Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse Écouter est une commune française, située dans le centre du département de l'Aude en région Occitanie.
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Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Narbonne |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région Lézignanaise, Corbières et Minervois |
Maire Mandat |
Xavier De Volontat 2020-2026 |
Code postal | 11220 |
Code commune | 11351 |
Démographie | |
Gentilé | Cabrerissais, Cabrerissaises |
Population municipale |
724 hab. (2019 ![]() |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 05′ 11″ nord, 2° 42′ 05″ est |
Altitude | Min. 76 m Max. 344 m |
Superficie | 25,03 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Narbonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Corbières |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.st-laurent-de-la-cabrerisse.com |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Nielle, le ruisseau du Rabet, le ruisseau du Rémouly, le ruisseau de Tournissan et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « Corbières orientales ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse est une commune rurale qui compte 724 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne. Ses habitants sont appelés les Cabrerissais ou Cabrerissaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'église Saint-Laurent, classé en 1950.
Commune située dans les Corbières sur la Nielle à 28 km à l'ouest de Narbonne et à 13 km au sud-ouest de Lézignan-Corbières.
Fabrezan | ||
Tournissan | ![]() |
Thézan-des-Corbières |
Talairan | Jonquières | Coustouge |
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « Corbières orientales »[3], d'une superficie de 25 371 ha, correspondant à la partie la plus orientale du massif des Corbières audoises. Ce site inclut, dans sa partie la plus orientale, le couloir de migration majeur du littoral languedocien, d'où la présence régulière d'espèces en étape migratoire[4].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[5] : le « cirque du Crapaud » (441 ha), couvrant 2 communes du département[6], et la « rivière La Nielle » (58 ha), couvrant 3 communes du département[7] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[5] : les « Corbières centrales » (68 810 ha), couvrant 56 communes dont 54 dans l'Aude et 2 dans les Pyrénées-Orientales[8].
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[9], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[10]. Elle est drainée par la Nielle, le ruisseau du Rabet, le ruisseau du Rémouly, le ruisseau de Tournissan, l'Aiguière, le Grand, le ruisseau de Badal, le ruisseau de Jacou, le ruisseau de la Font Rouge, le ruisseau de la Roque Danseuse, le ruisseau de l'Horte, le ruisseau de Marty, le ruisseau de Peyre Fitte, le ruisseau des Combes,, qui constituent un réseau hydrographique de 44 km de longueur totale[11],[Carte 1].
La Nielle, d'une longueur totale de 15 km, prend sa source dans la commune de Talairan et s'écoule vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Orbieu à Fabrezan, après avoir traversé 4 communes[12].
Le ruisseau du Rabet, d'une longueur totale de 12,9 km, prend sa source dans la commune de Fontjoncouse et s'écoule vers l'ouest puis se réoriente au nord. Il traverse la commune et se jette dans la Nielle sur le territoire communal, après avoir traversé 4 communes[13].
Le ruisseau du Rémouly, d'une longueur totale de 16,8 km, prend sa source dans la commune de Palairac et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Nielle sur le territoire communal, après avoir traversé 4 communes[14].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[15]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[16].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[15].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[18] complétée par des études régionales[19] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lagrasse », sur la commune de Lagrasse, mise en service en 1970[20] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[21],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 14,2 °C et la hauteur de précipitations de 698,5 mm pour la période 1981-2010[22]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 32 km[23], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[24], à 14,1 °C pour 1981-2010[25], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[26].
Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse est une commune rurale[Note 7],[27]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[28].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (49,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (26,1 %), forêts (17 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), zones urbanisées (2 %)[29].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible)[30]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[31].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Glandes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1987, 1992, 1996, 1999, 2005, 2009, 2014 et 2018[32],[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 686 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 686 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 3].
Le site est occupé depuis l'époque romaine.
En 844, Charles le Chauve confirmait par une charte l'engagement de son père Louis le Pieux d'accorder protection et immunité à un monastère dédié à saint Laurent.
En 1110, le village est mentionné pour la première fois en ces termes villa sancti Laurentii, ce qui annonce une petite agglomération villageoise sans que soit établie sa localisation : proche du monastère ou à l’emplacement actuel du Fort ?
En 1175, le village est appelé Sanctus Laurencius de Cabraica, nom qui évoluera pour donner successivement au XIVe siècle Saint Laurens puis au XVIIIe siècle Saint-Laurent de la Cabrerisse.
Au début du XIVe siècle, le village est installé entre la Nielle et le Rec den Jacou et s’entoure de murailles.
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Son blasonnement est : D'or au pal fuselé de gueules et d'argent. |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1995 | ? | Jean Mestre | ||
mars 2001 | mars 2008 | Daniel Esparza | ||
mars 2008 | En cours | Xavier de Volontat[35] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].
En 2019, la commune comptait 724 habitants[Note 9], en diminution de 7,3 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
L'école primaire publique Fabre-d'Eglantine accueille 88 enfants en 2016[40].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 339 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 730 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 360 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 6] | 9,2 % | 11 % | 12,6 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 410 personnes, parmi lesquelles on compte 72 % d'actifs (59,4 % ayant un emploi et 12,6 % de chômeurs) et 28 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Narbonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 240 emplois en 2018, contre 258 en 2013 et 262 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 250, soit un indicateur de concentration d'emploi de 96 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,5 %[I 10].
Sur ces 250 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 121 travaillent dans la commune, soit 48 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 79,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,4 % les transports en commun, 12,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
93 établissements[Note 12] sont implantés à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 93 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 8 | 8,6 % | (8,8 %) |
Construction | 15 | 16,1 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 31 | 33,3 % | (32,3 %) |
Information et communication | 2 | 2,2 % | (1,6 %) |
Activités financières et d'assurance | 2 | 2,2 % | (2,7 %) |
Activités immobilières | 5 | 5,4 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 8 | 8,6 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 13 | 14 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 9 | 9,7 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (31 sur les 93 entreprises implantées à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse), contre 32,3 % au niveau départemental[I 14].
Les trois entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[41] :
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[42], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la viticulture[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 107 | 68 | 45 | 33 |
SAU[Note 15] (ha) | 1 247 | 1067 | 882 | 1313 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 107 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 68 en 2000 puis à 45 en 2010[44] et enfin à 33 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 69 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[45],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 247 ha en 1988 à 1 313 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 12 à 40 ha[44].
La commune a sur son territoire les appellations qualitatives suivantes :
La commune est étroitement associée au rugby à XIII. Bien que d'un niveau modeste, son club local bénéficie de l'attention d'un ancien joueur, entraineur et sélectionneur de rugby à XIII : Patrick Pedrazzani[47],[48].
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