La commune se trouve à 24 km environ au nord de Rambouillet, dans la plaine de Montfort-l'Amaury, en lisière de la forêt de Rambouillet. Le village jouxte Montfort-l'Amaury.
Hydrographie
La commune est irriguée par un petit ruisseau, le ru de Ponteux qui coule du sud vers le nord et se jette dans le Lieutel, affluent de la Mauldre.
Les communications routières sont assurées par la route nationale 12, mise à deux fois deux voies en 2003, qui traverse la commune d'est en ouest. La route RD 76, qui lui est perpendiculaire, relie Montfort-l'Amaury et Méré à la gare puis à Thoiry vers le nord.
La ligne de Saint-Cyr à Surdon passe par le territoire communal. La commune possède une gare ferroviaire sur cette ligne, à environ 3 km du centre-ville, le long de la route nationale 12.
Bus
La commune est desservie par les lignes 2, 13, 17, 22, 35, 40, 45 et Express 67 de l'établissement Transdev de Houdan, par les lignes 01, 15, 16, 39 et 49 de l'établissement Transdev de Rambouillet et par la ligne 5 de la société de transport Hourtoule.
Sentier de randonnée
Le sentier de grande randonnée GR 1 traverse le territoire de la commune, de Montfort-l'Amaury au sud jusqu'à Mareil-le-Guyon au nord-est.
Urbanisme
Typologie
Méré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Elle appartient à l'unité urbaine de Montfort-l'Amaury, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 5 474 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[7],[8].
Occupation des sols simplifiée
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 81,01% d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 4,91% d'espaces ouverts artificialisés et 14,08% d'espaces construits artificialisés[9].
Toponymie
Selon B. Guérard le nom de Méré serait le chef-lieu le plus vraisemblable du comté de Madrie[10]. Si l'on suit cette hypothèse, les mentions les plus anciennes de Méré se retrouvent dans: Madriacensis pagi vers 692, [in] pago Madriacensi en 707[11],[12], in pago Matriacensi 751-752[13],[14], Rumaldus Madriacens, Comes... in pago Madriacensi en 754[15], Theobertus comes Matricensis en 802[16], filiam Theotberti Comitis Matricensis en 822[17], in pago Madriacensi vers 825[18], villam pagi Madriacensis en 849[19].
Les mentions suivantes de la localité sont Pinciacensi comitatu, prima potesta Medriaca vers 879-999[20], Medriaca en 936[21], ad Mairiacum en 997[22], potestate Madreia, potestate Madriaca en 997[23], S. Dionysii de Madriaco en 1158[24],[25], de Meri en 1209[26], de Mereio vers 1270[27], prévosté de Mairay en 1317[28],[29], Meriacum[30], Meracum, Mereaorum en 1490[31], Cure de Merey en 1648[32], Merey vers 1757[33], Méré vers 1850[34].
L'étymologie de Madriacensis ou Matriacensis indique que ce toponyme est formé de la racine latine Matri- ou gauloise Matri- (latin mater, -tricis «mère» ou gaulois matir «mère», attesté dans le Plomb du Larzac: adiega matir aiias «Adiega, mère d'Aiia»[35]) employée de manière littérale «Mère» ou sous forme d'un anthroponyme Matrius[36], dont la consonne occlusive sourde -t- passa, sous les mérovingiens, à -d-. Il est suivi du suffixe gaulois et gallo-romain -acum «domaine de»[36],[37] + suffixe latin adjectival -ensis «du pays, du territoire»[38] (> gallo-roman -ESI > ancien français -eis > français -ais). Madriacensis peut être traduit par «pays du domaine de la Mère ou de Matrius», le Mérézais, comme Pinciacensis a donné Pincerais. Potestate Madriaca (prévôté de Méré) est le seul toponyme candidat, le plus homologue dans cette région, à pouvoir prétendre succéder à Madriacensis. Il correspondrait à la bourgade de Méré, plutôt qu'à Merey (Eure). Ce nom est formée également de la racine gauloise et latine Matri- + suffixe gaulois et gallo-romain -acum «domaine de» devenu Madri- par lénition de l'occlusive sourde. Son ultime évolution, de Ma(d)ri(aca) par le double amuïssement de l'occlusive dentale -d- du radical Madri- et de l'occlusive -c- de la finale -acu, aboutit à Mairy, Méri, Merey et Méré. Dans cette hypothèse, les formes anciennes Matriacensis permettent d'établir Matri- > Madri-, le -d- s'est amuis sous les mérovingiens, et rendent moins forte l'explication par le latin materius «matériaux, bois de construction»[39]. Madriaca peut se traduire par «Domaine de la (Déesse) Mère ou de Matrius». En effet, le culte des 'Mères' a laissé des traces innombrables dans la toponymie de la Gaule[35].
