De 1790 à 2015, la commune a été le chef-lieu d'un canton.
Géographie
Généralités
La commune est située dans le Périgord noir.
Communes limitrophes
Carte de Salignac-Eyvigues et des communes avoisinantes.
Salignac-Eyvigues est limitrophe de neuf autres communes dont une dans le département du Lot. Son territoire est limitrophe au sud-est sur une trentaine de mètres de celui de Peyrillac-et-Millac et au sud-ouest, il est distant d'environ 110 mètres de celui de Prats-de-Carlux.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Salignac-Eyvigues est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée j3-4, date du Bathonien supérieur au Callovien, composée de calcaire cryptocristallin, localement crayeux. La formation la plus récente, notée Fy3-z, fait partie des formations superficielles de type alluvions subactuelles à actuelles. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles «no808 - Sarlat-la-Canéda» et «no809 - Souillac» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et leurs notices associées[4],[5].
Carte géologique de Salignac-Eyvigues.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
non présent
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
AF :
Altérites de type Rouffignac: argile sableuse ferrugineuse jaune-brunâtre à rougeâtre, à graviers et silex piégés dans les paléokarsts, dolines ou épandage résiduel, cuirasse ferrallitique plus ou moins pisolithique associée
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c3b-c :
Coniacien moy. à sup.: calcaires bioclastiques grossiers et quartzeux jaunes à bryozoaires et gastéropodes, à niveaux gréseux (formation des Eyzies)
c3a :
Coniacien inf.: marnes et calcaires argileux grisâtres, calcaires marneux et glauconieux à rhynchonelles, calcaires fins à silex noirs (formation de la Rouquette)
c2c :
Turonien moyen à supérieur: calcaires cryptocristallins, calcaires gréseux à rudistes et marnes à huîtres et à rhynchonelles, localement grès et sables jaunes (feuille de Terrasson)
c2b :
Turonien inf. à moy.: calcaire graveleux, puis calcaires crayeux bioclastiques à rudistes passant latéralement à des calcarénites
c2a :
Turonien inf.: Calcaire crayeux blanchâtre en plaquettes ou noduleux
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
Supérieur
j6-7 :
Kimméridgien terminal à Tithonien: calcaires micritiques en petits bancs alternant avec des bancs marneux à lumachelles (Exogyra virgula)
Moyen
j4-5(Lz) :
Callovien à Oxfordien: calcaires oolithiques roux (formation de Leyze), à crème parfois blanc graveleux en plaquettes, à oncolithes, spongiaires, polypiers, trocholines et grands foraminifères (Chablaisia) et hydrozoaires (Cladocoropsis)
j4 :
Callovien: alternance de calcaires plus ou moins crayeux à pelletoïdes, oncolithes et trocholines et de calcaires oolithiques, bioclastiques et granulaires. Vers le sud, les bancs oolithiques sont plus massifs (formations de Rocamadour-Cabrerets et Saint-Géry)
j3-4 :
Bathonien sup. à Callovien: calcaire cryptocristallin, localement crayeux, plus rarement oolithique et algaire, parfois en alternance avec des calcaires graveleux et bioclastiques, évoluant vers des faciès calcaires à polypiers et trocholines (nord)
Jurassique inférieur
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Vue prise depuis la route départementale 47, au sud-est d'Eyvigues, vers Péchaure au nord.
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 120 mètres et 314 mètres[6],[7].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [8]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[9]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 43,48 km2[6],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 44,44 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par la Borrèze, le ruisseau de Sireyjol, et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 13 km de longueur totale[15],[Carte 1].
La Borrèze, d'une longueur totale de 22,13 km, prend sa source dans la commune de Paulin et se jette en rive droite de la Dordogne dans le département du Lot, en limite de Lanzac et de Souillac, au lieu-dit les Cuisines[16],[17]. Elle arrose la commune au nord sur près de six kilomètres et demi, dont cinq et demi servent de limite naturelle en plusieurs tronçons, face à Paulin, Borrèze et Souillac.
Affluent de la Chironde, le ruisseau de Sireyjol prend sa source dans le nord-ouest du territoire communal qu'il baigne sur environ 700 mètres dont la moitié en limite de Saint-Geniès.
