Ossé est une ancienne commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Châteaugiron, avec Saint-Aubin-du-Pavail[1].
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Ossé | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Fougères-Vitré |
Intercommunalité | Pays de Châteaugiron Communauté |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Denis Gâtel 2021-2027 |
Code postal | 35410 |
Code commune | 35209 |
Démographie | |
Gentilé | Osséens |
Population | 1 279 hab. (2019 ![]() |
Densité | 142 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 03′ 21″ nord, 1° 26′ 58″ ouest |
Altitude | Min. 44 m Max. 78 m |
Superficie | 8,99 km2 |
Élections | |
Départementales | Châteaugiron |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | Châteaugiron |
Localisation | |
modifier ![]() |
Elle est peuplée de 1 279 habitants[Note 1].
Les habitants et habitantes de la commune d'Ossé sont appelés les Osséens et les Osséennes.
Ossé se situe à une vingtaine de kilomètres de Rennes. Pourtant, faisant partie traditionnellement de l'ancien canton de Châteaubourg, elle faisait partie du Pays de Vitré avant d'être englobée dans le nouveau canton de Châteaugiron, qui dépend du Pays de Rennes depuis sa fusion en 2017 (en même temps que Saint-Aubin-du-Pavail) avec la nouvelle commune de Châteaugiron au sein de laquelle elle a le statut de commune déléguée.
Noyal-sur-Vilaine | ||
Châteaugiron | ![]() |
Domagné |
Saint-Aubin-du-Pavail |
Faisant partie du Bassin de Rennes, le relief d'Ossé est assez plat, les altitudes rencontrées allant de 74 mètres pour le point le plus haut (dans le sud-ouest du finage communal, au sud du lieu-dit La Mazure) à 47 mètres, dans la vallée de l'Yaigne, près du Grand Rollier, également dans le sud-ouest de la commune ; c'est d'ailleurs dans cette partie du territoire communal, proche de Châteaugiron, que les dénivelés sont les plus importants. Le bourg d'Ossé est vers une soixantaine de mètres d'altitude, sur le versant nord de la vallée de l'Yaigne, ce cours d'eau étant un affluent de rive droite de la Seiche et un sous-affluent de la Vilaine.
Le paysage agraire traditionnel est celui du bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de petits hameaux et de fermes isolées. Le voisinage de Châteaugiron et surtout la proximité de Rennes expliquent que le bourg, traditionnellement de peu d'importance, se soit notablement étendu depuis la décennie 1990 avec la création de lotissements à l'ouest et au nord du bourg ancien ; le reste du territoire communal est par contre préservé de toute rurbanisation.
Le bourg d'Ossé est desservi par les deux routes départementales D 34 (venant de Domagné et se dirigeant vers Châteaugiron) et D 93 (venant de Châteaubourg et allant vers Saint-Aubin-du-Pavail et Amanlis). L'ancienne Route nationale 163bis, actuelle D 463 (axe Rennes - Châteaugiron - La Guerche-de-Bretagne) longe presque la partie sud du territoire communal, limité au sud-est par l'ancien chemin des saulniers (actuel D 104).
La LGV Bretagne-Pays de la Loire traverse la partie nord de la commune d'Ossé.
Les renseignements manquent sur les origines d'Ossé, mais cette paroisse existait au XIVe siècle, puisqu'une charte de l'abbaye de Saint-Melaine indique en 1347 le nom de son recteur à l'époque, Jacques de Charot. Ce recteur devait appartenir à la famille noble qui possédait le manoir de Charot en Ossé[2].
L'ancienneté de la paroisse d'Ossé n'est connue qu'indirectement par celle de ses manoirs : le Plessis d'Ossé est antérieur au XVe siècle et le Plessis-Rufflé, seigneurial et fortifié, fut pris et pillé en 1589 par les troupes d'Henri IV[3].
On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia de Ouceyo (en 1347), Ousseyum (en 1516)[2].
En gallo, langue locale, Ossé se nomme Eûssë[4] prononcé [øsə][5].
