La commune de Salies-de-Béarn se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 66 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, à 45 km d'Oloron-Sainte-Marie[4], sous-préfecture, et à 18 km d'Orthez[5], bureau centralisateur du canton d'Orthez et Terres des Gaves et du Sel dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2].
La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Salies-de-Béarn[2].
Sur le plan historique et culturel, Salies-de-Béarn fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[7].
Réseaux hydrographique et routier de Salies-de-Béarn.
La commune est drainée par le Saleys, le ruisseau de Beigmau, le ruisseau des Augas, l’Arriou de Mondran, le ruisseau de Bernatère, le ruisseau de Cassiau, le ruisseau de Laborde, le ruisseau de Lastéulères, le ruisseau de Lescudé, le ruisseau de l'Espérance, le ruisseau de Montségur, le ruisseau de Pédescaus, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 67 km de longueur totale[9],[Carte 1].
Le Saleys, d'une longueur totale de 48,7 km, prend sa source dans la commune d'Ogenne-Camptort et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Oloron à Carresse-Cassaber, après avoir traversé 13 communes[10].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat des marges montargnardes», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du type «climat de montagne» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[12].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[11]
Moyenne annuelle de température: 13,8°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Bellocq-Puyoo», sur la commune de Bellocq, mise en service en 1987[16] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[17],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 14,2°C et la hauteur de précipitations de 1 181,9 mm pour la période 1981-2010[18].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Pau-Uzein», sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 41 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[20], à 13,4°C pour 1981-2010[21], puis à 13,8°C pour 1991-2020[22].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux», constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6].
Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la «directive Habitats»[24],[Carte 2]:
le «château d'Orthez et bords du gave», d'une superficie de 4 300ha, un agrosystème favorable à la présence de Chiroptères[25];
«le gave d'Oloron (cours d'eau) et marais de Labastide-Villefranche», d'une superficie de 2 547ha, une rivière à saumon et écrevisse à pattes blanches[26];
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 7] est recensée sur la commune[27],[Carte 3]:
le «vallon du Bernatère et arriou de Poursuibes» (17,5ha), couvrant 2 communes du département[28] et une ZNIEFF de type 2[Note 8],[27],[Carte 4]:
le «bois de Baillenx et de Coulomme» (157,08ha)[29].
Urbanisme
Typologie
Salies-de-Béarn est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9],[30],[31],[32].
Elle appartient à l'unité urbaine de Salies-de-Béarn, une unité urbaine monocommunale[33] de 4 638 habitants en 2017, constituant une ville isolée[34],[35].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Salies-de-Béarn, dont elle est la commune-centre[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[36],[37].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,8% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (42,7%), forêts (33,3%), prairies (11,9%), terres arables (6,2%), zones urbanisées (5,9%)[38].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 5].
Lieux-dits et hameaux
Antys;
Arribourdes;
Beigmau;
Bellecave;
Bitaine;
Bois;
Caumia;
Cazenave;
Coulomme;
Esperbasque;
Lasbordes;
Lescudé;
Mondran;
Padu;
Peyrelade;
Saint-Martin du Cout;
la Ville.
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les routes départementales 30, 330, 430 et 933.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Salies-de-Béarn est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier: le risque de radon[39]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[40].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Saleys. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 1992, 1998, 2009, 2013 et 2018[41],[39].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[42]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[43].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Salies-de-Béarn.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[44]. 85,8% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 6]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11],[45].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1990, 2002 et 2011 et par des mouvements de terrain en 2013, 2014 et 2019[39].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Salies-de-Béarn est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[46].
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Salies apparaît sous les formes Salinœ (Xesiècle[47], cartulaire de Bigorre[48]), Vicaria de Salies (XIesiècle[47], cartulaire de Lescar[49]), Terra de Salinis (1120[47], collection Duchesne volume CXIV[50]), Villa quœ dicitur Salies (1127[47], titres de Sauvelade[51]) et Villa quœ dicitur Saline in Aquensi pago (1235[47], réformation de Béarn[52]). Des déclarations de mouvements de terrain ont été déposées au cours de l'année 2014.
Autres toponymes
Antin, hameau de Salies, est attesté sous les formes Los Antiis (1428[47], contrats de Carresse[53]), Los Anthiis (1535[47], réformation de Béarn[52]), Danty (1770[47], titres de Salies[54]) et Les Antins (fin XVIIIesiècle[47], carte de Cassini).
