Thomery est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France. En 2019, elle compte 3 420 habitants.
Thomery | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-et-Marne |
Arrondissement | Fontainebleau |
Intercommunalité | Communauté de communes Moret Seine et Loing |
Maire Mandat |
Bruno Michel 2020-2026 |
Code postal | 77810 |
Code commune | 77463 |
Démographie | |
Gentilé | Thomeryons |
Population municipale |
3 420 hab. (2019 ![]() |
Densité | 922 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 24′ 34″ nord, 2° 47′ 04″ est |
Altitude | Min. 42 m Max. 96 m |
Superficie | 3,71 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Champagne-sur-Seine (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Montereau-Fault-Yonne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | thomery.fr |
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Située dans un méandre de la Seine, entre le fleuve et la forêt de Fontainebleau, Thomery est principalement connue pour la culture traditionnelle d'un raisin de table, le chasselas de Thomery, selon des techniques particulières le long de murs et un mode de conservation unique.
La commune de Thomery est située dans le sud du département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France[1], sur la rive gauche d'un méandre de la Seine et en partie dans la forêt de Fontainebleau.
Elle se situe à 21,40 km par la route[Note 1] de Melun[2], préfecture du département, à 7,68 km de Fontainebleau[3], sous-préfecture et à 19,10 km de Montereau-Fault-Yonne[4], bureau centralisateur du canton de Montereau-Fault-Yonne dont dépend la commune depuis 2015. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Champagne-sur-Seine[1].
Le territoire communal s'étend sur seulement 3,710 km2 (dont une infime partie de la forêt de Fontainebleau relevant de la ville éponyme), surface qui en fait l'une des plus petites communes du département.
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Champagne-sur-Seine (1,6 km), Vulaines-sur-Seine (2,9 km), Samoreau (3,0 km), Saint-Mammès (3,2 km), Veneux-les-Sablons (3,4 km), Moret-sur-Loing (4,4 km), Avon (4,5 km), Héricy (4,6 km).
Samoreau | ||
Avon Fontainebleau |
![]() |
Champagne-sur-Seine |
Moret-Loing-et-Orvanne |
L'altitude varie de 42 mètres à 96 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 54 mètres d'altitude (mairie)[Carte 1].
Géologiquement intégré au bassin parisien, qui est une région géologique sédimentaire, l'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'ère géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du Paléogène au Quaternaire)[6],[7].
Ères | Périodes géologiques | Époques géologiques | Nature des sols | ||||||||||||
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Cénozoïque | Quaternaire | Holocène |
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Pléistocène | |||||||||||||||
Néogène | Pliocène | non présent. | |||||||||||||
Miocène | non présent. | ||||||||||||||
Paléogène | Oligocène |
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Éocène |
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Paléocène | non présent. |
La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[8].
Le réseau hydrographique de la commune se compose d'un seul cours d'eau référencé : la Seine dont la longueur totale sur le territoire de la commune est de 3,23 km[9].
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[10].
La commune fait partie du SAGE « Nappe de Beauce et milieux aquatiques associés », approuvé le . Le territoire de ce SAGE couvre deux régions, six départements et compte 681 communes, pour une superficie de 9 722 km2[11]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le Syndicat mixte du pays Beauce Gâtinais en Pithiverais, qualifié de « structure porteuse »[12].
Paramètres climatiques pour la commune (période 1971-2000)[réf. nécessaire] | |
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La commune bénéficie d’un « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalité des communes de Seine-et-Marne[13].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[14]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[13]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[15]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Melun - Villaroche , qui se trouve à 23 km à vol d'oiseau[16], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour 1981-2010[17] à 11,6 °C pour 1991-2020[18].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[19],[20].
La réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », créée en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha, est un espace protégé présent sur la commune. Cette réserve de biosphère, d'une grande biodiversité, comprend trois grands ensembles : une grande moitié ouest à dominante agricole, l’emblématique forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Éducation, unique parmi les Réserves de biosphère françaises[21],[22].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[23].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune, tant au titre de la « directive Habitats » que de la « directive Oiseaux » : le « Massif de Fontainebleau »[24]. Cet espace constitue le plus ancien exemple français de protection de la nature. Les alignements de buttes gréseuses alternent avec les vallées sèches. Les conditions de sols, d'humidité et d'expositions sont très variées. La forêt de Fontainebleau est réputée pour sa remarquable biodiversité animale et végétale. Ainsi, elle abrite la faune d'arthropodes la plus riche d'Europe (3 300 espèces de coléoptères, 1 200 de lépidoptères) ainsi qu'une soixantaine d'espèces végétales protégées[25].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Thomery comprend une ZNIEFF de type 1[Note 4],[26],[Carte 2], le « Massif de Fontainebleau » (20 711,14 ha), couvrant 18 communes dont dix-sept en Seine-et-Marne et une dans l'Essonne[27], et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[26], la « vallée de la Seine entre Melun et Champagne-sur-Seine » (1 062,65 ha), couvrant quinze communes du département[28].
