Pornic est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Pornic | |
Aperçu du vieux port et du château de Pornic. À droite, l'embouchure du canal de Haute-Perche. | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Saint-Nazaire |
Intercommunalité | Pornic Agglo Pays de Retz (siège) |
Maire Mandat |
Jean-Michel Brard 2020-2026 |
Code postal | 44210 |
Code commune | 44131 |
Démographie | |
Gentilé | Pornicais |
Population municipale |
15 859 hab. (2019 ![]() |
Densité | 168 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 07′ 00″ nord, 2° 06′ 00″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 31 m |
Superficie | 94,2 km2 |
Type | Commune urbaine et littorale |
Unité urbaine | Pornic (ville-centre) |
Aire d'attraction | Pornic (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pornic (bureau centralisateur) |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | pornic.fr |
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La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du pays de Retz et dans le pays historique du Pays nantais.
Pornic a fusionné en 1973 avec l'ancienne commune du Clion-sur-Mer (dont les habitants s’appellent les Clionnais), puis en 2007 avec l'ancienne commune de Sainte-Marie-sur-Mer (dont les habitants s'appellent les Sanmaritains), cette dernière commune étant devenue une commune associée de Pornic en 1973. Les habitants de la commune, qui s'appellent les Pornicais, étaient au nombre de 14 578 selon le dernier recensement de l'Insee de 2014.
Située au bord de l'océan Atlantique, la ville est connue pour son château et son vieux port. Ses principales ressources sont, au début du XXIe siècle, le tourisme et les produits de la mer.
Pornic est située sur la Côte de Jade, au bord de la baie de Bourgneuf, à 45 km au sud-ouest de Nantes et à 20 km au sud de Saint-Nazaire[1].
Les communes limitrophes sont Chaumes-en-Retz, La Bernerie-en-Retz, Les Moutiers-en-Retz, Villeneuve-en-Retz, Saint-Hilaire-de-Chaléons, Chauvé, Saint-Père-en-Retz, Saint-Michel-Chef-Chef, La Plaine-sur-Mer et Préfailles.
Saint-Michel-Chef-Chef | Saint-Père-en-Retz | Saint-Père-en-Retz |
La Plaine-sur-Mer, Préfailles | ![]() |
Chauvé, Chaumes-en-Retz, Saint-Hilaire-de-Chaléons |
Océan atlantique | La Bernerie-en-Retz, Les Moutiers-en-Retz | Villeneuve-en-Retz |
À l'origine, la commune de Pornic ne comptait que l'actuel centre-ville ; Sainte-Marie-sur-Mer constituait l'actuelle partie ouest et Le Clion-sur-Mer représentait l'essentiel des terres bocagères du nord-est, donc une grande partie de l'actuelle commune qui est une des quatre plus grandes de la Loire-Atlantique.
Pornic se situe au sud du Massif armoricain, au sud du Sillon de Bretagne, dans le domaine armoricain hercynien qui est en grande partie constitué de granites d'origine hercynienne (zone broyée sud-armoricaine). La formation de son sol date d'au moins 500 millions d'années[2].
Sa côte, au nord de la baie de Bourgneuf, est découpée, rocailleuse et parsemée de criques. La ville de Pornic s'est développée autour du port, bâti au pied du château, à l'embouchure d'une rivière partiellement aménagée : le canal de Haute Perche. Le paysage de la commune est bocagé et peu vallonné dans les terres.
Bordée par l’océan Atlantique, Pornic est soumise au climat océanique.
Selon le site meteo Bretagne présentant des relevés entre 1981 et 2009, Pornic est soumise à un climat océanique, avec un hiver doux et humide et un été plutôt chaud, code Cfb de la classification de Köppen, comme la plus grande partie du territoire français[3].
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1919 à 2012 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[4]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4,1 | 4 | 5,9 | 7,4 | 10,8 | 13,4 | 15,3 | 15,2 | 13,2 | 10,8 | 7,1 | 4,6 | 9,3 |
Température moyenne (°C) | 6,6 | 7 | 9,5 | 11,5 | 14,9 | 17,9 | 19,8 | 19,9 | 17,6 | 14,2 | 10 | 7,1 | 13 |
Température maximale moyenne (°C) | 9 | 10 | 13 | 15,6 | 19,1 | 22,4 | 24,3 | 24,5 | 22,1 | 17,6 | 12,9 | 9,5 | 16,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−10,5 02.01.1997 |
−11,2 10.02.1986 |
−6,8 01.03.05 |
−3 12.04.1986 |
0 25.05.1958 |
5 05.06.1969 |
7 17.07.1968 |
7,5 31.08.1986 |
3 27.09.1972 |
−0,6 29.10.1997 |
−5,5 29.11.10 |
−8 25.12.1962 |
−11,2 1986 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,1 27.01.03 |
18,8 15.02.1998 |
25,3 30.03.1965 |
28,4 29.04.1994 |
32,5 16.05.1992 |
37,3 29.06.1976 |
37,5 21.07.1990 |
38,1 04.08.03 |
33,8 05.09.04 |
30 01.10.11 |
20,8 06.11.1992 |
16 01.12.11 |
38,1 2003 |
Précipitations (mm) | 74,9 | 63,2 | 55,5 | 51,1 | 59,1 | 35,9 | 38,6 | 32,5 | 62,4 | 91 | 90 | 83,9 | 738,1 |
La gare de Pornic est le terminus de la ligne Sainte-Pazanne - Pornic[5].
La ville est desservie par les lignes 303 et 315 du réseau Aléop[5].
L'été, la desserte interne de Pornic est assurée par des navettes gratuites financées par la mairie[6]. Initié en 2018 avec une seule ligne[6], ce réseau est complété par une deuxième ligne en 2019[6] puis une troisième en 2020[7].
