Saint-Pierre-de-Maillé est une commune française, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine. Les habitants sont appelés les Maillois[1].
Saint-Pierre-de-Maillé | |
Vue générale de la commune. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Montmorillon |
Intercommunalité | Communauté de communes Vienne et Gartempe |
Maire Mandat |
Christele Raimbert 2020-2026 |
Code postal | 86260 |
Code commune | 86236 |
Démographie | |
Gentilé | Maillois |
Population municipale |
885 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 40′ 47″ nord, 0° 50′ 40″ est |
Altitude | Min. 67 m Max. 147 m |
Superficie | 74,89 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Montmorillon |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Saint-Pierre-de-Maillé se situe à l'est de la Vienne, à trente kilomètres au sud-est de Châtellerault et 45 km au nord-est de Poitiers.
La commune est à proximité du parc naturel régional de la Brenne, à environ 7 km à l'ouest.
Pleumartin | Vicq-sur-Gartempe | Angles-sur-l'Anglin |
Archigny | ![]() |
Lurais (Indre) |
La Puye | La Bussière | Mérigny (Indre) |
Le territoire communal est arrosé par les rivières Gartempe et Anglin. La commune se situe en zone de répartition des eaux, où l'on observe une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins. Par ailleurs, elle est concernée par le classement en zones sensibles, où une élimination plus poussée des paramètres azote et/ou phosphore présents dans les eaux usées est nécessaire pour lutter contre les phénomènes d’eutrophisation[2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Roche-Posay Cou », sur la commune de La Roche-Posay, mise en service en 1965[9] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 719,4 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 43 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[15].
Saint-Pierre-de-Maillé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,5 %), forêts (26,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,2 %), prairies (15,1 %), zones urbanisées (0,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune est desservie par les routes départementales :
La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Châtellerault situé à 30 km.
L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Poitiers-Biard situé à environ 50 km.
Plusieurs parcours de balades et randonnées balisés par la communauté des Vals-de-Gartempe et Creuse existent. Ils comptent différents niveaux de difficultés et possibilités de déplacements (pédestre, équestre ou cycliste).
Le territoire de la commune de Saint-Pierre-de-Maillé est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Ozon de Chenevelles, la Gartempe et l'Anglin. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993, 1995, 1999, 2010, 2016, 2018 et 2021[24],[22].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[25]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[26]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[27]. 57,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[28].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005, 2011, 2017 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[22].
Tous les âges sont représentés dans ce village baigné par la Gartempe.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2001 | 2006 | Michel Amerand | ||
2006 | 2008 | Jacky Lejeune | ||
2008 | octobre 2014 | Jean-Pierre Joseph[32] | ||
17 octobre 2014 | 2020 | Enguerrand Delannoy[33] | UMP-LR | |
2020 | en cours | Christelle Raimbert | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2019, la commune comptait 885 habitants[Note 8], en augmentation de 0,45 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 167 | 2 132 | 1 836 | 2 078 | 3 014 | 2 158 | 2 161 | 2 225 | 2 300 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 294 | 2 221 | 2 191 | 2 061 | 1 968 | 1 954 | 1 899 | 1 924 | 1 879 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 767 | 1 704 | 1 711 | 1 578 | 1 623 | 1 566 | 1 555 | 1 530 | 1 435 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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1 385 | 1 284 | 1 092 | 1 011 | 959 | 915 | 920 | 920 | 878 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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881 | 885 | - | - | - | - | - | - | - |
La densité de population de la commune est de 12 hab./km2. Celle du département est de 61 hab./km2. Elle est de 115 hab./km2 pour la France (INSEE- 2008).
La chute démographique constatée s’inscrit dans un vieillissement des populations du sud-est du département. C’est aussi une problématique qui s’inscrit dans une région plus vaste qui impacte les départements voisins : ainsi, si la part des + 60 ans dans le département de la Vienne atteint 23,2 %, il est de 32,7 % dans le département de la Creuse, 29 % dans le département de l'Indre et 26,3 % pour le département de la Charente[39].
L'essentiel de l'économie de la commune réside dans l'agriculture.