La RD 62 à Borrèze, en vallée de la Borrèze, à l'ouest du lieu-dit la Pouyade. Les coteaux sur la droite font partie du territoire de Salignac-Eyvigues.
Réseaux hydrographique et routier de Salignac-Eyvigues.
Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal de Salignac-Eyvigues.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Dordogne amont» et «Vézère-Corrèze». Le SAGE «Dordogne amont», dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[18]. Le SAGE «Vézère-Corrèze», dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[19]. Il définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [20].
La majeure partie du territoire communal dépend du SAGE Dordogne amont. Au nord-ouest, seule une petite zone —environ 3% du territoire— concernant le bassin versant du ruisseau de Sireyjol est rattaché au SAGE Vézère-Corrèze.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[21]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[22].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[21]
Moyenne annuelle de température: 12°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[25] complétée par des études régionales[26] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Prats de Carlux», sur la commune de Prats-de-Carlux, mise en service en 1984[27] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[28],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 12,4°C et la hauteur de précipitations de 908,3 mm pour la période 1981-2010[29].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Brive», sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le département de la Corrèze, mise en service en 1987 et à 26 km[30], la température moyenne annuelle évolue de 12,7°C pour la période 1971-2000[31], à 12,7°C pour 1981-2010[32], puis à 13,0°C pour 1991-2020[33].
Milieux naturels et biodiversité
Natura 2000
Le site «Coteaux calcaires de Borrèze» qui fait partie du réseau Natura 2000, s'étend sur 416hectares sur le territoire de trois communes: Borrèze, Salignac-Eyvigues et Simeyrols[34],[35]. Douze espèces animales y ont été recensées dont le Damier de la succise (Euphydryas aurinia), papillon inscrit à l'annexe II de la directive habitats de l'Union européenne. Vingt espèces végétales y ont aussi été répertoriées. Salignac-Eyvigues est concernée par cette zone sur près de deux kilomètres carrés, morcelée en cinq sites, autour d'Eyvigues et au nord d'Eybènes[35].
ZNIEFF
Environ 60% du territoire communal —toute une partie orientale de la commune comprenant notamment les villages d'Eyvigues et d'Eynènes— fait partie de la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II Secteur forestier de Borrèze qui s'étend sur treize communes (dix en Dordogne et trois dans le Lot)[36],[37]. Deux espèces déterminantes de plantes ont été recensées sur cette ZNIEFF[36]: l'Euphorbe de Séguier (Euphorbia seguieriana) et la Leuzée conifère (Rhaponticum coniferum), ainsi que 87 autres espèces végétales.
Trois ZNIEFF de type I sont incluses —entièrement pour la première et partiellement pour les deux autres— dans la précédente:
le site «Coteaux calcaires du secteur de Borrèze»[38] s'étend sur 535,72hectares, sur les territoires de Borrèze, Salignac-Eyvigues et Simeyrols; 44 espèces déterminantes de plantes phanérogames, et une de reptiles y ont été répertoriées[38]. Environ la moitié de cette zone se trouve sur Salignac-Eyvigues, notamment autour du bourg d'Eyvigues, ainsi qu'au nord et à l'est de celui d'Eybènes[39].
le site Grottes de la Forge et environs[40] s'étend sur 169,95hectares, sur le territoire de trois communes: Salignac-Eyvigues en Dordogne ainsi que Lachapelle-Auzac et Souillac dans le Lot; trois espèces déterminantes de chauves-souris et quatre de plantes phanérogames y ont été répertoriées[40]; environ la moitié ouest de ce site se situe sur Salignac-Eyvigues[41];
le site Hêtraie du Claud est divisé en deux zones de la commune de Salignac-Eyvigues, la plus importante (90%) se situant en bordure sud de la route qui passe au sud des lieux-dits Line et la Genibre et qui relie les routes départementales 61 et 62[42]. Trente-quatre espèces végétales de phanérogames ont été recensées sur la ZNIEFF en 2015, dont deux espèces déterminantes: la Gesse noire (Lathyrus niger) et la Mélitte à feuilles de mélisse (Melittis melissophyllum), ainsi que vingt-cinq espèces d'oiseaux en 2002[43].
