Vieux-Moulin est une commune française située au cœur de la forêt de Compiègne dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France. Le hameau du Vivier-Frère-Robert y est rattaché.
Pour les articles homonymes, voir Vieux-Moulin.
Vieux-Moulin
La mairie.
Administration
Pays
France
Région
Hauts-de-France
Département
Oise
Arrondissement
Compiègne
Intercommunalité
Communauté d'agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne
Au cœur de la forêt de Compiègne, le village, dominé par le mont Saint-Mard, s’étire dans le vallon du ru de Berne, affluent de la rive gauche de l’Aisne. Désigné au XIIIesiècle sous le toponyme rivus Hortice, «ce ruisseau des orties» a permis l’implantation humaine dans une forêt où les ressources aquatiques pérennes sont rares. Il est alimenté par le ru de la Fontaine-aux-Porchers augmenté par le ru des Prés-la-Ville et le ru du Pré-Tortu. Son débit, bien que modeste, permit d’installer un moulin au IXesiècle au lieu-dit le Château Vert. Les marais qu’il traverse avaient été drainés et aménagés en prairie. Ils sont redevenus des zones humides menacées aujourd’hui par l’urbanisation.
L'étangs de Saint-Pierre.
Le cours du ru de Berne, long de 13 818 m, est entretenu par le Syndicat intercommunal pour l’entretien et l’aménagement des rus de Berne et des Planchettes créé en 2003. Il alimente les étangs de Saint-Pierre creusés par les moines célestins de Saint-Pierre-en-Chastres au XVIesiècle. Les étangs étaient au nombre de six, réduits à trois aujourd’hui: étangs de Saint-Pierre, de la Rouillie et de l'Etot. Ils servaient à fournir du poisson pour les moines et à rouir le chanvre. Le ru de Berne traverse ensuite les étangs du Vivier-Frère-Robert et de l'Ortille avant de rejoindre l'Aisne après le pont de Berne.
Les sols sablonneux et peu fertiles n'ont pas permis le développement de l'agriculture et les habitants s'employaient en forêt: ils étaient bûcherons ou brioleurs (transporteurs de bois).
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique altéré» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
Moyenne annuelle de température: 10,8°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 4,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Margny-les-Compiègne», sur la commune de Margny-lès-Compiègne, mise en service en 1994[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1°C et la hauteur de précipitations de 662,2 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Saint-Quentin», sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 51 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10°C pour la période 1971-2000[11] à 10,3°C pour 1981-2010[12], puis à 10,8°C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Vieux-Moulin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,1% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (93,6%), zones urbanisées (3,5%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5%), eaux continentales[Note 8] (1,4%)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Sur la pente nord du mont Saint-Mard face à Rethondes se trouve la Pierre Torniche ou Pierre qui tourne. Ce rocher, détaché du sommet du plateau calcaire, a été utilisé comme sépulture collective à la fin du Néolithique. Des fouilles entreprises en 1865 ont révélé dix-huit squelettes et une trentaine d'objets en silex, conservés au Musée de l'Homme à Paris, qui permettent une datation entre 2500 et 1700 av. J.-C. La légende rapporte que cette pierre tournerait sur elle-même à minuit le jour de Noël.
La Pierre Torniche.
Moyen Âge
Unique paroisse fondée dans la forêt de Compiègne, il y eut d'abord une chapelle dédiée à saint Mellon de Cardiff qui fut le premier évêque de Rouen.
En 1308, une communauté de moines célestins s'installe sur une hauteur à proximité et y édifie le prieuré de Saint-Pierre-en-Chastres. Les moines y demeurent jusqu'à la Révolution.
Epoque moderne
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Enseignante Conseillère-déléguée de l'Agglomération de la région de Compiègne (2014 → )
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2019, la commune comptait 615 habitants[Note 9], en diminution de 1,76% par rapport à 2013 (Oise: +1,72%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
300
322
355
333
386
387
417
436
390
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
378
401
372
361
329
400
399
374
436
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
459
462
456
518
515
423
424
390
469
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
505
426
409
418
495
579
619
628
598
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
648
615
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,4%, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,9% la même année, alors qu'il est de 22,8% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 318 hommes pour 311 femmes, soit un taux de 50,56% d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,3
5,2
75-89 ans
7,7
20,2
60-74 ans
20,3
26,4
45-59 ans
26,8
16,9
30-44 ans
18,9
12,4
15-29 ans
9,6
18,6
0-14 ans
16,3
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2018 en pourcentage[30]
Le Manoir, vieille bâtisse représentative des maisons de campagne de l'ancienne bourgeoisie parisienne.