La commune est traversée par la RD 213, appelée route bleue, reliant Guérande aux Moutiers-en-Retz qui permet l'accès à Pornic via trois échangeurs. L'autre axe principal est la RD 751 qui relie la ville à Nantes. Cette route s'est appelée à l'origine chemin royal de Préfailles à Cosne-sur-Loire, car elle longeait la Loire sur sa rive gauche entre ces deux villes. La RD 13, ancien axe principal, traverse la commune d'est en ouest et la relie à La Bernerie-en-Retz et à La Plaine-sur-Mer[8].
En avril 2017 la liaison estivale (avril à septembre) Pornic - Noirmoutier est rétablie quelque temps puis interrompue. Cette liaison renaît en 2021[9].
Pornic est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pornic, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[13] et 19 626 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pornic, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,7 %), zones agricoles hétérogènes (34,7 %), prairies (12,9 %), zones urbanisées (10,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %), zones humides côtières (0,4 %), eaux continentales[Note 3] (0,3 %), eaux maritimes (0,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Pornic s'est développée autour de son port. À l'origine, il ne s'agit que d'une place forte couvrant 7 hectares, avant l'annexion du domaine de Monplaisir qui double sa surface, puis le transfert de 15 hectares de la commune de Sainte-Marie-sur-Mer en 1791, de l'annexion de 123 hectares en 1836, à partir de terrains de Sainte-Marie et du Clion-sur-Mer, pour un total de 153 hectares centrés autour du port, avant la fusion avec les deux communes voisines en 1973, après laquelle la commune totalise plus de 10 000 hectares[G 1].
Avant le XVIIe siècle, le bord de mer abrite l'ancien habitat des pêcheurs de morue, appelé le « quartier arabe ». La version la plus courante fait provenir ce nom de l'évocation de parties de villes arabes qui présenteraient les mêmes maisons hétéroclites réunies anarchiquement. Une autre version s'appuie sur la présence de palmiers plantés dans les jardins. À partir du port, des rues étroites remontent vers le bourg. Sur ce coteau sont construites les maisons de marins, charpentiers de navires, cordiers, fabricants de gréements et de voilures. Au fil du temps, le port s'envase. La rivière du Cracaud se comble d'alluvions, et, au XXIe siècle, cet ancien port se présente sous la forme d'un jardin. Depuis le bas de la pente, les jardins encadrés de murets de pierre s'échelonnent jusqu'à la rue de la Dette. Cette zone conserve de nombreuses traces de l'habitat ancien[G 2].
La mode de l'hydrothérapie qui se développe à partir des années 1830 permet à Pornic de combiner l'attrait d'une station balnéaire et celui d'une station thermale. La vertu des eaux des sources ferrugineuses découvertes vingt ans plus tôt attirent les Nantais aisés. La ville se développe autour du port et sur le littoral : hôtels, casinos, maisons de bains, villas. Ces dernières sont dotées de jardins arborés, ce qui modifie l'aspect des landes rocheuses couvertes d'ajoncs[G 3]. En 1836, le lieu-dit Gourmalon, sur la rive gauche du port, est rattaché à Pornic. Là, un quartier de villas bourgeoises à l'architecture recherchée voit le jour[G 4].
La rive sud du port est occupée à partir de 1881 par une imposante minoterie, juste à côté de la gare construite en 1875. La voie ferrée arrive dans le prolongement du port, dans un axe est-ouest[G 5].
Au début du XXIe siècle, la « Ria verte », ancien arrière-port envasé, à l'est du port aussi appelé « Ria bleue », fait l'objet d'un plan d'aménagement couvrant 35 hectares dont 12 hectares aménagés en parc botanique, avec un quartier d'habitation de plus de 600 logements, 3 200 m2 de bureaux et un complexe de loisirs accueillant le nouveau casino de Pornic, une salle de congrès, ainsi qu'un futur hôtel[23],[G 6].
En 2008, l'Insee dénombre près de 11 236 logements sur l'ensemble du territoire communal, soit 1 370 de plus qu'en 1999 ; 6 117 sont des résidences principales (54,4 %) et 4 644 sont des résidences secondaires ou des logements occasionnels (41,3 %). Le nombre de logements vacants (4,2 %) a augmenté de presque 50 % depuis 1968, pour atteindre 475 en 2008[24]. La construction de logements depuis 1949 a connu une accélération après 1989, avec un nombre moyen annuel de nouveaux logements s'établissant à 46 entre 1949 et 1974, 42 entre 1975 et 1989 et 73 entre 1990 et 2004. L'Insee recense 1 262 habitations construites avant 1949 (soit 21,5 %), 1 205 entre 1949 et 1974 (20,5 %), 1 514 l'ont été entre 1975 et 1989 (25,7 %), et 1 899 entre 1990 et 2005 (32,3 %)[24].
Le nombre de logements sociaux a pour sa part augmenté entre 1999 et 2008, passant de 119 à 175, mais ce type de logement ne représente que 2,9 % des résidences principales[24].
Le nom de Pornic est attesté au XIe siècle sous la forme latinisée Castrum Porsniti, puis apparaît sous les graphies Pornit en 1130[25], Porsnith en 1187[26], de Pornidio vers 1330[27]. La forme Pornic se rencontre dès le XIVe siècle[28]. Au XIIe siècle, l'abbaye Sainte-Marie de Pornic est dénommée en latin médiéval Abbatia Sanctæ Mariæ de Pornido ou Abbatia Sanctæ Mariæ de Portu nitido[réf. nécessaire] ; le Dictionnaire historique de Bretagne cite encore, sans dates, les formes Sancta Maria de Pornido, de Pornitio, de Pornidio et de Porto Nitido[29]; on rencontre enfin la forme monasteri[um] Beate Marie de Pernidio [sic] en 1435[30]. Certaines de ces attestations comportent la forme latinisée (remise ici au nominatif) Portus nitidus, qui représente une étymologie populaire reposant sur Pornit, fantaisie d'un scribe médiéval : « beau port », « port florissant » ou encore « port coquet, accueillant ».