Le toponyme Coulomme apparaît sous les formes
la maison noble de Colomme (1673[47], réformation de Béarn[52]) et Coullomme (1773[47], dénombrement de Salies[55]).
Le toponyme Esperbasque apparaît sous les formes l'ostau d'Esperbasco (1385[47], censier de Béarn[56]) et
Esperabasco (1546[47], réformation de Béarn[52]).
Saint-Martin, village de Salies, apparaît sous les formes l'ostau de Sent-Marthii (1385[47], censier de Béarn[56]) et Sent-Marthii de Salies (1440[47], notaires de Labastide-Villefranche[57]).
Les origines de Salies-de-Béarn remonteraient en réalité à l’Age du Bronze, soit environ 1500 ans avant J.-C.. À cette époque, le Sel de Salies-de-Béarn était déjà extrait par évaporation de l’eau salée dans des pots en céramiques découverts lors de fouilles archéologiques[60]. L'habitat est alors sans doute centré autour de la Houn Salade, soit la Fontaine Salée d’où de l'eau salée jaillit naturellement.
Le Sel de Salies-de-Béarn était sans doute acheminé le long du piémont pyrénéen par le Cami Salié, l'antique Chemin du Sel reliant Salies-de-Béarn à Toulouse et la Méditerranée[60].
L'histoire de Salies-de-Béarn est "Une histoire qui ne manque pas de sel"[61].
Moyen-Age
Paul Raymond[47] note qu'en 1385, Salies comptait deux-cent-quarante-sept feux et constituait un bailliage et une notairie limités à la commune.
Espebasque était un fief[47] vassal de la vicomté de Béarn, dépendant du bailliage de Salies, et la seigneurie de Saint-Martin appartenait au marquisat de Gassion.
En 1790, le canton de Salies était constitué des communes d'Auterrive, Bellocq, Bérenx, Carresse-Cassaber, Castagnède, Labastide-Villefranche, Lahontan, Léren, L'Hôpital-d'Orion, Oraàs, Orion, Saint-Dos, Saint-Pé-de-Léren, Salies-de-Béarn et Salles-Mongiscard.
Selon la légende, un sanglier serait à l'origine de la ville au XVIIesiècle: blessé par des chasseurs, il serait allé mourir dans les marais au milieu des forêts qui recouvraient la région. Les chasseurs l'ayant retrouvé plusieurs jours après dans un bon état de conservation découvrirent à cette occasion que le marais contenait du sel. Le sel était alors fort prisé à l'époque et une bourgade se forma autour de cette découverte exceptionnelle. Depuis lors, l'emblème de la ville est un sanglier.
En réalité, le lieu est nommé Salinae dès le Xesiècle au cartulaire de Bigorre.
En fait, de l'eau dix fois plus salée que celle de l'océan est exploitée depuis plus de 3 500 ans. On en trouve de nombreux témoignages au musée du sel de Salies-de-Béarn.
Depuis 1587, ce sont les «voisins de la fontaine salée» qui sont les propriétaires "Part-prenants"[62] de génération en génération de l'eau salée et de différents bâtiments. L'exploitation familiale et artisanale a laissé place à une production semi artisanale de sel alimentaire et de bains au sein des salines, aujourd'hui gérées par la compagnie Fermière[63].
Sous l'occupation, pendant la Seconde Guerre mondiale, la ligne de démarcation passait sur le territoire de la commune de Salies-de-Béarn, en particulier par le quartier des Antys (direction Orion)
Salies-de-Béarn connut son apogée au XIXesiècle et pendant la première moitié du XXesiècle, les thermes étaient réputés et de grands hôtels de luxe accueillaient une clientèle européenne (hôtel du Parc, hôtel de France et d'Angleterre).
Le docteur Brice de Coustalé de Larroque (1812-1882)[64], originaire de Salies-de-Béarn, Médecin par quartier de l'empereur Napoléon III et de la famille impériale, attira une riche clientèle contribuant ainsi à la notoriété de la station thermale dont il vante les vertus thérapeutiques[65].
Depuis la fin du XXesiècle, la fréquentation thermale et touristique[66] semble repartir à la hausse grâce à l'espace de balnéothérapie, au golf et au développement des hôtels, gîtes et chambres d'hôtes.
Héraldique
Blasonnement:
écartelé, au premier de gueules à un sameau d'argent pendant à un bâton d'or, au chef cousu d'azur chargé de trois étoiles d'or, au second d'azur à un annelet d'argent, au troisième d'argent à trois fleurs de lys de sable rangées en fasce, au quatrième d'or à deux vaches de gueules accornées, onglées, colletées et clarinées d'azur passant l'une sur l'autre[67].
