Oyeu [ɔjø] est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Oyeu | |
![]() Le hameau du Haut Vernay et, au fond, le lac de Paladru. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | La Tour-du-Pin |
Intercommunalité | Communauté de communes de Bièvre Est |
Maire Mandat |
Jean-Noël Piotin 2020-2026 |
Code postal | 38690 |
Code commune | 38287 |
Démographie | |
Gentilé | Oyentins |
Population municipale |
1 039 hab. (2019 ![]() |
Densité | 76 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 25′ 22″ nord, 5° 28′ 31″ est |
Altitude | Min. 516 m Max. 771 m |
Superficie | 13,69 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Grand-Lemps |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.oyeu.fr |
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La commune, qui appartient historiquement à l'ancienne province du Dauphiné et plus particulièrement à la région naturelle des Terres froides, est une des communes adhérentes à la communauté de communes de Bièvre Est, dont le siège est fixé à Colombe.
Ses habitants s'appellent les Oyentins[1].
La commune est située dans le sud-est de la France, en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans la partie septentrionale du département de l'Isère et plus précisément, au nord de la ville de Voiron, dans le canton du Grand-Lemps.
Le village et ses hameaux, à l'aspect encore très rural, et entouré de terres agricoles, sont situés à l'écart des grandes routes. Celui-ci est positionné sur un plateau d'environ 600 mètres d'altitude dominant le lac de Paladru et il est entouré de collines très boisées qui culminent à presque 800 mètres.
Val-de-Virieu (depuis le 01/01/2019) |
Villages du Lac de Paladru (depuis le 01/01/2017) | |
Burcin | ![]() |
Charavines |
Colombe | Apprieu |
Le territoire de la commune n'héberge aucun cours d'eau notable, la trouée de Colombe étant une vallée sèche considérée comme étant d'origine glaciaire.
Il existe un ensemble de plans d'eau, situés au sud du bourg, au pied du mont Levatel et dénommés étangs de Thivoley.
Le secteur du Nord-Isère et des Terres froides présente un climat de type semi-continental[2] qui se caractérise par des précipitations plus importantes en été qu'en hiver, en raison de fréquents orages.
Les étés, généralement assez chauds peuvent être plus ou moins tempérés par l'altitude qui reste cependant modeste et la présence du lac, situé au nord du territoire d'Oyeu. En hiver, la bise de nord prend une place importante, vent du beau temps qui se charge parfois de nuages durs à crever en prenant un axe nord-ouest, la bise noire[3].
L'autoroute A48 qui relie l'agglomération Lyonnaise à celle de Grenoble traverse une partie du territoire communal au niveau du secteur de la Valfroide et de la trouée de Colombe, situé à l'ouest du bourg.
Cette voie autoroutière est longée par la RD520 qui correspond à l'ancien tracé de la RN520 qui autrefois reliait la ville de Bourgoin-Jallieu par Les Éparres à la commune des Échelles en Savoie. Cette route a été déclassée en route départementale lors de la réforme de 1972.
Le territoire communal est également traversé par deux routes départementales d'importance secondaire mais qui desservent directement le bourg et ses hameaux :
Le Chemin de Compostelle partant de la ville de Genève en Suisse recueille les pèlerins suisses et allemands se rendant à la ville espagnole et aboutit à la via Podiensis tout en se confondant, dans son parcours français avec le chemin de grande randonnée GR65.
Le sentier suit le chemin des crêtes des collines qui dominent le lac de Paladru, longe l'enceinte de l'ancienne chartreuse de la Sylve-Bénite avant de pénétrer dans le territoire d'Oyeu par le bois du Coquillard, le hameau de Blaune, situé au nord nord du bourg avant de se diriger vers les hauteurs de Colombe et de rejoindre le territoire du Grand-Lemps[4].
Parcours
Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle / via Gebennensis + via Podiensis |
La gare ferroviaire la plus proche est la gare du Grand-Lemps.
Oyeu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,6 %), terres arables (32,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,3 %), prairies (9,7 %), zones urbanisées (3,7 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune d'Oyeu, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[11].
