Quend (IPA : /kɛ̃/) est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France. En picard, elle se nomme Tchin.
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Pour les articles homonymes, voir Tchin.
Quend | |
La mairie. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Abbeville |
Intercommunalité | CC Ponthieu-Marquenterre |
Maire Mandat |
Marc Volant 2020-2026 |
Code postal | 80120 |
Code commune | 80649 |
Démographie | |
Gentilé | Quennois |
Population municipale |
1 313 hab. (2019 ) |
Densité | 35 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 19′ 02″ nord, 1° 38′ 14″ est |
Altitude | Min. 2 m Max. 29 m |
Superficie | 37,78 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Rue |
Législatives | 3e circonscription de la Somme |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.villedequend.fr |
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Depuis , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Le sol de la commune est composé pour une large part d'argile blanche mêlée au sable. On rencontre la tourbe dans les marais. On ne rencontre nulle part de craie si fréquente dans la région.
Au XVe siècle, le territoire était encore constitué de parties submergées. Les dépôts maritimes exhaussèrent le sol et l'Authie se retira vers le nord, bien loin de son lit primitif. De nombreuses digues sont élevées qui permettent alors de lutter contre l'envahissement des marées. La craie n'est présente nulle part[1].
Seul émerge du pays entièrement plat un îlot de sable roux et galets ronds qui culmine à 10 m : c'est la foraine, de « foras », dehors.
Le relief de la commune est celui d'une plaine côtière dont l'altitude s'élève à une dizaine de mètres. Le littoral est composé de 15 km de plage de sable fin.
Le cordon dunaire a été planté d'oyat et de pin noir d'Autriche pour permettre aux dunes de résister aux assauts du vent.
La commune est bordée au nord par l'Authie. Un réseau de canaux draine les terres agricoles.
Au XIXe siècle, des fièvres de type paludéen atteignent encore un dixième la population, à cause de l'humidité ambiante. Le creusement de canaux de dessèchement a permis d'assainir le territoire communal[1].
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants d'ouest.
La commune présente un risque de submersion marine[2].
Le territoire communal est très étendu et comporte de nombreux hameaux (situation en 1899)[1], notamment :
C'est le tourisme balnéaire qui constitue l'activité principale de la commune. Outre les activités de plage et de navigation, la randonnée, le char à voile, la pêche, la chasse participent au dynamisme économique avec les commerces de proximité, l'hôtellerie-restauration etc.
La commune est desservie par une entrée-sortie de l'autoroute A 16 Paris-Calais.
Transports en commun routiers : la localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche[4].
Fort-Mahon-Plage | Waben Baie d'Authie |
Conchil-le-Temple Colline-Beaumont |
Manche | Villers-sur-Authie | |
Saint-Quentin-en-Tourmont | Saint-Quentin-en-Tourmont | Rue |
Quend est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,2 %), prairies (28,3 %), forêts (11,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,8 %), zones urbanisées (4,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), zones humides intérieures (2,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1 %), zones humides côtières (0,6 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Quent en 1210, Quend en 1594[réf. nécessaire].
Le géographe Nicolas Sanson relève Quintovic Quintus Vicus et lui attribue l'origine du nom[1].
Poteries, médailles, pierres indiquent une présence romaine. Des travaux d'endiguement sont probablement réalisés, différenciant alors les baies de Somme et d'Authie[1].
En 858, les Normands, venus par la baie d'Authie, ne laissèrent que des ruines[1].
La commune du Marquenterre est créée par une charte communale de 1190[15]. Cette charte est accordée par Guillaume III, comte de Ponthieu.
Marquenterre signifierait mares kienterre, la mer qui rentre dans la terre[16].
En 1515, construction de nouvelles digues pour se protéger des assauts de la mer[1].
En 1640, Quend-le-Jeune est la résidence du maïeur du Marquenterre. On y compte huit échevins et neuf bourgeois[1].
Les renclôtures attirent les convoitises et cela entraîne des procès :
La Révolution mit un terme à ces procès[1].
Quend est issu de la commune du Marquenterre dissoute en 1791. Cette dissolution donna aussi naissance à la commune de Saint-Quentin-en-Tourmont.
Le 23 germinal an IX (), deux compagnies sont créées pour lutter contre les vols et brigandages mais aussi se porter à la côte pour parer à un éventuel débarquement anglais. Deux batteries sont élevées en haut des dunes[1].