En breton, langue parlée par des marins d'origine bretonne dans la commune jusqu'au XIXe siècle, la ville se nomme Pornizh, le -zh représentant une forme évoluée du [-t] final. En français, le -c final, d'abord uniquement graphique et sans doute issu au Moyen Âge d'une confusion t / c (phénomène fréquent), a fini par se prononcer [-k].
Pornic possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Port-Nitz (écriture ELG)[31].
L'étymologie de ce nom a divisé les spécialistes.
La découverte entre autres de deux bifaces et d'une hache en pierre polie conduit à estimer la première présence humaine sur le territoire de la commune à environ 100 000 ans avant notre ère. Les mégalithes encore visibles au début du XXIe siècle, dont un très important groupe de dolmens à couloir de type transeptés, permettent d'attester le peuplement humain du site de Pornic au Ve millénaire av. J.-C. Une partie du patrimoine mégalithique a été recouvert par les eaux, le niveau de la mer ayant varié au fil du temps[G 7].
Durant l'Antiquité, Pornic dépend de la confédération armoricaine qui règne sur l'Armorique, vaste territoire englobant les actuels Bretagne, Normandie, Maine et Anjou. Elle faisait partie d'un petit pagus : le Pagus Ratiatensis « Pays de Rezé », ancêtre du pays de Retz. Ses habitants étaient, soit des Ambilatres (« Ambiliati »), soit des Anagnutes.
Au IXe siècle, Pornic fait partie du comté d'Herbauges, qui regroupe militairement l'ensemble des paroisses et villages du bas-Poitou en lutte contre les invasions Vikings. En 851, le roi de Bretagne, Erispoë, et le roi de France, Charles le Chauve, signent le traité d'Angers qui permet aux Bretons d'élargir leur territoire en occupant le Pays rennais, le Pays nantais et le pays de Retz[40].
Au Xe siècle, le duc de Bretagne Alain Barbe-Torte érige une forteresse dans la vallée de Pornic pour protéger la ville des Vikings. De ce castrum ne subsiste au XXIe siècle que le nom de la rue de la Douve et du chemin des Remparts, et le relief de la butte du calvaire[F 1]. Plus tard elle devient une des résidences de Gilles de Rais, personnage qui a inspiré le conte de Barbe-bleue.
L'histoire de la ville est également liée à celle de l'abbaye Sainte-Marie (à l'origine de la commune de Sainte-Marie-sur-Mer).
Pendant la Révolution, une part importante des Pornicais est favorable à la République[G 8]. Le , la garde nationale, composée de 400 hommes conduits par un prêtre, curé du Clion, s'affirmant « curé républicain », sort de la ville pour récupérer du blé. Les « blancs » (troupes royalistes) en profitent pour s'emparer de la ville. Mais les Paydrets, une fois la victoire acquise, s’enivrent, ce qui permet aux républicains de reprendre la ville. Le les insurgés menés par Charette s'emparent de la ville, la pillent et mettent le feu aux maisons supposées abriter des républicains. Un mois plus tard, Charette évacue Pornic devant la menace du général républicain Beysser[G 9].
Au XIXe siècle, l'essor de Pornic en tant que station balnéaire, favorise en 1875, l'arrivée du train et l'inauguration de la gare, à la suite de la construction de la ligne Nantes - Sainte-Pazanne - Pornic. Cette situation amènera aussi, en 1906, l'inauguration de la ligne de Pornic à Paimbœuf (à voie métrique) desservant les lieux de villégiature de la Côte de Jade, service qui prendra fin en 1939.
À cette époque, de nombreux artistes fréquentent Pornic : des écrivains comme Gustave Flaubert, Paul Léautaud, Michelet, Robert Browning ou Julien Gracq, De nombreux peintres ont également été inspirés par cette ville et ses alentours : Auguste Renoir, Edgar Maxence, Henri Lebasque, Charles Leduc, Jean Henri Chouppe, Charles Jacque, Émile Oscar Guillaume, Fernand Lantoine, Félix Thomas, Gustave Quenioux, Charles Fouqueray, Edouard Porquier, Armand Guillaumin, Gustave Loiseau, Raoul du Gardier et Max Ernst.
Pornic est le port d'attache du Saint-Philibert, un vapeur construit en 1926 par les ateliers Dubigeon. Il coule le 14 juin 1931 en face de la bouée du Châtelier, dans la baie de Bourgneuf, faisant près de cinq cents morts. De nombreuses rumeurs concernant la disparition des naufragés, les conditions de navigation, l'équipage, affecteront la mémoire des disparus, l'équilibre de Nantes et de l'île d'Hoëdic dont la pêche ne se vend plus. [41],[42]
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le 17 juin 1940, le RMS Lancastria est coulé par l'aviation allemande. Une partie des 4 000 à 7 000 morts sont enterrés dans le cimetière anglais de Pornic. La ville est occupée par la Wehrmacht le 26 juin. De nombreuses fortifications sont bâties à Pornic dans le cadre de l'édification du mur de l'Atlantique. L'occupation allemande se prolonge d' au pour les Pornicais qui n'ont pas fui ou été évacués, durant donc neuf mois de plus que dans la plus grande partie de l'ouest de la France. Car Pornic est situé dans une zone de repli des troupes allemandes, dite poche de Saint-Nazaire, dont la reddition effective intervient trois jours après la capitulation de l'Allemagne[43].
