Parnac est une commune française, située dans le sud-ouest du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le Quercy Blanc, une région naturelle correspondant à la partie méridionale du Quercy, devant son nom à ses calcaires lacustres du Tertiaire.
Pour les articles homonymes, voir Parnac.
Ne doit pas être confondu avec Parnac (Indre).
Parnac | |
![]() Mairie | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Cahors |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble |
Maire Mandat |
Marc Gastal 2020-2026 |
Code postal | 46140 |
Code commune | 46214 |
Démographie | |
Gentilé | Parnacois[1] |
Population municipale |
385 hab. (2019 ![]() |
Densité | 67 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 29′ 27″ nord, 1° 18′ 55″ est |
Altitude | Min. 100 m Max. 296 m |
Superficie | 5,77 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Luzech (banlieue) |
Aire d'attraction | Cahors (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Luzech |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Lot. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Parnac est une commune rurale qui compte 385 habitants en 2019. Elle est dans l'agglomération de Luzech et fait partie de l'aire d'attraction de Cahors. Ses habitants sont appelés les Parnacois ou Parnacoises.
Commune de l'unité urbaine de Luzech du Quercy située dans le vignoble de Cahors sur l'ancienne ligne Monsempron-Libos - Cahors entre Fumel et Cahors.
Parnac est limitrophe de cinq autres communes.
Parnac est traversée par le Lot (cette partie est navigable).
La superficie de la commune est de 577 hectares ; son altitude varie de 100 à 296 mètres[3].
Navigation fluviale sur le Lot,
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Anglars », sur la commune d'Anglars-Juillac, mise en service en 1989[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 796,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et à 28 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[13], à 12,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[16] : le « cours inférieur du Lot » (1 209 ha), couvrant 25 communes dont 23 dans le Lot et deux dans le Lot-et-Garonne[17].
Parnac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[I 1],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Luzech, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[I 2] et 2 717 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cahors dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 5],[I 6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (65,2 %), forêts (16,9 %), eaux continentales[Note 7] (7,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %), zones urbanisées (5,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Parnac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Cahors, regroupant 14 communes concernées par un risque de débordement du Lot et du ruisseau du Bartassec, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[23]. L'événement passé le plus significatif est la crue des 9 et où le Lot a atteint 8,90 m à Cahors après une montée très rapide des eaux. Seules les crues de 1783 et 1833 ont dépassé ces valeurs. Les dégâts ont été très importants. Deux crues survenues sur le Bartassec en 1996 et 2010 ont eu un très fort impact sur les activités économiques de l'agglomération de Cahors. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[24]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993, 1996, 1999 et 2003[25],[21].
Parnac est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[26].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements différentiels[27]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 88,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 208 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 207 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
La commune est en outre située en aval des barrages de Grandval et de Sarrans, des ouvrages de classe A[Note 8] disposant d'une retenue de respectivement 270,6 millions[31] et 296 millions de mètres cubes[32],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[33].
Le toponyme Parnac, d'origine gallo-romaine, est basé sur un anthroponyme Perna. La terminaison -ac est issue du suffixe gaulois -acon (lui-même du celtique commun *-āko-), souvent latinisé en -acum dans les textes[34].
Le lieu de Parnac « Parnaco » est mentionné vers l’an 630 et concerne une paroisse du diocèse de Desiderius (Désiré, Didier ou Géry), évêque de Cahors (580-654).
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[35],[36].
Commune faisant partie de l'arrondissement de Cahors de la communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble et du canton de Luzech.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1793 | 1795 | Jean Fournie | ||
1795 | 1814 | Martin Alibert | ||
1814 | 1830 | Jean François Marie Joseph Pouzargues | ||
1830 | 1852 | Louis Blanie | ||
1853 | 1877 | Martin Alibert | ||
1877 | 1893 | Adam Bouloumie | ||
1893 | 1900 | Alfred Guilhou | ||
1900 | 1903 | E. Bouloumie | ||
1953 | 03.02.1982 | Henri Mercadier | MRG | Avocat, Conseiller général (1967-1982), Député suppléant de Maurice Faure (1968-1982) |
2001 | 2008 | Bernard Estardie | ||
2008 | En cours | Marc Gastal | DVG | Conseiller départemental |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].
En 2019, la commune comptait 385 habitants[Note 9], en augmentation de 1,32 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
319 | 315 | 329 | 511 | 559 | 600 | 547 | 600 | 526 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
504 | 532 | 590 | 563 | 555 | 526 | 481 | 481 | 484 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
533 | 521 | 505 | 407 | 381 | 386 | 384 | 383 | 332 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
352 | 349 | 325 | 350 | 377 | 371 | 367 | 360 | 382 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
374 | 385 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[42] | 1975[42] | 1982[42] | 1990[42] | 1999[42] | 2006[43] | 2009[44] | 2013[45] |
Rang de la commune dans le département | 78 | 123 | 96 | 87 | 97 | 119 | 111 | 113 |
Nombre de communes du département | 340 | 340 | 340 | 340 | 340 | 340 | 340 | 340 |
Parnac, située au cœur du vignoble de Cahors, est mondialement réputée pour son histoire et le prestige de ses vins. Le malbec est le cépage dominant, il est d'ailleurs le cépage essentiel de l'AOC Cahors, mais aussi largement cultivé en Argentine.
Une unité de l'entreprise M2i Life Sciences, spécialisée dans les technologies durables pour l’agriculture et la santé, est également présente sur la commune. Elle abrite des équipes d'agronomes, et assure le conditionnement et l'expédition de produits. Cet établissement avait précédemment une toute autre activité, l’embouteillage de vins pour une coopérative vinicole. Se développant sur le marché du biocontrôle, M2i Life Sciences s’intéresse en particulier aux besoins de la viticulture et a mis au point une synthèse de la phéromone de ver de la grappe, pour l’utiliser dans la protection biologique des vignes en alternative aux insecticides traditionnels[46],[47].
Parnac fait partie de l'académie de Toulouse.
En 2018, la commune compte 171 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 365 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 870 €[I 7] (20 740 € dans le département[I 8]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 9] | 5 % | 8,9 % | 6,1 % |
Département[I 10] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 210 personnes, parmi lesquelles on compte 78,3 % d'actifs (72,2 % ayant un emploi et 6,1 % de chômeurs) et 21,7 % d'inactifs[Note 11],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Cahors, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 12]. Elle compte 112 emplois en 2018, contre 123 en 2013 et 121 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 154, soit un indicateur de concentration d'emploi de 72,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,2 %[I 13].
Sur ces 154 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 49 travaillent dans la commune, soit 32 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 84,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,6 % les transports en commun, 4,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
27 établissements[Note 12] sont implantés à Parnac au [I 16]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 40,7 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 27 entreprises implantées à Parnac), contre 29,9 % au niveau départemental[I 17].
La commune est dans la vallée du Lot », une petite région agricole s'étendant d'est en ouest et de part et d'autre du cours du Lot, particulièrement réputée pour ses vignes, celles du vignoble de Cahors plus précisément[48]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 23 | 17 | 13 | 14 |
SAU[Note 14] (ha) | 364 | 364 | 354 | 386 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 23 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 17 en 2000 puis à 13 en 2010[50] et enfin à 14 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 39 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[51],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune est restée relativement stable, passant de 364 ha en 1988 à 386 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 16 à 28 ha[50].
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