Saint-Amand-en-Puisaye est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle est labellisée Cité de Caractère de Bourgogne Franche-Comté depuis 2019.
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Saint-Amand-en-Puisaye | |
![]() L’école. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Nièvre |
Arrondissement | Cosne-Cours-sur-Loire |
Intercommunalité | Communauté de communes de Puisaye-Forterre |
Maire Mandat |
Gilles Reverdy 2020-2026 |
Code postal | 58310 |
Code commune | 58227 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Amandois ou Amandinois |
Population municipale |
1 225 hab. (2019 ![]() |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 31′ 47″ nord, 3° 04′ 31″ est |
Altitude | Min. 167 m Max. 284 m |
Superficie | 41,51 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Pouilly-sur-Loire |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.saint-amand-en-puisaye.fr |
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Ses habitants sont appelés les Saint-Amandois[1], ou les Amandinois[2].
La ville est située sur la rive gauche de la Vrille. La moitié de la superficie de la commune est constituée de forêt de chênes, notamment par la forêt de Saint-Fargeau.
Lavau (Yonne) |
Saint-Fargeau (Yonne) | Moutiers-en-Puisaye (Yonne) |
Arquian | ![]() |
Treigny (Yonne) |
Saint-Vérain | Bitry | Dampierre-sous-Bouhy |
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la ville était desservie par un train en voie métrique appelé « le Tacot » (locomotives de type Corpet-Louvet) qui servait notamment à acheminer les poteries vers la gare de Cosne-sur-Loire (elles y étaient alors transbordées vers d'autres wagons pour voies normales) et serpentait à travers la campagne via Saint-Vérain (la gare se trouve toujours là, au bout de la rue de la gare). La faible rentabilité du transport voyageur et les 55 passages à niveau non protégés ont conduit au démontage intégral de cette ligne dont l'ouvrage le plus impressionnant était le viaduc en fer de Cosne-sur-Loire.
Saint-Amand-en-Puisaye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), prairies (37,5 %), terres arables (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones urbanisées (2,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
La ville fut tout d’abord nommée Paciolus depuis l’Antiquité, pour devenir Poiseia en 1147, puis Puiseio en 1161, Pulegia en 1218.
De 1314 à 1509, elle a successivement pris les noms de Posoye, Puiseya, Puisoye, pour finir en 1509 par l’appellation que nous lui connaissons aujourd’hui, Puisaye.
Puisaye, alias Saint-Amand, relevait des maîtres de la Puisaye, les sires de Toucy[10],[11],[12] ; l'héritière Jeanne de Toucy († 1317), fille de Jean de Toucy et Emma de Laval, transmit ses biens à son mari Thiébaut II de Bar († 1291), épousé en 1266. Saint-Amand échut ensuite à leur fils cadet, Erard de Bar († 1335) sire de Pierrepont et d'Ancerville, marié à Isabelle de Lorraine, puis à la benjamine de ces derniers, Henriette de Bar-Pierrepont, qui épousa vers 1359 Henri de Lützelstein (La Petite-Pierre)[13].
Les Lützelstein ne parvinrent pas à se maintenir à Puisaye (même si en avril 1373 Charles V ordonne qu'Henriette de Bar et de son mari Henri soient remis en possession de cette terre[14]), qui passa à la descendance d'une nièce d'Henriette, Yolande de Bar-Pierrepont, femme d'Eudes VII de Grancey : ainsi, Blanche d'Aumont[15],[16] († 1530), fille de Jacques Ier d'Aumont et Catherine d'Estrabonne & Nolay, et petite-fille paternelle de Jean IV Hutin d'Aumont et Yolande de Châteauvillain, est dame de St-Amand ; elle épouse vers 1477/1478 François de Rochechouart de Chandeniers (1450-1530), sire de Javarzay[17],[18], gouverneur de Gênes pour Louis XII, sénéchal de Toulouse, et leur fils cadet Antoine de Rochechouart-Faudoas (1486-† à Cérisoles), chambellan-échanson du roi, sénéchal de Toulouse, construit le château Renaissance.
