Sablé-sur-Sarthe est une commune française située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 12 125 habitants[1].
Pour les articles homonymes, voir Sablé.
Sablé-sur-Sarthe | |
![]() Le château de Sablé en bordure de Sarthe. | |
![]() Blason |
![]() Logo |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Sarthe |
Arrondissement | La Flèche |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Sabolien (siège) |
Maire Mandat |
Nicolas Leudière 2020-2026 |
Code postal | 72300 |
Code commune | 72264 |
Démographie | |
Gentilé | Sabolien |
Population municipale |
12 125 hab. (2019 ![]() |
Densité | 328 hab./km2 |
Population agglomération |
30 707 hab. (2016) |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 50′ 24″ nord, 0° 20′ 03″ ouest |
Altitude | Min. 22 m Max. 70 m |
Superficie | 36,92 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Sablé-sur-Sarthe (ville-centre) |
Aire d'attraction | Sablé-sur-Sarthe (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sablé-sur-Sarthe (bureau centralisateur) |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | sablesursarthe.fr |
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La commune fait partie de la province historique du Maine[2].
Sablé-sur-Sarthe est située au carrefour du Bassin parisien, de la Normandie, de la Bretagne, du Centre-Val de Loire et des Pays de la Loire. Elle est traversée par la Sarthe et deux de ses affluents : l'Erve et la Vaige.
Le canton de Sablé-sur-Sarthe (32 000 hectares) regroupe seize communes.
Situé dans la partie sud-ouest de la Sarthe, il est limitrophe des départements de Maine-et-Loire et de la Mayenne. Le canton est en grande partie situé dans le Maine angevin, anciennement Haut-Anjou. La rivière de la Sarthe le traverse d'est en ouest.
Bouessay (Mayenne) |
Auvers-le-Hamon | Juigné-sur-Sarthe |
Saint-Brice (Mayenne), Souvigné-sur-Sarthe |
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Solesmes |
Saint-Denis-d'Anjou (Mayenne), Pincé |
Courtillers | Vion |
La commune repose sur le bassin houiller de Laval daté du Culm, du Viséen supérieur et du Namurien (daté entre -346 et -315 millions d'années)[4].
La rivière la Sarthe traverse la commune et lui donne son nom.
Sablé-sur-Sarthe est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sablé-sur-Sarthe, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[8] et 13 418 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sablé-sur-Sarthe, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,5 %), prairies (29,7 %), zones urbanisées (13,1 %), forêts (7,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
La gare de Sablé-sur-Sarthe est desservie par des TGV et par des trains TER Pays de la Loire circulant entre Le Mans et Nantes ou Angers-Saint-Laud.
La ville est désignée sous divers noms : Sabolium, Sobloilum, Soboleum, Sabolium… dans divers textes latins, du nom de deux sablonneries de terre rouge entre Brice (Auvers-le-Hamon) et la porte Saint-Nicholas[15].
Le gentilé est Sabolien.
Au cours de l'Antiquité, une marbrière est attestée sur les terres de Sablé-sur-Sarthe. Cette carrière, dont l'ouverture remonte au début de l'époque gallo-romaine, fournit l'ensemble de la région cénomane (civitates des Aulerci Cenomani) en blocs de pierre de nature calcaire, un marbre de couleur grise veinée de rose et de rouge. Ce type de matériau est essentiellement utilisé pour l'élévation des édifices publics sarthois[Note 3][16].
Le site médiéval a été avant tout une forteresse particulièrement bien située, aux confins du Maine et de l'Anjou. C'est à l'abri de cette forteresse que se développe le bourg dont la population devait s'élever au XVe siècle à près de 1 200 habitants. L'actuel château est bâti sur le site de l'ancien château fort.
Aux XIIe et XIIIe siècles, le seigneur de Sablé-sur-Sarthe est Guillaume des Roches, sénéchal d'Anjou, seigneur de Sablé, de Longué-Jumelles et de Château-du-Loir (né en 1165 - mort en 1222), beau-père d'Amaury Ier de Craon, sénéchal d'Anjou et seigneur de Craon. Ils s'illustrèrent ensemble dans la bataille de la Roche-aux-Moines en 1214 contre les troupes Plantagenêt de Jean sans Terre et de ses alliés[17].
