La commune présente deux lieux habités distants de trois kilomètres; le village de Thiverval, dans la vallée du ru de Gally, et le hameau de Grignon où se trouve le complexe d'AgroParisTech (anciennement Institut national agronomique Paris-Grignon, ex-École nationale supérieure d'agronomie de Grignon).
La commune est desservie par les lignes 12, 19, B et TG de la société de transport Hourtoule et par la ligne 4 de la société de transport CSO.
Sentier de randonnée
Le sentier de grande randonnée GR 1 traverse le territoire de la commune, de Saint-Germain-de-la-Grange au sud-ouest jusqu'à Davron au nord.
Urbanisme
Typologie
Thiverval-Grignon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[4],[5].
Occupation des sols simplifiée
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 84,27% d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 6,11% d'espaces ouverts artificialisés et 9,62% d'espaces construits artificialisés[6].
Occupation des sols détaillée
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Occupation des sols en 2018
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Tissu urbain discontinu
3,4%
38
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques
Le nom de Thiverval est attesté sous les formes Tivervalle, Tivevalle, Tuvervalle, Tivervale en 1061[8],[9], Paganus de Tevarval en 1152[10], dominus de Tiverval en 1207[11], de Theverval en 1209[11], Tyverval vers 1220[12],[13], Galterus de Tiverval en 1235[14], Gellanus de Tyvervalle en 1254[15], Tyverval, Tiverval vers 1272[16], Tiverval en 1351[16], Tivervallis en 1480[16], Tyverval au Val de Gallye en 1483 [17],[9], Cure de Tiberual en 1648[18], Thiverval vers 1757[19], en 1793[20] et vers 1850[21], Thiverval-Grignon en 1952[20].
Il s'agit d'une formation médiévale en -val «vallée», appellatif toponymique fréquent, précédé du nom de personne germanique Thiotwar[22] ou Theodberht[11] qui donne *Ti-bert > *Ti-ver, d'où la signification possible de Thiverval: «(Le domaine) du val de Thiotwar ou Thibert», peut être en rapport avec le carolingien Thibert (ou Theodebert), (°775, + ap. 822), missi dominici de Charlemagne en 802, comte de Madrie, dont la capitale de ce comté pourrait être Méré.
Remarque: il n'existe aucune forme ancienne du type *Tiberval qui permette de postuler l'emploi du nom de personne Theodberht > Thibert, auquel cas [b] aurait donné de manière irrégulière [v]. Les occurrences de Thibert + appellatif dans la toponymie française ont régulièrement abouti à Thiber- / Tiber- comme en témoignent Thiberville (Eure, Tibervilla 1249; Tyeberville 1339); Thibermesnil (Seine-Maritime, Tibermaisnil 1157; Tibermesnil vers 1240 / 1319). En revanche, Thiotwar a régulièrement donné Tiver-.
Les mentions anciennes de Grignon sont: apud Grinum en 1087[23], 1171[24], Grinun en 1176[25], Greignon vers 1220[9], Gregnon en 1233[26], Greignon en 1266[27], Greignon emprès Tiverval en 1352[9], Fontaine de Grignon en 1485[9], sentier qui va des Bordes à Grignon 1551[9], Grignon vers 1757[19] et vers 1850[21], Thiverval-Grignon en 1952[20].
Michel Roblin a émis l'hypothèse de voir en Grignon, le radical grinia d'origine germanique. Il désignerait une inégalité rocheuse dans les labours[28],[29]. C'est sans doute le même mot germanique auquel M. Mulon fait référence, mais elle suggère d’y voir un «(Domaine) du terrain grelu», «lieu où le terrain est inégal, fait de rides», c’est-à-dire «terrain difficile à labourer», comme pour le village de Vaugrigneuse[30]. L'ancien français grignos avait le sens de «triste», on le retrouve également dans Grigneuseville (Seine-Maritime, Greinosavilla 1164) et Grenieuseville (Eure, Gregnosavilla 1130)[31]. Il s'agit d'un dérivé du verbe grigner (greignierXIesiècle) «grincer des dents, grommeler, grimacer», mot d'origine germanique, encore employé en français régional.
Une autre hypothèse a été formulée par Marie-Thérèse Morlet, les toponymes du type Grignon seraient des dérivés du nom de personne Granius, employé adjectivement en -one du latin granus «grain, graine» employé comme sobriquet «grenu»[11].
Histoire
Le territoire a été habité dès l'époque préhistorique. Des traces de l'époque gallo-romaine ont également été retrouvées. Les deux villages de Thiverval et Grignon existent depuis le Moyen Âge.