Le fils d'Antoine, Charles de Rochechouart baron de Faudoas et de St-Amand, laisse deux filles qui exercent la co-seigneurie de St-Amand : - Marie-Claude (x 1571 Léonor Chabot de Jarnac[19]) et - Charlotte de Rochechouart (x Gilles du Breuil de Théon). À la génération suivante, on trouve comme co-barons de St-Amand : - Claude Chabot de Jarnac, mariée à Aloph III Rouault, seigneur de Thiembronne et de Sérifontaine, arrière-arrière-petit-fils du maréchal Joachim ; et - Marguerite du Breuil de Théon, épouse en 1602 de Claude de Bourdeilles de Matha[20] (tué en 1622 au siège de Royan ; par ailleurs cousin issu de germain de Louis de Vivonne de La Châtaigneraie, le 1er mari d'Eléonore Chabot, sœur aînée de Claude Chabot et donc autre fille de Marie-Claude de Rochechouart et Léonor Chabot).
Encore une génération, et la baronnie est réunifiée, car Claude Rouault marie son cousin issu de germains Henri Cigneroc de Bourdeilles de Matha[21].
Mais en 1659, le cardinal Mazarin (1602-1661) achète le duché de Nevers (ou du Nivernais) et la seigneurie de St-Amand, hérités ensuite par son neveu Philippe Mancini (1641-1707) puis son petit-neveu Philippe-Jules-François Mancini (1676-1768).
Léonard Guyot de Montchougny (né en 1662-† en 1731), secrétaire du Roi, Receveur Général des Aides et Domaines, achète la terre de St-Amand en 1710 et ses descendants[22], faits marquis de Saint-Amand en 1760, conservent le château et le domaine jusqu’en 1896.
Spécialisée dans la poterie depuis le XIVe siècle, et grand centre de la poterie au XVIe siècle, Saint-Amand-en-Puisaye bénéficie d'un sol offrant une argile exceptionnelle.
Le Musée du grès expose des grès traditionnels ainsi que des œuvres du sculpteur et potier Carriès et des artistes de l’école de Carriès.
La ville a acquis le label Villes et Métiers d'Art et organise tous les ans des marchés du grès, y compris du grès contemporain[23].
Le centre international de formation aux métiers d’art et de la céramique (EMA-CNIFOP), est un centre de formation professionnelle qui prépare ou perfectionne aux métiers du grès[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1910 | 1940 | Arsène-Célestin Fié | PRS | Député de 1924 à 1940 |
1970 | M. Richard | |||
? | 2001 | M. Camus | Potier | |
mars 2001 | 2014 | Odile Doreau | DVD | Retraité |
mars 2014 | 2020 | Joël Guémin | DVG | |
2020 | En cours | Gilles Reverdy | DVG | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2019, la commune comptait 1 225 habitants[Note 2], en diminution de 4,15 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 328 | 1 360 | 1 394 | 1 647 | 1 690 | 1 806 | 1 845 | 2 077 | 2 178 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 181 | 2 331 | 2 357 | 2 448 | 2 428 | 2 445 | 2 496 | 2 446 | 2 261 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 099 | 2 072 | 2 053 | 1 831 | 1 804 | 1 739 | 1 690 | 1 654 | 1 606 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 485 | 1 427 | 1 337 | 1 394 | 1 361 | 1 397 | 1 332 | 1 313 | 1 278 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 233 | 1 225 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune abrite deux monuments historiques : le château et l’église Saint-Amand.
Le château de Saint-Amand-en-Puisaye est un des plus importants châteaux de la Renaissance dans le Nivernais. Il fut reconstruit entre 1530 et 1540 par Antoine de Rochechouart-Chandeniers-Faudoas (1486-1549), fils d'un chambellan du roi François Ier, sur l'emplacement d'une forteresse féodale probablement détruite par le duc de Bourgogne quand celui-ci, en 1402, envahit l'Auxerrois. Le château appartint depuis à la famille Mancini, duc de Nevers. Il a été un temps propriété du comte Nils de Barck, aristocrate suédois, sculpteur et céramiste, puis de Jules Guiraud, gouverneur de la Banque de France. Le château abrite aujourd'hui un musée consacré à la céramique, activité qui fait la renommée de la ville et de ses environs.
Inscrit en 1986, il a ensuite été classé par arrêté du [29].
L’église Saint-Amand a été édifiée au XIIIe siècle et profondément remaniée au XVIe siècle. Des peintures murales, datées sans doute des années 1530, ont été mises au jour lors de travaux de restauration[30]. Elle a été classée par arrêté du [31].
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