Durant la guerre de Cent Ans, les Anglais s'établissent dans les principaux châteaux de la région : Beaufort, Sablé, Le Louroux… Il faut attendre Du Guesclin et le seigneur de Maillé pour reprendre ses positions.
C'est à Sablé-sur-Sarthe que fut signé le traité du Verger le , un événement très important dans la succession au trône de France. Le roi de France Charles VIII avait déclaré la guerre au duc de Bretagne François II, à la suite du mariage par procuration en 1490 d'Anne de Bretagne et de Maximilien Ier de Habsbourg, héritier du Saint-Empire germanique. Cette union aurait fragilisé le pays et avait provoqué la colère du roi de France. L'union fut annulée et les deux signataires du traité du Verger convinrent sur les terres de Sablé que sera interdit à la fille du duc de se marier sans l'accord du roi de France. Ce fut l'origine de l'annexion du duché au royaume. Anne de Bretagne voulait refuser sa main à tout autre seigneur que le roi de France, elle se maria donc avec Charles VIII. Jeune veuve à la suite du décès accidentel de son époux, elle épousera son successeur, une des clauses originales du traité, Louis XII, un capétien de la branche Orléans, qui avait toujours été secrètement amoureux de la jeune fille. La reine Claude, épouse de François Ier, un Valois, n'est autre que la fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne.
Sous l'Ancien Régime et jusqu'à la Révolution française, Sablé était un marquisat, une pairie et une ville. Elle était située dans le Maine, diocèse du Mans, parlement de Paris, intendance de Tours, élection de La Flèche[18].
Le XVIIIe siècle marque pour Sablé une période de développement économique et culturel. Le bourg devient ville, dominée par le château que Colbert de Torcy, marquis de Sablé, ministre des Affaires étrangères sous Louis XIV et neveu de Colbert, fait édifier sur les plans de l'architecte Desgots.
À la fin du siècle, Sablé compte 3 000 habitants. Cet essor va s'arrêter brusquement pendant la période révolutionnaire. La ville devient alors un refuge pour les Chouans.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
L'année 1809 restera une date essentielle dans l'histoire locale : de l'anthracite est découvert dans les environs. Grâce à cela, le chaulage se répand et transforme l'agriculture. L'exploitation du marbre, jusque-là artisanale, se modernise et la carrière devient le premier employeur de Sablé et de ses environs avec 1 500 salariés.
La ville se transforme, le port se développe (22 000 tonnes par an). À son tour, l'arrivée du chemin de fer en 1861 facilite grandement les échanges. Elle favorise la reprise de l'industrie du marbre et suscite également l'extension de l'urbanisation en direction de la gare. Ainsi, en 1886, la population atteint 6 200 habitants.
La fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle voient s'écouler une période de stagnation-récession pour l'économie sabolienne. Les deux grandes guerres, l'exode rural, le caractère essentiellement artisanal des entreprises locales font que la ville se maintient principalement dans un rôle de marché agricole et de centre commercial, malgré l'installation de fonderies repliées de l'Est après 1918. L'exploitation des houillères locales favorise le développement de l'activité chauffournière dans la région au XIXe siècle[4].