Thomery est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[29],[30],[31]. Elle appartient à l'unité urbaine de Champagne-sur-Seine, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[32] et 27 934 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[33],[34].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[35],[36].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (57,10 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,10 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (57,10 %), forêts (25,41 %), eaux continentales[Note 8] (10,07 %), prairies (7,42 %)[37].
Type d’occupation | 1990 | 2018 | Bilan | ||
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Territoires artificialisés (zones urbanisées, zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication, mines, décharges et chantiers, espaces verts artificialisés ou non agricoles) |
214,42 ha | 57,10 % | 214,42 ha | 57,10 % | 0 ha ![]() |
Territoires agricoles (terres arables, cultures permanentes, prairies, zones agricoles hétérogènes) |
27,86 ha | 7,42 % | 27,86 ha | 7,42 % | 0 ha ![]() |
Forêts et milieux semi-naturels (forêts, milieux à végétation arbustive et/ou herbacée, espaces ouverts sans ou avec peu de végétation) |
95,40 ha | 25,41 % | 95,40 ha | 25,41 % | 0 ha ![]() |
Surfaces en eau (eaux continentales, eaux maritimes) |
37,82 ha | 10,07 % | 37,82 ha | 10,07 % | 0 ha ![]() |
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[38],[39],[Carte 3]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 4].
La loi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Seine et Loing, dont le projet a été arrêté le , porté par le syndicat mixte d’études et de programmation (SMEP) Seine et Loing rassemblant à la fois 44 communes et trois communautés de communes[40].
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme approuvé[41]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 5].
La commune compte 52 lieux-dits administratifs[Note 9] répertoriés consultables ici[42] dont By, ancienne commune limitrophe de Veneux-les-Sablons, les Montforts, Effondrés (source : le fichier Fantoir).
En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 1 655 dont 90,9 % de maisons et 8,8 % d’appartements.
Parmi ces logements, 87 % étaient des résidences principales, 7,5 % des résidences secondaires et 5,5 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 83,4 % contre 14,7 % de locataires[43], dont 0,1 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 10] et 1,8 % logés gratuitement.
La ligne de chemin de fer de Paris à Marseille traverse, d'ouest en est, l'extrémité sud du territoire de la commune.
Deux routes départementales relient Thomery aux communes voisines :
la gare de Thomery, située sur le territoire de Fontainebleau (à 1,7 kilomètre au sud-ouest du centre-ville de Thomery), est desservie par les trains de la ligne R du Transilien effectuant les liaisons : Paris - Montereau via Moret et Paris - Montargis. Le trajet depuis Paris s'effectue en 45 min environ.
Thomery est desservie par plusieurs lignes de bus du réseau Transdev Île-de-France[44],[45] :
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Taumeriacum en 1220[49] ; Taumery en 1344[50] ; Taumery en la chastellenie de Moret en Gastinoiz en 1379[51] ; Taumery lez Moret en 1489[52] ; Thaumery en 1504[52] ; Thaumery près Moret en Gastinois en 1554[53] ; Thaumery en Biere en 1594[54] ; Thomery en Gastinois en 1725[52] ; Thomery près Fontainebleau en 1761[52].
De Talos-Maros ; talo : « terre », maros : « grande ». Thomery présente une grande surface de terre en face d'une pente très raide (au hameau) l'Effondré
[55] où le vignoble couvrait la moitié des surfaces cultivables[56].
Selon la tradition locale l'origine du nom de Thomery serait liée à la venue au VIIe siècle d'un abbé bourguignon de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun appelé saint Médéric dit Médéricus ou Merry qui s'arrêta lors de son voyage vers la basilique Saint-Denis dans une demeure du lieu et guérit des malades, accompagné de Frodulphe, moine de son abbaye. La maison aurait alors été appelée « demeure de Merry », soit Domus Merry, qui aurait progressivement dérivé en Dommery, puis Tomery, et enfin Thomery[57].
La tradition locale prête à Henri IV un bon mot lors de son séjour dans la zone de Champagne-sur-Seine. En voyant le coteau de Thomery il déclare : « Ici tout me rit »[58].
La ville de Thomery a subi la crue de la Seine de 1910 où furent touchées toutes les parties basses de la commune voisinant le port.
Avec l'aide financière du département et de la région, la commune devrait inaugurer un musée consacré au mode de culture de la vigne, dite à la Thomery[59]. Son inauguration était initialement prévue pour 2013.
Depuis le , Thomery est l'une des 22 communes composant la communauté de communes Moret Seine et Loing.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1818 | Jean-Louis Mignonneau[60] | |||
1841 | M. Dechambre[61] | Conseiller d'arrondissement | ||
1854 | 1888 | Rose Charmeux[62] | ||
1925 | 1940 | René Salomon | ||
1945 | 1946 | Henri Lavallée | ||
1946 | 1947 | Gabriel Thouvenot | ||
1947 | 1947 | Émile Codan | ||
1947 | 1951 | François-Didier Gregh | ||
1951 | 1956 | Gabriel Thouvenot | ||
1956 | 1962 | Auguste Bisson | ||
1962 | 1970 | Louis Lepreux | ||
1970 | mars 1989 | Robert Raffin | ||
mars 1989 | mars 2008 | René-Jean Réyès | DVD | Ingénieur-expert routier |
mars 2008 | mars 2014 | Jean-Roger Donati | Contrôleur-général EDF | |
mars 2014 | En cours | Bruno Michel[63] | DVD | Médecin Vice-président de la CC Moret Seine et Loing Réélu pour le mandat 2020-2026 |
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [64],[65].
