Trosly-Breuil est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
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Trosly-Breuil | |
![]() La gare de Lamotte-Breuil au début du XXe siècle. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Compiègne |
Intercommunalité | Communauté de communes des Lisières de l'Oise |
Maire Mandat |
Sylvain Goupil 2020-2026 |
Code postal | 60350 |
Code commune | 60647 |
Démographie | |
Gentilé | Troslysiens Breuillois |
Population municipale |
2 063 hab. (2019 ![]() |
Densité | 188 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 57″ nord, 2° 58′ 04″ est |
Altitude | Min. 32 m Max. 126 m |
Superficie | 10,98 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Trosly-Breuil (ville-centre) |
Aire d'attraction | Compiègne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Compiègne-1 |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | trosly-breuil.fr |
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La commune de Trosly-Breuil est située dans l'Oise, dans le canton de Compiègne-1. Elle se trouve à l'orée de la forêt de Compiègne (forêt domaniale). La superficie de la commune est de 1098 hectares dont 580 hectares boisés[1].
Les cinq communes limitrophes sont :
Rethondes | Berneuil-sur-Aisne | |
Compiègne | ![]() |
|
Vieux-Moulin | Cuise-la-Motte |
L'altitude de la commune est d'environ 40 m, le point le plus bas (34 m) est à l'ouest sur l'Aisne et le point le plus haut (134 m) est au sud-ouest le mont Saint-Mard[2].
La commune est bordée par la rivière Aisne, son module y est de 65,4 m3/s, son bassin versant de 7 940 km2. Elle est traversée par les rus de Breuil, de Géromé, de la Grande Voirie d'Héran, du Marais de la Motte et de Vandy[1].
Le climat de Trosly-Breuil est de type « tempéré océanique humide » (Cfb). La station météorologique la plus proche est celle de Creil.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,1 | 1 | 3,2 | 4,7 | 8,3 | 11 | 13,1 | 12,9 | 10,3 | 7,6 | 3,9 | 1,4 | 6,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,6 | 7,8 | 11,6 | 14,9 | 18,7 | 21,9 | 24,7 | 24,6 | 20,6 | 15,6 | 10,1 | 6,5 | 15,3 |
la RN 31 traverse Trosly-Breuil, la reliant à Soissons et Compiègne. En 2008, le trafic est de 13 600 véhicules par jour, dont 3500 poids lourds et 30 convois exceptionnels. La route départementale 547 dont le trafic en 2008 est de 757 véhicules par jour, dont 15 poids lourds.
La commune dispose de huit arrêts de bus. Les six arrêts de la RN 31, dont deux avec abris, sont dédiés à la ligne Compiègne - Soissons. Le service de bus effectue ce trajet aller-retour plusieurs fois par jour, 6 jours sur 7[4].
La voie ferrée Rochy-Condé Soissons est en service jusqu'à la gare appartenant à la société Weylchem à Trosly-Breuil.
Les gares les plus proches sont celles de Soissons (28 km), Villers-Cotterêts (25 km), Compiègne (11 km), et La Ferté-Milon (34 km) :
L'Aisne est une rivière navigable. Le trafic annuel en 2006 est de 2 400 bateaux de commerce et 600 bateaux de plaisance.
Selon le dossier départemental des risques majeurs (DDRM) de l'Oise, Trosly-Breuil est concernée par trois risques : inondation, risque industriel et séisme[5].
Trosly-Breuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Trosly-Breuil, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[9] et 5 818 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,1 %), terres arables (18,5 %), zones urbanisées (12,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,8 %), eaux continentales[Note 3] (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %), prairies (0,7 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Breuil, dérivé du gaulois brogilos[16], désignait un « petit bois » [17] ou un « petit bois entouré d’une haie »[réf. nécessaire].
Breuil était une terre du fisc, domaine foncier mérovingien constitué d'ancienne terre du fiscus, que le maire Ebroïn fit donner à l’abbaye Saint-Médard de Soissons en 656. Dotation confirmée en 858 par Charles-le-Chauve. Trosly, qu’on surnomme Trosly-aux-Bois et Trosly-le-Chanvre, était une maison royale sous les Carlovingiens. On connaît des ordonnances de Carloman rendues dans ce lieu au mois de [18].