En 1929, Raphaël Élizé, socialiste et vétérinaire, arrière-petit-fils d'esclave, originaire du Lamentin en Martinique, est élu maire. Il passe alors pour le premier maire noir de France, même s'il a été précédé dans le Gard par Louis Guizot en 1790-1794 et par Sévériano de Hérédia, président du Conseil de Paris en 1879[19]. Il exerce son mandat jusqu'en 1941. Il ne retrouvera jamais ses fonctions. Il y a certes l'hostilité allemande mais il est destitué par Vichy en 1941 en même temps que son adjoint. Il poursuivit son métier de vétérinaire, entra en résistance, puis fut dénoncé et déporté en Allemagne au camp de Buchenwald où il mourut en 1945. Un millier d'Allemands s'étaient en effet installés à Sablé au sein d'une OrtsKommandantur. Les occupants assistaient aux conseils municipaux et avaient souhaité un autre interlocuteur plus âgé, figure consensuelle et plutôt représentative de la paysannerie du coin, beau-père d'un des photographes de la ville. Raphaël Élizé fut victime des forces les plus conservatrices de la ville. La ville fut souvent tiraillée entre ces forces-là et les « forces progressistes » — terme de l'époque — à savoir des forces de gauche qui ne purent se montrer assez fermes pour défendre Élizé en 1941 alors qu'elles lui avaient permis d'accéder à son mandat à partir de 1929. C'était une exception dans l'hexagone que l'arrivée d'un maire de couleur, qui révéla des qualités fort appréciées (cantine communale, terrain de foot, piscine, la première homologuée dans l'Ouest de la France). Les Allemands l'ont torturé puis déporté pour des raisons à la fois politiques et raciales. Le régime de Vichy le destitua. Le préfet, et non les Allemands, (par une décision ratifiée par le Chef de l’État), le remplace en 1941 par un édile qui n'avait guère de pouvoir pour s'opposer à leurs exigences et qui ne pouvait qu'entériner les décisions du préfet Picot, un militaire originaire de Belfort, pétainiste zélé, puis du préfet Lucien Porte (ex-sous-préfet de Montluçon). Ce dernier montra tant d'allant à poursuivre dès sa nomination, en , l'œuvre de son prédécesseur, qu'il fut destitué à la Libération, en , placé en résidence surveillée à l'abbaye de Solesmes avant d'être incarcéré à Angers. Il fut condamné, puis acquitté malgré ses abus de pouvoir, pour être finalement radié du corps militaire (le bilan de ces années noires historiques sur le plan local est désormais complètement accessible à tous : voir notamment site MEMORESIST de la Sarthe qui reprend presque tous les résistants et les déportés des alentours de Sablé, informations complémentaires par consultation d'archives nationales, locales, ou d'études, ou d'articles dans des revues de fédérations nationales ou des témoignages concernant cette même région sur « la relève », les requis et les victimes du STO).
La dernière mine de charbon de Juigné (la Sanguinière), exploitée par la société Kodak-Pathé, ferme en 1950[4].
À partir des années 1960, dirigée par Joël Le Theule, député-maire, ministre à plusieurs reprises, Sablé connaît une période d'expansion très soutenue, constituée par le développement de l'activité industrielle dans les secteurs de l'agroalimentaire, des industries métallurgiques et du matériel électrique.
Les répercussions en matière d'aménagement urbain ont été très importantes : elle se sont traduites par un véritable éclatement de la ville hors de ses limites traditionnelles, faisant passer sa population de 6 000 à 13 500 en 25 ans.
La mise en service en 2017 de la LGV Bretagne-Pays de la Loire et de la virgule de Sablé avec deux allers et deux retours quotidiens en TGV met Paris à environ 1 h 10 de la gare de Sablé.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mai 1945 | mars 1959 | Georges Mention | App. MRP | |
mars 1959 | décembre 1980 (décès) |
Joël Le Theule | UDR puis RPR | Professeur agrégé Ministre (1968 → 1969 puis 1978 → 1980) Député de la 4e circonscription de la Sarthe (1958 → 1980) |
janvier 1981 | mars 1983 | Pierre Daguet | RPR | Industriel |
mars 1983 | mars 2001 | François Fillon | RPR | Ministre (1993 → 1997) Député de la 4e circonscription de la Sarthe (1981 → 1986 puis 1988 → 2002) Député de la Sarthe (1986 → 1988) Conseiller régional des Pays de la Loire (1998 → 2007) Président du conseil régional des Pays de la Loire (1998 → 2002) Conseiller général du canton de Sablé-sur-Sarthe (1981 → 1998) Président du conseil général de la Sarthe (1992 → 1998) |
mars 2001 | mars 2008 | Pierre Touchard | RPR puis UMP | Directeur financier retraité Conseiller général du canton de Sablé-sur-Sarthe (1998 → 2015) Vice-président du conseil général de la Sarthe ( → 2015) Membre du CESE, chevalier de la Légion d'honneur |
mars 2008 | juillet 2020 | Marc Joulaud | UMP puis LR | Collaborateur d'élu Député de la 4e circonscription de la Sarthe (2002 → 2012) Député européen (2014 → 2019) Président de la CC de Sablé-sur-Sarthe (2012 → 2020) |
juillet 2020[20] | En cours | Nicolas Leudière | DVD puis Horizons[21] | Fonctionnaire territorial |
Bückeburg (Allemagne).
Sablé-sur-Sarthe et la ville de Bückeburg ont construit officiellement leur jumelage par un serment signé en 1966 par Joël Le Theule, maire de Sablé-sur-Sarthe, et Bruno Belhau, maire de Bückeburg.
La charte du jumelage est signée en pour la première fois à Sablé-sur-Sarthe par Joël Le Theule, maire de Sablé-sur-Sarthe et Bruno Belhau, maire de Bückeburg. Le préfet de la Sarthe, monsieur Wiltzer, est aussi présent. Découverte de Sablé-sur-Sarthe, sport, compétition de gymnastique et de natation, groupes de musique allemands et français sont au programme des festivités accompagnant cet élan d'amitié.
Le suivant, a lieu à Bückeburg la signature officielle du même acte de Jumelage. Une grande tapisserie aux armes des deux villes est offerte à la ville de Sablé-sur-Sarthe pour marquer l'évènement.
Sablé entretient depuis plusieurs années des échanges sociaux, culturels et sportifs avec la ville de Bückeburg en Allemagne située à une distance de 996 km.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[22],[Note 4]
En 2019, la commune comptait 12 125 habitants[Note 5], en diminution de 3,58 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 059 | 3 066 | 3 172 | 3 450 | 3 999 | 4 188 | 4 348 | 4 912 | 5 282 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 086 | 5 675 | 5 644 | 5 589 | 5 947 | 6 085 | 6 183 | 6 047 | 6 118 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 599 | 5 520 | 5 493 | 5 385 | 5 611 | 5 810 | 5 866 | 6 068 | 6 511 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
6 885 | 9 227 | 10 717 | 11 773 | 12 178 | 12 716 | 12 602 | 12 324 | 12 350 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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12 125 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Sablé-sur-Sarthe a organisé la manche finale de la Coupe du monde de cyclo-cross 1994-1995, ainsi que les Championnats de France de cyclo-cross de 1994 et une manche du Challenge la France cycliste de cyclo-cross en 2006.
Sablé possède un club de football le Sablé Football Club.
Sablé possède également un club de basket-ball (Sablé Basket) qui a connu son heure de gloire à la fin des années 1990-début 2000, en se hissant entre autres en 1/8e de finale de la Coupe de France.
Avec 11 436 emplois industriels et commerciaux pour une population de 27 000 habitants, le bassin de Sablé connait une croissance économique et démographique qui ne s'est jamais démentie depuis 30 ans.
Toutefois, le nombre de demandeurs d'emplois augmente régulièrement depuis une dizaine d'années, passant de 8 % en 1999 à 11,1 % en 2008[27] (moyenne Pays de Loire 2011 : 7,9).
Les zones d'activité de Sablé (La Tuilerie, La Denisière, L'Aubrée) se situent à l'est de la ville compte tenu des vents d'ouest dominants qui poussent vers l'Est les fumées de la ville[28].
Des entreprises leaders en France et à l'export ont choisi Sablé-sur-Sarthe, autour de quatre grands pôles industriels :
Il mêle l’urbanisme organisé et maîtrisé du XIXe siècle, avec ses façades claires en pierre calcaire, et les rues médiévales sombres et sinueuses abritant sur les maisons à pans de bois des éléments de décor tels que des ferronneries, épis de faîtage, etc. On y trouve des maisons des XVe et XVIe siècles.
La première paroisse aurait été créée au IVe siècle. Prieuré en 1067, Hôtel Dieu en 1382, collège en 1602 ; maison des Cordelières en 1631. Seigneurie annexée au château, érigée en baronnie au XVe siècle. On peut également voir les vestiges d'enceinte gallo-romaine.
Le faubourg Saint-Nicolas recèle quelques demeures bien conservées des XVIe et XVIIe siècles, la chapelle de l’ancien couvent des Cordelières de Sainte-Élisabeth, maison natale de Dom Guéranger, fondateur de l’ordre rénové des Bénédictins.
Trois édifices protégés au titre des monuments historiques se trouvent sur la commune de Sablé-sur-Sarthe :
Jean-Baptiste Colbert de Torcy, ministre des Affaires étrangères de Louis XIV, achète le château de Sablé en 1711. Des travaux de rénovation commencent en 1715 et se poursuivent jusqu'en 1728, mais ce n'est qu'en 1741 qu'est achevée la décoration intérieure. Il passe ensuite brièvement dans les biens de la famille de Rougé.
Acheté par la famille Williot en 1918, le château est transformé en manufacture de chicorée en 1921. La société Williot fils, fabricants de chicorée dans ses deux manufactures à Poix-du-Nord et à Sablé-sur-Sarthe, développe son activité et sa marque Chicorée Williot sous la direction de Michel Williot, ingénieur IDN[34]. La production de chicorée cesse à Sablé-sur-Sarthe en 1962.
Au décès de Michel Williot en 1978, le château est acquis par la ville de Sablé à fins de restitution au ministère de l'Éducation nationale à l'usage de la Bibliothèque nationale.
Le rapport Caillet de 1979 a donné la volonté de sauver un nombre élevé de livres ce qui supposait l'application de techniques particulières et l'adaptation de techniques plus traditionnelles. On recense dans le centre technique de Sablé les activités suivantes :
La microreproduction consiste à photographier les ouvrages à un rapport de réduction élevé. Un atelier spécialisé permet la reproduction systématique sur microfiches de tous les documents. La numérisation de masse remplace dès 2007-2008 la reproduction argentique des collections d'imprimés, tandis qu'une autre forme de numérisation plus fine reproduit des documents spécialisés tels que les manuscrits, les cartes, les affiches anciennes, les daguerréotypes, les autochromes, les papiers peints anciens.
Le traitement chimique a pour mission de traiter en neutralisant l'action des acides qui rongent le papier, mais ce système n'est pas satisfaisant.
La restauration consiste à redonner au papier une résistance mécanique. C'est le rôle du doublage à l'aide d'un matériau neutre transparent. Le document est alors prêt pour retrouver un aspect plus proche de son aspect d'origine.
La reliure est destinée à fournir une protection de longue durée à ces papiers fragiles.
La mission du Centre de Sablé est de contribuer à la conservation du patrimoine imprimé et manuscrit, moderne ou contemporain et à sa transmission aux générations futures.
Musée consacré aux montgolfières, ballons, dirigeables et rozières, situé à l'angle de la rue des Forges et de la Grande Rue, installé dans deux des maisons les plus anciennes de la ville. On y apprend notamment qu’en 1678, un certain Besnier, serrurier à Sablé, a inventé une machine à voler à quatre ailes dont l’objectif était de « pouvoir nager dans l’air comme on nage dans l’eau ».
L’atout majeur du patrimoine religieux réside dans une œuvre de l’art médiéval, la verrière de la grande Crucifixion à l’intérieur de l’église Notre-Dame, de style néogothique.
Construite en 1880, la chapelle Saint-Martin sera détruite en .
L'abbaye de Solesmes à 2 km de Sablé-sur-Sarthe est, en France, le haut-lieu du chant grégorien.
Le « Petit Sablé » de Sablé est un gâteau sec pur beurre, rond, doré et craquant.
Créé en 1924 par M. Étienne, pâtissier, le « petit sablé » semble avoir une origine beaucoup plus ancienne. On raconte en effet, qu'en 1670, la marquise de Sablé, Madeleine de Souvré, en offrit à Monsieur, frère de Louis XIV, qui les « trouva fort à sa convenance »[réf. nécessaire].
Deux pâtissiers locaux perpétuent cette tradition.
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Les armes de Sablé-sur-Sarthe se blasonnent ainsi :
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