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[40], il n'y a plus que 43 exploitations agricoles en 2010 contre 57 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont paradoxalement augmenté de 8 % et sont passées de 4 393 hectares en 2000 à 4 780 hectares en 2010 dont 546 sont irrigables[40]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne 20 hectares[réf. nécessaire].
41 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orge et maïs), 17 % pour les oléagineux (colza et tournesol), moins de 1 % pour les protéagineux, 25 % pour le fourrage et 13 % reste en herbe. En 2000, 3 hectares (1 en 2010) étaient consacrés à la vigne[40].
22 exploitations en 2010 (contre 27 en 2000) abritent un élevage important de bovins (3 519 têtes en 2010 contre 3 274 têtes en 2000)[40]. C’est un des troupeaux de bovins les plus importants de la Vienne qui rassemblent 48 000 têtes en 2011[41].
12 exploitations en 2010 (contre 19 en 2000) abritent un élevage d'ovins (1 196 têtes en 2010 contre 1 482 têtes en 2000)[40]. Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[41]. En 2011, le nombre de têtes dans le département de la Vienne était de 214 300[42].
L'élevage de caprins a connu une baisse :1 192 têtes en 2000 répartis sur 4 fermes contre 875 têtes en 2010 répartis sur 5 fermes[40]. C’est encore un des troupeaux non négligeables de caprins du département de la Vienne (74 500 têtes en 2011) qui est le deuxième département pour l’élevage des chèvres derrière le département des Deux-Sèvres[41]. Cette forte baisse est révélatrice de l’évolution qu’a connu, en région Poitou-Charente, cet élevage au cours des deux dernières décennies: division par trois du nombre d’exploitations, augmentation des effectifs moyens par élevage (38 chèvres en 1988, 115 en 2000), division par 10 des chèvreries de 10 à 50 chèvres qui représentaient 50 % des troupeaux en 1988, et multiplication par 6 des élevages de plus de 200 chèvres qui regroupent, en 2000, 45 % du cheptel. Cette évolution des structures de production caprine a principalement pour origine la crise de surproduction laitière de 1990-1991 qui, en parallèle des mesures incitatives, a favorisé des départs d’éleveurs en préretraite et encouragé l’adaptation structurelle des élevages restant[43]. La vocation laitière du troupeau est très forte. Moins de 2 % des élevages caprins sont non laitiers en 2000. La quasi-totalité de la production laitière, en constante augmentation (de 2000 à 2011 : + 44 %[42]) est livrée à l’industrie agro-alimentaire soit 96 % des 485 000 hectolitres récoltés dans l’ensemble du département de la Vienne en 2004. La production de fromage à la ferme reste très marginale et ne représente que 1 % de la production de lait et 6 % des fermes. 75 % des élevages sont basés sur un système de production de type hors sol, la surface agricole étant destinée essentiellement dans ce cas, à la production de fourrage. 75 % de ces exploitations n’élèvent que des chèvres. Le dynamisme de cet élevage, l’accent porté sur la qualité des produits a permis d’obtenir les AOC « chabichou du Poitou » et « Sainte Maure de Touraine » pour les fromages produits[43].
Les élevages de volailles se sont maintenus au cours de cette décennie : 480 têtes réparties sur 22 fermes en 2000 pour 216 têtes réparties sur 11 fermes en 2010[40].
La maison de Pays - Val ’ Expo-Terroir et création commercialise les produits d'artisans des environs, avec essentiellement une mission de promotion, sans être vraiment rentable[44].
La commune possède[45] une école élémentaire publique.
La grotte est une zone classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[53]. Elle s’ouvre sur un coteau de la rive gauche de la Gartempe, à l’aplomb du château de la Guittière.
La grotte de la Guittière se présente comme une cavité de taille importante mais peu fréquentée. Cela lui permet d’accueillir une population de chauves-souris. Avec un effectif hivernant maximal de 100 individus, le Grand Rhinolophe est l’espèce de chauve-souris la plus importante du site. Les autres espèces présentes sur le site – le Petit Rhinolophe, le Grand Murin, le Murin à moustaches, le Murin de Daubenton et le Murin à oreilles échancrées – ne présentent que des effectifs très faibles ou qui ne fréquentent pas la grotte chaque hiver.
