Saint-Quentin-en-Tourmont est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Géographie
Description
La commune est située au sud-ouest du Marquenterre, région comprise entre les estuaires de la Somme et de l'Authie, dont le littoral est grandement soumis aux perturbations maritimes.
Pendant les années 1960, le territoire communal s'est vu augmenter de 200 hectares par la poldérisation d'une partie de la baie de Somme à l'initiative d'un grand propriétaire foncier[1],[2]. Le conservatoire du littoral a acquis 180ha de cette renclôture sur le domaine public maritime en 1986 pour environ1 500 000 euros[3]. Le site est géré par le syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard.
Le Bout des Crocs, le Bout d'Amont, la Haie Penée constituent des éléments différenciés de la géographie locale.
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche[4].
Entre le village et la mer s'élèvent des collines de sable: les dunes. Les monts séparés s'appellent les «crocs»[5] mot parfois écrit " les crocqs ", dérivé du flamand " crinc " = " obstacle "
Risques naturels
La commune présente un risque de submersion marine[6].
Urbanisme
Typologie
Saint-Quentin-en-Tourmont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].
La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13],[14].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,9% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (30,6%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,6%), terres arables (18,1%), prairies (13,9%), zones humides intérieures (4,2%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,7%), zones agricoles hétérogènes (3,2%), eaux maritimes (2,2%), zones humides côtières (0,6%)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Toponymie
En 986, le pays s'appelait Taurimons juxtamare[5].
Le village est désigné en 1257 par l'expression de Villa de Torto Monte[17].
Marquenterre viendrait de «mares kienterre», la mer qui rentre dans la terre[3].
Histoire
Au IXesiècle, le village était plus près de la mer et avait un port. La mer s'est retirée peu à peu et l'envahissement des sables a forcé le village à reculer[5].
En 1199, Guillaume III, comte du Ponthieu remet par lettre faite à Rue, la charte de commune du Marquenterre[18].
1256. Les moines de Forest-Montiers étaient propriétaires de la vicomté de Tourmont en Marquenterre. Ils la cédèrent au comte du Ponthieu qui leur donna en échange une partie de la forêt de Crécy qu'on appela les Écanges[19].
La reine de Castille, Jeanne de Dammartin, comtesse de Ponthieu, se réserve, en 1257, les baleines échouées sur la côte et les lapins de l'intérieur[20].
Lors du désastre que connait «l'Invincible Armada» en 1588 lors de la guerre anglo-espagnole de 1585-1604, un navire s'échoue dans la région des dunes de Saint-Quentin. Son épave rejoint celles d'autres embarcations de différentes époques dont le secteur est très parsemé[21].
Le curé disait en 1728 que le tiers de sa dîme était perdu par suite de l'invasion des champs par le sable[22].
En 1786, les habitants en étaient déjà à leur troisième église et le village avait été chassé par les sables et reconstruit plus loin[22].
1791. La commune médiévale du Marquenterre, créée par une charte communale de 1190 est dissoute et donne naissance aux communes actuelles de Quend et de Saint-Quentin-en-Tourmont[23].
À la fin du XVIIIesiècle, un navire chargé de lingots d'or s'ensable et s'enfonce à la pointe de Saint-Quentin. Il disparaît sous plusieurs mètres de sable. Il y est encore[24].
Le , une baleine s'échoue à la pointe de Saint-Quentin. Plus de trente chariots, attelés chacun de quatre chevaux, emportent les morceaux découpés. On tire environ 4 000 litres d'huile de la graisse fondue[20].
Pour la défense côtière et le contrôle de l'entrée de la baie, côté nord, une batterie était installée à la pointe dite de Saint-Quentin-Vieille église (mentionnée sur les cartes d'époque[25]).
