Salvezines Écouter est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Aude, en région Occitanie.
Salvezines | |
![]() Le hameau du Caunil. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées audoises |
Maire Mandat |
Sébastien Torreilles 2020-2026 |
Code postal | 11140 |
Code commune | 11373 |
Démographie | |
Population municipale |
72 hab. (2019 ![]() |
Densité | 3,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 46′ 52″ nord, 2° 18′ 27″ est |
Altitude | Min. 495 m Max. 1 483 m |
Superficie | 20,09 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pays de Sault, un plateau situé entre 990 et 1310 mètres d'altitude fortement boisé. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Boulzane, le ruisseau de Resclause et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « pays de Sault ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Salvezines est une commune rurale qui compte 72 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 450 habitants en 1872. Ses habitants sont appelés les Salvezinois ou Salvezinoises.
Axat | Puilaurens | |
Sainte-Colombe-sur-Guette | ![]() |
Gincla |
Montfort-sur-Boulzane |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par la Boulzane, le ruisseau de Resclause et le ruisseau de Faussivre, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Boulzane, d'une longueur totale de 33,9 km, prend sa source dans la commune de Montfort-sur-Boulzane et s'écoule vers le nord puis se réoriente vers l'est. Elle traverse la commune et se jette dans l'Agly à Saint-Paul-de-Fenouillet, après avoir traversé 7 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Louis-et-Parahou », sur la commune de Saint-Louis-et-Parahou, mise en service en 1978[11] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 071,9 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 48 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : le « pays de Sault »[19], d'une superficie de 71 499 ha, présentant une grande diversité d'habitats pour les oiseaux. On y rencontre donc aussi bien les diverses espèces de rapaces rupestres, en particulier les vautours dont les populations sont en augmentation, que les passereaux des milieux ouverts (bruant ortolan, alouette lulu) et des espèces forestières comme le pic noir[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[21] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[21] : les « Fenouillèdes audois » (12 141 ha), couvrant 13 communes dont 11 dans l'Aude et 2 dans les Pyrénées-Orientales[25].
Salvezines est une commune rurale[Note 7],[26]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[27]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34 %), mines, décharges et chantiers (3,1 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Salvezines est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[31]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 17,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 142 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 69 sont en en aléa moyen ou fort, soit 49 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 3].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Salvezines est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[33].
En 958, Sunifred II de Cerdagne, comte de Cerdagne et seigneur supérieur de la vicomté de Fenouillèdes, donne la vallée de la Sainte Croix (Haute Boulzane), où est compris le territoire de Salvezines, à l'abbaye Saint-Michel de Cuxà, qui le conservera jusqu'au XIIIe siècle.
En 1943, durant la seconde guerre mondiale, un maquis FTPT nommé «Jean-Robert»[34] est installé dans la commune (près de la roc d'estable). Ce maquis reçoit des parachutages[35]. Il a été situé au Bousquet (Aude, où il fut attaqué par les militaires allemands et les miliciens) et à Mijanès (Ariège)[36]. Il est en relation avec les Maquis de Picaussel, de Villebazy, du commando américain Swank[37] et avec le maquis Faïta décimé par les nazis en juillet 1944. Il participe aux opérations de libération.
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Blason | D'azur à l'agneau pascal regardant d'argent tenant une bannière du même chargée d’une croisette de gueules, chapé d'argent aux deux maillets de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | En cours | Sébastien Torreilles[38] | SE | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[40].
En 2019, la commune comptait 72 habitants[Note 8], en diminution de 1,37 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
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450 | 443 | 433 | 431 | 414 | 404 | 420 | 397 | 394 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
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331 | 259 | 231 | 217 | 188 | 210 | 147 | 145 | 103 |
1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 | - |
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100 | 101 | 108 | 96 | 97 | 74 | 77 | 72 | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 4] | 12,2 % | 17,4 % | 20,6 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 36 personnes, parmi lesquelles on compte 64,7 % d'actifs (44,1 % ayant un emploi et 20,6 % de chômeurs) et 35,3 % d'inactifs[Note 9],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 5 emplois en 2018, contre 21 en 2013 et 26 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 17, soit un indicateur de concentration d'emploi de 29,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 39 %[I 8].
Sur ces 17 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 2 travaillent dans la commune, soit 13 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 93,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 6,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et[I 10].
8 établissements[Note 10] sont implantés à Salvezines au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 37,5 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 8 entreprises implantées à Salvezines), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 6 | 2 | 2 | 1 |
SAU[Note 11] (ha) | 156 | 244 | nd[Note 12] | 191 |
La commune est dans le Pays de Sault, une petite région agricole occupant le sud-ouest du département de l'Aude[43], également dénommée localement « Pyrénées centrales et pays de Sault »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage de bovins pour la viande[Carte 6]. Une seule exploitation agricole ayant son siège dans la commune est recensée lors du recensement agricole de 2020[Note 14] (six en 1988). La superficie agricole utilisée est de 191 ha[45],[Carte 7],[Carte 8].
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