Saint-Michel-sur-Meurthe est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
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Saint-Michel-sur-Meurthe | |
![]() Vue générale. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
William Mathis 2020-2026 |
Code postal | 88470 |
Code commune | 88428 |
Démographie | |
Gentilé | Michellois |
Population municipale |
1 836 hab. (2019 ![]() |
Densité | 118 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 19′ 06″ nord, 6° 53′ 15″ est |
Altitude | 314 m Min. 301 m Max. 658 m |
Superficie | 15,54 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Saint-Dié-des-Vosges (banlieue) |
Aire d'attraction | Saint-Dié-des-Vosges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Dié-des-Vosges-1 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Michellois.
La commune de Saint-Michel occupe la rive gauche de la Meurthe au nord et à l'ouest du massif de la Madeleine et au nord du Haut Jacques. Elle est limitée au sud-ouest par deux collines appelées Les Jumeaux, et est bordée à l'ouest par les communes de La Bourgonce, La Salle et Nompatelize.
Le territoire situé entre le bassin de la Meurthe et la montagne est constitué de collines adoucies présentant des irrégularités de relief.
Nompatelize | Nompatelize La Voivre |
La Voivre |
La Bourgonce | ![]() |
Saint-Dié-des-Vosges |
Mortagne | Saint-Dié-des-Vosges | Saint-Dié-des-Vosges |
Il existe un grand axe traversant la commune du nord-ouest au sud-est appelé Voie Romaine ou voie de Parupt ou Paru (void de Paru). Cet axe reliait la région de Langres à la plaine d'Alsace en passant par Rambervillers, le col du Haut du Bois, le Hoste du Bois (La Salle) et sa carrière de meules (rhyolite), Saint-Michel-sur-Meurthe et Saint-Dié-des-Vosges.
La RN 59, reliant Saint-Dié-des-Vosges à Nancy, borde la commune à l'est. Une zone artisanale a été délimitée à proximité de cette nationale, offrant environ 600 emplois, notamment dans les domaines du plastique. La départementale D32, menant à Épinal (46 km) par le col du Haut du Bois, contourne l'agglomération par le nord.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meurthe, le ruisseau de Herbaville, le ruisseau de Sauceray et le ruisseau le Maubret[1],[Carte 1].
La Meurthe, d'une longueur totale de 160,6 km, prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes[2].
Des recherches ont été faites au XIXe siècle par Victor Alphonse Blaise, instituteur (Bulletin de la Société de Géographie de l'Est de 1886) montrant qu'il existe à Saint-Michel-sur-Meurthe des sources d'eau salée dans le fond de la vallée de Sauceray (Saulceray, Saucera) « aux quatre sources salées », de même qu'il existe des sources intermittentes au pied de la Roche des Hauts-Champs [3].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Saint-Michel-sur-Meurthe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges, une agglomération intra-départementale regroupant 16 communes[7] et 41 161 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
À l'origine, le village, dépourvu de centre, comme il est de tradition dans les bonnes communautés de la montagne vosgienne, possédait un habitat formé de nombreux hameaux dispersés en constellation : Bréhimont, les Feignes, Sauceray, Herbaville, les Baraques, la Gare, le Closé, les Fourneaux... et enfin la Vacherie (lieu de la pesée et de l'abattage des bêtes) devenue récemment le Centre, à proximité de l'ancienne mairie-école.
L'urbanisation récente l'a de plus en plus bordée de nouvelles habitations reliant ces différents hameaux. L'église, située au centre et sur un sommet dominant la commune, est comme un signal fort rassemblant ces hameaux. La commune est reliée par de nombreux chemins au tracé traditionnel, longeant le parcellaire.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (46,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,5 %), prairies (24,3 %), zones agricoles hétérogènes (17,8 %), zones urbanisées (11,3 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Belmont[14].
En 1880, la commune de Saint-Michel devient Saint-Michel-sur-Meurthe[14].
Saint-Michel est une communauté du haut ban d'Étival, happée dans l'orbite économique de Saint-Dié très tôt, bien avant le XVe siècle. Elle a dépendu tant en justice qu'en administration de l'abbaye et du chapitre prémontré d'Étival. En 1710, la communauté s'émancipe partiellement en rejoignant le bailliage de Saint-Dié. Un recours est possible à Saint-Dié, mais les habitants sont toujours sujets en première instance d'Étival puisqu'ils forment une communauté du haut ban d'Etival.
L'unité de la commune s'est faite autour d'une chapelle sur une éminence, le Belmont. La petite église de Bréhimont desservie par un vicaire résidant à Nompatelize, a été reconstruite en grande église pour la nouvelle paroisse en 1772. Cet endroit sur une portion de cône ébréché de volcan fut précédemment un lieu de culte dédié au Belenos gaulois puis au Mercure gallo-romain[16].
