Pompey est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Cet article possède un paronyme, voir Pompéi.
Pour l’article homonyme, voir Pompey (New York).
Pompey | |
Église Saint-Epvre. | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Nancy |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin de Pompey (siège) |
Maire Mandat |
Laurent Trogrlic 2020-2026 |
Code postal | 54340 |
Code commune | 54430 |
Démographie | |
Gentilé | Pompéiens, Pompéiennes ou Pompéens, Pompéennes [1] |
Population municipale |
4 870 hab. (2019 ![]() |
Densité | 599 hab./km2 |
Population agglomération |
286 041 hab. (2017) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 46′ 08″ nord, 6° 07′ 42″ est |
Altitude | Min. 185 m Max. 358 m |
Superficie | 8,13 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Nancy (banlieue) |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton Val de Lorraine Sud |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Pompéiens.
La commune se trouve dans la vallée de la Moselle. Juste à proximité du territoire communal, la Meurthe se jette dans la Moselle au niveau du lieu-dit la Gueule d'Enfer.
La commune de Pompey appartient à la communauté de communes du Bassin de Pompey, située juste au nord de la ville de Nancy, ville de 105 000 habitants, qui forme le centre d'une aire urbaine d'environ 511 000 habitants[2]. Pompey se trouve à sa périphérie nord, à une dizaine de kilomètres du centre. L'altitude du territoire de la commune varie de 185 m, mesuré au niveau de la Moselle, à 358 m au sommet du plateau de l'Avant-garde. C'est une importante dénivellation, mais les zones urbanisées se concentrent entre 195 et 230 m d'altitude.
À l'image de la Lorraine, l'agglomération nancéienne se situe sur une bande de climat tempéré à tendance continentale. Les hivers y sont souvent froids et les étés chauds. Les précipitations bien qu'assez fréquentes sont rarement abondantes, et à l'inverse, il est rare qu'une sècheresse perdure trop longtemps.
Pompey est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nancy, une agglomération intra-départementale regroupant 28 communes[6] et 286 041 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,5 %), zones urbanisées (20,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,9 %), eaux continentales[Note 3] (3,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,7 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Pompangio (896), Pompanium (965), Pompaniæ villæ (968), Pomponium (1105), Pompagne (1188), Pompang (1196), Ponpaing (1243), Pompain (1268), Pompaing (1270), Ponpaig (1278), Ponpain (1421), Ponpen (1500), Pompeyum (1523), Pompey (1793).
C'est à Pompey que l'évêque Euchaire aurait été massacré avec 2 000 chrétiens en 362. Le lieu du martyr serait le lieu-dit le Champ des Tombes, près de la chapelle Saint-Euchaire.
Le Champ des Tombes est au croisement de voies de circulation antique un vaste cimetière, dont une grande partie des sépultures a été mise au jour lors des travaux de terrassement de la ligne de chemin de fer de Nancy à Metz, réalisée entre 1849 et 1852. Les compagnons de Saint-Euchaire, ainsi que les décrivaient religieusement les archéologues aux journalistes de l'époque, ont emmené dans leurs dernières demeures armes, bijoux, amulettes, médailles et monnaies. Celles-ci couvrent une période de 26 av. J.-C. à 286, en particulier montrant Marcus Agrippa, Postume et Maximien Hercule. En 1869, en marge de ce lieu, une seconde découverte révèle des tombes franques de l'époque mérovingienne.
Pompey est une vieille terre viticole des premières communautés chrétiennes des rives de Moselle, renommée par les saints céphalophores, Euchaire, Élophe ou Libaire et leurs sœurs en religion qui sont omniprésents dans le diocèse de Toul, cité de l'évêque au Bas-Empire. Elle a conservé une belle chapelle du XIVe siècle.
La croissance faste de cette commune coïncide avec le déménagement progressif des aciéries d'Ars-sur-Moselle vers Pompey[13]. La raison de ce déplacement industriel tient au contexte géopolitique : février 1871 voit la fin de la guerre de 1870 avec la victoire sur l'armée impériale puis républicaine française des coalisés allemands sous commandement prussien. La paix oblige les autorités françaises à céder les territoires alsacien et du nord-est lorrain[14].
Refusant de voir son entreprise sous une unique hégémonie allemande, l'industriel Auguste Dupont la transfère alors en territoire français, à proximité du bassin ferrifère de la minette lorraine et s'arrête sur le choix d'un village viticole, Pompey, proche de Nancy. La Société des Hauts fourneaux et Aciéries de Pompey s'illustre en 1887 par une commande exceptionnelle, la fourniture de plus de 8 000 tonnes de fer afin d'ériger à Paris la tour de fer que l'entrepreneur Gustave Eiffel souhaite montrer à l'Exposition Universelle de 1889.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1971 | mars 1983 | Jean Hartman | SE | |
mars 1983 | avril 2000 | Marcel Le Bihan | Gaulliste-UDF | Suppléant du député Claude Gaillard |
avril 2000 | mars 2001 | Pascal Gaire | UDF | Ingénieur |
mars 2001 | En cours (au 25 mai 2020) |
Laurent Trogrlic[15],[16] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
DVG | Profession libérale |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2019, la commune comptait 4 870 habitants[Note 4], en augmentation de 0,45 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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445 | 488 | 494 | 507 | 525 | 563 | 559 | 554 | 603 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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554 | 558 | 754 | 1 852 | 2 406 | 2 428 | 2 679 | 3 094 | 3 156 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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3 119 | 3 612 | 4 031 | 4 277 | 4 804 | 4 217 | 3 981 | 4 856 | 5 464 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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6 281 | 6 473 | 5 685 | 5 144 | 5 229 | 5 171 | 4 947 | 4 900 | 4 870 |
Messieurs Dupont et Fould décident en 1872 de construire à Pompey l'usine qui devait remplacer les Forges d'Ars-sur-Moselle, vendues en 1873. Ils y construisent un premier groupe de deux hauts fourneaux au coke en 1874-1875, puis deux autres, mis en marche en 1900 et 1905. Les hauts fourneaux, arrêtés en 1914, doivent être reconstruits. Le HF2 est remis en route en janvier 1916, le HF1, en mars 1916. Ce n'est qu'en août 1920 que le HF3 est rallumé; le HF4 redémarre en août 1930 après avoir été entièrement mécanisé et modernisé. En 1930, l'usine tourne donc à nouveau avec quatre hauts fourneaux. Ils connaissent une modernisation entre 1956 et 1965. Le HF1 est spécialisé dans la fabrication de fonte spéciale de ferromanganèse. Un haut fourneau est arrêté en 1968-1969. En 1974, deux hauts fourneaux sont en travaux. En 1984, la crise de la sidérurgie amène à l'arrêt d'un haut fourneau, suivi d'un second en 1985 et du dernier (le HF1) le 25 mai 1986. L'usine fut en partie démontée pour être relocalisée en Chine lors de l'industrialisation de celle-ci.
L'astéroïde (18636) Villedepompey, découvert en 1998, a été ainsi baptisé en l'honneur de la commune[22].
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Blason | De sinople au lion d'or la queue passée en sautoir, tenant une fleur de lys d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
La ville de Pompey est jumelée avec[23] :