Saasenheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Ne doit pas être confondu avec Sassenheim ou Sessenheim.
Saasenheim | |
La mairie-école de Saassenheim. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Ried de Marckolsheim |
Maire Mandat |
Anne-Marie Neeff 2020-2026 |
Code postal | 67390 |
Code commune | 67422 |
Démographie | |
Population municipale |
592 hab. (2019 ![]() |
Densité | 76 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 14′ 15″ nord, 7° 37′ 11″ est |
Altitude | Min. 164 m Max. 170 m |
Superficie | 7,80 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Sélestat |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Saasenheim se situe dans la plaine d'Alsace, dans le ried de l'Alsace centrale à 45 km au sud de Strasbourg, 15 km à l'est de Sélestat et 10 km au nord de Marckolsheim. La commune est entourée des villages de Richtolsheim au sud-ouest, Sundhouse au nord-ouest et Schœnau au sud-est. La route départementale 468 reliant Strasbourg à Neuf-Brisach traverse la commune du nord au sud. Le ban communal est composé de deux parties, dont une enclave au cœur de Sundhouse qui correspond à l'ancien village disparu de Linkenheim. Les terres agricoles (maïs et blé) occupent plus de 75 % de la surface communale. La rivière l'Ischert arrose la commune.
Sundhouse | Sundhouse | Sundhouse |
Sundhouse | ![]() |
Sundhouse |
Sundhouse | Sundhouse | Sundhouse |
On croit savoir que l'origine du nom a un rapport avec l'arrivée de Saxons venus coloniser la localité et du suffixe Heim = demeure, village.
Saasenheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), zones urbanisées (5,3 %), forêts (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
L'occupation du site remonte aux Mérovingiens comme l'atteste un cimetière découvert sur la commune. Cette découverte relève plutôt d'une colonisation planifiée des environs de Saasenheim.
À partir de 1244, le village fait partie des biens de la famille des Ribeaupierre en même temps que les villages de Schœnau et de Linkenheim. Le , l'église de Saasenheim ainsi que les dîmes qui vont avec passent entre les mains des dominicains de Strasbourg. En 1360, le village est confié en fief aux Von Schoenau qui le conservent, avec une courte interruption en 1474 et 1499, jusqu'à la Révolution. Au XIVe siècle, une partie du village passe en fief aux Autrichiens, qui le confient en fief à la famille noble des Andlau.
Entre Saasenheim et Rhinau, il existait deux villages qui ont entièrement disparu, ce sont Linckenheim et Biblosheim. Linckenheim appartenait aux nobles de Schœnau. La tradition dit que ces deux villages ont été entièrement rasés durant la guerre de Trente Ans.
Le , les Armagnacs détruisent le village et soumettent la population à des cruautés incroyables. Avec la guerre des paysans, une grande partie de la population de Saasenheim font cause commune avec les paysans venus de Kaiserstuhl qui se dirigent, sous le commandement de Jean Wagner de Rhinau, vers le couvent d'Ebersmunster qu'ils dévastent et incendient. Ils y établissent leur quartier général et font route vers Scherwiller prêts à en découdre avec les troupes lorraines venues mater la rébellion. Plus de 6 000 paysans laisseront leur vie dans ces affrontements.
En 1852, des inondations font d'énormes dégâts dans la commune. Les maisons sont reconstruites grâce à la générosité de l'empereur. Au cours du XIXe siècle, la localité connaît un début d'activité industrielle de tricotage et de préparation du chanvre. Au cours de la Première Guerre mondiale, en 1914, 99 citoyens de Sassenheim sont contraints de porter l'uniforme allemand. En 1922, la commune est entièrement électrifiée. En 1939, une partie de la population est évacuée à Salignac et Cazoules (Dordogne). En juin 1940, Saasenheim subit de plein fouet l'offensive allemande. En 1942, 64 incorporés de force sont obligés de servir dans l'armée allemande. Le village est libéré le après de durs combats entre les troupes américaines et allemandes épaulées par le 2e G.T.M (2e groupe de tabors marocains = tirailleurs marocains).
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Les armes de Saasenheim se blasonnent ainsi : |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2008 | Jean Paul Fahrner | SE | |
mars 2008 | mai 2020 | Norbert Lombard[9] | SE | |
mai 2020 | En cours | Anne-Marie Neeff [10] | DVD | Agricultrice |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2019, la commune comptait 592 habitants[Note 2], en diminution de 2,15 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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336 | 334 | 396 | 450 | 540 | 534 | 563 | 628 | 600 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
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560 | 571 | 556 | 564 | 498 | 479 | 479 | 499 | 511 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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505 | 518 | 506 | 439 | 441 | 442 | 445 | 414 | 389 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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435 | 424 | 447 | 447 | 458 | 479 | 567 | 579 | 603 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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600 | 592 | - | - | - | - | - | - | - |
Saasenheim est jumelée depuis 1998 avec deux communes du département de la Dordogne : Cazoulès et Salignac-Eyvigues.
L'église a ceci de particulier c'est qu'elle ne se trouve pas au milieu du village, mais un peu plus à l'écart en raison des fréquentes inondations. Église remontant au XVIIIe et XIXe siècles et construite en grès des Vosges. L'église possède un mobilier intéressant : une piéta de style gothique, un triptyque du début du XVIe siècle, un orgue datant de la fin du XVIIIe siècle construit par Martin Bergantzel. L'église médiéval originelle a été remplacée, dans la première moitié du XVIIIe siècle, par le grand vaisseau de style baroque, ainsi que le clocher-chœur et l'abside polygonale, en 1892 et par un clocher à façade et un nouveau chœur à pans coupés.
En 1908, la famille d'Émile Vogel érige une grotte dans la forêt familiale du Steinbreit, face au stade de football, pour remercier la Vierge Marie d'avoir guéri le cadet des enfants, Émile Canisius Vogel (1898-1967), atteint d'un mal incurable à l'âge de 10 ans. Pour ériger l'édifice, Ignace Schwoerer, originaire de Saasenheim, fit venir des pierres du Kaiserstuhl avec des attelages de chevaux. Le maître maçon de Villé, ami d'Émile Vogel père, a maçonné l'ensemble qui sera orné d'une statue de la Vierge. Cette madone sera régulièrement fleurie par des mains anonymes. En 1938, la statue disparaît mystérieusement. Après plusieurs semaines de recherche, la Vierge réapparaît, repeinte par un artiste peintre de Marckolsheim, qui avait décidé de son propre chef de mener une petite restauration sur la statue. Depuis lors, famille et amis continuent de fleurir et vénérer la Vierge Marie.
Ce crucifix de facture assez rustique se trouve sur le toit d'une chapelle fermée que l'on rencontre assez fréquemment dans le Ried. Avec ces deux éléments de la foi chrétienne on a voulu associer deux symboles de la piété rurale.
Datée de 1674.
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