1849. Comme dans toutes les communes de France, la totalité de la population masculine majeure put, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel. Voici la répartition (en nombre) de quelques patronymes des 94 électeurs[26]:
Caron
Courtois
Dufour
Granger
Lœillet
Réveillon
Milan
Nicolé
Vagogne
Thiébault
Vignol
3
2
9
1
2
3
2
2
3
1
1
En 1860 et depuis 40 ans, des oyats sont arrachés en bord de mer. Ils sont envoyés à Rue pour la fabrication de paillassons par plusieurs dizaines de personnes sous la direction d'un dénommé Jaspert, ouvrier belge[27].
Au début du XXesiècle, l'industrie n'était représentée que par un moulin à vent, à peine utilisé[5].
Pendant l'occupation allemande liée à la Deuxième Guerre mondiale, une «piste en ciment» est réalisée de manière à faciliter l'accès à la mer pour les véhicules. Des blockhaus et des éléments de défense contre une éventuelle offensive alliée sont construits dans les dunes[1].
Dans les années 1950, l'apparition de la myxomatose détruit le lapin de garenne qui freinait grandement les tentatives de fixation des dunes. Les plantations de pins modifient alors le paysage de manière importante[3].
Classement au concours des villes et villages fleuris: une fleur récompense en 2015 les efforts locaux en faveur de l'environnement[31].
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2019, la commune comptait 281 habitants[Note 2], en diminution de 8,47% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
349
368
595
361
328
354
357
352
355
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
334
349
362
394
407
346
326
377
460
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
480
497
440
410
362
338
339
350
318
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
314
307
261
296
309
334
312
309
309
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
282
281
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique
Le maximum de la population a été atteint en 1806 avec 595 habitants.
Enseignement
Le village n'a plus d'école.
Les enfants sont accueillis au Crotoy où un regroupement pédagogique concentré a été construit. La suite de la scolarité peut se faire au collège de Rue et au lycée d'Abbeville.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour: 2010)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 16 279€[36].
Emploi
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour: 2009)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
En 2009, la population de Saint-Quentin se répartissait ainsi: 69,2% d'actifs et 30,8% d'inactifs dont 8,2% de retraités et 8,2% d'élèves, d'étudiants et de stagiaires non rémunérés[37].
Le taux de chômage était de 11,6%, inférieur à celui de 1999 (16,4%)[38].
Entreprises et commerce
Des entreprises se sont développées en tentant d'exploiter les caractères particuliers et la situation de l'environnement:
création d'équipements extérieurs en bois, solutions végétales pour l'aménagement de milieux humides, aménagement d'espaces naturels pour le public;
chasse privée au gibier de plaine, gros gibier (sanglier, mouflon...);
équitation (balades en attelage, randonnées en groupe avec des chevaux de race Henson);
campings, gîtes, restauration;
vente de produits de la baie de Somme...
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine bâti
Église Saint-Quentin en brique et pierre, entourée du cimetière.
L'église paroissiale
Église, panneau d'informations.
La partie supérieure du monument aux morts, devant l'église.
Patrimoine naturel
La réserve naturelle nationale de la Baie de Somme.
Le parc ornithologique du Marquenterre est situé sur la commune: 200 hectares auxquels doivent s'ajouter les 3 000 hectares de la baie, en réserve. Créé en 1973, le parc a accueilli 170 478 visiteurs en 2011, année record. En 2012, c'est le pôle touristique payant le plus fréquenté de la Somme: plus de 150 000 entrées. Sur le site, 307 espèces d'oiseaux ont été recensées, presque la moitié des espèces européennes[3].
Article détaillé: Parc du Marquenterre.
Le sentier d'accès à la mer (3,6 km) débouche sur les parcs à moules de bouchots. Il peut être le point de départ d'une boucle de randonnée pédestre sur 16 km.
Des kilomètres de plage de sable fin accessible après avoir parcouru un sentier de près de 4 km.
L'action du vent a façonné la crête des dunes en «crocs».
Oyats, dune blanche, dune grise et pinède forment un rempart bien fragile, souvent remis en cause face aux violentes marées d'équinoxe.