Pornic fusionne avec Le Clion-sur-Mer et Sainte-Marie-sur-Mer le [G 10].
Le 14 avril 2000, de légers dégâts sont constatés au restaurant McDonald's de Pornic. Six militants indépendantistes bretons sont mis en examen pour cet attentat, dont d'abord trois sont mis hors de cause. Plus tard, les trois autres sont relaxés pour cet attentat par la cour d'assises. Ce dossier pénal donne lieu à controverse[44].
Le décompte des votes du 1er tour de l'élection présidentielle 2007 a révélé à Pornic un taux d'abstention de 12,01 %[45], nettement inférieur au taux national[46]. Les électeurs pornicais ont principalement voté pour N. Sarkozy 37,20 %, S. Royal 21,44 %, F. Bayrou 20,01 %, J.-M. Le Pen 7,74 % et P. de Villiers 4,24 %[45]. M. Sarkozy obtient 6 % de plus qu'au niveau national, Mme Royal 4 % de moins[46]. Cette tendance se confirme au second tour, avec une abstention toujours inférieure à celle du pays entier, car si Pornic vote majoritairement pour M. Sarkozy (60,21 %), devant Mme Royal (39,79 %)[45], c'est avec un écart nettement supérieur à celui de l'ensemble du pays (respectivement 53,06 % et 46,94 %)[46].
Le député de Pornic (9e circonscription) est M. Philippe Boennec (Union pour un mouvement populaire) qui, lors des Élections législatives de 2007, avec 58,70 % arrive nettement devant son opposante Mme Monique Rabin (PS, 41,30 %) en ce qui concerne les votes pornicais au second tour. Au premier tour, M. Boennec avait obtenu à Pornic 48,86 %, Mme Rabin 22,70 %, M. Guillon (UDF-Mouvement démocrate) 8,36 % et M. Cossée (Divers droite) 6,99 %, aucun autre candidat ne dépassant les 5 %. L'abstention a été respectivement de 33,81 % et 31,80 %[47].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1815 | 1821 (démission) |
Édouard Thomas | ||
1821 | 1827 | Jean François Benoist | Ancien adjoint | |
1827 | 1830 | Pierre Perrotin | ||
1830 | 1835 | Eugène Terrier | ||
1835 | 1841 (décès) |
Julien Guichet | capitaine au long cours | |
1841 | ???? | Julien Quirouard | ||
1852 | 1856 | Stanislas Bocandé[G 11] | Médecin | |
1856 | 1860 | Guillaume Tardif[G 11] | Négociant en bois | |
1860 | ???? | Stanislas Bocandé[G 11] | Médecin | |
???? | ???? | Jean-Louis Chollet | ||
???? | ???? | Achille Landreau | ||
???? | ???? | Auguste Laraison (1855-1949) |
Républicain | Minotier Conseiller d'arrondissement |
???? | décembre 1919 | Louis Simon | Médecin | |
décembre 1919 | mai 1929 | Alfred Chauvin[Note 6] | Entrepreneur de charpente | |
mai 1929 | juillet 1943[48] (décès) |
Joseph Girard[Note 7] (1877-1943) |
||
décembre 1943[49] | mars 1971 | Fernand de Mun[Note 8] (1880-1973) |
Maire honoraire | |
mars 1971 | juillet 1973 | Jean Courot (1906-1975) |
RI | Notaire, adjoint au maire (1945 → 1971) Conseiller général de Pornic (1967 → 1976) Maire honoraire |
juillet 1973[50] | mars 1983 | Joseph Girard[G 12],[Note 9] | DVD | Expert foncier, ancien adjoint |
mars 1983[51] | mars 1985[52] (démission) |
Albert Jan[G 12] | UDF-CDS | Dirigeant d'un cabinet d'expert-comptable |
avril 1985[53] | janvier 1993[54] (démission) |
Gilbert Pollono[G 12],[Note 10] | DVD | |
janvier 1993[55] | avril 2014 | Philippe Boënnec[Note 11] | RPR puis UMP | Médecin, premier adjoint (1983 → 1993) Conseiller général de Pornic (1998 → 2007) Président de la communauté de communes de Pornic (2002 → 2014) Député de la 9e circonscription de la Loire-Atlantique (2007 → 2012) |
avril 2014 | En cours | Jean-Michel Brard[Note 12] | DVD | Chef d'entreprise, premier adjoint (2008 → 2014) Président de la communauté de communes de Pornic (2014 → 2016) Président de Pornic Agglo Pays de Retz (2017 → ) |
Les données manquantes sont à compléter. |
D'après les chiffres de l'année 2014, le Maire Jean-Michel Brard touche 3 159 € d'indemnité mensuelle brut. Au total tous les élus municipaux se partagent une enveloppe maximale de 234 700 € par an[56]. Ces chiffres annoncés coïncident avec les grilles de salaires et indemnités des Maires de commune en France[57].
Taxe | Taux appliqué (part communale) | Recettes dégagées en € |
---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 13,95 % | 3 819 000 |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 14,41 % | 2 945 000 |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 42,55 % | 155 000 |
Compensation-relais | 2 912 000 | |
Cotisation foncière des entreprises (CFE) | 22,78 % | 962 000 |
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Évolution des dépenses d’équipement (en milliers d’€)[59] ![]() |
Depuis le 1er janvier 2002, Pornic adhère à la communauté de communes de Pornic dont elle est le siège. La commune est représentée au conseil intercommunal par le maire (qui est président de la communauté) et 22 élus communautaires[60].
Le , la communauté de communes de Pornic et celle de Cœur Pays de Retz fusionnent pour constituer une communauté d'agglomération baptisée « Pornic Agglo Pays de Retz », dont la ville de Pornic est le siège[61].
