Villerouge-Termenès [vilʁuʒ tɛʁmənɛs] Écouter (en occitan, Vilaroja de Termenés) est une commune française, située dans le centre du département de l'Aude en région Occitanie. Ses habitants sont les Villerougeois et Villerougeoises.
Villerouge-Termenès | |
Vue du village. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Narbonne |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région Lézignanaise, Corbières et Minervois |
Maire Mandat |
Michel Ponçot 2020-2026 |
Code postal | 11330 |
Code commune | 11435 |
Démographie | |
Population municipale |
154 hab. (2019 ![]() |
Densité | 7,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 00′ 28″ nord, 2° 37′ 44″ est |
Altitude | Min. 272 m Max. 620 m |
Superficie | 19,41 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton des Corbières |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Libre, le ruisseau du Rémouly, le ruisseau de Cayrote, le ruisseau de Rouanel, le ruisseau du Bac du Four et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « Corbières orientales » et les « Corbières occidentales ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Villerouge-Termenès est une commune rurale qui compte 154 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 420 habitants en 1836. Ses habitants sont appelés les Villerougeais ou Villerougeaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend quatre immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Étienne, classée en 1913, la Maison Azalbert, inscrite en 1952, le château de Villerouge-Termenès, classé en 1976, et le Socle de croix, inscrit en 1926.
La commune des Corbières est située au pied du mont Tauch sur le terroir Corbières (AOC), à environ 47 kilomètres au sud-est de Carcassonne.
Saint-Martin-des-Puits (par un quadripoint) |
Saint-Pierre-des-Champs | Talairan |
Termes | ![]() |
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Félines-Termenès | Quintillan (par un quadripoint), Palairac |
L'accès principal est par l'ancienne route nationale 613. Le col de Villerouge (404 m) se trouve sur cette voie en direction de Talairan.
La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[2].
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le Libre, le ruisseau du Rémouly, le ruisseau de Cayrote, le ruisseau de Rouanel, le ruisseau du Bac du Four, le ruisseau de Gournel, le ruisseau de la Garrigue, le ruisseau de Menou, le ruisseau de Roche Grise, le ruisseau des Olivières et le ruisseau des Youies, qui constituent un réseau hydrographique de 19 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le Libre, d'une longueur totale de 14,8 km, prend sa source dans la commune de Palairac et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Orbieu à Saint-Martin-des-Puits, après avoir traversé 6 communes[6].
Le ruisseau du Rémouly, d'une longueur totale de 16,8 km, prend sa source dans la commune de Palairac et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Nielle à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, après avoir traversé 4 communes[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[8].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lagrasse », sur la commune de Lagrasse, mise en service en 1970[13]et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,2 °C et la hauteur de précipitations de 698,5 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 32 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[17], à 14,1 °C pour 1981-2010[18], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[19].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive oiseaux[21] : :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[24] : la « clape de Termes et pech Sec » (536 ha), couvrant 2 communes du département[25], et le « ruisseau du Libre » (27 ha), couvrant 3 communes du département[26] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[24] : les « Corbières centrales » (68 810 ha), couvrant 56 communes dont 54 dans l'Aude et 2 dans les Pyrénées-Orientales[27].
Villerouge-Termenès est une commune rurale[Note 7],[28]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[29]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (49,1 %), forêts (35,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), cultures permanentes (2,7 %), prairies (2,1 %)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 137.
Parmi ces logements, 56,9 % étaient des résidences principales, 40,9 % des résidences secondaires et 2,2 % des logements vacants.
La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 67,9 %[I 4].
Le territoire de la commune de Villerouge-Termenès est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Glandes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1992, 1995, 1996, 1999, 2005, 2009 et 2018[33],[31].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 35,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 141 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 116 sont en en aléa moyen ou fort, soit 82 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[34],[Carte 3].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Villerouge-Termenès est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[35].
Guillaume Bélibaste, dernier "parfait cathare" hérétique, y fut brûlé en 1321.
: Villerouge devient Villerouge-Termenès.
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Blason | De gueules à la mitre d’or senestrée d’une crosse abbatiale du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1981 | ? | Auguste Marcy | PS | |
Paul Séguy | ||||
mars 1995 | juin 2012 | Éric Andrieu | PS[36] | Conseiller général de 1988 à 2004, conseiller régional depuis 1998, vice-président du conseil régional de Languedoc-Roussillon de 2004 à 2010, président du Pays Corbières-Minervois, député européen depuis 2012 |
juin 2012 | En cours | Philippe Brulé | DVG | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Ponçot Michel
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2019, la commune comptait 154 habitants[Note 8], en augmentation de 10 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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310 | 300 | 321 | 378 | 292 | 420 | 410 | 371 | 417 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
395 | 411 | 381 | 350 | 331 | 336 | 323 | 288 | 275 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
283 | 250 | 268 | 258 | 269 | 269 | 240 | 261 | 250 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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210 | 176 | 140 | 146 | 154 | 158 | 158 | 158 | 140 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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152 | 154 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 81 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 151 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 290 €[I 5] (19 240 € dans le département[I 6]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 7] | 8,9 % | 22,1 % | 20,7 % |
Département[I 8] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 92 personnes, parmi lesquelles on compte 73,9 % d'actifs (53,3 % ayant un emploi et 20,7 % de chômeurs) et 26,1 % d'inactifs[Note 10],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 27 emplois en 2018, contre 26 en 2013 et 38 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 52, soit un indicateur de concentration d'emploi de 51,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,3 %[I 11].
Sur ces 52 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 21 travaillent dans la commune, soit 40 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 84,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,9 % les transports en commun, 3,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
14 établissements[Note 11] sont implantés à Villerouge-Termenès au [I 14]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 35,7 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 14 entreprises implantées à Villerouge-Termenès), contre 32,3 % au niveau départemental[I 15].
Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 74 représentant 142 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 14 108 €[I 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 38 | 17 | 10 | 8 |
SAU[Note 12] (ha) | 632 | 805 | 107 | 303 |
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[41], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 6]. Huit exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 14] (38 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 303 ha[43],[Carte 7],[Carte 8].
En 2014, le nombre total d’emploi dans la zone était de 23, occupant 41 actifs résidants (salariés et non salariés).
Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 68,6 % contre un taux de chômage (au sens du recensement) de 32,2 %. Les inactifs se répartissent de la façon suivante : étudiants et stagiaires non rémunérés 3,5 %, retraités ou préretraités 14 %, autres inactifs 14 %[I 4].
En 2015, le nombre d’établissements actifs était de 17 dont 6 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 2 dans l'industrie, 5 dans le commerce-transports-services divers et 4 étaient relatifs au secteur administratif.
Cette même année, 1 entreprise a été créée par un auto-entrepreneur[I 4].
Au cœur d'un village médiéval se trouve un château se développant selon un plan quadrangulaire marqué par quatre fortes tours d'angle ; c'est là que fut brûlé le dernier Parfait cathare en 1321, (Guilhem Bélibaste).
Autrefois enclos dans ses remparts, Villerouge-Termenès a préservé en son centre le château de l'archevêque de Narbonne, seigneur du lieu au XIVe siècle.
Aujourd'hui, le corps du château abrite une exposition permanente divisée en trois registres : au rez-de-chaussée, Bélibaste ; au premier étage, l'archevêque de Narbonne ; au deuxième étage, le château et son village. En 1997, une rôtisserie médiévale a ouvert ses portes dans l'enceinte du château et propose de véritables mets du Moyen Âge au grand public.
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