Grevilly est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Grevilly | |
![]() L'église Saint-Martin de Grevilly et son cimetière, inscrits au titre des Monuments historiques. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Mâcon |
Intercommunalité | Communauté de communes Mâconnais - Tournugeois |
Maire Mandat |
Patrice Raguet 2020-2026 |
Code postal | 71700 |
Code commune | 71226 |
Démographie | |
Population municipale |
30 hab. (2019 ![]() |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 30′ 55″ nord, 4° 49′ 05″ est |
Altitude | Min. 299 m Max. 401 m |
Superficie | 2,65 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Tournus |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Elle appartient au Haut-Mâconnais et fait désormais partie du canton de Tournus, après avoir appartenu au canton de Lugny de 1790 à 2015.
L'une de ses particularités est de figurer parmi les dix communes les moins peuplées de Saône-et-Loire[1]. En effet, trente habitants y étaient recensés au (chiffre officialisé par l'INSEE au 1er janvier 2022), ce qui classe cette commune au 2e rang des communes les moins peuplées de Saône-et-Loire, derrière Chérizet (20 habitants) et devant Montceaux-Ragny (31 habitants).
Grevilly est une commune viticole du Haut-Mâconnais.
Village viticole, Grevilly dispose de vignes dont la vendange est majoritairement vinifiée à la cave coopérative de Lugny. La commune dispose toutefois d'un vigneron indépendant : le Domaine viticole Alexis de Benoist[2].
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Martailly-lès-Brancion | Ozenay | ![]() | |
Cruzille | N | Chardonnay | ||
O Grevilly E | ||||
S | ||||
Cruzille | Lugny |
Le climat du Haut-Mâconnais est océanique tempéré à tendance continentale.
Les précipitations y sont régulières tout au long de l'année, avec, toutefois, une hausse de celles-ci au printemps et à l'automne. Durant l’été, les précipitations sont peu fréquentes mais peuvent prendre la forme d’orages parfois violents engendrant d’importants cumuls de pluie. L'hiver est froid et humide, principalement en raison des bancs de brouillard et au froid continental. L'été, pour sa part, est chaud et sec, conséquence de l’influence méridionale (vent du midi).
Le Mâconnais se situe immédiatement en dessous de la zone dite de « rupture climatique » entre le nord, l’ouest et le sud. Les monts du Mâconnais sont fortement influencés par cette croisée des climats (océanique, continental et méditerranéen) et bénéficient, à ce titre, d’une faune et d'une flore remarquable : plantes méditerranéennes et insectes résistant à une latitude élevée.
Pour la ville de Mâcon, agglomération proche de Grevilly, les valeurs climatiques enregistrées de 1981 à 2010 sont les suivantes.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0 | 1 | 3,5 | 6 | 10 | 13,5 | 15,5 | 15 | 11,5 | 8 | 3,5 | 1 | 7,5 |
Température moyenne (°C) | 2 | 4,5 | 8 | 11 | 15 | 19 | 21 | 20,5 | 17 | 12 | 7 | 3,5 | 12 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,5 | 8 | 12 | 16 | 20 | 24 | 27 | 26 | 22 | 16,5 | 10 | 6 | 16 |
Précipitations (mm) | 59 | 53 | 49 | 75 | 88 | 75,5 | 71 | 72 | 79,5 | 85,5 | 84 | 70 | 861,5 |
Grevilly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (60 %), forêts (21,3 %), prairies (18,5 %), cultures permanentes (0,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
En 1581, Georges de Beauffremont, seigneur de Cruzille, obtint que cette seigneurie soit érigée en comté, « pour lui et ses hoirs mâles sans être sujet à la reversion au domaine et couronne en cas que ledit sieur de Beauffemont décédera sans enfants mâles ». Le comté comprenait Collonge, Sagy et Ouxy (sur l'actuelle commune de Cruzille) ainsi que Gratay, Cruzille, Grevilly et Ozenay.