Le Pavillon de l'impératrice Eugénie, œuvre de l'architecte Victor Grisart, 1857 (Inscrit MH(1994)[32]).
Les ruines du prieuré des Célestins de Saint-Pierre-en-Chastres (Classé MH(1905)[33]). Les deux statues de Saint Pierre et Saint Paul exécutées en 1713 par le sculpteur François Dumont pour le jubé de l'église sont aujourd'hui exposées à Saint-Jacques de Compiègne. Les têtes d'angelots sculptées sur le jubé sont également de la main de cet artiste.
Le poste forestier de Saint-Pierre-en-Chastres (Inscrit MH(1949)[34]).
Le Béguinage de la forêt, ancienne école maintenant maisons mitoyennes d'habitation.
L'église Saint-Mellon.
Le pavillon de l'impératrice Eugénie.
Le prieuré.
Le poste forestier.
Personnalités liées à la commune
Marie-Aimée Roger-Miclos, personnalité de la commune du Vieux-Moulin. Une photographie de Jean Reutlinger en octobre 1902.
Jean Charles Quinette de Cernay (1776-1822), général des armées de l'Empire y est décédé.
Jacques Mesrine (1936-1979), criminel, a tenu l'auberge du Mont-Saint-Mard de 1967 à 1969.
Maurice Pillet-Will (1870-1952), comte et banquier habitant La Chaumine, il créa l'école des Samuels.
Marie-Aimée Roger-Miclos (1860-1950), pianiste, a fait construire le Paradou en 1898.
Eugène Lefèvre-Pontalis (1862-1923), professeur à l'École des Chartes et directeur de la Société française d'archéologie, il habitait le Paradou.
Bohuslav Martinů (1890-1959), compositeur tchèque, il habitait la Brèche-au-Bois‚ rue d'Enfer‚ désormais appelée rue du général de Gaulle.
Charles Paul (1879-1960), médecin légiste, il avait installé un élevage de cockers dans sa résidence secondaire "Les Terres Fraîches". Une place porte son nom.
Pierre Dreyfus (1907-1994), ancien PDG des Automobiles Renault passa ses vacances au Manoir que son père, banquier qui fit fortune en Amérique centrale construisit à la fin du XIXesiècle.
Jacques Riboud (1908-2001), ancien PDG d'Antar, urbaniste et économiste monétaire racheta le Manoir peu après la Seconde Guerre mondiale et il fut restauré dans les années 2000 par son petit-fils Gregory Lacombe d'Aroz.
L'écrivain Gérard Nicaisse (1924-2007) y a possédé une maison, au n°1 de l'impasse Saint-Jean, de 1966 à sa mort en 2007.
Constance (1985-), comédienne et humoriste, arrière-petite-fille du docteur Paul Charles.
David Koven (1955-), chanteur de variété, habitant le village[35].
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi:
Coupé: au premier de sinople à la roue de moulin d'or accompagnée, aux cantons, de deux fleurs de lys du même, au second d'argent aux trois fasces ondées d'azur.
Voir aussi
Bibliographie
Philippe Bonnet-Laborderie et François Callais, Entre rivière et forêts, la communauté compiégnoise: Vieux-Moulin, Beauvais, G.E.M.O.B., coll.«Villes d'art de l'Oise et de la Picardie», , 192p. (ISSN1255-0078), p.98-106
A. R. Verbrugge, Naissance & vie d'un petit village de l'Oise: Vieux-Moulin, Paris, AGEIP Éditeurs, , 169p.
A. R. Verbrugge, Vieux-Moulin, Paris, Éditions de la RPP, , 67p.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Stéphanie Forestier, «Colette Pittard, maire emblématique de Vieux-Moulin et… amie de Mesrine», Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
«Les élus de l'Oise votent Aubry», Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
«Béatrice Martin élue maire, Patrick Lesne quitte la salle», Le Courrier picard, édition de l'Oise, no22190, , p.13 (lire en ligne).
«Vieux-Moulin: les nouveaux élus privilégient le vert à la pierre», Le Courrier picard, (lire en ligne).
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