Pinon est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Pinon | |
La gare d'Anizy - Pinon. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Laon |
Intercommunalité | Communauté de communes Picardie des Châteaux (siège) |
Maire Mandat |
Patrick Vitu 2020-2026 |
Code postal | 02320 |
Code commune | 02602 |
Démographie | |
Gentilé | Pinonais(es) |
Population municipale |
1 698 hab. (2019 ![]() |
Densité | 179 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 29′ 18″ nord, 3° 26′ 47″ est |
Altitude | Min. 54 m Max. 158 m |
Superficie | 9,48 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Laon-1 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | villedepinon.jimdofree.com |
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Située sur le versant sud de la Vallée de l'Ailette, dans le Laonnois, à 15 km au sud-ouest de Laon, Pinon se trouve aux confins du Chemin des Dames, au nord de Laffaux. La commune s'étend sur 948 hectares dont la plus grande partie est composée de forêts, sur une hauteur variant entre 54 m et 158 m.
L'agglomération est bordée sur sa rive gauche par la rivière non navigable de L'Ailette, affluent de l'Oise et elle est séparée de sa voisine, Anizy-le-Château par le canal de l'Oise à l'Aisne. La dénivellation des eaux du canal est de 10 mètres, sur une longueur de 48 km. Elle est régulée par 13 écluses, dont l'écluse no 6 est située sur le territoire de Pinon.
Situé dans la plaine, le bourg est dominé par un plateau par lequel on parvient jusqu'au village d'Allemant en traversant une forêt de feuillus.
Le territoire de la commune est limitrophe de neuf communes.
Anizy-le-Grand (Cne deléguée d'Anizy-le-Château) |
Anizy-le-Grand (Cne deléguée de Lizy) |
Merlieux-et-Fouquerolles |
Vauxaillon | ![]() |
Vaudesson |
Allemant |
Le cœur d'agglomération de chaque commune voisine est séparé de Pinon de : 1,74 km pour Anizy-le-Château - 3,22 km pour Allemant - 3,28 km pour Vauxaillon - 3,46 km pour Vaudesson - 3, 55 km pour Brancourt-en-Laonnois - 6,70 km pour Laffaux.
Distance entre Pinon et Laon : 23 km - Soissons : 23 km - Tergnier : 31 km - Villers-Cotterêts : 43 km - Saint-Quentin: 53 km - Chateau-Thierry : 58 km - Crépy-en-Valois : 58 km - Vervins : 61 km - Reims : 59 km - Paris : 120 km.
Pinon est desservie par le chemin de fer, sur la ligne de Paris-Laon. La gare d'Anizy - Pinon est située sur le territoire de Pinon. La ligne est régulièrement fréquentée par les travailleurs à destination de l'ensemble des stations, jusqu'à Laon et Paris.
Pinon comportait 471 maisons d'habitation en 1968. Ce nombre est passé à 734 en 2007 pour une population d'environ 1 800 résidents permanents, dont environ 400 scolarisés.
Pinon est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pinon, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 4 298 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68,4 %), zones urbanisées (13,5 %), terres arables (13,3 %), prairies (4,8 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Au début du XIIe siècle, le domaine de Pinon appartenait aux moines de l'abbaye de Saint-Crépin-le Grand de Soissons. Enguerrand II de Coucy leur succède en 1130 et y fait élever un château fort entouré d'eau. Partant pour la Terre Sainte, il lègue la seigneurie à son plus jeune fils, Robert de Coucy, qui prend le titre de seigneur de Pinon. Il est par sa mère, Alix II de Dreux, le petit-fils de Rober Ier de Dreux et l'arrière-petit-fils du roi de France Louis VI.
Enguerrand VII de Coucy, avant de mourir lors d'une expédition contre les Turcs en 1397, transmet le domaine de Pinon à sa fille Marie, épouse de Robert de Bar, mort en Palestine. Elle vend la moitié du domaine au duc Louis Ier d'Orléans, frère cadet du roi Charles VI. Le duc d'Orléans, seigneur de Pinon, est assassiné à Paris en 1407 par les séides du duc de Bourgogne, Jean sans Peur : ce meurtre est à l'origine de la Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.
En 1425, le domaine est vendu à la famille de Biche.
Le domaine est transmis à la famille de Lameth au XVIe siècle[11].
Au XIXe siècle, le château de Pinon sera la résidence d'été d'un descendant du maréchal Moreau (1763-1813), marié à Eugénie Hulot d'Ozeray (1781-1821). Leur fille, Isabelle (1803-1877) épouse Ernest Dubois de Courval, vicomte d'Anizy (1795-1872) [fils d'Alexis de Courval, cité à la section Personnalités)]. Leur fils Arthur Dubois de Courval, vicomte d'Anizy (1826-1873), officier de cavalerie, épouse Mary Ray (+ 1902). De cette union est issue Madeleine Dubois de Courval (1870-1944) qui épouse le , François Joseph Eugène Napoléon de Noailles, 10e prince de Poix (1866-1900).
