Caillac est une commune française située dans le sud-ouest du département du Lot, en région Occitanie. Elle est également dans la Bouriane, une région naturelle sablonneuse et collinaire couverte de forêt avec comme essence principale des châtaigniers.
Caillac | |
![]() Vue de l'église romane. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Cahors |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Cahors |
Maire Mandat |
José Tillou 2020-2026 |
Code postal | 46140 |
Code commune | 46044 |
Démographie | |
Gentilé | Caillacois |
Population municipale |
597 hab. (2019 ![]() |
Densité | 80 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 29′ 23″ nord, 1° 21′ 12″ est |
Altitude | 161 m Min. 100 m Max. 271 m |
Superficie | 7,44 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Cahors (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Luzech |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Lot, le ruisseau de Rouby. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Ses habitants s'appellent les Caillacois.
Caillac est une commune rurale qui compte 597 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Cahors. Ses habitants sont appelés les Caillacois ou Caillacoises.
Commune de l'aire urbaine de Cahors située dans le Quercy à une dizaine de kilomètres de Cahors sur les rives du Lot. Sa topologie vallonnée et son ensoleillement ont favorisé l'industrie viticole, qui est la principale activité de la commune.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Anglars », sur la commune d'Anglars-Juillac, mise en service en 1989[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 796,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et à 28 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[13].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[14] : le « cours inférieur du Lot » (1 209 ha), couvrant 25 communes dont 23 dans le Lot et deux dans le Lot-et-Garonne[15].
Caillac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[I 1],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cahors, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (31,4 %), cultures permanentes (26,8 %), forêts (19,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,5 %), eaux continentales[Note 7] (5,5 %), zones urbanisées (3,6 %), prairies (3,5 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Caillac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Cahors, regroupant 14 communes concernées par un risque de débordement du Lot et du ruisseau du Bartassec, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[21]. L'événement passé le plus significatif est la crue des 9 et où le Lot a atteint 8,90 m à Cahors après une montée très rapide des eaux. Seules les crues de 1783 et 1833 ont dépassé ces valeurs. Les dégâts ont été très importants. Deux crues survenues sur le Bartassec en 1996 et 2010 ont eu un très fort impact sur les activités économiques de l'agglomération de Cahors. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[22]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2003[23],[19].
Caillac est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements différentiels[25]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 88,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 308 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 286 sont en en aléa moyen ou fort, soit 93 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[19].
La commune est en outre située en aval des barrages de Grandval et de Sarrans, des ouvrages de classe A[Note 8] disposant d'une retenue de respectivement 270,6 millions[29] et 296 millions de mètres cubes[30],[31]
Le toponyme Caillac serait basé sur l'anthroponyme gallo-romain Callius. La terminaison -ac est issue du suffixe gaulois -acon (lui-même du celtique commun *-āko-), souvent latinisé en -acum dans les textes[32].
Les premières traces d'occupation à Caillac sont gallo-romaines. Il existait à l'époque un domaine agricole. D'autres vestiges parsèment sa surface et témoignent d'une occupation principalement agricole de la commune. Jusqu'au vingtième siècle, Caillac était réputée pour la culture de la fraise. Petit à petit, cette culture a été remplacée par celle de la vigne.
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Blason | Écartelé: au premier d'or à trois fasces de gueules, au deuxième d'or à deux lions léopardés de gueules et à la bordure de sinople chargée de huit besants d'argent, au troisième d'or à trois pals de gueules, au quatrième contre-écartelé aux I et IV d'azur au loup ravissant d'or, aux II et III d'or au tourteau de gueules; sur le tout, d'azur à trois rocs d'échiquier d'or |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1793 | 1798 | Guillaume Louis Solayres | ||
1798 | 1813 | Bertrand Laulanie | ||
1813 | 1821 | Jean Pierre Delfour | ||
1821 | 1830 | Joseph Laulanie | ||
1831 | 1836 | Jean Delfour | ||
1837 | 1871 | Jean Joseph Theron | ||
1871 | 1874 | Charles Delcros | ||
1874 | 1893 | Gaston du Bois de Gaudusson | ||
1893 | 1897 | Justin Valet | ||
1898 | 1900 | Gaston du Bois de Gaudusson | ||
1900 | 1902 | Alfred Lafage | ||
2001 | José Tillou | |||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].
En 2019, la commune comptait 597 habitants[Note 9], en diminution de 0,5 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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611 | 631 | 660 | 633 | 630 | 677 | 632 | 655 | 650 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
655 | 657 | 656 | 620 | 604 | 559 | 546 | 574 | 535 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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514 | 505 | 506 | 425 | 394 | 400 | 405 | 372 | 413 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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365 | 335 | 386 | 409 | 488 | 533 | 563 | 573 | 600 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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593 | 597 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 232 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 541 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 050 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 4,8 % | 7,3 % | 11,9 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 369 personnes, parmi lesquelles on compte 75,1 % d'actifs (63,1 % ayant un emploi et 11,9 % de chômeurs) et 24,9 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Cahors, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 204 emplois en 2018, contre 221 en 2013 et 180 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 235, soit un indicateur de concentration d'emploi de 86,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,6 %[I 10].
Sur ces 235 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 49 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 91,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,9 % les transports en commun, 3,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
39 établissements[Note 12] sont implantés à Caillac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 39 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 2 | 5,1 % | (14 %) |
Construction | 7 | 17,9 % | (13,9 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 10 | 25,6 % | (29,9 %) |
Information et communication | 1 | 2,6 % | (1,8 %) |
Activités immobilières | 3 | 7,7 % | (3,5 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 10 | 25,6 % | (13,5 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 3 | 7,7 % | (12 %) |
Autres activités de services | 3 | 7,7 % | (8,7 %) |
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25,6 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 39 entreprises implantées à Caillac), contre 13,5 % au niveau départemental[I 14].
Les quatre entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[38] :
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 38 | 15 | 14 | 8 |
SAU[Note 14] (ha) | 258 | 233 | 198 | 201 |
La commune est dans la vallée du Lot », une petite région agricole s'étendant d'est en ouest et de part et d'autre du cours du Lot, particulièrement réputée pour ses vignes, celles du vignoble de Cahors plus précisément[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la viticulture[Carte 4]. Huit exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 16] (38 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 201 ha[41],[Carte 5],[Carte 6].
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