Pornic est jumelée avec plusieurs communes[64] :
La candidature au jumelage de la commune italienne d'Omegna[65], dont la municipalité est affiliée à une coalition d'extrême-droite, suscite une controverse[66].
Selon le classement établi par l'Insee, Pornic est le centre d'une aire urbaine, d'une unité urbaine et d'un bassin de vie. Elle fait partie de la zone d'emploi de Saint-Nazaire[67]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « intermédiaire » : 66 % des habitants résidaient dans des zones « intermédiaires », 31 % dans des zones « peu denses » et 4 % dans des zones « très peu denses »[68].
En 1973, la commune absorbe Le Clion-sur-Mer et Sainte-Marie-sur-mer.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[69],[Note 13]
En 2019, la commune comptait 15 859 habitants[Note 14], en augmentation de 11 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
948 | 806 | 834 | 1 040 | 1 106 | 1 228 | 1 324 | 1 505 | 1 497 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 494 | 1 608 | 1 630 | 1 732 | 1 666 | 1 809 | 1 919 | 1 980 | 2 017 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 034 | 2 004 | 2 101 | 1 957 | 2 001 | 1 910 | 2 015 | 2 358 | 2 460 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 759 | 2 795 | 8 154 | 8 704 | 9 815 | 11 891 | 13 681 | 14 310 | 14 703 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
15 859 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 41,3 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 7 378 hommes pour 8 192 femmes, soit un taux de 52,61 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,4 |
11,1 | 75-89 ans | 13,7 |
26,8 | 60-74 ans | 27,4 |
21,6 | 45-59 ans | 21,3 |
12,5 | 30-44 ans | 12,4 |
11,9 | 15-29 ans | 9,7 |
15,0 | 0-14 ans | 13,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
Pornic dépend de l'académie de Nantes. Au les établissements publics d'enseignement primaire sont les écoles Kerlor, les Nondales (Le Clion-sur-Mer) et Les Sablons (Sainte-Marie-sur-Mer) ; les établissements privés d'enseignement primaire se dénomment Ange-Gardien, Saint-Joseph (Sainte-Marie-sur-Mer) et Sainte-Victoire (Le Clion-sur-Mer)[74].
En ce qui concerne l'enseignement secondaire, au se trouvent sur le territoire de la commune le collège public Jean-Mounes[75], le collège privé Notre-Dame de Recouvrance[76] et le lycée public du pays de Retz[77].
Depuis la rentrée de Septembre 2018, Le Lycée public du Pays de Retz accueille une promotion de 12 élèves dans le cadre d'un BTS du domaine de l'informatique, en partenariat avec le GRETA de Nantes et l'entreprise Alphalink[78]. Une seconde promotion a été recrutée en vue de la rentrée 2020 malgré les difficultés dues au Covid-19.
Depuis 1993, la ville est animée au printemps et en été par le festival « La Déferlante ». Diverses manifestations culturelles gratuites sont organisées par l'association éponyme dans neuf stations balnéaires de la Loire-Atlantique et de Vendée : Saint-Brevin-les-Pins, Pornic, Barbâtre, Notre-Dame-de-Monts, Saint-Jean-de-Monts, Saint-Hilaire-de-Riez, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Les Sables-d'Olonne et La Tranche-sur-Mer (du nord au sud)[79].
Un centre hospitalier est installé à Pornic : l'hôpital intercommunal du pays de Retz, qui dispose dans la commune de son siège social et d'une antenne en centre-ville[80],[81].
Historiquement, le football et le rugby (respectivement 450 et 140 licenciés en 2009) sont les activités sportives phare de la ville. L'équipe de basket a atteint la Fédérale (plus haut niveau amateur national) dans les années 1970. À cette époque, l'association de gymnastique l'Envol est créée. Rebaptisée l'Optimiste dans les années 1990, elle compte 240 membres au début du XXIe siècle[G 13].
La ville compte en 2011 une cinquantaine de sections ou d'associations sportives[82]. Les sports nautiques et aquatiques sont fortement représentés : plongée, voile, aviron, kayak, plaisance. La présence d'un terrain de golf 18 trous sur la commune explique l'existence de deux associations proposant la pratique de ce sport[G 14]. Les sports collectifs (rugby, football, volley, handball, basket) et individuels (tennis, arts martiaux, gymnastique, tir sportif) complètent cet ensemble.
Outre les deux grands quotidiens régionaux Presse-Océan et Ouest-France, l'hebdomadaire Le Courrier du pays de Retz[83] est diffusé à Pornic. Une radio locale associative, Jade FM (anciennement Radio Chrono 99.7), diffuse sur la commune et ses alentours.
Des lieux de cultes de la commune sont consacrés à la pratique de la religion catholique. Le territoire de la ville fait intégralement partie de la paroisse Saint-Jean-le-Baptiste-en-Retz dans la zone pastorale du pays de Retz, qui dépend du diocèse de Nantes (province ecclésiastique de Rennes). Le culte est pratiqué dans les églises Saint-Gilles de Pornic, du Clion-sur-Mer et Sainte-Marie de Sainte-Marie-sur-Mer[84].
Dans le cadre de la préservation du bord de mer, le Conservatoire du littoral a, entre 1981 et 2011, progressivement acquis 31 hectares du littoral de la Côte sauvage, entre Préfailles et Pornic. La volonté est de « renaturer le site », en détruisant les constructions et en éradiquant les arbres et plantes exotiques au profit des essences locales. Toutes les réalisations humaines sont écartées pour préserver cet espace naturel, une des rares portions du littoral de la Loire-Atlantique à ne pas être urbanisé[85].