Selon la légende, après s'être fait baptiser, Clovis lança trois plumes en l'air et décida de construire une église là où atterrirait les plumes. La légende veut que l'une d'elles atterrit à Thiverval. C'est pour ça qu'une plume figure sur le haut du blason de la commune.
Tyverval et Greignon dépendaient de la châtellenie de Poissy au XIIIesiècle[13]
Le château de Grignon est construit au XVIIesiècle par Pomponne de Bellièvre. Le domaine est racheté par le roi Charles X, qui crée l'Institution royale agronomique de Grignon en 1826.
Le futur maréchal Ney se maria à la mairie de Thiverval le 17 Thermidor an X (), avec Aglaé Auguié, fille de Pierre César Auguié de Lascans, administrateur général des postes propriétaire du château de Grignon[32], époux d'Adélaïde Henriette Genet, femme de chambre de la reine Marie-Antoinette, comme sa sœur, la célèbre Madame Campan[33].
La commune de Thiverval, regroupant les deux villages, est autorisée à prendre le nom de Thiverval-Grignon par décret du .
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1989
2001
Bernard Jolivet
2001
2020
Rémi Lucet
2020
En cours
Nadine Gohard
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].
En 2019, la commune comptait 1 189 habitants[Note 3], en augmentation de 8,58% par rapport à 2013 (Yvelines: +2,1%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
436
393
377
347
369
404
558
500
502
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
522
497
492
512
553
534
516
525
560
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
554
587
582
777
660
632
572
660
684
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
612
639
752
662
767
773
1 014
1 009
1 095
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 030
1 189
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 53,3%, soit au-dessus de la moyenne départementale (38,0%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,2% la même année, alors qu'il est de 21,7% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 493 hommes pour 537 femmes, soit un taux de 52,14% de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,32%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[37]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
1,1
8,1
75-89 ans
4,3
11,0
60-74 ans
9,9
18,5
45-59 ans
15,3
13,0
30-44 ans
12,5
38,7
15-29 ans
46,2
10,5
0-14 ans
10,8
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2018 en pourcentage[38]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,3
5,7
75-89 ans
7,7
13,4
60-74 ans
14,5
20,6
45-59 ans
20,3
19,8
30-44 ans
19,9
18,4
15-29 ans
17
21,5
0-14 ans
19,4
Enseignement
Enseignement supérieur: site d'AgroParisTech (établissement né du rapprochement de l'INA-PG, l'ENGREF et l'ENSIA).
Recherche: centre de recherche de l'INRA: INRA-Grignon qui regroupe différentes unités de recherches traitant principalement des problèmes environnementaux.
Usine d'incinération et centre de recyclage (siège social de la SEPUR[39]).
Culture locale et patrimoine
L'église Saint-Martin.AgroParisTech Grignon.
Lieux et monuments
Église Saint-Martin.
Église de style gothique datant des XIIeetXIIIesiècles, restaurée en 1804, Classée MH(1846, classement par liste de 1846)[40].
Elle comporte une nef à cinq travées et trois niveaux en élévation, un clocher octogonal élevé sur la croisée du transept.
Château de Grignon.
Château du XVIIesiècle en briques à chaînages d'angles en pierre calcaire blanche dans un domaine de 500 hectares, Inscrit MH(1941, L'école Nationale d'Agriculture)[41].
Zones agricoles et boisées d'environ 290 hectares comprenant un Arboretum[42].
Il est actuellement affecté à une grande école d'ingénieurs, l'AgroParisTech.
L'école devrait quitter le site en 2021 et ce patrimoine historique aurait pu devenir le futur centre d'entraînement du PSG[43], ce qui a suscité l'opposition de l'association Yvelines Environnement, du conseil scientifique régional du patrimoine naturel d’Île-de-France[44] et des anciens élèves de l'AgroParisTech.
En 2018, le ministère de l'Agriculture met en vente le site[45]. Les candidats au rachat du site déposent leur offre auprès de l'État pour le mois de [46]. Un des projets, Grignon 2026, est porté par l'Association Grignon 2000 créée en 1999 par des anciens élèves et des enseignants chercheurs. En août 2021, l'État retient toutefois l'offre du promoteur immobilier Altarea Cogedim[47], choix qui suscite des oppositions de Grignon 2000, d'élus locaux et d'anciens élèves[48]. Ce choix est abandonné en novembre 2021. Une nouvelle procédure de cession est annoncée pour le second semestre 2022[49].
Personnalités liées à la commune
Nicolas Bergier (1567-1623), mort au château de Grignon, historien, licencié ès lois, procureur de l’échevinage, avocat, homme de lettres, jurisconsulte.
