Puilaurens Écouter (également nommée Lapradelle-Puilaurens non officiellement, en occitan Lapradèla-Puèglaurenç) est une commune française, située dans le sud-ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Ne pas confondre avec Puylaurens, commune du Tarn.
Lapradelle-Puilaurens redirige ici.
Puilaurens | |
![]() Lapradelle vue du château de Puilaurens. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées audoises |
Maire Mandat |
Jacques Galy 2020-2026 |
Code postal | 11140 |
Code commune | 11302 |
Démographie | |
Gentilé | Puilaurenois |
Population municipale |
265 hab. (2019 ![]() |
Densité | 7,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 48′ 38″ nord, 2° 18′ 21″ est |
Altitude | Min. 399 m Max. 1 420 m |
Superficie | 33,38 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pays de Sault, un plateau situé entre 990 et 1310 mètres d'altitude fortement boisé. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Boulzane et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « pays de Sault ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Puilaurens est une commune rurale qui compte 265 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 024 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Puilaurenois ou Puilaurenoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château de Puilaurens, classé en 1902.
Commune située sur la Boulzane et la Méridienne verte. Elle est limitrophe du département des Pyrénées-Orientales.
Puilaurens, l'ancien chef-lieu de la commune, est en bas du château et à environ 1,5 km de Lapradelle, le chef-lieu actuel, situé au carrefour de la RD 117 et de la RD 22.
Les panneaux d'entrée de Puilaurens indiquent Puilaurens Lapradelle et ceux de Lapradelle portent Lapradelle Puilaurens, avec la traduction éventuelle en occitan. Sur la mairie, située sur la RD 117, est inscrit Mairie Lapradelle-Puylaurens, avec un y. A Lapradelle, le panneau indiquant la direction de Puilaurens ne porte cependant que ce nom.
Belvianes-et-Cavirac | Saint-Julia-de-Bec | Saint-Louis-et-Parahou |
Saint-Martin-Lys | ![]() |
Caudiès-de-Fenouillèdes (Pyrénées-Orientales) |
Axat | Salvezines | Fenouillet (Pyrénées-Orientales), Gincla |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par la Boulzane, le ruisseau d'Aliès, le ruisseau de Coumes Vieules, le ruisseau de Fabournet, le ruisseau de la Crémade, le ruisseau de Roque Brune, le ruisseau du Doumergal, le ruisseau du Magnat, le ruisseau du Moulin et le ruisseau du Sarrat Bezolo, qui constituent un réseau hydrographique de 19 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Boulzane, d'une longueur totale de 33,9 km, prend sa source dans la commune de Montfort-sur-Boulzane et s'écoule vers le nord puis se réoriente vers l'est. Elle traverse la commune et se jette dans l'Agly à Saint-Paul-de-Fenouillet, après avoir traversé 7 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Louis-et-Parahou », sur la commune de Saint-Louis-et-Parahou, mise en service en 1978[11] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 071,9 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 45 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : le « pays de Sault »[19], d'une superficie de 71 499 ha, présentant une grande diversité d'habitats pour les oiseaux. On y rencontre donc aussi bien les diverses espèces de rapaces rupestres, en particulier les vautours dont les populations sont en augmentation, que les passereaux des milieux ouverts (bruant ortolan, alouette lulu) et des espèces forestières comme le pic noir[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[21] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[21] : les « Fenouillèdes audois » (12 141 ha), couvrant 13 communes dont 11 dans l'Aude et 2 dans les Pyrénées-Orientales[26].
Puilaurens est une commune rurale[Note 7],[27]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[28]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (86,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2 %), prairies (1,5 %), zones urbanisées (1,3 %)[29].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Puilaurens est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[30]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[31].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Glandes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 2009 et 2020[32],[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 67,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 264 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 264 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 3].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[34].
Le château de Puilaurens est cité pour la première fois en 958 dans une charte où Lothaire concède à l'abbaye Saint-Michel de Cuxa la prévôté de Puilaurens qui est composée de la vallée de la Boulzane ou vallée Saint-Croix.
L'agglomération de Lapradelle n'existe que depuis le XIXe siècle et doit son développement à l'implantation d'activités liées à la force hydraulique puisée dans la Boulzane : filature et scieries.
En 1868, Puilaurens perdit les hameaux de Salvezines et du Caunil, érigés en commune distincte sous le nom de Salvezines.
En 1904, une voie ferrée est construite de Quillan à Rivesaltes (ligne Carcassonne - Rivesaltes) en passant à Lapradelle sur un viaduc enjambant le cours de la Boulzane. Cette ligne ne transporta que des voyageurs jusqu'en 1939. Après avoir servi au transport du feldspath entre l'Aude et les Pyrénées-Orientales, la voie accueille aujourd'hui un train touristique de Rivesaltes jusqu'aux gorges de la Pierre-Lys.
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Blason | D'azur, à une croix latine haussée et alésée d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | Jacques Arcens | PS | ||
Marcel Boyer | ||||
mars 2001 | En cours | Jacques Galy[35] | PS | Retraité ERDF |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2019, la commune comptait 265 habitants[Note 8], en augmentation de 0,38 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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691 | 634 | 796 | 1 019 | 1 024 | 1 000 | 980 | 985 | 1 013 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
951 | 875 | 950 | 574 | 530 | 515 | 492 | 475 | 476 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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845 | 463 | 468 | 465 | 411 | 363 | 366 | 309 | 345 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
324 | 378 | 257 | 222 | 219 | 236 | 252 | 254 | 265 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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271 | 265 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 123 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 238 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 250 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 6] | 14,3 % | 17,3 % | 13,4 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 162 personnes, parmi lesquelles on compte 70,1 % d'actifs (56,7 % ayant un emploi et 13,4 % de chômeurs) et 29,9 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 44 emplois en 2018, contre 37 en 2013 et 35 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 94, soit un indicateur de concentration d'emploi de 47,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49 %[I 10].
Sur ces 94 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 36 travaillent dans la commune, soit 38 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 87,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 6,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
19 établissements[Note 11] sont implantés à Puilaurens au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,6 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 19 entreprises implantées à Puilaurens), contre 32,3 % au niveau départemental[I 14].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 5 | 3 | 2 | 2 |
SAU[Note 12] (ha) | 132 | 231 | 358 | 144 |
La commune est dans le Pays de Sault, une petite région agricole occupant le sud-ouest du département de l'Aude[40], également dénommée localement « Pyrénées centrales et pays de Sault »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage de bovins pour la viande[Carte 6]. Deux exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 14] (cinq en 1988). La superficie agricole utilisée est de 144 ha[42],[Carte 7],[Carte 8].
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