Alphonse Blaise, instituteur originaire de Saint Michel, publie de 1884 à 1886, de nombreux articles sur l'histoire et la géographie de cette commune dans le Bulletin de la Société philomatique vosgienne et dans le Bulletin de la Société de géographie de l'Est. Ces articles sont complétés par plusieurs croquis et cartes[17].
Cette église fut détruite durant la Première Guerre mondiale[18]. Il existait alors un clocher à bulbe comme celui de l'église de La Bourgonce. À sa reconstruction en 1924, seule la partie centrale du clocher a été conservée.
Le nom de Belmont fut repris pour désigner la commune sous la Révolution. La population en l'an XII se maintient à 1051 habitants, une grande partie de la population autour du maire Michel Antoine Lallemend (1764-1836), maire de Saint-Michel de 1793 à 1830, a maintenu en cachette la foi de leurs ancêtres. Les six kilomètres qui séparent ce groupe dévot de Saint-Dié, enfoncé dans l'irréligion chrétienne, deviennent un chemin de grâce lorsqu'il sauve de la dégradation, en 1797, par son rachat, l'ensemble cloître et surtout la petite église Notre-Dame de Galilée[19]. Celle-ci fut redonnée au clergé le [20]. notice historique du Cercle cartophile Vosgien par Michel Dieudonné [21]
En 1830, la population s'élève à 1266 habitants. Le recensement statistique des Vosges en 1840 relève que 1495 habitants vivent dans 230 maisons. Les 1554 ha du territoire communal se divisent en 545 ha de terres labourables, 420 ha de prés, 505 ha de bois et 15 de jardins et vergers. L'école communale accueille 102 élèves alors une école privée compte 190 élèves. À côté des activités de culture fournissant blé, seigle, orge, avoine, pois, lins, chanvre, sarrasins, pommes de terre, l'élevage traditionnel alimente en partie le commerce de bétail. Cinq moulins à grains et un actif commerce de bois sont présents dans la commune traversée par la route départementale no 3 d'Épinal à Saint-Dié. La carrière de rhyolite à Bréhimont pourvoit les pierres dures nécessaires à la réfection de la chaussée.
Pendant la guerre de 1870, le 5 et , les Prussiens envahissent Saint-Michel, Nompatelize et La Bourgonce venant de Raon-l'Étape et d'Etival. Un important combat a eu lieu depuis Biarville sur la crête des Mollières. Une description de ces combats est faîte dans le livre de Erckmann et Chatrian "Contes vosgiens" "le récit du père Jérome" [22]
Au début du XXe siècle, il existait quelques entreprises de type industriel qui généraient une activité autre qu'agricole et qui permettaient un complément de revenu à la population de Saint-Michel. Il y avait une filature Witz-Feltz[23] située près de la gare (bombardée à la guerre de 1914), une entreprise de tissage située à Sauceray, et l'entreprise Blaise-Legras située à Brehimont, qui fabriquait des stores en bois.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1990 | Georges Phélipeaux | |||
1990 | En cours (au 18 février 2015) |
William Mathis | RPR, UMP | Professeur des écoles Conseiller général du canton de Saint-Dié-des-Vosges-Ouest (2001-2015) |
En 2015, les finances communales était constituées ainsi[24] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2019, la commune comptait 1 836 habitants[Note 3], en diminution de 7,13 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1856 |
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973 | 1 019 | 1 094 | 1 158 | 1 370 | 1 475 | 1 495 | 1 527 | 1 467 |
1861 | 1866 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
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1 491 | 1 541 | 1 471 | 1 403 | 1 247 | 1 236 | 1 223 | 1 200 | 1 348 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
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1 289 | 1 134 | 1 222 | 1 170 | 1 226 | 1 108 | 1 191 | 1 250 | 1 307 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 |
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1 420 | 1 567 | 1 797 | 1 951 | 2 025 | 2 034 | 2 023 | 1 902 | 1 836 |
De nombreuses croix, en grès des Vosges, situées aux croisées des chemins, marquent le paysage et rappellent l'histoire et la culture du village jusqu'au XIXe siècle[32]. La plupart ont été élevées pour conserver le souvenir d'un fait mémorable ou en signe d'expiation. La croix située sur le chemin Void de Parupt rappelle la mort en 1207 de Mahérus, grand-prévôt de la cathédrale de Saint-Dié, oncle de Thiébaut, duc de Lorraine, assassiné par ce dernier en représailles de l'assassinat par Mahérus, le à La Bourgonce, de Renaud de Senlis, évêque de Toul.
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Blason | D'azur au saint Michel d'or surmontant une rivière d'argent mouvant de la pointe.[33] |
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Détails | Ce blason présentant saint Michel sur la rivière supposée être la Meurthe, décrit le nom de la commune à la manière des armes parlantes mais seul "saint Michel" se fait entendre. N'est pas utilisé par la municipalité, qui affirme ne pas avoir de blason. Peut-être s'agit-il d'une création non officialisée de Nadia Morel. À vérifier. |
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