Depuis 2002, la commune pratique le tri sélectif[86]. Les déchets ménagers sont collectés par un service de la communauté de communes de Pornic, transitent par un dépôt à Saint-Père-en-Retz, avant d'être incinérés dans l'usine Arc-en-ciel à Couëron[87].
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 19 762 €, ce qui plaçait Pornic au 6 684e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[88].
En 2008, 8 422 Pornicais avaient entre 15 et 64 ans, les actifs ayant un emploi représentaient 63,8 % de la population, les retraités en représentaient 14,2 %, tandis que 8 % des Pornicais étaient considéré comme autres inactifs. Enfin la population estudiantine représentait 8,2 % des habitants de Pornic[24]
La même année l'Insee recense un taux de chômage de 8,4 % pour la commune[24] contre 9,5 % pour le département[89].
Répartition des emplois par domaines d'activité en 2008
Agriculture | Industrie | Construction | Commerce, transport, services |
Administration, santé, enseignement, social | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Pornic | 2,9 % | 7,6 % | 7,8 % | 53,1 % | 28,5 % | |
Moyenne départementale | 2,8 % | 14,7 % | 7,4 % | 46,0 % | 29,1 % | |
Sources des données : Insee[24] |
Répartition des emplois par catégories socioprofessionnelles en 2008
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise |
Cadres, professions intellectuelles |
Professions intermédiaires |
Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Pornic | 2,4 % | 8,4 % | 9,2 % | 23,0 % | 37,8 % | 19,1 % |
Moyenne départementale | 1,7 % | 5,4 % | 15,3 % | 26,1 % | 27,8 % | 23,7 % |
Sources des données : Insee[24] |
Selon l'Insee, au Pornic comptait 1 444 entreprises, onze d'entre elles comptant plus de cinquante salariés dont cinq dans l'administration, la santé, l'enseignement, etc., quatre dans les transports et le service, et deux dans le commerce[24].
L'activité liée à l'exploitation des produits de la mer a longtemps été un facteur essentiel de l'économie pornicaise. Même si le port de pêche est toujours actif en 2011, dans des proportions modestes. La flottille du port pêche environ 50 tonnes de produits de la mer par an[90].
L'activité de plaisance quant à elle s'est fortement développée. La ville présente deux ports liés à cette activité : le port départemental de Gourmalon avec 350 mouillages[91], et le port de plaisance de la Noëveillard, aussi appelé « Yacht Club International de Pornic » (YCIP), qui compte 919 emplacements pour les embarcations de 6 à 25 m[92].
La conserverie Paulet, basée à Douarnenez, établit à Pornic une conserverie de poissons, qui devient propriété du groupe américain Star Kist. En 1966, l'unité emploie cent personnes, et conditionne 3 000 tonnes de sardines à l'huile. Cette conserverie ferme en 1989[F 2].
Les Dryander, famille lorraine de faïenciers depuis 1827, fuient leur région d'origine au début de la Seconde Guerre mondiale. Émile Dryander, une fois installé à Pornic, y fonde en 1947 la Manufacture bretonne de faïence artistique (MBFA), et transforme, aidé de Rémi Doucet, une petite usine électrique abandonnée pour s'y installer[93]. En 1994, l'entreprise prend le nom de Faïencerie de Pornic. Elle produit 800 000 pièces par an[94]. En 2011, la production est de 600 000 unités, la faïencerie emploie 26 personnes[95].
C'est à Pornic qu'est installée depuis 1987 la fabrique du fromage Le Curé Nantais[F 3].
Une des entreprises les plus importantes de la ville est le centre de thalassothérapie de Pornic, ouvert en 1990, devenu l'un des quinze premiers du secteur au niveau national en 2006[96].
Une autre entreprise notable dans ce secteur sont les transports Pollono, fondés en 1922[97].
La surface exploitée a un peu décru entre 1988 et 2000, passant de 7 005 ha à 6 552 ha. L'élevage bovin est en régression sur la même période (8 910 à 7 412), tandis que le nombre de volailles a fortement progressé, de 22 286 à 70 332[24].
La ville héberge des entreprises comme la minoterie Laraison, les établissements Collet, spécialisés dans la préparation de plats cuisinés[97], son élevage de pigeon de chair situé à la Meutrerie[98] ou encore la Fraiseraie, experte en produits à base de fruits rouges[99].
Au 1er janvier 2011, Pornic abrite six hôtels (un 1 étoile, trois 2 étoiles et deux 3 étoiles), qui offrent 282 chambres. Les neuf terrains de camping de la ville disposent à la même date de 1 607 places[24].
Pornic est également doté d'un casino depuis 1899.
La Ville est réputée pour sa faïencerie[100],[101],[102],[103],[104],[105],[106], son casino[107],[108],[109], son centre de thalassothérapie[110],[111], son golf 18 trous[112] et sa fraiseraie[113],[114],[115].
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le . Pornic est la première commune de Haute-Bretagne à avoir signé la charte.
Outre le vieux port, le sentier des douaniers offre la possibilité de parcourir les 14 km du littoral pornicais[116].
Les plages de la ville se nomment plage de la Birochère, de la Boutinardière, de la Fontaine au Bretons, des grandes Vallées, de la Joselière, de Montbeau, de la Noëveillard, du Portmain, des Sablons, de la Source, de l'Étang et du Porteau[117]. La commune recèle également l'étang du Val Saint-Martin, d'une superficie de 15 hectares[118].
Pornic se singularise tout particulièrement par une très forte densité de dolmens à couloir de type transeptés (tumulus des Mousseaux, tumulus du Moulin de la Motte, dolmen de la Joselière, dolmen du Pré d'Air) ce qui a d'ailleurs conduit à les dénommer parfois sous l’appellation révélatrice de type Pornic-Notgrove[119].
