Saint-Germain-de-la-Grange est une commune française située dans le département des Yvelines, en région Île-de-France.
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Saint-Germain-de-la-Grange | |
La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Yvelines |
Arrondissement | Rambouillet |
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur d'Yvelines |
Maire Mandat |
Bertrand Hauet 2020-2026 |
Code postal | 78640 |
Code commune | 78550 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Germanois[1] |
Population municipale |
1 850 hab. (2019 ![]() |
Densité | 354 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 03″ nord, 1° 54′ 01″ est |
Altitude | Min. 57 m Max. 170 m |
Superficie | 5,23 km2 |
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Aubergenville |
Législatives | Douzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.sgdlg.fr |
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La commune de Saint-Germain-de-la-Grange se trouve dans le sud-ouest de la plaine de Versailles.
Le territoire communal s'étend sur le versant nord de la vallée du ru du Maldroit, affluent de rive droite de la Mauldre, au pied de la butte-témoin sur laquelle est établie la ville de Neauphle-le-Château.
Il est relativement accidenté en pente marquée vers le nord. Sa limite nord suit essentiellement le cours du ru du Maldroit.
Beynes | Thiverval-Grignon | |
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Villiers-Saint-Frédéric | Neauphle-le-Château | Plaisir |
La commune est desservie par la voirie communale qui donne accès à deux axes plus importants : les départementales D 11 (Saint-Cyr-l'École à Bréval) au sud et D 119 (Thiverval-Grignon à Hargeville) au nord.
La ligne de Saint-Cyr à Surdon passe par le territoire communal. Jusqu'à Dreux 1864 - l'Aigle 1866 - Surdon 1867 - Vire 1868 - Granville . De plus il existe une bifurcation vers Mantes-la-Jolie par la ligne de Plaisir - Grignon à Épône - Mézières ().
Les gares ferroviaires les plus proches de la commune sont celles de Beynes à 4 km, Villiers - Neauphle - Pontchartrain à 4,5 km et Plaisir - Grignon à 5 km.
La commune est desservie par les lignes 12, B, M, P, Q et V de la société de transport Hourtoule et par la ligne 27 de la société de transport CSO.
La commune est également traversée par un sentier de grande randonnée, le GR 1 (tour de l’Île-de-France).
Une double ligne à haute tension est orientée ouest-est dans le sud de la commune.
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 78,89 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 3,34 % d'espaces ouverts artificialisés et 17,78 % d'espaces construits artificialisés[2].
L'habitat est rassemblé dans deux bourgs distincts, le village de Saint-Germain-de-la-Grange proprement dit (le Bourg), situé à peu près au centre du territoire de la commune et abritant la mairie, et au sud le hameau de Châtron, étagé sur la pente nord de la butte de Neauphle-le-Château, en lisière de cette commune et de Plaisir.
Il s'agit dans les deux cas de maisons individuelles construites en dehors du noyau ancien du village dans des lotissements relativement récents.
Le territoire est peu urbanisé (15 %) et pratiquement pas boisé. Il est consacré essentiellement à l'agriculture (céréales, colza).
Le nom de la localité est attesté sous les formes Morainville à l'époque franque [3], Sancto germano subtus neaupfle vers 1184[4], Sanctus Germanus de Morevilla en 1205[5], Saint Germain de Morainville en 1484[6].
Morainville désignait anciennement le « domaine de Morinus ».
Hagiotoponyme, composé de Saint Germain et grange[7].
L’origine de Saint-Germain-de-la-Grange n’est pas connue. Mais, on estime que c’est entre le IXe et le XIe siècle que le nom de saint Germain (496-576), nommé évêque de Paris au VIe siècle par le roi Childebert (fils de Clovis) en 555, lui a été donné. Un sarcophage de cette époque a été retrouvé dans la commune[8]. La Grange provient vraisemblablement de l’existence pendant plusieurs siècles d’un ensemble de bâtiments construits selon l’architecture cistercienne. Il était composé de plusieurs granges et d’un bâtiment principal d’habitation où logeaient des frères convers. Une autre origine pourrait provenir de l’existence d’une grange destinée à contenir les produits de la dîme qui était un impôt représentant un dixième de tout ce qui croissait et naissait au bénéfice des seigneurs et du clergé. C’était l’endroit où étaient collectés les impôts. Ce privilège donna lieu, dès le Moyen Âge, à de fructueuses transactions, parfois irrégulières, que Charlemagne dénonça.Très répandus dans la région, des fours à chaux de diverses époques ont été installés pour les constructions. Au cours des travaux de l'Espace-Loisirs, trois datant de l'époque mérovingienne (VIe et VIIe siècles) furent découverts. En 1987, un sarcophage de cette époque a été découvert à l'emplacement de l'ancien cimetière derrière la place Mainguet où se trouve le monument aux morts de la commune [9].
Avant 1179
À l’époque gauloise, Saint-Germain-de-la-Grange était situé à l’extrême ouest du territoire des Parisii. La frontière avec celui des Carnutes était matérialisée par la Mauldre qui prend sa source à Coignières (169 mètres d’altitude). Son cours s’étend sur 30 kilomètres jusqu’à la Seine (18 mètres d’altitude)[8].
XIIIe siècle
Le fief de Saint-Germain dépendait de la baronnie de Neauphle-le-Château et se trouvait administré par les seigneurs de Chateron. Ils ont habité le hameau actuel de Chatron situé sur le point culminant de la commune[9].