Histoire
Le monument aux morts.
Époque gallo-romaine
Au lieu-dit «La Chasière» ont été découverts des fragments d'amphores et de céramiques datant du Iersiècle apr. J.-C.[40]. En se basant sur l'étymologie de son nom, la création de Méré remonterait à l'époque gallo-romaine. Le site était placé près du carrefour de deux voies antiques importantes reliant les territoires des cités gauloises. La première reliait Beauvais (Bellovaques) à Orléans (Carnutes) par les Mureaux aux lieux-dits "La Borne Imbert" et "Maison Rouge". La seconde voie de Lutèce (Parisii) à Dreux (Durocasses) croise la première au "Carrefour de l'Espérance" (devant la gare de Méré), elle appartient à l'Itinéraire d'Antonin[41],[40].
Époque mérovingienne
Près de l'église Saint-Denis, il y a un sarcophage mérovingien en granite de Cherbourg, portant l'inscription Radone[40],[42]. L'instituteur écrit en 1899 fort judicieusement "Les moyens de transports étant, au [haut] Moyen Âge, très difficiles et fort couteux, donc laisse à supposer qu’elle formait le couvercle de la sépulture d’un chef»[43]. En 1844, Guérard a proposé que Méré a pu être le chef-lieu du comté de Madrie[10].
Époque moderne et contemporaine
Ancien village fermier, les plus anciennes fermes subsistantes remontent à la première moitié du XXe siècle.
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Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[46].
En 2019, la commune comptait 1 665 habitants[Note 3], en diminution de 1,48% par rapport à 2013 (Yvelines: +2,1%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
415
471
477
413
458
454
450
448
419
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
426
389
410
397
407
382
375
401
411
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
386
412
423
450
468
566
609
647
674
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
774
807
1 036
1 140
1 353
1 675
1 699
1 706
1 690
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 673
1 665
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[47] puis Insee à partir de 2006[48].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,5%, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,2% la même année, alors qu'il est de 21,7% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 813 hommes pour 860 femmes, soit un taux de 51,40% de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,32%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[49]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,0
7,5
75-89 ans
10,9
17,6
60-74 ans
16,9
25,1
45-59 ans
26,5
14,8
30-44 ans
14,2
17,1
15-29 ans
12,1
17,6
0-14 ans
18,4
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2018 en pourcentage[50]
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Manifestations culturelles et festivités
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Économie
L'église Saint-Denis.
Agriculture (grandes cultures, céréales);
Petites industries (scierie, silos...);
Village résidentiel.
Culture locale et patrimoine
.Le buste de François Quesnay.
Lieux et monuments
Église Saint-Denis: église en pierre du XIIesiècle, avec un clocher-tour carré de deux étages percé de hautes baies géminées et surmonté d'une flèche octogonale couverte d'ardoise.
Personnalités liées à la commune
Jean de Poltrot de Méré (1537-1563), assassin du duc François de Guise, était le seigneur de Méré.
François Quesnay (1694-1774), médecin, érudit, économiste du XVIIIesiècle, y est né en 1694.
L'écrivain Colette a résidé à Méré de 1936 à 1940 dans sa résidence «le Parc», dont une des fenêtres a été l'objet d'un de ses poèmes[réf.nécessaire].
L'éditeur de musique Raoul Breton (1896-1959) possédait une résidence secondaire à Méré (maison dite «le Colombier»), où de nombreux artistes se rendaient. Il y est enterré avec son épouse, appelée «la Marquise». Un square et une stèle y portent son nom[52].
Léopold Bellan (1857-1936), industriel et homme politique français, est né à Méré.
Héraldique
Blason
D'argent, à la fasce de sable accompagnée de trois pensées d'or au pied feuillé de sinople.
Détails
Elles auraient été données à François Quesnay par Louis XV[53]. Le texte qui figure sur le blason est Propter Cogitationem Mentis (Comme les pensées de votre esprit).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
GUERARD (Benjamin), Essai sur le système des divisions territoriales de la Gaule. (1832), p.129-138.
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MABILLON (J.) Acta sanctorum ordinis S. Benedicti...- saeculum tertium (1734) pars seconda VENETIS - vita s. Germani episc. Parisiens. §XIX, p.94 et note a
WERNER (K.F.) La Neustrie: les pays au nord de la Loire de 650 à 850: colloque historique international, (1989), t. 1, p.264.
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GALLIA CHRISTIANA, in provincias ecclesiasticas distributa: qua..., (1744), t. 7, p. Instrumenta p.67 §LXXXII, p. 69D, LXXXIII.
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