Le château des Brefs est un château fort construit au XIIe siècle sur l'ancienne commune du Clion-sur-Mer, d'abord en bois, il servait de maison de quarantaine pour le port de Prigny. Reconstruit en pierre le siècle suivant, il garda son aspect médiéval jusqu'au XVIIe siècle, date à laquelle cette propriété des Princes de Condé fut rasée sous le règne de Louis XIII. Sur les caves voûtées fut reconstruit un château de plaisance de style Louis XIII.
Au XVIIIe siècle : le château est modifié et agrandi. Durant les Guerres de Vendée, il est en partie détruit, et menace de tomber en ruine. Au XIXe siècle, il est acheté par une famille de notables locaux les Bocandé (Stanislas Louis Xavier Bocandé est maire de Pornic au milieu du XIXe siècle)[120]. Le château est alors restauré en 1830 dans le style Clissonnais, très en vogue à cette époque dans la région.
Au XXe siècle, Yvonne Dorigny (1889-1983), fille de Léon et Thérèse Bocandé se marie avec Raymond Gallimard, frère et associé de Gaston Gallimard, l'éditeur parisien. Le château connaît alors une renommée internationale, et beaucoup d'écrivains y viennent comme : Antoine de Saint-Exupéry ou Albert Camus. Simone, l'épouse de Claude Gallimard, la belle-fille de Gaston, continue la vie littéraire dans cette maison, jusqu'au tragique accident de voiture survenue dans l'Yonne, le qui coûte la vie à Michel Gallimard, le fils de Raymond, et à Albert Camus[120].
Le château tombe alors à l'abandon, jusqu'à être ruiné et pillé. En 1989, le bâtiment est restauré par une association, présidé par le conteur Éric Chartier, avec le concours des collectivités territoriales, et la ville de Pornic. Depuis, le lieu est un centre d'art et de culture, où chaque année ont lieu des pièces de théâtre, des expositions d'art, et des soirées littéraires[120].
Le château de Pornic a été bâti du XIIIe au XVe siècle, modifié au XIXe siècle. La partie la plus ancienne est la tour nord, qui est surmontée de machicoulis. Les bâtiments au centre de la forteresse ont été modifiés au XVe siècle, période à laquelle la tour sud est bâtie. Le château appartient successivement à Gilles de Rais, Jean V de Bretagne, et aux familles Coétivy, Gondy, Villeroy et Brie-Serrant. Il est racheté par les collectivités locales en 1824[F 4].
Le manoir de la Touche, datant de la Renaissance (XVIe siècle), héberge régulièrement à partir de 1853 Jules Michelet, qui y rédige une partie de son Histoire de la Révolution française[F 4]. Il y écrit aussi La Mer en 1861[121]. Les halles, propriété de la ville depuis 1825, datent elles du XVIIIe siècle, lorsque le duc de Villeroy et de Retz décide de remplacer le premier bâtiment édifié sur ordre du duc Henri de Gondi en 1609[F 5]. Une folie a été bâtie au XVIIIe siècle à la Mossardière, sur commande de Félix-Louis Quatreville, époux d'un armateur pornicais[F 6]. Typique des maisons de villégiature construite au XIXe siècle, la villa Roche Cahn est ornée de briques rouges, de faïence, et de piliers et terrasses de bois peint[F 7]. On retrouve ces éléments dans l'ancien casino, construit en 1899 sur la plage de Gourmalon. La gare (ligne Nantes - Sainte-Pazanne - Pornic) date de 1875[F 8].
L'église du Clion date du XIIIe ou du début du XIVe siècle, et a été remaniée aux XVIIe et XIXe siècles. Son clocher, un clocher-porche, est doté d'un carillon mécanique de 1857 qui peut sonner une octave complète[122]. Il ne reste que des vestiges de l'ancienne abbaye Sainte-Marie de Pornic, dans la cure de l'ancienne commune Sainte-Marie-sur-mer, où l'église Sainte-Marie, de style néo-gothique, date de la fin du XIXe siècle ; elle recèle une pierre tombale, datant du XIVe siècle[123]. L'église Saint-Gilles de Pornic, la troisième construite depuis l'origine, date de la fin du XIXe siècle[122]. Le plus récent édifice religieux est la chapelle Notre-Dame de Gourmalon, inaugurée en 1909, et construite malgré l'opposition du clergé par les habitants du quartier qui trouvaient l'église du bourg trop éloignée[122].
Le juvénat Saint-Joseph, sis à La Fontaine aux Bretons, propriété de la congrégation des frères Saint-Jean Baptiste de La Salle, actuellement destiné à l'hébergement de pensionnaires de séjours et colonies de vacances[124].
La maison de villégiature Monval. Cette propriété est construite en 1855 pour l'Abbé Joseph Pétard, qui y fait construire outre une maison, une chapelle où il fait construire son tombeau, le financement de ces travaux reste à ce jour encore un mystère. Ses héritiers deviennent propriétaires en viager le . Puis Louis Amieux, industriel de Nantes (conserveries), gendre de l'architecte Léon-Félix Lenoir, acquiert la propriété le . Il fait construire une maison de garde en 1904 et l'année suivante une remise et une écurie. Il fait également agrandir la maison, et il ajoute à l'ensemble un court de tennis Son fils, Maurice, en hérite le avant que M. et Mme Henri Musset n'en deviennent propriétaires le . L'Association Diocésaine de Nantes acquiert la propriété le . L'ensemble est utilisé en priorité comme maison de repos pour membres du clergé catholique, et reçoit aussi d'autres hôtes notamment en dehors de la saison d'été.
Le cimetière anglais de Pornic (en anglais : Pornic War Cemetery) a été ouvert pour permettre l'inhumation des victimes du naufrage du RMS Lancastria, torpillé le . La moitié des 399 tombes du site sont celles des victimes de cet évènement[125].