Propriété de la princesse de Poix, le château est lourdement endommagé par de violents bombardements en 1917 et 1918. Par succession, le domaine de Pinon est transmis à la famille de Bertrand de la Haye-Jousselin (1920-1995), époux de Laure de Noailles (1924-1979).
Pinon est occupée dès le mois de par l'armée allemande qui organise la base arrière du front du Chemin des Dames. Le château de Pinon sert de quartier général au général von Klück, commandant de la première armée allemande, et il reçoit la visite du Kaiser Guillaume II et du Kronprinz.
Au cours de l'hiver 1917, les unités françaises contre-attaquent. Le 62e régiment d'infanterie se distingue par sa bravoure au feu. Puis, dans la forêt de Pinon, au cours des combats des 27 et , le 219e régiment d'infanterie et le 264e régiment d'infanterie, ce dernier étant composé d'une majorité de Bretons, opposent une résistance héroïque aux troupes allemandes qui attaquent par un renfort puissant d'artillerie et l'emploi de gaz ypérite.
Le château de Pinon, l'église et la mairie, ainsi que la majorité des maisons de la commune sont entièrement détruits et témoignent de l'intensité des combats.
Pinon reçoit la Croix de guerre 1914-1918 sur décision gouvernementale du .
En 1940, la commune est un haut lieu de la bataille de l'Ailette. Le 7e Bataillon de chasseurs alpins s'y est illustré à la cote 154 dans son combat héroïque contre les forces allemandes. Il subit des pertes à 60 % de ses effectifs. Son chef de corps, le commandant Soutiras est abattu par l'ennemi.
Chaque année est célébrée une cérémonie du souvenir devant le monument du 7e BCA, en présence d'un détachement des troupes alpines venues de Savoie. Depuis 1970, Pinon est jumelé avec la commune savoyarde de Bourg-Saint-Maurice, en souvenir du 7e BCA qui était stationné dans cette ville jusqu'en 2012.
« La localité de Pinon a eu le pourcentage le plus élevé de destruction du département de l'Aisne. Déjà presque entièrement rasé au cours de la guerre 1914-1918, Pinon a été le théâtre de violents combats au cours de l'offensive allemande de , au cours de la traversée de l'Ailette et du canal de l'Oise à l'Aisne. L'agglomération a été bombardée à de nombreuses reprises par l'aviation alliée en 1944. Sur 221 immeubles, 81 ont été complètement détruits. »
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze.
La commune de Pinon est membre de la communauté de communes Picardie des Châteaux, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Pinon. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[12].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[13]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Laon-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[13], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[14].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
maire en 1867 | ? | Vicomte Ernest Dubois de Courval |
Conseiller général du canton d'Anizy-le-Château (1848-1871) | |
1878 | Ghillet[15] | |||
mars 2001 | mars 2008 | Bernard Solau | ||
mars 2008[16] | En cours (au 6 juin 2020) |
Patrick Vitu | DVG | Retraité de l'enseignement Réélu pour le mandat 2020-2026[17],[18] |
Pinon est le siège de la communauté de communes des Vallons d'Anizy créée en 1997, situé 6-8 place Charles-de-Gaulle.
Font partie de cette communauté les communes suivantes : Anizy-le-Château - Bourguignon-sous-Montbavin - Brancourt-en-Laonnois - Chaillevois - Faucoucourt - Lizy - Merlieux-et-Fouquerolles - Montbavin - Pinon - Prémontré - Royaucourt-et-Chailvet - Suzy - Urcel - Vauxaillon - Wissignicourt.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2019, la commune comptait 1 698 habitants[Note 2], en diminution de 5,72 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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500 | 565 | 576 | 642 | 671 | 686 | 717 | 702 | 670 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
640 | 635 | 670 | 634 | 667 | 656 | 624 | 601 | 599 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
546 | 523 | 524 | 610 | 713 | 585 | 685 | 627 | 940 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 636 | 1 807 | 1 916 | 1 941 | 1 773 | 1 711 | 1 745 | 1 742 | 1 811 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 767 | 1 698 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune de Pinon a connu un essor industriel au XXe siècle dans le domaine de la métallurgie de l'aluminium. Au XXIe siècle, l'agglomération a été touchée par la crise, comme l'ensemble du département de l'Aisne. Il subsistait de nombreuses entreprises industrielles. La majorité ont aujourd'hui disparu mais quelques-unes ont réussi à continuer à exister.
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Blason | Écartelé : aux 1er et 4e de gueules à la pomme de pin d'argent, aux 2e et 3e de sinople au créquier de cinq branches d'or ; sur le tout, fascé de vair et de gueules et au franc-canton d'argent plain[23].
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Détails | Blason officiel. |
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