Péronne est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Péronne | |
![]() Le bourg de Péronne, vu de Lanques. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Mâcon |
Intercommunalité | Mâconnais Beaujolais Agglomération |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Pacaud 2020-2026 |
Code postal | 71260 |
Code commune | 71345 |
Démographie | |
Gentilé | Péronnais |
Population municipale |
672 hab. (2019 ![]() |
Densité | 64 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 26′ 17″ nord, 4° 48′ 33″ est |
Altitude | Min. 222 m Max. 441 m |
Superficie | 10,56 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Hurigny |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | peronne-bourgogne.com |
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Elle fait désormais partie du canton d'Hurigny, après avoir appartenu au canton de Lugny de 1790 à 2015.
Péronne est un village viticole du Haut-Mâconnais.
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Saint-Gengoux-de-Scissé | Lugny | Burgy | ![]() |
Azé | N | Viré | ||
O Péronne E | ||||
S | ||||
Saint-Maurice-de-Satonnay | Clessé |
Péronne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (34,4 %), forêts (29,3 %), zones agricoles hétérogènes (22,4 %), terres arables (9,7 %), prairies (4,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Un ruisseau appelé « l'Isérable » servait de limite entre Péronne et Saint-Pierre de Lanques, devenu aujourd'hui un hameau de la commune. Cet hydronyme est à rapprocher de celui de l'Isère en Dauphiné et de l'Isaar en Autriche. La racine est d'origine préceltique.
De l'anthroponyme Perros et du suffixe onna, « la source », d’origine gauloise.
De l'outillage lithique (en silex local) a été recueilli dans les hauts de la commune, au lieu-dit Bérizy (toponyme gaulois). Une voie romaine traverse le village d'est en ouest. Elle est rejointe à Saint-Pierre de Lanques (ancienne paroisse désormais rattachée à la commune de Péronne) par une autre voie, dont on a trouvé des restes d'empierrement. Une tradition encore vivace aujourd'hui affirme que le roi de Bourgogne Gontran posséda un palais à Péronne dans lequel il promulgua un édit interdisant de travailler le dimanche. Il s'agit là d'un mythe forgé par les historiographes en l'absence de toute preuve archéologique ou textuelle, à partir d'une glose imaginative d'un clerc mâconnais du XVIIIe siècle qui affirmait que Péronne était un gros bourg à l'époque mérovingienne. Il n'existe pourtant dans le Mâconnais du VIe siècle aucune agglomération d'importance en dehors de Mâcon et de Tournus. Quant au village de Péronne, il ne se structure sans doute qu'à partir du Xe siècle, moment auquel le toponyme apparaît dans les chartes de Cluny. Gontran a certes publié un édit le faisant suite au concile de Mâcon, mais depuis la ville de Péronne située dans le diocèse d'Amiens, alors pôle politique et démographique d'importance doté d'une forte légitimité historique, mais qui toutefois ne se trouvait pas dans le royaume de Gontran, mais en Neustrie, gouvernée par Chilpéric. Cela n'avait pas échappé à Alfred Boretius qui en avait édité le texte à la fin du XIXe siècle[8].
1790 : à la création des cantons, la commune de Péronne est rattachée au canton de Lugny, alors composé de douze communes[9].
: fondation du Syndicat intercommunal des eaux du Haut-Mâconnais, auquel appartiennent Péronne et neuf autres communes (Lugny, Burgy, Clessé, Viré, Saint-Maurice-de-Satonnay, Vérizet, Bissy-la-Mâconnaise, Cruzille et Montbellet), rejointes le par Plottes, Chardonnay et Uchizy (puis par Farges et Grevilly en 1938 et par Saint-Gengoux-de-Scissé, Azé et Igé après-guerre).
1972 : création du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) du canton de Lugny (siège en mairie de Lugny), auquel adhèrent Péronne et treize autres communes du Haut-Mâconnais, avec pour objet : la couverture des dépenses d'investissement et de fonctionnement du collège de Lugny, la réalisation d'une maison de retraite, la création et le fonctionnement de tous services sociaux (tels que dispensaire, aide à domicile par exemple), la réalisation de travaux d'assainissement, le ramassage d'ordures ménagères et l'entretien de la voirie communale[10].
1993 : fondation de la communauté de communes de la Haute-Mouge (avec Saint-Maurice-de-Satonnay, Azé et Clessé), ayant Azé pour siège. À cette première communauté de communes a succédé, le 1er janvier 2003, la Communauté de communes du Mâconnais - Val de Saône (siège à Lugny), résultant de la fusion de trois intercommunalités (celles du Haut-Mâconnais, de la Haute-Mouge et du Mâconnais-Val de Saône) et totalisant une population de 7 336 habitants.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | 31 mars 2016 | Paul Brunet | SE | |
11 avril 2016 | En cours | Jean-Pierre Pacaud | SE | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2019, la commune comptait 672 habitants[Note 3], en augmentation de 1,97 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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620 | 666 | 653 | 715 | 728 | 791 | 781 | 826 | 808 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
733 | 768 | 764 | 763 | 724 | 691 | 637 | 537 | 538 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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565 | 594 | 565 | 482 | 448 | 411 | 410 | 385 | 362 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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324 | 377 | 349 | 361 | 407 | 454 | 497 | 614 | 653 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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672 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Péronne appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Notre-Dame-des-Coteaux en Mâconnais, paroisse qui a son siège à Lugny et qui regroupe la plupart des villages du Haut-Mâconnais.
C'est un peu avant la dernière guerre que la paroisse de Péronne, en même temps que Clessé, fut définitivement rattachée à celle de Lugny pour le culte (à la suite de la création de la communauté pastorale de Lugny, fondée à l'initiative de monseigneur Joseph Robert)[15].
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