XVe siècle
Mathurin de Harville, né en 1459, fut seigneur de la Grange.
Le roi Louis XI cède, en 1450, la châtellenie de Neauphle-le-Château à François Ier, duc de Bretagne, qui se trouve ainsi rattachée au comté de Montfort. Charles VIII, le , déclare que Saint-Germain de Morainville est réuni au comté de Montfort[9].
XVIIe siècle
Claude de Bullion, seigneur de Wideville, avait acquis, le , les terres de Saint-Germain de Morainville (aujourd'hui Saint-Germain-de-la-Grange), de Plaisir (Yvelines), de la Grange-du-Bois et de Thiverval[10].
Le , Pierre de Bellièvre vend à André Potier, chevalier, seigneur de Novion (Novigentum) et conseiller au Parlement, le marquisat de Grignon et la seigneurie de Saint-Germain-de-la-Grange[11].
XVIIIe siècle
En 1789, les Révolutionnaires ont voulu faire disparaître tout ce qui rappelait la dîme. De nombreux documents ont été détruits et le village changea plusieurs fois de nom. Le , Nicolas Hautdecoeur, laboureur né à Vicq en 1729, fut élu député à l’Assemblée Nationale comme représentant du tiers état. La paroisse est rattachée depuis 1802 à celle de Villiers-Saint-Frédéric. L'église Saint-Martin (Saint-Germain ?) était à l'emplacement de la croix sur la place Alphonse-Mainguet, à proximité de deux anciennes fermes au centre du village actuel, elle a été désaffectée après le Concordat et démolie après 1818. Elle figure sur le Cadastre napoléonien[12].
XIXe siècle
En 1814, la commune ne compte plus que 169 habitants à cause de la saignée des guerres napoléoniennes. Symboles de l’Ancien Régime en 1789, les terres rattachées à la cure furent confisquées et vendues comme biens nationaux. À la Restauration, la commune va devenir un autre symbole : celui de la Révolution. Plus rien ne sera alors fait pour elle[11].
XXe siècle
En 1906, il ne reste que 157 habitants. Le bâtiment de la Mairie fut construit à cette époque pour créer l'école communale : une seule salle de classe pour les filles et les garçons. Après l'hémorragie de la guerre de 1914-1918, le village s'enfonça de plus en plus dans le "désert de l'Ile-de-France".
Jusqu'à 1960, cinq fermes existaient. Cinq familles différentes en étaient propriétaire.
À l'école il n'y avait qu'une classe unique avec seulement 12 élèves, enfants d'agriculteurs, d'ouvriers agricoles et de cheminots .
En 1972, la commune, avec ses 562 habitants, ne compte plus que trois fermes.
XXIe siècle
Au début du XXIe siècle, deux fermes existent encore. Une seule est réellement exploitée. Les autres surfaces agricoles sont toujours exploitées par des agriculteurs n’habitant pas le village.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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18 février 1945 | 19 mai 1952 | Alphonse Mainguet | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
20 mai 1952 | 27 mars 1965 | Jules Richard | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
28 mars 1965 | 31 mai 1976 | Jules Gohard | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
25 juin 1976 | 19 mars 1977 | Barnard Benoist | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
20 mars 1977 | 21 octobre 1981 | Elie Ferrier | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
22 octobre 1981 | 3 mars 1983 | Daniel Binet | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
4 mars 1983 | 26 décembre 1983 | Charles Goillot | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
27 décembre 1983 | 10 octobre 1985 | Jean Réau | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
11 octobre 1985 | 24 juin 1995 | Jean Maurice | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
24 juin 1995 | 18 septembre 1998 | Danielle Javanaud | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
18 septembre 1998 | En cours | Bertrand Hauet[14] | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.
Liste des maires avant 1945
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2019, la commune comptait 1 850 habitants[Note 1], en augmentation de 0,38 % par rapport à 2013 (Yvelines : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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144 | 187 | 208 | 192 | 176 | 168 | 159 | 172 | 157 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
159 | 175 | 145 | 138 | 138 | 147 | 158 | 155 | 165 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
178 | 157 | 155 | 136 | 143 | 156 | 167 | 170 | 146 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
225 | 289 | 821 | 1 187 | 1 462 | 1 622 | 1 790 | 1 795 | 1 837 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 850 | 1 850 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,0 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 940 hommes pour 919 femmes, soit un taux de 50,56 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,68 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 90 ou + | 0,3 |
7,7 | 75-89 ans | 5,5 |
16,8 | 60-74 ans | 17,5 |
25,0 | 45-59 ans | 26,7 |
16,3 | 30-44 ans | 18,8 |
14,4 | 15-29 ans | 11,5 |
19,6 | 0-14 ans | 19,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,3 |
5,7 | 75-89 ans | 7,7 |
13,4 | 60-74 ans | 14,5 |
20,6 | 45-59 ans | 20,3 |
19,8 | 30-44 ans | 19,9 |
18,4 | 15-29 ans | 17 |
21,5 | 0-14 ans | 19,4 |
La commune possède[21] :
"La Germanoise" est une course pédestre ayant pour principal objectif le partage d’un moment convivial et sportif au cœur du village de Saint Germain de la Grange.
Autrefois
Aujourd'hui
![]() |
Blason | Tranché au premier d'azur à trois colombes d'argent, au second de gueules à un chien passant d'or, une bande du même chargée de cinq coquilles de sable brochant sur la ligne de partition. |
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Détails |
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