En 1815 et 1870, les Prussiens paraissent dans la commune mais seulement après les hostilités[1].
De 1872 à 1886, la commune perd plus de 200 habitants à la suite de la mise en herbages des fermes du Châteauneuf et du Trou-à-Mouches[1].
En 1923, une partie de la commune est soustraite pour créer la nouvelle commune de Fort-Mahon-Plage.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1793 | Pierre-Crépin Duvauchelle | |||
1795 | Jehan Aniquet | |||
1797 | Louis Manier | |||
1800 | Louis Manier | |||
1800 | 1801 | M. Lefèvre Lahouplière | ||
1801 | 1804 | M. Houbron | ||
1804 | 1810 | Elluin Barbier | ||
1810 | 1816 | Honoré Choquart | ||
1818 | 1830 | Jean-François Harlé | ||
1830 | 1835 | Charles Lefèvre de la Houplière | ||
1835 | 1844 | Louis Manier | ||
1844 | 1848 | Augustin-Edouard Elluin | ||
1848 | 1861 | Charles Maillard | ||
1861 | 1867 | Gaspard Rivet | ||
1867 | 1870 | Jules Lefèvre de la Houplière | ||
1870 | 1876 | Charles de la Houplière | ||
1876 | 1884 | Alphonse de la Houplière | ||
1884 | 1888 | Édouard Elluin | ||
1888 | 1902 | Siméon Cazier | ||
1902 | 1904 | Édouard Maillet | ||
1904 | 1919 | Hilaire Volant | ||
1919 | 1929 | Louis Pierrain | ||
1929 | 1930 | Alfred Poupart | ||
1930 | 1941 | Basile Capet | ||
1941 | 1944 | Marcel Vasseur | ||
1944 | 1945 | Hilaire Volant | ||
1945 | 1947 | Fernand Bailleul | ||
1947 | 1965 | Hilaire Volant | ||
1965 | 1967 | Maurice Roussel | ||
1967 | 1983 | Léon Capet | ||
1983 | 2001 | Daniel Boudeville | ||
mars 2001 | En cours (au 8 octobre 2020) |
Marc Volant | Agriculteur Réélu pour le mandat 2020-2026[18],[19],[20] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2019, la commune comptait 1 313 habitants[Note 2], en diminution de 5,95 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Le maximum de la population a été atteint en 1872 avec 1 858 habitants.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 600 | 1 320 | 1 509 | 1 785 | 1 680 | 1 746 | 1 747 | 1 793 | 1 712 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 745 | 1 832 | 1 848 | 1 858 | 1 827 | 1 703 | 1 648 | 1 676 | 1 714 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 679 | 1 725 | 1 824 | 1 839 | 1 291 | 1 231 | 1 452 | 1 233 | 1 352 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 353 | 1 345 | 1 315 | 1 243 | 1 209 | 1 205 | 1 378 | 1 376 | 1 381 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 391 | 1 313 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 25,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 40,6 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 681 hommes pour 674 femmes, soit un taux de 50,26 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 1,9 |
11,3 | 75-89 ans | 11,2 |
28,0 | 60-74 ans | 28,0 |
19,9 | 45-59 ans | 20,5 |
13,8 | 30-44 ans | 14,1 |
12,1 | 15-29 ans | 10,1 |
14,2 | 0-14 ans | 14,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
6,3 | 75-89 ans | 9,2 |
16,6 | 60-74 ans | 17,4 |
20,1 | 45-59 ans | 19,3 |
18,3 | 30-44 ans | 17,7 |
19,4 | 15-29 ans | 18 |
18,7 | 0-14 ans | 16,7 |
Monchaux et Quend-Plage ont possédé chacun leur école qui a fermé. La commune dispose d'une école primaire (maternelle et élémentaire)[27]. Le transport scolaire est assuré vers l'école de Quend-ville et le collège de Rue. La compétence scolaire est gérée par la communauté de communes.
Le festival du film grolandais s'est tenu tous les ans de 2005 à 2009 à Quend-Plage-les-Pins[28], mais également à partir de 2007 le festival off, appelé le Off/Short, la face B du festival du film grolandais.
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Les armes de la commune ont été adoptées le 25 septembre 1970. Elles s'inspirent du scel aux causes (sceau aux jugements) de la « commune de Marquenterre », à laquelle le comte de Ponthieu, Guillaume II, octroya une charte de libertés communales aux habitants[30]. Blasonnement :
Ornement extérieur :
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