1790 : à la création des cantons, la commune de Grevilly est rattachée au canton de Tournus. Quelques années plus tard, tout comme Chardonnay et Montbellet, Grevilly sera rattachée au canton de Lugny.
1972 : création du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) du canton de Lugny (siège en mairie de Lugny), auquel adhèrent Grevilly et treize autres communes du Haut-Mâconnais, avec pour objet : la couverture des dépenses d'investissement et de fonctionnement du collège de Lugny, la réalisation d'une maison de retraite, la création et le fonctionnement de tous services sociaux (tels que dispensaire, aide à domicile par exemple), la réalisation de travaux d'assainissement, le ramassage d'ordures ménagères et l'entretien de la voirie communale[11].
1993 : fondation de la communauté de communes du Haut-Mâconnais (avec Lugny pour siège), regroupant sept communes : Bissy-la-Mâconnaise, Burgy, Chardonnay, Cruzille, Grevilly, Lugny et Saint-Gengoux-de-Scissé. À cette première communauté de communes a succédé, le 1er janvier 2003, la Communauté de communes du Mâconnais - Val de Saône (siège à Lugny), résultant de la fusion de trois intercommunalités (celles du Haut-Mâconnais, de la Haute-Mouge et du Mâconnais-Val de Saône) et totalisant une population de 7 336 habitants.
: rattachement des communes de Grevilly et de Cruzille, qui disposaient jusque-là d'une compagnie de sapeurs-pompiers, au secteur du centre de secours de Lugny, entraînant la dissolution de la compagnie de Cruzille-Grevilly.
La commune de Grevilly, dont le conseil municipal est composé de sept membres (maire, adjoints au maire et conseillers municipaux), a, depuis , François Chevalier pour maire (réélu en 2020).
Antérieurement, Grevilly a notamment eu pour maires :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1810 | Claude Canot | |||
juin 1818 | Jean Mulsey | |||
1832 | Jacques Meunier | |||
1843 | Joachim Gaudet | |||
août 1848 | Philibert Billebot | |||
1849 | Claude Couturier | |||
1853 | 1856 | Joachim Gaudet | ||
1856 | 1860 | Joseph Rivet (?) | ||
1860 | 1861 | Philibert Billebot | ||
1865 | 1883 | Joseph Rivet | ||
1884 | Ernest de Benoist de Gentissart | |||
1919 | Benoît Ravier | |||
1939 | Jean-Baptiste Couturier | |||
1944 | 1957 | Etienne Chaffanjon | ||
juin 1995 | mars 2008 | Michèle Desseigne | ||
mars 2008 | mars 2020 | François Chevalier | / | Réélu en 2014. |
mars 2020 | juillet 2020 | François Chevalier | / | Réélu en 2020, démission en juillet 2020. |
octobre 2020 | en cours | Patrice Raguet | / | Retraité de la métallurgie. |
Les données manquantes sont à compléter. |
Les habitants de Grevilly s'appellent les Grevillons.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2019, la commune comptait 30 habitants[Note 2], en diminution de 11,76 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
127 | 126 | 141 | 139 | 135 | 164 | 185 | 169 | 174 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
151 | 165 | 185 | 172 | 174 | 174 | 147 | 124 | 115 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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116 | 121 | 118 | 95 | 76 | 71 | 70 | 70 | 69 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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57 | 54 | 53 | 45 | 42 | 37 | 36 | 36 | 35 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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35 | 30 | - | - | - | - | - | - | - |
Après la Révolution, Grevilly cessa d'être paroisse. En 1795, lors du rétablissement du culte, la commune, à la demande de ses habitants, fut desservie par Pierre Maréchal, curé de Lugny de 1767 à 1803. Elle fut ultérieurement rattachée à Cruzille pour le culte (commune où, désormais, furent célébrés les offices, donnés les sacrements et faites les inhumations des Grevillons).
Grevilly appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Notre-Dame-des-Coteaux en Mâconnais, paroisse qui a son siège à Lugny et qui regroupe la plupart des villages du Haut-Mâconnais.