Sceautres est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Sceautres | |
![]() Vue générale sur Sceautres. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Largentière |
Intercommunalité | Communauté de communes Berg et Coiron |
Maire Mandat |
Joël Cros 2020-2026 |
Code postal | 07400 |
Code commune | 07311 |
Démographie | |
Population municipale |
146 hab. (2019 ![]() |
Densité | 10 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 37′ 01″ nord, 4° 36′ 33″ est |
Altitude | Min. 292 m Max. 703 m |
Superficie | 14,64 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Berg-Helvie |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Situé au cœur du massif (ou plateau) volcanique du Coiron, au sud de Privas, le village est positionné au pied d'un piton volcanique dénommé neck de Sceautres.
La commune de Sceautres est située à 20 minutes de Montélimar, 50 minutes de Valence et à 1 heure 30 de Marseille et de Lyon.
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Berzème | Saint-Pierre-la-Roche | ![]() | |
Saint-Pons | N | Aubignas | ||
O Sceautres E | ||||
S | ||||
Situé dans une vallée d'inversion de relief dans le massif du Coiron, le village est remarquable par sa situation au pied du neck de Sceautres. Situé dans une vallée sur le versant sud du plateau du Coiron, le site de Sceautres offre un magnifique exemple de ce que peuvent faire le feu et l'eau. Le feu car ce sont les volcans il y a 8 millions d'années qui en remplissant de lave une vallée, vont former une couche de basalte très dur. Puis l'eau, car c'est l'érosion par l'eau qui a dégagé la vallée actuelle en provoquant une inversion de relief et la formation du neck de Sceautres, le plus gros neck d'Europe : piton de roches dures, correspondant à l'emplacement d'une ancienne cheminée volcanique, mis en relief par l'érosion, de gigantesques orgues basaltiques et une multitude de dykes (filon de roche magmatique dégagés par l'érosion).
Le Frayol, petite rivière de 13,86 km, affluent du Rhône, prend sa source sur le territoire de la commune[1]
Pour un article plus général, voir Climat de l'Ardèche.
Les Allignols, les Avisans (les Avisins), Baumevert, le Bouchet, Brun, Charaubarès, Chauvière, Cros Laffont, la Fontaine, Faÿ, Fournat, Freize, Gachette, Gauthier, Gourgon, Guegnaire, l'Hubac, la Fontaine, Lamarinier, Langelar, Mège, Rigord, Traslauran, le Vernet[2].
Sceautres est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,6 %), forêts (28,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Sceautres dépendait du diocèse de Viviers et de la subdélégation du Bas-Vivarais. Au XVIe siècle, lors des guerres de religion, les protestants massacrèrent la garnison.
Le , la seigneurie de Sceautres - en même temps que celles de Rochemaure et de Meysse - fut vendue à Claude-Louis Garnier Deshières, juge de Rochemaure, par le prince de Soubise. Cette vente fut consentie au prix de 152 000 livres[10]. Tout comme Rochemaure et Meysse, ce fief provenait de la dot de la grand-mère paternelle du prince de Soubise, Anne-Geneviève de Lévis-Ventadour, mariée en 1694 avec Hercule Mériadec de Rohan, prince de Soubise[11].
Dès le de la même année 1784, le juge Deshières revendit Sceautres par "élection d'ami", au prix de 36 000 livres, à Gabriel de Vincenti de Montséveny[12].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
juin 1828 | janvier 1832 | Jean-Claude Boyer[13] | Cultivateur | |
janvier 1832 | mai 1836 | Étienne Girard[14] | Cultivateur | |
novembre 1840[15] | mai 1847 | Étienne Hilaire Rocher[16] | Cultivateur | |
septembre 1848 | janvier 1851 | Jean-Baptiste Chaussignand[17] | Cultivateur | |
janvier 1851 | décembre 1851 | François Nicolas[18] | Cultivateur | |
décembre 1851 | février 1859 | Casimir Boyer[19] | Cultivateur[20] | |
février 1859 | mars 1866 | Pierre Hilaire Martaresche[21] | Cultivateur[22] | |
mars 1866 | mai 1869[23] | Philippe Descours[24] | Moulinier[25] | |
décembre 1869 | septembre 1870 | Pierre Hilaire Martaresche[26] | Cultivateur | |
septembre 1870 | août 1871[27] | Camille Nicolas[28] | Cultivateur[29] | |
août 1871 | décembre 1877 | Casimir Boyer[30] | Cultivateur | |
décembre 1877 | décembre 1883 | Auguste Laville[31] | Cultivateur[32] | |
décembre 1883 | mai 1888 | Adrien Ludovic Boyer[33] | Cultivateur[34] | |
mai 1888 | mai 1896 | Joachim Nicolas[35] | Cultivateur[36] | |
mars 1989 | mars 2008 | Christiane Sevenier | PCF | |
mars 2008 | 23 mai 2020 | Laurent Turrel | DVG | Agriculteur |
23 mai 2020 | En cours (au 24 avril 2014) |
Joël Cros | DVG | Retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2019, la commune comptait 146 habitants[Note 2], en augmentation de 1,39 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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352 | 319 | 355 | 413 | 472 | 502 | 540 | 528 | 550 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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600 | 573 | 581 | 560 | 560 | 506 | 504 | 510 | 435 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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405 | 433 | 402 | 338 | 329 | 310 | 300 | 240 | 180 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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160 | 125 | 110 | 96 | 96 | 104 | 133 | 141 | 144 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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145 | 146 | - | - | - | - | - | - | - |
La porte clocher fortifiée, datant du XVe siècle, est bien conservée et reste un point central de la physionomie du village. Elle était la seule entrée du village et comportait un double battant en bois complété par une herse. Elle abrite encore de nos jours les cloches du village.
L'église Saint-Étienne, de style roman, était intégrée aux remparts, l'entrée se faisant alors par une porte latérale.
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