En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Thomery est assurée par le SIA de Champagne-sur-Seine Thomery pour le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [66],[67],[68].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[69]. La commune assure le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à l'entreprise Veolia, dont le contrat arrive à échéance le 31 mars 2028[66],[70].
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la commune qui en a délégué la gestion à une entreprise privée, dont le contrat expire le [66],[71],[72].
Les nappes de Beauce et du Champigny sont classées en zone de répartition des eaux (ZRE), signifiant un déséquilibre entre les besoins en eau et la ressource disponible. Le changement climatique est susceptible d’aggraver ce déséquilibre. Ainsi afin de renforcer la garantie d’une distribution d’une eau de qualité en permanence sur le territoire du département, le troisième Plan départemental de l’eau signé, le , contient un plan d’actions afin d’assurer avec priorisation la sécurisation de l’alimentation en eau potable des Seine-et-Marnais. A cette fin a été préparé et publié en décembre 2020 un schéma départemental d’alimentation en eau potable de secours dans lequel huit secteurs prioritaires sont définis. La commune fait partie du secteur Bocage[73].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[74]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[75].
En 2019, la commune comptait 3 420 habitants[Note 11], en diminution de 1,38 % par rapport à 2013 (Seine-et-Marne : +4,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 044 | 1 014 | 1 008 | 894 | 782 | 876 | 864 | 928 | 918 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
844 | 864 | 921 | 926 | 943 | 983 | 1 134 | 1 177 | 1 184 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 176 | 1 276 | 1 238 | 1 316 | 1 362 | 1 318 | 1 351 | 1 378 | 1 701 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 949 | 1 906 | 2 249 | 2 647 | 3 025 | 3 203 | 3 268 | 3 290 | 3 425 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 493 | 3 420 | - | - | - | - | - | - | - |
La ville était le siège de l'entreprise A.D.R. (pour les Applications du roulement). Fondée pendant l'entre-deux-guerres, cette entreprise était spécialisée dans la micromécanique et ses applications dans les domaines des roulements mécaniques pour l'aéronautique et d'autres équipements de haute technologie. Rachetée par le leader mondial du roulement, le groupe suédois SKF en 1964, elle compte jusqu'à 700 employés dans les années 1980. En 1993, le groupe SKF céda une partie de l'entreprise à ses salariés, cette partie gardant le nom A.D.R. et continuant son activité de roulements spéciaux de haute précision (gyroscopes, broches) jusqu'à nos jours avec un effectif moyen de 100 employés[80]. La partie non cédée par SKF, avec environ 300 employés, a fermé en 2003.
La culture du chasselas de Thomery sur murs fut une activité économique importante de la région, du XVIIIe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle pour un apogée de la production vers 1900 avec environ 800 tonnes produites. Elle est devenue de nos jours anecdotique, seulement pratiquée par quelques passionnés. Certains des murs à vigne ont en revanche été inscrits aux monuments historiques en 1993[81].
En 2017, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 1 443 (dont 73 % imposés), représentant 3 601 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 26 980 euros[82].
En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 472, occupant 1 565 actifs résidants. Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 73,1 % contre un taux de chômage de 5,1 %. Les 21,8 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 10,5 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 6,4 % de retraités ou préretraités et 4,9 % pour les autres inactifs[83].
En 2018, le nombre d'établissements actifs était de 280 dont 9 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 28 dans la construction, 58 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 15 dans l’information et communication, 6 dans les activités financières et d'assurance, 11 dans les activités immobilières, 63 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 70 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 20 étaient relatifs aux autres activités de services[84].
En 2019, 44 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 35 individuelles.
Au , la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[85].
Thomery est dans la petite région agricole dénommée le « Pays de Bière et Forêt de Fontainebleau », couvrant le Pays de Bière et la forêt de Fontainebleau[Carte 6]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 12] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[86].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[87]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 4 en 1988 à 1 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations diminue, passant de 16 ha en 1988 à 15 ha en 2010[86]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Thomery, observées sur une période de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Dimension économique[86],[Note 13] | |||
Nombre d’exploitations (u) | 4 | 1 | 1 |
Travail (UTA) | 7 | 0 | 0 |
Surface agricole utilisée (ha) | 63 | 20 | 15 |
Cultures[88] | |||
Terres labourables (ha) | 27 | s | s |
Céréales (ha) | s | s | s |
dont blé tendre (ha) | s | s | s |
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) | s | ||
Tournesol (ha) | 0 | ||
Colza et navette (ha) | 0 | ||
Élevage[86] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 14]) | 35 | 2 | 0 |
![]() |
Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : De gueules à la grappe de raisin d’or tigée et feuillée de deux pièces en ombre au trait aussi d’or, à la champagne fascée ondée d’azur et d’argent de quatre pièces. |
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