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L'ensemble du territoire de la commune d'Oyeu est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[12].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
La paroisse portait le nom d'Audictus au XIe siècle.
Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom du village d'Oyeu est lié à la présence d'un ancien prieuré durant la période médiévale. Ce couvent de bénédictins abritait une école dénommée « auditorium », mot latin qui signifie « lieu ou l'on écoute »[14].
Au début de l'Antiquité, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard la Sapaudia (ce « pays des sapins » deviendra la Savoie) et la partie septentrionale de l'Isère dénommé Bas-Dauphiné.
Les Allobroges, comme bien d'autres peuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, les Romains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans la civitate (cité) de Vienne, à l'ouest et au sud de la Sapaudia.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2001 | 2008 | M. Gérard Barbier | ... | ... |
2008 | En cours | M. Jean-Noël Piotin | SE | Retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2019, la commune comptait 1 039 habitants[Note 3], en augmentation de 12,93 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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807 | 800 | 863 | 989 | 1 003 | 1 040 | 990 | 1 014 | 989 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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891 | 858 | 806 | 801 | 832 | 801 | 719 | 703 | 686 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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645 | 658 | 642 | 573 | 551 | 543 | 494 | 467 | 479 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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500 | 532 | 553 | 556 | 643 | 754 | 870 | 887 | 915 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 006 | 1 039 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble (Zone A).
La commune gère une salle des fêtes et un gymnase, à l'origine géré par le SIVU du Fayard qui associe les communes de Burcin et d'Oyeu[19].
La commune compte sur son territoire, le terrain de camping de Montchardon qui propose vingt emplacements pour les touristes et deux places de mobil-home. Ce lieu est adapté aux personnes à mobilité réduite [20].
Vers 1279, Oyeu est né autour d'un prieuré qui dépendait de l'abbaye de Cluny. L'église actuelle est construite sur le fondement de ce prieuré. Comme Cluny, elle porte le vocable de Saint-Pierre et Saint-Paul, rappelés par leur statue peinte au fond de l'église et par deux vitraux à leur effigie dans le chœur.
Situé à proximité du hameau de Blaune (Carte IGN SCAN25), ce monticule de terre modelé en demi-cône, surmonté de trois croix s'élève de quelques dizaines de mètres. Ce calvaire fait penser aux sépultures des chefs gallo-romains ou mérovingiens : la légende dit que Clodomir, un fils de Clovis Ier roi des Francs, tué à la bataille de Vézeronce contre les Burgondes, aurait été inhumé en ces lieux. Au XVIIe siècle, les habitants d'Oyeu, accablés de redevances par le prieur de la Croix de Chevrières, décidèrent de ne plus assister aux offices de la chapelle de Milin et firent construire leur propre chapelle au sommet du monticule. Le prieuré leur intenta un procès et, en 1693, les autorités firent démolir la chapelle. Les Oyentins plantèrent alors trois croix à son emplacement. Il se trouve aussi sur une partie du chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, la via Gebennensis.
Les étangs du Thivoley
Retiré à 2 km du bourg central d'Oyeu, le hameau du Thivoley abrite un chapelet de six étangs. Ce paysage remarquable n'est pas le résultat d'affouillements récents : sur des cartes anciennes, on repère ces pièces d'eau en enfilade qui caractérisent le hameau.
Au niveau historique, il reste probable que ces étangs appartenaient aux Chartreux de la Sylve Bénite qui en détenaient quatorze au total, dont cinq fournissaient de gros poissons pour les périodes de Carême et les vendredis, les autres servant à l'empoissonnement. Les étangs du Thivoley furent ensuite asséchés. La remise en eau la plus importante date des années quarante, puis quatre autres ont été réalimentés entre 1974 et 1979. Le sixième a été créé en 1998.
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Blason | Tiercé en pairle : au premier de gueules à l’épée et aux deux clefs d'argent passées en sautoir brochant, au second d’azur au monde d’or cerclé, cintré et croiseté de sinople, surmonté de sept étoiles aussi d’or ordonnées en arc, au troisième d’argent au mont de sinople sommé de trois croix latines de sable, celle du milieu plus grande |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |