Allonnes est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 11 167 habitants[Note 1].
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Allonnes | |
![]() Vue aérienne du centre-ville nord. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Sarthe |
Arrondissement | Le Mans |
Intercommunalité | Le Mans Métropole |
Maire Mandat |
Gilles Leproust 2020-2026 |
Code postal | 72700 |
Code commune | 72003 |
Démographie | |
Gentilé | Allonnais |
Population municipale |
11 167 hab. (2019 ![]() |
Densité | 618 hab./km2 |
Population agglomération |
220 948 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 58′ 07″ nord, 0° 09′ 38″ est |
Altitude | Min. 38 m Max. 82 m |
Superficie | 18,07 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Le Mans (banlieue) |
Aire d'attraction | Le Mans (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Mans-7 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | allonnes.fr |
modifier ![]() |
La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine (Maine roux).
Allonnes est située dans la banlieue sud-ouest du Mans, sur les bords de la Sarthe. Couvrant 1 807 hectares, son territoire est le plus étendu de son canton.
La ville est desservie par le service de transport de la SETRAM par la ligne de bus no 26 et depuis le à 11 h 30 par la ligne no T3 Tempo (BHNS).
Pruillé-le-Chétif | Rouillon | Le Mans |
Saint-Georges-du-Bois | ![]() |
Le Mans |
Étival-lès-le-Mans, Voivres-lès-le-Mans |
Spay | Arnage |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouillon », sur la commune de Rouillon, mise en service en 1978[10] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 726,5 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Le Mans », sur la commune du Mans, mise en service en 1944 et à 5 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14], à 12 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,5 °C pour 1991-2020[16].
Allonnes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine du Mans, une agglomération intra-départementale regroupant 20 communes[20] et 220 948 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (31,7 %), prairies (18,2 %), zones urbanisées (13,1 %), forêts (11,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,6 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %), eaux continentales[Note 8] (0,5 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
Albert Dauzat et Charles Rostaing recensent à l'article Allamps (les formes du type Allon(n)e(s) étant les plus fréquentes) du Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France[27], tous les toponymes et hydronymes dérivés d'Alauna qui semble être une épithète celtique de divinité, bien attestée dans l'épigraphie gallo-romaine, associée par exemple à Mercure : Genio Mercurii Alauni (CIR, 1717) ou encore à Auguste : Sacro Alaunarum Augusti nostri (CIL III, 1883, Munich)[28]. Pierre-Yves Lambert[29] y voit la signification de « nourricier » sur le thème celtique ala signifiant « nourrir », avec un suffixe d'agent issu de -mn-.
Le gentilé est Allonnais.
« Terre de contraste », Allonnes est une commune proche du Mans dont le paysage est marqué par les grands ensembles des années 1960-1970. Pourtant la commune possède un passé riche. Les vestiges les plus anciens associés à un contexte archéologique, remontent au IVe siècle avant notre ère. Allonnes était donc déjà occupée à l'époque gauloise. C'est pourtant la période gallo-romaine qui laisse le plus d'empreintes et de vestiges dans le sous-sol allonnais. La présence des sanctuaires des Perrières et de Mars Mullo[30], les thermes Pasteur ainsi que le quartier d'habitat et/ou d'artisanat d'Argenton-le-Marin laisse à penser, sans que pour autant on en connaisse le statut exact, à l'établissement d'une agglomération relativement importante
Les recherches archéologiques passées et actuelles sur la commune ne montrent pas, dans l'état actuel des données, une occupation médiévale conséquente malgré quelques découvertes isolées, notamment un cimetière.
Allonnes restera longtemps un village modeste jusqu'à l'explosion urbaine de la fin des années 1950. En 1961, la création de la ZUP (Zone à urbaniser en priorité) transforme Allonnes en une cité de 15 000 habitants (12 332 en 1999). L'extension de la zone commerciale et artisanale du Vivier, la rénovation de la ZUP dans le cadre d'un projet de convention avec l'ANRU qui améliorera le cadre de vie dans les grands ensembles, la création de nouveaux quartiers d'habitations en périphérie urbaine, la zone industrielle de Monnée, la vie associative et culturelle variée (poumon de la ville d'Allonnes), et l'implantation de l'usine NTN, sont autant d'atouts pour Allonnes qui continue à poursuivre son développement urbain, économique et humain.
Par le décret du , une partie de territoire de la commune du Mans est rattachée à la commune d'Allonnes [31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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1935 | mars 1959 | Arsène Tessier | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1959 | mars 1971 | Georges Garnier | UNR | garagiste et propriétaire-gérant d'une station-service | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1971[33] | mars 1977 | Gabriel Paillereau | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1977[34] | mars 2008 | Yvon Luby | PCF | Instituteur puis professeur de collège, conseiller général du canton du Mans-Sud-Ouest (1979 → 1982), conseiller général du canton d'Allonnes (1982 → 1992 puis 1998 → 2011) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008[35] | En cours | Gilles Leproust[36],[37] | PCF | Fonctionnaire territorial, conseiller général du canton d'Allonnes (2011 → 2015), conseiller départemental du canton du Mans-7 (2016 → ), 4e vice-président de la communauté urbaine Le Mans Métropole (2014 → ) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.