Politique et administration
Situation administrative
Salies-de-Béarn a fait partie de l'arrondissement de Pau jusqu'au . À cette date, elle appartient désormais à celui d'Oloron-Sainte-Marie[68].
Salies-de-Béarn fait partie de cinq structures intercommunales[70]:
la communauté de communes de Salies-de-Béarn est accessible;
le SIGOM;
le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques;
le syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable du Saleys et des gaves;
le syndicat intercommunal des gaves et du Saleys.
La commune accueille le siège de la communauté de communes de Salies-de-Béarn ainsi que celui du syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable du Saleys et des gaves.
Jumelages
Salies-de-Béarn est jumelé avec les villes suivantes:
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[71]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[72].
En 2019, la commune comptait 4 568 habitants[Note 12], en diminution de 4,19% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
5 515
6 205
8 577
7 208
8 420
8 634
7 852
7 310
6 714
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
5 503
5 298
5 328
5 120
5 140
5 296
6 147
6 243
6 137
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
5 994
5 884
5 857
5 071
5 193
5 096
5 362
5 388
4 979
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
5 535
5 582
5 355
4 957
4 974
4 759
4 793
4 812
4 768
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
4 589
4 568
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[73] puis Insee à partir de 2006[74].)
Histogramme de l'évolution démographique
Vue du centre-ville.
Économie
Depuis l’antiquité, Salies-de-Béarn, la cité dusel, doit sa renommée à cette source d’eau salée unique née d’une curiosité géologique formée il y a 200 millions d’années. L'économie de la ville repose sur le thermalisme et sur la production du sel de Salies-de-Béarn. Présent naturellement sous les Pyrénées depuis des millions d'années, le Sel de Salies-de-Béarn est protégé en profondeur dans des eaux dix fois plus salées que l'eau de mer. Il est préconisé dans le cadre de l’IGP Jambon de Bayonne. Les Thermes de Salies-de-Béarn disposent d'un savoir-faire unique depuis plus de 150 ans.
La commune fait partie de la zone d'appellation d'origine contrôlée (AOC) du Béarn. Depuis 1991, l'AOC béarn-bellocq est attribuée aux vins récoltés sur les communes de Bellocq, Lahontan, Orthez (trois fleurs) et Salies-de-Béarn. Elle fait également partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
L'indication géographique protégée (IGP) Sel de Salies-de-Béarn a également été approuvée par la Commission européenne le 14 juin 2016[75].
Culture locale et patrimoine
Le bourg.
Hôtel de ville de Salies-de-Béarn.
Plaque commémorative des sources salées, datant de 1927.
Le jardin public, le kiosque, les thermes
La rivière le Saleys en centre-ville
Le kiosque à musique, le chalet, l'Hôtel du Parc
Patrimoine civil
Les thermes de Salies-de-Béarn[76] (XIXesiècle) ont une architecture originale. Le Grand Hôtel a servi de décor au film de Jean Périssé sorti en mars 2008 L'Occitanienne ou le dernier amour de Chateaubriand.
Le centre-ville, ancien, est intéressant par sa construction centrée sur la place du Bayaà, où se situait la fontaine salée. On y voit de nombreuses maisons à colombages et murs en saillies dans les vieilles ruelles. Une fontaine[77] commémorative du millénaire de la cité fut édifiée en 1927. On trouve rue Larroumette les vestiges du château de Saint-Pé[78].
La rue des Docteurs-Foix comporte de belles maisons de maîtres dont le Pavillon Louis XV[79], ancien hôtel particulier de la famille de Coustalé de Larroque.
Les grands hôtels témoignent de l'ancien lustre de la ville.
Le casino de Salies-de-Béarn[80] (groupe Partouche), centre de congrès, date de 1930. Le grand hôtel du Parc[81] fut édifié en 1891 tout comme l'hôtel Bellevue[82]. Ces trois constructions sont recensées aux monuments historiques, tout comme le kiosque à musique[83], situé dans le jardin public.
Le Musée du Sel qui retrace plus de 4 000 ans d’histoire. Un rez de chaussée dédié aux premières exploitations du sel à l’âge de bronze et époque gallo-romaine jusqu’au Moyen Âge, un premier étage sur les riches heures du thermalisme et un dernier étage axé sur la géologie et fouilles archéologiques.