Urbanisme
Typologie
Salignac-Eyvigues est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[44],[45],[46].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[47],[48].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,4% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (56,6%), zones agricoles hétérogènes (28%), prairies (6,9%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,8%), zones urbanisées (1,6%)[49].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Salignac-Eyvigues est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[50]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[51].
Salignac-Eyvigues est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[52]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[53],[54].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Salignac-Eyvigues.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[55]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[56]. 4,3% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[57].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999, par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[50].
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Salanhac e Aivigas[58].
Histoire
Salignac-Eyvigues est issue de la fusion de trois communes: Eybènes a fusionné avec Eyvigues en 1827 sous le nom d'Eyvignes-et-Eybènes, puis cette commune a fusionné avec Salignac en 1965 pour former Salignac-Eyvignes. Eyvignes étant souvent notée Eyvigues sur de vieux actes, en 2001, le débat est tranché et la commune change officiellement de nom de pour devenir Salignac-Eyvigues[59].
Situé aux confins du causse de Martel et des coteaux boisés du Périgord, le village de Salignac s'affirme au cours des siècles comme un lieu de passage entre Quercy, Limousin et Périgord noir.
En l'absence de traces d'occupation antique, il faut remonter vers l'an 980 pour voir la naissance du village de Salignac au pied d'un donjon de bois établi par Geoffroi de Salignac, premier du nom, sur une éminence rocheuse aménagée en motte féodale, légèrement à l'écart du plateau. Au XIIesiècle, deux donjons en pierre lui succèdent sur la motte et l'église Saint-Julien est construite au sud-ouest du village, participant à l'extension de celui-ci.
Après la réunion du Périgord à la couronne de France en 1393, les seigneurs de Salignac sont successivement appelés aux charges les plus éminentes. Parmi eux, le précepteur du petit-fils de Louis XIV, François de Salignac de la Mothe-Fénelon, archevêque de Cambrai.
En 1545, en épousant Armand de Gontaut-Biron, Jeanne de Salignac lui apporte en dot la baronnie de Salignac. Avec elle s'arrête la lignée directe des Salignac. La famille se continue cependant par la branche des Salignac-Fénelon.
En 1631, la peste frappe le village de Salignac. Elle y fait près de 500 victimes dont Marguerite Hurault de l'Hôpital, petite-fille du célèbre chancelier Michel de L'Hospital, veuve de Jean de Gontaut-Biron, baron de Salignac, ambassadeur de France à Constantinople. L'un des rescapés est Gautier de Costes de La Calprenède, l'un des romanciers et auteurs dramatiques les plus prisés de ses contemporains du siècle de Louis XIV.
La Révolution entraîne, à la fin du XVIIIesiècle, d'importantes transformations du bourg dont la création de nouvelles places. C'est alors, en 1791, que bon nombre des documents qui auraient permis de connaître en détail l'histoire médiévale du village sont brûlés par la population en liesse: titres féodaux, archives notariales et de la cure, etc.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Dès 1790, la commune de Salagnac (puis Salignac) est le chef-lieu du canton de Salagnac qui dépend du district de Sarlat jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton, appelé canton de Salagnac, dépend de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965). La même année, du fait de la fusion des communes d'Eyvignes-et-Eybènes et de Salignac, il devient le canton de Salignac-Eyvignes, corrigé en 2001 en canton de Salignac-Eyvigues[6].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[60]. La commune est alors rattachée au canton de Terrasson-Lavilledieu.
Intercommunalité
Fin 1998, Salignac-Eyvigues intègre dès sa création la communauté de communes du Salignacois dont elle est le siège. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Pays de Fénelon dont elle est également le siège.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[61],[62].
Liste des maires
Liste des maires successifs de Salignac puis de Salignac-Eyvigues
Dans le domaine judiciaire, Salignac-Eyvigues relève[66]:
du tribunal de proximité et du tribunal paritaire des baux ruraux de Sarlat-la-Canéda;
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes et du tribunal de commerce de Bergerac;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Jumelages
Panneau de jumelage de Salignac-Eyvigues.
Saasenheim(France) (Bas-Rhin) depuis 1998
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants de Salignac-Eyvigues sont appelés les Salignacois.
Jusqu'en 1965, les communes de Salignac et d'Eyvignes-et-Eybènes étaient indépendantes.
Démographie d'Eyvignes-et-Eybènes
Article connexe: Eyvignes-et-Eybènes.