L’animal est protégé au niveau national comme les autres espèces fréquentant le site. La sauvegarde dépend donc du comportement des hommes qu'ils soient agriculteurs, touristes ou promeneurs.
Ce site, qui est classé zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[53], s’étend sur les deux communes de La Bussière et de Saint-Pierre-de-Maillé. Il est situé à proximité de la confluence entre la Gartempe et l’Anglin, à l’est du département de la Vienne.
La basse vallée de la Gartempe abrite des habitats semi-naturels variés composés de forêts d’essences à feuilles caduques qui couvrent plus de la moitié de la surface, de prairies améliorées, de milieux aquatiques ainsi qu’une quinzaine de grottes naturelles dispersées le long de la vallée.
L’intérêt biologique du site, ayant notamment justifié son classement, réside essentiellement dans la présence de deux habitats: les grottes, qui constituent des gîtes pour les chiroptères dont les populations sont parmi les plus importantes du Poitou, et les eaux de la Gartempe où vivent plusieurs espèces de poissons menacés en Europe.
En effet, la très forte densité en grottes, dont le puits de la Bossée, fait de la basse vallée de la Gartempe un site particulièrement favorable pour les chauves-souris dont 14 espèces différentes ont été recensées, toutes protégées en France : la Barbastelle d’Europe, le Grand murin, le Grand rhinolophe, le Minioptère de Schreibers, le Murin à moustaches, le Murin à oreilles échancrées, le Murin de Bechstein, le Murin de Daubenton, le Murin de Natterer, l’ Oreillard, l’Oreillard roux, le Petit rhinolophe, la Pipistrelle de Kuhl et le Rhinolophe euryale. Les populations et les espèces se répartissent entre les différentes cavités. La présence d’espèces très localisées et vulnérables telles que le Rhinolophe euryale ou le Murin à oreilles échancrées renforce l’intérêt de la protection de la vallée. Cette protection est d’autant plus essentielle que des dérangements liés à l’activité humaine peuvent être dommageables à la tranquillité des chauves souris dont certaines espèces sont très sensibles aux dérangements durant certaines phases importantes de leur cycle biologique comme lors de leur hibernation et durant la période de reproduction. L’importante couverture boisée ainsi que la présence de nombreuses prairies pâturées autour des grottes procurent des terrains de chasse privilégiés aux chiroptères et constituent des facteurs positifs pour la survie de ces espèces dans ce site.
Les eaux de la Gartempe abritent, quant à elles, deux espèces de poissons en forte régression en France : le Saumon atlantique qui a d’ores et déjà disparu de la Seine, du Rhin, des affluents de la Garonne et se trouve en danger dans le bassin de la Loire, et la Lamproie marine qui est présente en France essentiellement sur les bassins de la Garonne et de la Loire. Ces deux espèces anadromes - elles passent une partie de leur vie en mer et remontent les cours d’eau douce pour frayer - nécessitent des eaux fraîches et oxygénées pour leur reproduction ainsi que des caractéristiques très précises de granulométrie du sédiment, de profondeur de l’eau et de vitesse du courant. La multiplication des ouvrages sur les cours d’eau, en empêchant l’accès aux frayères traditionnelles, a eu un impact très fort sur la régression de ces deux espèces. Les berges pourvues d’une abondante végétation aquatique constituent par ailleurs le biotope de deux espèces de libellules considérées comme menacées en Europe : la Cordulie à corps fin et le Gomphe de Graslin.
Enfin, la basse vallée de la Gartempe abrite deux plantes rares : la Laîche digitée et le Lis martagon. Cette dernière est une plante surtout montagnarde qu’on ne trouve que très rarement dans le plaines atlantiques où elle ne peut subsister que dans des sites au microclimat particulier. De nombreux pieds restent stériles et témoignent de conditions écologiques limites pour cette plante très éloignée ici des forêts montagnardes qui représentent son biotope optimal.
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