La crypte du Bayaà, où coule la source
La saline et son espace muséographique
Le château de Coulomme, lieu surplombant la ville et ayant appartenu au seigneur Coulomme-Labarthe
Galerie
Les thermes de Salies.
Kiosque du jardin public.
L'hôtel du Parc, casino de Salies.
Les Salines de Salies de Béarn
Pavillon Louis XV
Activités
Les Thermes
La façade d’inspiration mauresque est mise en valeur par un jardin public romantique où les séquoias côtoient le kiosque à musique, témoins des riches heures de la Belle Époque.
La Voie verte
Longue de 8 km, cette ancienne voie de chemin de fer est aménagée pour la balade pédestre ou à vélo au milieu des arbres, de champs, de jardins et du gave.
Le golf
Parcours vallonné de 9 trous (18 départs), varié et technique, un parcours compact (d’entraînement) de 9 trous et toute une infrastructure complète (practice, putting green...)
Patrimoine religieux
L'église Saint-Vincent.
L'église Saint-Vincent[84]. Il existait déjà une chapelle au XIesiècle. Agrandie du XIVeauXVIesiècles, elle recèle dans ses murs, les stigmates des guerres subies par le Béarn. La nef, à deux travées égales, est du XVesiècle. En 1523, deux armées espagnoles de Charles Quint mettent à sac et incendient la ville et les églises. En 1530, l’abside est reconstruite dans le style gothique flamboyant. Fin du XVIesiècle, les fenêtres sont murées et la tour de défense (le clocher) est percée de meurtrières. L’autel est du XVIIIesiècle.
L'église Saint-Martin est reconstruite en 1530 de style gothique sous la forme d’une croix grecque et subit d’importants travaux en 1743. Elle est restaurée fin du XXesiècle. Construite sur un tertre à l’écart de la ville, elle vaut le déplacement.
Le temple protestant de l’Église réformée de France, de style néo-classique du XIXesiècle est de belle facture.
Orphéon
Continuateur du mouvement de masses des sociétés chorales, la commune possède un orphéon, qui a fêté son 150eanniversaire en 2009 et fait partie du patrimoine local[85].
Art en Vrac
Manifestations culturelles
Fête du sel
Le 2e week-end de septembre, toute la cité du sel vit au rythme de la fête durant 2 jours; rues et ruelles sont envahies par les artisans, producteurs et marchands.
Les traditions sont à l’honneur avec courses de porteurs de "sameaux", de porteuses de "herrades". Un défilé de chars et le cortège des différentes confréries du département animent le dimanche en plus d'un grand repas sous chapiteau.
Art en Vrac - Avril 2019
Art en Vrac
Lors du week-end de Pâques, les ruelles de Salies, le jardin public et parfois même les vignes autour de la cité du sel, s’animent de différents artistes qui exposent leurs œuvres.
Fête des Sottises
Une initiation aux arts de la rue, des spectacles pluridisciplinaires et tout public ont lieu en juillet au cours de ce festival.
Piperadère
Tous les ans depuis 1998, le 15 août, Salies-de-Béarn accueille la Piperadère, une fête célébrant un plat régional, la piperade. Différentes équipes s'affrontent dans un concours culinaire pour obtenir le trophée du «roi de la piperadère» qui récompense la meilleure piperade[86].
Divers
D'autre part, de nombreuses festivités sont organisées tout au long de l'année, telles une fête foraine début juillet, les Casetas, Salies à peindre (concours de peinture), tout cela accompagné de musique locale et de chants. Chaque mois d'octobre, s'y déroule également le festival du film vidéo amateur.*
Le RC béarnais est une fusion des clubs de ces trois communes[87]. Le Rugby-Club Salisien avait été fondé en 1932, et déclaré en préfecture en 1933 avec un siège à l'hôtel Foulon[88],[89]. Le club évolue au Stade Al-Cartero, inauguré le [90].
Carresse Salies FC
Le club résulte d'une fusion en 2004 du Caresse Sports (fondé en 1947), des Jeunes Salisiens (fondé en 1942), de l’Avenir salisien (fondé en 1910) et des Jeunes Saint-Martin-Salies (fondé en 1911)[91].
Les Jeunes de Saint-Martin de Salies, sont dans les années 1920 l'un des plus beaux patronages paroissiaux du Midi, d'après le journal Les Jeunes[92]. Le patronage subit de fortes pertes durant la Première Guerre mondiale, avec 9 tués dont l'abbé. La patronage reprend ses activités en 1920, avec un nouveau directeur qui lance la section Gymnastique, la clique, et le football.
