Fort-Mahon-Plage /fɔ̃ʁ maɔ̃ plaʒ/ est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Fort-Mahon.
Fort-Mahon-Plage | |
La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Abbeville |
Intercommunalité | CC Ponthieu-Marquenterre |
Maire Mandat |
Alain Baillet 2020-2026 |
Code postal | 80120 |
Code commune | 80333 |
Démographie | |
Gentilé | Fort-Mahonnais |
Population municipale |
1 298 hab. (2019 ![]() |
Densité | 100 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 20′ 31″ nord, 1° 34′ 11″ est |
Altitude | Min. 1 m Max. 30 m |
Superficie | 13,04 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Rue |
Législatives | 3e circonscription de la Somme |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.fort-mahon-plage.com |
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Commune située sur le littoral de la Manche et dotée d'une plage de sable et de massifs dunaires, Fort-Mahon-Plage attire en permanence de nombreux touristes, en particulier l'été et lors des grands week-ends. Grâce à des investissements et au fait qu'elle réponde entre autres à de nombreux critères de qualité environnementale, la commune est officiellement classée « station balnéaire » depuis 2007.
Fort-Mahon-Plage est une station balnéaire de la Manche, l'une des communes les plus septentrionales de l'ancienne région Picardie, se situant ainsi à proximité des villes du littoral sud du Nord-Pas-de-Calais telles que Berck et Le Touquet, qui fait partie de la région naturelle du Marquenterre.
Elle se trouve à l'extrémité sud de la baie d'Authie, à 32 km au nord-ouest d'Abbeville et à environ 45 km de Boulogne-sur-Mer, 70 km d'Amiens et de Calais, 110 km de Lille et 175 km de Paris à vol d'oiseau. Le nord de la commune est marqué par des zones humides la séparant de la Baie d'Authie.
Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional de la Baie de Somme Picardie Maritime.
En 2019, Fort-Mahon-Plage est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés[1].
La commune présente un risque de submersion marine[2].
Fort-Mahon-Plage est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[9],[10].
Fort-Mahon-Plage est une cité balnéaire caractérisée par une urbanisation linéaire de la ville, depuis les bas-champs et les anciens hameaux du Vieux-Fort-Mahon et du Royon, vers la Manche. Le Hameau du Royon reste séparé du reste du tissu urbain, mais la distinction entre la station balnéaire et le « vieux » Fort-Mahon tend à s'estomper[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (41,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (44,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (22,1 %), prairies (17,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,4 %), zones urbanisées (13 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,1 %), forêts (5,5 %), zones humides côtières (5,3 %), eaux continentales[Note 2] (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
L'origine du nom de Fort-Mahon reste incertaine[14].
Certains rappellent que dans la langue picarde, « ech Mahon » signifie « coquelicot »[15].
Autre explication : le nom de la localité dériverait de la victoire française de Port-Mahon remportée contre les Anglais à Minorque en 1756.
Fort-Mahon-Plage est une localité dont l'existence n'est pas très ancienne. Il semble établi que rien n'y existait avant le XVIIIe siècle, à part bien sûr d'importantes dunes de sable et la mer toute proche. Alors jugée plutôt froide et sauvage, la côte n'aurait accueilli que des pêcheurs et ramasseurs de coquillages occasionnels. Le hameau de Fort-Mahon ne figure pas sur la carte de Cassini mais est représenté sur le cadastre napoléonien de 1828[11] : en fait, la première agglomération a été relevée il y a seulement un peu plus de deux siècles, avec les premières et simples petites maisons de bergers relevées en 1790.
Le tourisme apparaît à la fin du XIXe siècle, et un nouveau pôle apparaît, à côté de l'ancien village de Fort-Mahon, au cœur des dunes. En 1886, des particuliers demandent à l'État, propriétaire de la grève, l'autorisation de placer des cabines de bain, et parallèlement s'enclenche un mouvement de lotissement du cordon dunaire, enclenchant une forte croissance urbaine : le boulevard maritime est ouvert en 1899, on passe de 115 maisons à Fort-Mahon Plage (pour seulement 70 habitants) et 72 maisons au "Vieux-Fort-Mahon" (pour 246 habitants) en 1906 à 193 maisons à Fort-Mahon-Plage (pour 120 habitants) et 79 maisons au Vieux-Fort-Mahon (pour 232 habitants) en 1911. La commune est créée par distraction d'une partie du territoire de la commune de Quend, par la loi du 30 décembre 1922 (parue au Journal officiel du 4 janvier 1923). L'élection du premier conseil municipal se déroule le 18 février 1923[11],[16],[17].