La préservation des digues du parc du Marquenterre nécessite des confortements réguliers.
Une armée de pieux pour les moules de bouchots.
Blockhaus à la Pointe de Saint-Quentin.
Personnalités liées à la commune
Michel Jeanson (1913-2013), à l'origine de la renclôture (polder sur le domaine public maritime) qui l'a conduit ultérieurement (1973) à la création du parc ornithologique du Marquenterre[39].
François Sueur (1953-), ornithologue picard, auteur de plusieurs ouvrages et co-auteur du projet de réserve naturelle nationale de la baie de Somme[40].
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Claude Jeanson, La face cachée des dunes, Le domaine du Marquenterre, souvenirs et documents 1923-1993... avec l'étonnante aventure du Parc ornithologique racontée par ses fondateurs, édit. Marcanterra, Sarl domaine du Marquenterre, 48, chemin des garennes, Saint-Quentin-en-Tourmont, décembre 1999, (ASINB0063RV7J2).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Cartulaire du Ponthieu, p.223,224
Ernest Prarond, Cartulaire du Ponthieu, tome 2, p.533.
J. Lengagne, La forêt de Crécy-en-Ponthieu, 1400 ans d'histoire, 2006, édit. La Vague verte, Inval-Boiron, p.7.
Gérard Devismes, Histoires insolites de Picardie maritime, La Vague verte, 2008, p.215.
Gérard Devismes, Histoires insolites de Picardie maritime, La Vague verte, 2008, p.260.
La Picardie, Albert Demangeon, p.176, 1905, lib. Armand Colin, Paris
Frédéric Zégierman, Le Guide des pays de France: Nord, Paris, Fayard, 1999, pages 599 à 600.
Florentin Lefils, Géographie historique et populaire des communes de l'arrondissement d'Abbeville, 1868, p.362.
Archives départementales de la Somme, Amiens
Liste électorale de Saint-Quentin-en-Tourmont, Archives Départementales de la Somme, Amiens, 1849
Florentin Lefils, Histoire civile, politique et religieuse de la ville de Rue et du pays du Marquenterre, R. Housse, Abbeville, 1860, p.395/Gallica.
«À plus rien n’y comprendre aux élections municipales de Saint-Quentin-en-Tourmont», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Le maire de Saint-Quentin-en-Tourmont, Emile Riquet, avait annoncé de longue date que 2014-2020 serait son dernier mandat. Aussi, les portes de la mairie étaient grandes ouvertes pour la succession. Beaucoup de questions se posaient au sein même du conseil municipal jusqu’à le faire exploser et voir arriver 3 listes. Depuis dimanche, il y en a même 4. Et un candidat solo».
Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 12 avril 2014, p.13.
Claude Cailly, «Francis Gouesbier élu maire», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Francis Gouesbier, seul candidat à la succession d’Émile Riquet, maire sortant ne se représentant pas, a été élu avec 11 voix».
Sueur F. (1987) Étude préalable du projet de réserve naturelle en baie de Somme. Conseil Régional Picardie, Ministère Environnement, DRAE Picardie, GEMEL, 70 p.
«Saint-Quentin-en-Tourmont», Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
Bibliographie
Claude Jeanson, La face cachée des dunes, Le domaine du Marquenterre, souvenirs et documents 1923-1993... avec l'étonnante aventure du Parc ornithologique racontée par ses fondateurs, édit. Marcanterra, Sarl domaine du Marquenterre, 48, chemin des garennes, Saint-Quentin-en-Tourmont, , (ASINB0063RV7J2).
Myriam Durand-Jeanson, Les vertus oubliées d'une plante répandue sur le littoral picard: l'argousier (Hippophae rhamnoïdes L.). Étude d'un échantillon du massif dunaire du Marquenterre, Université de Picardie Jules-Verne, Amiens, (thèse de pharmacie), 2002, 97 p.
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