Villequiers est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.
Villequiers | |
![]() Villequiers#Héraldique | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Cher |
Arrondissement | Bourges |
Intercommunalité | Communauté de communes La Septaine |
Maire Mandat |
Pascal Méreau 2020-2026 |
Code postal | 18800 |
Code commune | 18286 |
Démographie | |
Gentilé | Villequerois |
Population municipale |
464 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 04′ 13″ nord, 2° 48′ 20″ est |
Altitude | Min. 174 m Max. 216 m |
Superficie | 29,49 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bourges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Avord |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.villequiers.fr |
modifier ![]() |
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Gron | Couy | ![]() | |
Baugy | N | Garigny Mornay-Berry | ||
O Villequiers E | ||||
S | ||||
Saligny-le-Vif | Laverdines | Chassy |
Villequiers est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,7 %), prairies (9,7 %), forêts (5,9 %), zones urbanisées (1,7 %)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Villequiers est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[9]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 84 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 332 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 328 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[10],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[7].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[11].
Le village s'appelait jadis Montfaucon-en-Berry. La famille des sires de Montfaucon[12],[13],[14],[15] constitue une maison féodale berrichonne des plus notables au Moyen Âge, protectrice de l'abbaye de Fontmorigny à Menetou-Couture, fieffée aussi à Sancergues, Herry, La Grange à St-Bouize (ces derniers fiefs sont transmis aux Sully-Beaujeu par le mariage d'Aénor/Eléonore de Montfaucon — sœur de Renaud II, fille d'Eudes Ier et petite-fille de Renaud Ier de Montfaucon — avec Eudes Ier de Sully-Beaujeu vers 1194) ; elle finit même par absorber les seigneurs princes de Charenton par le mariage de Renaud II de Montfaucon († vers 1214).
La grande baronnie de Charenton-Montfaucon éclate donc, par le partage successoral de .
Si Charenton échoit aux Courtenay-Champignelles, aux Sancerre, puis aux Chaumont d'Amboise et aux Brichanteau, Montfaucon passe aux Bommiers/Beaumetz en 1264 (une sœur de Renaud II et d'Aénor, Sibylle de Montfaucon — à moins que ce ne soit une sœur de Renaud III — avait épousé Robert II de Bommiers, père de Robert III, père lui-même de Robert IV dont la petite-fille Marguerite de Bommiers/Beaumetz se marie avec le comte Jean V de Roucy), aux Roucy-Pierrepont (comtes Jean V et Simon), puis aux Sancerre (cf. le mariage de Louis II de Sancerre en 1329 avec Béatrix fille de Jean V de Roucy-Pierrepont ; par ailleurs les Sancerre, comme on vient de l'évoquer, sont aussi seigneurs de Charenton de 1264/1266 à 1428 environ)[18]. Mais Antoine de Bueil comte de Sancerre, beau-frère de Louis XI, vend finalement Montfaucon aux Chazeron à la fin du XVe siècle.
En 1483, la baronnie de Montfaucon est donc achetée par Jacques de Chazeron (mari d'Anne d'Amboise, fille de Pierre Ier d'Amboise et d'Anne de Bueil-Sancerre, cette dernière étant fille de Jean IV de Bueil et de Marguerite-Dauphine d'Auvergne héritière de Sancerre, donc issue des anciens seigneurs de Montfaucon), d'une famille auvergnate qui la conservera plus d'un siècle. Puis Henri II de Bourbon, prince de Condé et gouverneur du Berry (petit-fils de Louis Ier de Condé et d'Éléonore de Roye-Conti-Roucy, une descendante des comtes de Roucy ci-dessus et donc des anciens Montfaucon), déjà seigneur de Baugy, achète la baronnie en 1626. Henri II de Condé se constitue d'ailleurs un immense domaine en Berry, acquérant notamment les comtés de Châteauroux (1612) et de Sancerre (1640) ainsi que St-Amand-Montrond et Orval (transaction avec Sully en 1621).
Enfin, le prince Armand de Bourbon-Conti, deuxième fils d'Henri II de Condé et frère cadet du Grand Condé, vend en 1663 la baronnie de Montfaucon à Louis-Marie-Victor d'Aumont de Rochebaron, marquis de Villequier, baron de Chappes, de Nolay et d'Estrabonne, 2e duc d'Aumont à Isle-Aumont (qui d'ailleurs descendait des anciens sires de Montfaucon par son ancêtre Françoise de Sully-Beaujeu, femme de Pierre IV d'Aumont).
Montfaucon devient alors Villequiers, son nom actuel, venu d'un titre seigneurial de la Maison d'Aumont : Villequier (sans s final), faisant référence au fief de Villequier, actuelle commune de Seine-Maritime (cf. les articles château de Villequier et Antoinette de Maignelais), qui avait appartenu à des ancêtres maternels des d'Aumont mais qu'ils ne possédaient plus. Les d'Aumont ont aussi honoré le nom de Villequier en rebaptisant ainsi leur terre de Genlis en Picardie : Villequier-Aumont, ou duché de Villequier.
Villequier (Seine-Maritime, Wilikier, Willeker en 1178 ; Willekier au XIIe siècle) est un type toponymique anglo-scandinave basé sur les termes vieil anglais wilig (variante de weliġ, moderne willow) « saule » et vieux norrois kjarr « marais »[19].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | En cours (au 9 août 2020[20]) |
Pascal Méreau | PS | Professeur des écoles Conseiller départemental du canton d'Avord (2015 → ) Conseiller général du canton de Baugy (2004 → 2015) Réélu en 2008, 2014[21] et 2020[22] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2019, la commune comptait 464 habitants[Note 3], en diminution de 7,75 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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860 | 834 | 811 | 884 | 966 | 1 054 | 1 054 | 1 090 | 1 100 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 177 | 1 286 | 1 314 | 1 266 | 1 290 | 1 266 | 1 232 | 1 176 | 1 094 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 034 | 1 019 | 985 | 834 | 798 | 770 | 734 | 676 | 567 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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564 | 534 | 527 | 433 | 466 | 446 | 507 | 516 | 502 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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479 | 464 | - | - | - | - | - | - | - |
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Les armoiries de Villequiers se blasonnent ainsi : |
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