carrières exploitées en France, publié en 1899, rappelle que les carrières de Viterne ont fourni des matériaux pour les édifices suivants : Pont de Pont-Saint-Vincent ; pont sur la Moselle, à Flavigny; basilique de Saint-Nicolas-du-Port ; églises de Viterne, de Flavigny et de Gerbécourt ; escaliers de l'église Saint-Mansuy, à Nancy.[23] (description géologique : « Géologie de la Lorraine », SVT Lorraine > Géologie Lorraine > Carrière VICAT de Viterne >, sur http://www4.ac-nancy-metz.fr (consulté le ))
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Blason | D'azur au chevron d'argent, accompagné en chef de deux roses de même, et en pointe d'un lion d'or. |
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Détails | Ce sont les armes de Jean Viterne anobli par le duc Léopold en 1723. Les roses de l'écu peuvent rappeler que l'abbaye de Saint Epvre de Toul possédait la cure de Viterne. |
« Je reçus enfin du grand maréchal du palais Duroc l'ordre de rejoindre l'armée avec une batterie d'artillerie à cheval, et, le 4 mai, je vins coucher à Hanau. J'avais avec moi le lieutenant d'artillerie Raoul, en qualité d'adjoint (1), et le chirurgien-major Boileau (2). 2) François Boileau, né en 1786 à Viterne (Meurthe), chirurgien ».