Équipements
Éducation
La commune dispose de trois écoles primaires (écoles La Fontaine, Léonard-de-Vinci et Notre-Dame-de-l'Alliance) et de deux collèges (collège Félix-Pécaut et collège Saint-Martin[93]).
Structures de loisirs et d'affaires
Un cinéma classé «Art et Essai»;
Un centre de congrès.
Personnalités liées à la commune
Sous l'Ancien Régime
Il existe une catégorie consacrée à ce sujet: Naissance à Salies-de-Béarn.
Famille de Salinis: il s'agit d'une famille implantée dans le Béarn et dont l'histoire familiale rejoint celle de la commune de Saliès[94].
Nées au XVIIIesiècle
Jean Pierre Lanabère, général (-).
Nées au XIXesiècle
Joseph Brice de Coustalé de Larroque 1782-1858 Médecin de l'hôpital Necker, père du "Baron Jean Brice de Coustalé de Larroque (1812-1882) Médecin de Napoléon III qui, par ses éminents travaux sur les eaux thermales de SALIES, leur conféra une notoriété mondiale";
Félix Pécaut, né en 1828 à Salies-de-Béarn et décédé en 1898 à Orthez, est un pédagogue français;
Théodore Monbeig, né en 1875 à Salies-de-Béarn et décédé en 1914 près de Lithang (Chine), est un missionnaire et collecteur botaniste français;
Charles Foix, né en 1882 à Salies-de-Béarn et décédé en 1927, est un neurologue français;
Joseph Morlaas, né en 1895 à Salies-de-Béarn et décédé en 1981, est un médecin français qui a travaillé sur l'apraxie;
Alexandre de Leuchtenberg, né en 1881 à Saint-Pétersbourg et décédé à Salies-de-Béarn en 1942, est un aristocrate russe, chef de la maison de Leuchtenberg;
Al-Cartero pseudonyme de Léonce Lacoarret (1861-1923), médecin ORL, écrivain occitan, ayant une maison à Salies-de-Béarn où il a écrit ses œuvres.
Nées au XXesiècle
Marc Beigbeder, né en 1916 à Salies-de-Béarn et décédé en 1997 à Paris est un philosophe, un journaliste et un polémiste français;
Pierre-Louis Fagniez, né en 1939 à Salies-de-Béarn, est un homme politique français;
Jean Capdouze, né en 1942 à Salies-de-Béarn et décédé en 1999 à Pau. Il fut un grand joueur de rugby à XV: champion de France en 1964 avec la section paloise ainsi qu'au XIII Catalan: champion de France en 1968-1969 avec Perpignan. Pendant son exploit sportif les Salisiens voient en lui l'enfant du pays.
Claude Hillaire-Marcel, né en 1944 à Salies-de-Béarn, est un professeur et géologue québécois;
Joan Francés Tisnèr, né en 1954 à Salies-de-Béarn, est compositeur, spécialiste de musique électroacoustique, de danse traditionnelle occitane de Gascogne et chanteur, sa langue est l'occitangascon;
David Saint-Guily, né en 1968 à Salies-de-Béarn, est un joueur de football.
Claude Beigbeder, né en 1928 à Salies de Béarn et décédé en 1983. Il fut International d'Athlétisme Sénior, champion de France du 400 m Ufolep puis des relais 4 fois 200 avec le Racing Club de France. Il fut aussi un brillant joueur de rugby avec Salies, l'Aviron Bayonnais, Bordeaux et la Section Paloise
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[13].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[23].
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume: Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, vol.8 (registre), Paris, Bachelin-Deflorenne, 1872-1878 (BNF34209084, lire en ligne), «Salies, Salies-Leme, Salies-Duhau, Salinis»
Voir aussi
Bibliographie
Alexis Ichas, Historial des gaves, Éditions Atlantica 2008
Alexis Ichas, Chroniques béarnaises du gave et du Saleys, Éditions Atlantica 2006
Jean Labarthe, Salies-de-Béarn sous la Révolution, Éditions Atlantica 2001
Jean Labarthe, Salies-de-Béarn historique et anecdotique, Les Amis du Vieux Salies, 1996
Jean Labarthe, Félix Pécaut (1828-1898) sa vie, son œuvre, Les Amis du Vieux Salies, 1996
Nelly Hissung-Convert, «L'impôt sur le sel à Salies et Béarn», Revue de Pau et du Béarn, no36,
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