Auguste Bella (1777-1856), militaire et fondateur de l'Institution royale agronomique de Grignon, inhumé au cimetière de Thiverval.
Albert Bartholomé (1848-1928), sculpteur, est né à Thiverval-Grignon.
Louis Mangin (1852-1937), botaniste qui de son vivant fut directeur du Muséum national d'histoire naturelle, membre de l'Institut et grand officier de la Légion d'honneur, mort à Grignon (il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris).
Marcel Zanini (de son vrai nom Zannini), né en 1923 en Turquie, est un musicien de jazz français.
Marc-Édouard Nabe (1958), écrivain, a vécu à Thiverval de 1974 à 1984 et y retourne régulièrement ensuite. Le village est mentionné à de nombreuses reprises dans son Journal intime. C'est là également qu'il a écrit une bonne partie de son ouvrage le plus célèbre: Au Regal des Vermines.
Marie-Claire Noah (1937-2012), fondatrice de l'association «Enfants de la Terre», mère de Yannick Noah, repose dans le petit cimetière du village après avoir vécu de nombreuses années à Thiverval.
Hubert Prévot (1928-2015), homme politique et syndicaliste français y est mort en 2015[50].
Patrick Mouratoglou (1970), entraîneur de joueurs professionnels de tennis.
Héraldique
Blason
Parti d'azur à trois trèfles d'or et d'or à trois merlettes de sable becquées et membrées de gueules; au chef cousu de sinople à la croix alésée accompagnée en pointe d'une plume, le tout d'argent.
Le patrimoine des communes des Yvelines - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1155p. (ISBN2-84234-070-1), «Thiverval-Grignon», p.655–656
Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, préface de Paul-Louis Tenaillon, président du conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
PROU (Maur.) Recueil des actes de Philippe Ier, roi de France (1908), t. 1, p. 36, l. 21 & n.j.
HOUTH-BALTUS (Mad.) Dict. Topogr. Des noms de lieux et lieux-dits du Pays de Cruye et de Galie. Bull de la Comm. des Antiq et des Arts (1941), t. 49, pp. 22-215; p. 144, 145, Grignon: p. 147
METAIS (abbé) Cartulaire de Notre-Dame de Josaphat. (1912), t. 1, p. 254.
MORLET M Th Les Noms de personne sur le territoire de (1968), t.3, Grignon p. 101a, Thiverval p.283b
B.N., 9778, f° 239. ANONYME Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin (1922), t.37, p.66.
Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328), Page 241.
MOUTIE (Aug.) Cartulaire abb. de ND de la Roche (1862), p. 68, §LXVII.
MERLET (L) MOUTIE (A) Cartu. abb. N-D Vaux de Cernay 1251-1300. (1857), t.1-(2), p. 502 §DXLIII
LONGNON (A.)Pouillés province de Sens (1904), p. 122B, 160A, 213G.
Archives de Seine-et-Oise tabellionnage Villepreux. 2° registre, p. 340
POUILLE GENERAL contenant les bénéfices de l'archevêché de Paris -dio. (1648), dioc. Chartres, p.51.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN2-85023-076-6), p.676a.
DION (cte de) Notice sur Beynes. Société historique et Archéologique de Rambouillet (1896), t.11, p. 18.
Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise, Académie de Versailles, des Yvelines et de l'Ile-de-France, L. Bernard (Versailles), H. Champion (Paris), 1899-1976, page 28.
Auguste Longnon, Polyptyque de l'Abbaye de st-Germain-des-Prés. (1895), t.1, p. 223
GUERARD Cartulaire de l’église ND de Paris T5, (1850), t.2, p. 10
MERLET (L) MOUTIE (A) Cartu. abb. N-D Vaux de Cernay (1857), t.1, XL, p. 622
Michel Roblin, Le terroir de Paris aux époques gallo-romaine et franque: peuplement et défrichement dans la Civitas des Parisii (Seine, Seine-et-Oise), (1951), p. 76.
Lucien Fèvre, Le terroir des Parisii: un livre neuf. In: Annales. Economies, sociétés, civilisations. 6ᵉ année, N. 4, (1951), pp. 504-507; p. 505 n.1.
Marianne Mulon, Noms de lieux-d'Ile-de-France (1997), p. 167.
François de Beaurepaire (préf.Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180p. (ISBN2-7084-0040-1, OCLC6403150), p.88
A.D.Y., monographie communale de l'instituteur, Thiverval (1899), p. 21/44
A.D.Y., monographie communale de Paul Aubert Thiverval (1863-1949), p. 33/40
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