La plage est desservie par un tramway de 1903 à 1931, qui la relie à la Gare de Quend - Fort-Mahon, où les touristes pouvaient prendre les trains de la ligne Paris-Amiens-Boulogne[18]. La Compagnie des chemins de fer du Nord en profitait pour signaler en 1914, avant le début de la Guerre, que Fort-Mahon était accessible par ses trains en 3 h 30 depuis la gare de Paris-Nord[19]...
Lors de la Première Guerre mondiale, certaines maisons de Fort-Mahon sont réquisitionnées pour accueillir les réfugiés de la Somme[11].
Son urbanisation croit régulièrement depuis le début du XXe siècle, notamment durant l'entre-deux-guerres puis dans les années cinquante, l'immense étendue de sable fin, contrairement aux plages de galets normandes, faisant beaucoup pour son attractivité, ainsi qu'une plage en pente douce très agréable l'été.
En 1930, Fort-Mahon-Plage compte 1000 villas et une dizaine d'hôtels, de nombreuses pensions de famille, un casino, des cafés, des restaurants et une organisation de bains de mer. Une société anonyme foncière est constituée, qui devient propriétaire d’un vaste domaine de 227 hectares en bordure de mer. afin de réaliser un grand lotissement structuré par une percée rectiligne à travers le massif dunaire vers la mer[20].
« En 1930-1933, un groupe scolaire (avec salle de classe, réfectoire, préaux, sanitaires et logement du directeur) est construit au Royon, sur les plans de Philippe Henri, architecte à Arras (Pas-de-Calais). Un second groupe scolaire est construit à l'entrée de la station balnéaire en 1936-1937, non loin d'une poste (1929-1930). Dès 1924, l'emplacement pour un cimetière est offert gratuitement par la famille Petit, fondateur de la station balnéaire[11] ».
Lors de la Seconde Guerre mondiale, La commune est occupée par l'armée allemande qui, pour des besoins militaires, détruit un certain nombre d'édifices. Dans la station balnéaire, toutes les villas du front de mer sont dynamitées, et d'autres constructions sont pillées. La station balnéaire, proche de la mer et des cibles militaires est la plus touchée, mais le Vieux-Fort-Mahon n'est pas épargné[11]. La population est éprouvée par cette occupation, où la Résistance est active, et un monument important honore les disparus.
L'arrêté ministériel du déclare la commune sinistrée, ce qui induit la mise en place d'un plan de reconstruction soumettant toutes les constructions nouvelles à une autorisation préalable. L'architecte urbaniste Lecompte établit un plan de reconstruction en 1946 où les parcelles sont remembrées[11]. Fort-Mahon-Plage est décorée de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze le [21].
La commune sera ensuite renommée pour ses activités nautiques, notamment la voile et le char à voile.
La commune a aussi beaucoup investi sur sa très longue artère principale, dite « avenue de la Plage », notamment par un traitement urbain qui renforce l'attractivité de la station.
En 1985, le syndicat mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard aménage l'Aquaclub (piscine à vagues)[22], puis, en 1989 le golf de Belle-Dune, qui compte alors 9 trous, puis 18 en 1992[23].
La commune se trouve depuis sa création en 1922 dans l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme.
Elle faisait partie du canton de Rue[24]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau du canton de Rue
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de la Somme.
Fort-Mahon-Plage était membre de la communauté de communes Authie-Maye, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2007 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes Ponthieu-Marquenterre dont est désormais membre la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 1923 | juin 1931 | Alberti Lecat | Entrepreneur en bâtiments | |
juillet 1931 | décembre 1932 | Alphonse Deroussen | Adjudant retraité | |
janvier 1933 | [juillet] 1944 | Félix Philippo | Directeur honoraire de l'école annexe à l'école normale d'instituteurs d'Amiens | |
décembre 1944 | 1945 | Georges Watel | Receveur des P.T.T. | |
1945 | 1949 | Henri Prothais | Plombier couvreur zingueur | |
1949 | mars 1965 | Anicet Moncomble | ||
mars 1965 | 1974 | Marcel Royer | ||
1974 | 1988 | Claude Baillet[26] | Hôtelier-restaurateur | |
1988 | juin 1995 | Fernand Lebrun | Proviseur à la retraite | |
juin 1995 | mars 2008 | Jean-Claude Vannicatte | Colonel à la retraite | |
mars 2008[27] | mai 2011 | Jacky Tison | Démissionnaire | |
30 mai 2011[28] | En cours | Alain Baillet | DVD[29] | Réélu pour le mandat 2020-2026[30],[31],[32] |
La commune est classée « station balnéaire » et « station de tourisme » depuis 2007[33].