Démographie de Salignac, puis de Salignac-Eyvigues
En 1965, Eyvignes-et-Eybènes fusionne avec Salignac, formant la nouvelle commune de Salignac-Eyvignes, renommée Salignac-Eyvigues en 2001.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[67]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[68].
En 2019, la commune comptait 1 177 habitants[Note 11], en augmentation de 0,51% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 131
1 184
1 101
1 136
1 111
1 198
1 286
1 430
1 516
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 353
1 362
1 281
1 253
1 302
1 297
1 304
1 302
1 262
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 194
1 161
1 044
937
894
879
896
918
857
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
769
888
863
942
964
1 008
1 116
1 128
1 157
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 159
1 177
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[69].)
Tourisme: de nombreux visiteurs venus d'Europe du Nord (Angleterre, Pays-Bas, Belgique, etc.) investissent la région pendant les vacances.
Agriculture, notamment le tabac exploité depuis 1857 en Dordogne.
Foie gras: quelques producteurs et conserveurs artisanaux gavent des oies et des canards pour l'élaboration du foie gras et d'autres produits (confits, pâté, etc.)
Emploi
En 2015[71], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 454 personnes, soit 38,6% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (76) a augmenté par rapport à 2010 (69) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 16,6%.
Établissements
Au , la commune compte 181 établissements[72], dont 98 au niveau des commerces, transports ou services, trente-sept relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, vingt-deux dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, treize dans la construction, et onze dans l'industrie[73].
Château du Claud (ou du Claux), XVeetXVIesiècles, classé au titre des monuments historiques[75]
Château de Salignac (château fort des Salignac-Fénelon), XIIeetXVIesiècles, inscrit partiellement depuis 1969 au titre des monuments historiques pour ses façades, toitures et remparts[76]
Château de Toulgou, lieu de naissance de Gautier de Costes de La Calprenède
Manoir d'Eyrignac (ou château d'Eyrignac), XVIIeetXVIIIesiècles, inscrit avec ses jardins remarquables (création du XXesiècle dans le goût du XVIIIesiècle)[78].
Maison noble des Croisiers du XIIIesiècle, place de la Halle, classée[80]. Le nom de maison des Croisiers peut venir d'une déformation du nom du couvent Sainte-Croix. Il est probable que cette maison noble soit celle d'une des familles nobles vassales des comtes de Salignac, comme celle de Ferrières. On peut voir en partie basse six arcades et des restes de fenêtres ogivales au-dessus. Les ouvertures ont été modifiées au XIVesiècle pour faire pénétrer la lumière dans les vastes salles. Les niveaux de planchers ont été modifiés à l'époque moderne et les percements sont repris. Le toit de lauzes ne subsiste que sur le tiers du bâtiment[81].
Patrimoine religieux
L'église Saint-Julien-de-Brioude.
Église Saint-Julien-de-Brioude de Salignac, dans le bourg, XIVeetXVesiècles.
Église Saint-Rémy d'Eyvigues.
Église Saint-Loup d'Eybènes, XIIesiècle, inscrite depuis 1947 au titre des monuments historiques[82]. Elle recèle un autel-tabernacle du XVIIesiècle, restauré en 2021[83].
Ancien couvent du XIIesiècle.
Personnalités liées à la commune
Gautier de Costes de La Calprenède (Gauthier de Costes, sieur de La Calprenède) (1609-1663), né au château de Toulgou à Salignac, est un écrivain et dramaturge français.
Pierre Mejecaze dit «Dukercy» (1888-1945), caricaturiste né à Salignac. Il a réalisé de nombreuses caricatures politiques, notamment publiées dans la revue bimensuelle Cahier des charges créée en 1926[84].
Héraldique
Les armes de Salignac-Eyvigues se blasonnent ainsi: «D'or à cinq cotices parties de sinople et de gueules.»
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[23].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[24].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
À la suite de nombreuses démissions de conseillers municipaux, de nouvelles élections ont eu lieu les 21 et 28 mars 2021; le nouveau conseil municipal s'est réuni le vendredi 2 avril pour élire le nouveau maire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Carte du site FR7200676, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte de la ZNIEFF 720008196, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
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Carte de la ZNIEFF 720008197, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
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