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Blasonnement :
Tiercé en pairle renversé : au premier, de sinople à la cotice en barre abaissée accompagnée en chef à dextre de la tour carillon de l'église du Clion, le tout d'argent ; au second : coupé ondé, au I d'azur à la Vierge à l'Enfant d'or tenant un oculus d'argent de Sainte-Marie et mouvant de la partition, au II de gueules à un porc-épic d'argent, à la trangle ondée d'argent brochant sur la partition ; au troisième, d'azur à une ancre de marine posée en bande et à un fût de canon posé en barre brochant, le tout d'or surmonté d'une étoile du même et accosté de deux mouchetures d'hermine d'argent ; à deux fois parées d'or posées en chevron brochant sur les lignes de partition et brochant sur le tout, au demi-pal d'argent terminé en pointe d'écusson, mouvant du chef et chargé en pointe d'un écusson d'or* à la croix de sable surmonté de deux mouchetures d'hermine de sable l'une sur l'autre.
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (or sur argent). Commentaires : Depuis la fusion des communes de Pornic, du Clion-sur-Mer et de Sainte-Marie-sur-Mer, la mairie a opté pour un nouveau blason qui reprend les armes respectives des trois communes (voir ci-après). L'ancre, le canon et l'étoile évoquent le lougre La Belle Étoile arraisonné par le Commodore Warren en 1800. La barre d'argent symbolise le canal de Haute-Perche. La tour-carillon du Clion date du XVe siècle : on y allumait des feux, les nuits sans lune, pour guider les navires vers le canal. La « Vierge à l'Enfant » est une vierge-tabernacle, œuvre d'art liée à la paroisse de Sainte-Marie. Le porc-épic (ou hérisson selon d'autres sources) rappelle les moines de Saint Philibert arrivés au VIIIe siècle et sachant défendre leur territoire (prieuré de Sainte-Marie – Brevet d'Hozier, 1704). Il pourrait aussi évoquer l'animal emblème de Louis XII, époux de la reine et duchesse Anne de Bretagne. Les fois (poignées de mains, avec manches) soulignent symboliquement l'unité, l'amitié et la fidélité entre les trois territoires ainsi que leur avenir commun. Les mouchetures d'hermine évoquent l'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance de la ville à la Bretagne. Au centre, l'écusson d'or à la croix de sable est celui du pays de Retz, rappelant l'appartenance de Pornic, du Clion-sur-Mer et de Sainte-Marie-sur-Mer au pays de Retz. Blason conçu par Romuald Renaud en 2010[126],[127]. |
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Blasonnement :
D'azur à l'ancre de marine posée en bande, et à un fût de canon posé en barre brochant, le tout d'or surmonté d'une étoile du même, et accompagné aux quatre cantons d'une moucheture d'hermine d'argent,
Commentaires : L'ancre, le canon et l'étoile évoquent le lougre La Belle Étoile arraisonné par le Commodore Warren en 1800. Les mouchetures d'hermine évoquent l'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance de la ville à la Bretagne. Blason conçu par M. Durivault en 1946. |
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Blasonnement :
De sinople à la barre d'argent chargée de trois mouchetures d'hermine de sable et accompagnée de deux tours-carillons aussi d'argent, l'une en chef, l'autre en pointe.
Commentaires : La barre d'argent symbolise le canal de Haute-Perche. La tour-carillon du Clion date du XVe siècle : on y allumait des feux, les nuits sans lune, pour guider les navires vers le canal. Les mouchetures d'hermine évoquent l'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance de la ville à la Bretagne. Blason conçu par M. Fleury et M. Durivault (délibération municipale du ), enregistré le . |
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Blasonnement :
Parti : au premier, de gueules à un hérisson d'or, au chef d'argent chargé de deux mouchetures d'hermine de sable ; au second, d'azur à la « Vierge à l'Enfant » d'or à l'oculus d'argent, soutenue d'une mer d'argent mouvant de la pointe, au chef d'or à la croix de sable, à la bordure de gueules.
Commentaires : La « Vierge à l'Enfant » est une vierge-tabernacle, œuvre d'art liée à la paroisse de Sainte-Marie. Le hérisson (ou porc-épic selon d'autres sources) rappelle les moines de Saint Philibert arrivés au VIIIe siècle et sachant défendre leur territoire (prieuré de Sainte-Marie – Brevet d'Hozier, 1704). Il pourrait aussi évoquer l'animal emblème de Louis XII, époux de la reine et duchesse Anne de Bretagne. Au second parti, le chef est aux couleurs or et sable du pays de Retz : d'or à la croix de sable, rappelant l'appartenance de Sainte-Marie-sur-Mer au pays de Retz. Les mouchetures d'hermine évoquent l'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance de la ville à la Bretagne. Blason conçu par M. Godelaine le . |
La devise de Pornic, Maris Stella Sit Nobis Propitia, signifie littéralement « que l'étoile de la mer nous soit favorable ». La locution Maris Stella correspond ici à l'une des nombreuses appellations de la Vierge Marie, que l'on retrouve dans l'Ave Maris Stella, une prière catholique qui lui est dédiée[Note 15].
La devise du Clion-sur-Mer est Semper Virens (Toujours verdoyant).
La devise de Sainte-Marie-sur-Mer est Ad Jesum Per Mariam (Vers Jésus par Marie).
En août et septembre 1892, Pierre-Auguste Renoir se trouve à Pornic. Il apprécie peu son séjour dans la ville[128]. Cependant, il y peint quatre toiles, dont Voile Blanche et Plage de Pornic[129].
Albert Camus réside au château des Brefs, propriété de la famille Gallimard, entre 1942 et 1947, lorsqu'il rédige La Peste[F 1].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.