Au dévoilement du palmarès régional des villes et villages fleuris, le , la ville, après avoir obtenu une fleur en 2007[34] au Concours des villes et villages fleuris[35], obtient une deuxième fleur pour ses efforts en matière d'environnement[36].
Une station de lagunage épure les eaux usées de la ville et de Quend. Elle héberge de nombreuses espèces d'oiseaux : Cygne tuberculé, Tadorne de Belon, Canard souchet (régulièrement de 800 à 1 600 individus à l'automne), Grèbe à cou noir, Foulque macroule… Les effluents traités de cette station permettent d'arroser le golf de Belle-Dune[23].
Les habitants s'appellent des Fort-Mahonnais[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1926. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[39].
En 2019, la commune comptait 1 298 habitants[Note 3], en augmentation de 9,08 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
619 | 837 | 953 | 860 | 955 | 942 | 976 | 978 | 962 |
1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 | 2019 | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 042 | 1 140 | 1 278 | 1 317 | 1 190 | 1 300 | 1 298 | - | - |
Avant la création de la commune en 1922, on dénombre en 1851 dans le hameau 51 maisons et 213 habitants. À partir de 1872, le nombre de maisons est en très légère augmentation (56 en 1872 et 54 en 1881) mais le nombre d'habitants est en baisse constante, passant de 205 en 1872, à 196 en 1881. Il s'agit principalement d'employés des douanes, de cultivateurs, ainsi que de rentiers et retraités jusqu'à la première guerre mondiale[11].
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 20,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 49,7 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 619 hommes pour 681 femmes, soit un taux de 52,38 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
2,1 | 90 ou + | 6,2 |
13,9 | 75-89 ans | 19,8 |
27,8 | 60-74 ans | 29,1 |
17,0 | 45-59 ans | 15,4 |
14,5 | 30-44 ans | 12,5 |
11,3 | 15-29 ans | 7,9 |
13,4 | 0-14 ans | 9,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
6,3 | 75-89 ans | 9,2 |
16,6 | 60-74 ans | 17,4 |
20,1 | 45-59 ans | 19,3 |
18,3 | 30-44 ans | 17,7 |
19,4 | 15-29 ans | 18 |
18,7 | 0-14 ans | 16,7 |
La commune gère l'école primaire Raoul-Ridoux[43]. La compétence scolaire relève de la communauté de communes.
À Fort-Mahon-Plage, il est possible de pratiquer de nombreuses activités, parmi lesquelles on trouve un certain nombre de pratiques encadrées, elles sont regroupées au sein d'un centre nautique[44] ou différents prestataires proposent :
Au sud de la station, se trouve le village club de « Belle Dune » bâtit en 1985 sur 155 hectares autour d'étangs et d'un golf de 18 trous, se présentant sous la forme d'appartements et de maisons d'inspiration picarde qui se répartissent en six quartiers distincts. L'ensemble de l'infrastructure est géré par Pierre et Vacances[45],[46].
L'Aquaclub de Belle Dune, géré par le syndicat mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard, permet des activités liées à sa piscine à vagues.
La presse spécialisée classe régulièrement le golf de Belle-Dune parmi les plus beaux golfs de France[réf. souhaitée].
La commune dispose également d'un cinéma[47], d'une médiathèque[48] ainsi que d'un casino dont l'extension est engagée en 2019[49].
La fête des saveurs au pays fort-mahonnais, organisée par la confrérie de la moule de bouchot, est centrée sur la gastronomie et animée par le cortège du géant Marco Pieu de bouchot vers la place Claude-Baillet. Sa 18e édition a eu lieu en juin 2016[50]
La traditionnelle fête des fleurs se déroule un week-end de fin août de chaque année et amène des milliers de personnes. Initialement, il s'agissait d'une bénédiction de la mer, qui a évolué vers des corsos fleuris (28 chars décorés en 2019)[51].
L'immense milieu dunaire de Fort-Mahon-plage et environs fait face à la Manche et entoure également toute la commune. Les dunes de sable possèdent un exceptionnel biotope. Le milieu dunaire est particulièrement sensible aux assauts du vent. Les dunes peuvent se déplacer rapidement, mais des moyens naturels à base de plantations permettent de les stabiliser. Une graminée, l'oyat (Psamma arenaria), joue notamment un rôle important pour la fixation des dunes de sable grâce à des racines très développées. Grâce à ces graminées, le cordon dunaire littoral peut être maîtrisé.