Liste des maires avant 1935
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Le conseil municipal est composé de trente-trois membres dont le maire et neuf adjoints[37].
La commune est une ville fleurie (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris[38].
La commune possède trois "@" au label Ville Internet[39].
La ville possède deux lauriers au label Ville Active & Sportive[40].
Allonnes compte 11 écoles primaires publiques et deux privées, deux collèges publics et un lycée public, le lycée André-Malraux.
La commune héberge l'établissement public de santé mentale de la Sarthe[42].
La ville compte un théâtre, un complexe polyvalent accueillant concerts et spectacles, et une médiathèque.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[43],[Note 9]
En 2019, la commune comptait 11 167 habitants[Note 10], en augmentation de 1,09 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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466 | 492 | 538 | 579 | 725 | 822 | 840 | 872 | 851 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
828 | 834 | 857 | 854 | 861 | 825 | 874 | 883 | 971 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
930 | 942 | 961 | 936 | 957 | 933 | 916 | 1 083 | 1 246 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 983 | 11 570 | 15 852 | 15 623 | 13 561 | 12 332 | 11 301 | 11 195 | 11 102 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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11 167 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les équipements sportifs municipaux se composent de trois gymnases, une piscine municipale, des terrains de football et d'athlétisme, un centre équestre, et trois courts de tennis.
La Jeunesse sportive d'Allonnes fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[46]. Cette association regroupe en outre une quinzaine de sections (athlétisme, basket-ball, handball, natation, tennis…)[47].
Le Football Club Vidéo Plus d'Allonnes fait évoluer une équipe de futsal en division de district[48]
L'association Le Mans Parkour 72 propose régulièrement des entraînements au parkour (art du déplacement) un peu partout dans la ville et ses alentours[49].
Le cross Allonnes-Le Maine libre possède une renommée internationale. En 2014, il fête sa cinquantième édition, parrainé par l’athlète française Marie-José Pérec[50].
Une école coranique est hébergée au sein de la mosquée intégrée en 2009 dans l’espace associatif interculturel Yvon-Luby, « accueillant environ 110 enfants devant lesquels a été valorisé le jihad armé et qui constitue donc un lieu d’endoctrinement[51]. » Cette mosquée de 300 fidèles a, par arrêté de la préfecture de la Sarthe du lundi 25 octobre 2021 (à la demande du ministère de l'Intérieur), été fermée administrativement pour six mois afin de prévenir la commission d’actes d'apologie de terrorisme et provocation à commettre des actes terroristes ainsi que de propagande de l’islam salafiste radical.
Les dirigeants et membres d'associations gestionnaires de ce lieu de culte radicalisé (dont les avoirs des deux associations[52] et de huit dirigeants ont été gelés) sont soupçonnés de promouvoir l'islamisme (haine et discrimination, charia, djihad armé, mort en martyr, etc.)[53],[54],[55],[56],[57].
Allonnes a été pendant longtemps une commune dortoir abritant les employés de l'usine Renault du Mans, elle ne possédait que quelques commerces. Depuis 2001, une usine de 800 employés (NTN) s'est installée et a permis un changement de l'image d'Allonnes.
Le sanctuaire de Mars Mullo (autrefois nommé « la tour aux Fées ») est connu des érudits et des collectionneurs depuis le XVIIIe siècle. Il est redécouvert par Pierre Térouanne à la suite des indications de son fils Jean-Noël en 1953. Une violente tempête ayant déraciné un arbre, celui-ci vit apparaître ce qui ressemblait fort à un mur. Il alerta son père, passionné d'archéologie, qui commença alors à faire les premières fouilles.
En 1993, une équipe de l'UMR 8546 du CNRS/ENS reprend les fouilles du sanctuaire. Les résultats sont particulièrement importants et permettent de mettre au jour une succession d'occupations de la protohistoire jusqu'au IVe siècle apr. J.-C. L'ensemble des données est publié en 2003 dans un ouvrage intitulé Le Sanctuaire de Mars Mullo, Allonnes (Sarthe)[58].
Depuis 1998, le Centre allonnais de prospection et de recherches archéologiques (CAPRA)[59] entreprend sur tout le territoire de la commune des activités de médiation scientifique (visites, ateliers pédagogiques…) et de recherche complétant ainsi une carte archéologique particulièrement riche en vestiges.
À proximité du site, le CAPRA est installé dans un bâtiment consacré à la recherche et à la diffusion du savoir archéologique et disposant d'un espace muséal, le CERAM (Centre d'études et de recherches archéologiques du Maine). Ce bâtiment est baptisé du nom de Pierre Térouanne[60].
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Les armoiries de Allonnes se blasonnent ainsi :
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