En 909, sous la présidence d'Hervé, l'archevêque de Reims, le concile de Trosly propose d'octroyer un territoire aux Vikings. Le territoire prit le nom de Normandie. Ce concile aboutit à la première tentative internationale de créer des "lois de la Guerre" c'est la paix de Dieu. Ce mouvement eut une très grande importance car il aboutit à la définition des droits et devoirs des trois ordres et fonda les bases morales de la société médiévale occidentale. Trois autres conciles se tiennent à Trosly. Lors du concile de 921 présidé par Hervé, le concile lève l'excommunication de Erlebald, comte de Castrice, préalablement décidée par ce même Hervé. En 924, l'évêque de Cambrai Étienne donne l'absolution au comte Isaac qui avait incendié l'un de ses châteaux. Enfin, en 927, le comte Herluin obtint son absolution[19].
Le roi Lothaire tint en un placitum ou réunion des états du royaume. En , Louis VII affranchit les hommes du roi à Trosly.
En 1258, la terre de Trosly dépendait des seigneurs d’Attichy. Le château royal de Trosly, ou se tint plusieurs conciles et assemblées de la nation, fut détruit par les Normands. Le château était situé près du village entre la route de Soissons et la rivière d’Aisne.[réf. nécessaire]
Breuil fut brûlée dans la Grande Jacquerie en 1359. La terre appartenait aux seigneurs de Cuise. L’église fut incendiée et le château assiégé. L’église a été reconstruite au XVIe siècle.
Les habitants de Trosly obtinrent très vite le droit de pacage et le droit d’usage de la forêt. Ce droit fut concédé par lettres royales en . Il fut confirmé par Henri IV en février 1609 puis par Louis XIII et par Louis XIV en 1648[18].
Au XVIIe siècle, les chanvriers filassiers de Béthisy produisent et distribuent un chanvre prêt-à-filer de grande qualité. Pour compléter leur offre, ils achètent à Trosly et dans la vallée de l'Aisne un chanvre gris plus commun auquel ils donnent le nom de chanvre Picard[20].
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Blason | De sinople à quatre crosses d'or rangées en fasce, celle de dextre avec son vélum, les trois de senestre contournées, les deux du milieu abaissées et surmontées d'une couronne à l'antique du même[21]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1839 | 1845 | Louis-Antoine Labie | ||
? | mars 2001 | Guy Sautret | ||
mars 2001 | mai 2002[22] (démission) |
Claude Mendez | SE | |
juin 2002[23] | mars 2008 | Jean-Yves Lardeux | ||
mars 2008 | mai 2020 | Claude Mendez | SE | Retraité Réélu en 2014[24] |
mai 2020 | En cours (au 27 mai 2020) |
Sylvain Goupil | SE | Comptable, ancien premier adjoint Vice-président de la CC des Lisières de l'Oise |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2019, la commune comptait 2 063 habitants[Note 4], en diminution de 2,09 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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790 | 838 | 854 | 836 | 884 | 869 | 883 | 888 | 885 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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840 | 824 | 779 | 741 | 721 | 741 | 668 | 700 | 698 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
872 | 986 | 1 049 | 998 | 1 227 | 1 238 | 1 180 | 1 143 | 1 414 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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1 524 | 1 963 | 2 098 | 1 972 | 2 034 | 2 164 | 2 055 | 2 021 | 2 081 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 096 | 2 063 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 030 hommes pour 1 042 femmes, soit un taux de 50,29 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,0 |
6,6 | 75-89 ans | 9,9 |
19,2 | 60-74 ans | 17,2 |
20,9 | 45-59 ans | 22,7 |
19,1 | 30-44 ans | 19,1 |
15,8 | 15-29 ans | 13,0 |
17,8 | 0-14 ans | 17,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
Trosly-Breuil dispose de deux lieux de culte catholique et fait partie de la paroisse de la Vallée de l'Aisne appartenant au diocèse de Beauvais, lui-même membre de la province ecclésiastique de Reims. La commune utilise deux lieux de culte : l'église Saint Hilaire et la chapelle Notre-Dame-de-l'Arche qui dessert la communauté de l'Arche.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 19 750 €, ce qui plaçait Trosly-Breuil au 8 765e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[31].
En 2011, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 1 426 personnes, parmi lesquelles on comptait 74,1 % d'actifs dont 68,5 % ayant un emploi et 5,6 % de chômeurs[a 1].
On comptait 1 244 emplois dans la zone d'emploi, contre 1241 en 2006. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 978, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 5] est de 127,2 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu plus d'un emploi par habitant actif[a 2].
Au , Trosly-Breuil comptait 103 établissements : 3 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 10 dans l'industrie, 19 dans la construction, 63 dans le commerce-transports-services divers et 8 étaient relatifs au secteur administratif[a 3].
En 2013, dix entreprises ont été créées à Trosly-Breuil[a 4], dont six par des autoentrepreneurs[a 5].
La commune a reçu la Croix de guerre 1914-1918.
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