Le milieu dunaire propose aussi une flore, une faune et un relief particuliers et fort intéressants, qu’il convient bien sûr de respecter. Afin de ne pas marcher n'importe où et de respecter au mieux l'environnement, il est préférable de découvrir le milieu dunaire de Fort-Mahon-Plage en suivant un circuit découverte proposé dans le cadre de l'ouverture au public de terrains acquis par le Conservatoire du Littoral (ce circuit se trouve vers la baie d'Authie, à deux pas du centre équestre). Un parcours qui permet de découvrir les dunes, le sentier du Royon, (4 km, 1 h 30 min), permet de rallier la commune toute proche de Quend-Plage et le village de Belle-Dune avant, pourquoi pas, de revenir par la plage.
Au nord de Fort-Mahon-Plage coule la rivière de l'Authie sur une distance totale de 105 km. Ce fleuve côtier se jette en mer de la Manche au niveau de la baie d'Authie, c'est-à-dire au sein d'une vaste zone située entre Fort-Mahon-Plage (Somme, Picardie) et Berck (Pas-de-Calais), ce qui offre une frontière naturelle entre les deux départements.
La baie d'Authie est une sorte de vaste marécage marin composé de reliefs de sable et de vases, parsemés de nombreuses mares et de petits cours d'eau que la mer recouvre aux grandes marées. Elle offre à ses visiteurs une multitude de promenades au sein d'une nature exceptionnellement préservée et qu'il convient de respecter.
En baie d'Authie on distingue notamment : les mollières. Ce sont des zones de chasse à la hutte se pratiquant la nuit, en fait de vastes prés salés coupés de mares. Les oiseaux migrateurs (nombreux limicoles et anatidés) s'y arrêtent et s’y nourrissent durant leurs longs voyages, d’où l’intérêt des chasseurs de gibier d’eau locaux qui les piègent avec des leurres. La chasse est importante pour les habitants et gens des environs, elle est bien sûr réglementée.
Le chemin de la digue. Celui-ci permet de suivre le cours de l'Authie et, pour les plus courageux, de remonter un peu la rivière.
Le lilas de mer. C'est une plante maritime appréciée pour ses petites fleurs mauves et que l'on peut conserver en fleur séchée. Longtemps coupée et proposée en bouquets, notamment par les enfants des gens du voyage qui la proposaient aux touristes et sur les parkings de la région pour quelques pièces, il semble qu'elle soit aujourd'hui protégée.
La salicorne. (Salicornia, famille des chénopodiacées) C'est une plante des zones littorales comestible, aux feuilles réduites à des écailles et qui pousse sur des vases salées. Appelée familièrement « haricot de mer », elle est très appréciée. Utilisé dans la cuisine locale, la salicorne est aussi proposée en bocaux de type semi-conserve au sein des poissonneries et magasins spécialisés.
Nombre d'animaux marins ou terrestres parmi ceux familiers des baies ou des plages d'Europe : le crabe vert, la crevette grise, le goéland argenté, la mouette rieuse..., et du fait qu'il s'agit d'une zone de transition pour les migrations, de nombreux passereaux, limicoles et canards.
Parmi les mammifères remarquables, le Phoque veau-marin et le Phoque gris sont présents toute l'année.
L’estran est la vaste partie située entre le pied des dunes et la mer à marée basse. Sur toute la longueur du littoral de la commune et de sa voisine Quend-Plage, l’estran offre aux promeneurs une immense plage de sable où peut se pratiquer la pêche côtière ou « surf-casting » pour du bar, du flet ou du poisson plat, la pêche aux coques (Cerastoderma edule, mollusque lamellibranche marin comestible qui vit enfoui dans le sable / selon autorisations administratives, se renseigner !) ou aux crevettes.
D'autres coquillages et divers invertébrés vivent aussi sur cet espace : des couteaux (Ensis ensis, Ensis directus et Solen marginatus), la nasse réticulée (Nassarius reticulatus), la donace (Donax vittatus), la telline (Tellina tenuis), la lutraire, la natice et des oursins (dont Paracentrotus lividus et Echinocardium cordatum).
Le char à voile, le char à cerf-volant et le speed sail y sont aussi pratiqués, ainsi que de nombreuses promenades seul ou en famille.
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Les armoiries de la commune de Fort-Mahon-Plage crée en 1924 par partition de la commune de Quend sont une composition qui rappelle l'origine du nom de la commune : un fort protégeant l'entrée de la baie d'Authie au XVIIIe siècle ; des crevettes grises abondantes en baie d'Authie ; les fleurs de lis rappellent que sous l'Ancien Régime, le Marquenterre appartenait au comte d’Artois, le futur Charles X[58]. Blasonnement :
Ornement extérieur :
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