En 1400, le manoir du Plessis-d'Ossé appartenait au sieur du Pan, et le manoir des Grés à Jean de Montbeille[6], ce dernier appartenant à la famille de Montbeille qui disposait de fiefs sur Boistrudan (dont la famille était originaire), Moulins, Issé, Ossé et Bais au XVe siècle. En 1440, le duc Jean V de Bretagne régla un différend survenu au sujet du droit de sépulture en l'église d'Ossé entre le sieur du Pan, seigneur du Plessix, et le sieur de Montbeille, seigneur des Grées. Jean de Montbeille avait accompagné les troupes dirigées par Richard de Bretagne qui combattirent les Anglais en Guyenne en 1419[7].
Un chemin des saulniers (emprunté par les faux-sauniers pratiquant la contrebande du sel entre la Bretagne et le Maine, pays de gabelle, passe à la limite des communes de Veneffles (désormais annexée par la commune de Châteaugiron) et d'Ossé avec celles de Chaumeré (désormais annexée par la commune de Domagné) et Saint-Aubin-du-Pavail, puis à la limite de celle de Cornillé avec celles de Torcé et Louvigné-de-Bais avant de rejoindre, via Étrelles et Argentré-du-Plessis, Le Pertre. Ce chemin des saulniers est d'origine ancienne, c'est probablement une ancienne voie romaine ; son tracé se lit encore très bien sur une carte, empruntant successivement de l'ouest vers l'est des tronçons des routes départementales D 93, D 104, D 35, à nouveau D 104 et enfin D 33[8].
En 1570 le manoir du Plessis-Rafflé était à Raoul Le-Roi, seigneur du lieu. Tenu par un parti ligueur, ce manoir fut assiégé en 1589, pendant les Guerres de la Ligue par les troupes du roi Henri IV, qui s'en emparèrent et y firent un butin considérable[6]. Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Ossé en 1778 :
« Ossé ; dans un fond ; à trois lieues et demie à l'est-sud-est de Rennes, son évêché, sa subdélégation et son ressort. On y compte 1 100 communiants[Note 2] ; la cure est à l'Ordinaire. Son territoire, arrosé par les eaux de la rivière de la Seiche, renferme des terres fertiles et des prairies.[6] »
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Ossé en 1845 :
« Ossé (sous l'invocation de saint Sulpice) ; commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : la Claraiserie, la Ville-Brel, , la Beucherie, Launay, les Juguenières, la Menerbière, la Haute et la Basse Masure. Maisons principales : Charot, le Plessis. Superficie totale : 899 hectares, dont (...) terres labourables 676 ha, prés et pâturages 127 ha, bois 13 ha, vergers et jardins 37 ha, landes et incultes 12 ha (...). Moulins : 2 (d'Ossé, à eau ; des Grées, à vent). Le bourg d'Ossé est situé dans la partie nord de cette petite commune, qui s'étend à son extrémité sud-ouest jusqu'à la route de Rennes à La Guerche. Celle-ci lui sert de limite sur une longueur de 8 à 900 mètres. Géologie : schiste argileux. On parle le français.[9] »
Le monument aux morts d'Osséporte les noms de 39 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 3 sont morts en Belgique (dont Isidore Anger dès le à Pilkem dans le cadre de la Première bataille d'Ypres), 2 (Constant Lelièvre et Marie Aubin) sont morts en Serbie en 1918 ; Arsène Desnos est mort de maladie alors qu'il était prisonnier en Allemagne le (donc après l'armistice) ; les autres sont décédés sur le sol français (parmi eux Joseph Chrétien, soldat au 44e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Hem-Monacu (Somme) et Toussaint Roger, soldat au 70e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Saint-Christophe-à-Berry (Aisne), tous deux décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[10]. Pierre Bobille, soldat du 145e régiment d'infanterie, blessé grièvement le à Neuville-sur-Waast (Nord) et mort des suites de ses blessures le reçut tardivement à titre posthume ces mêmes décorations par un décret ministériel du [11].
Une "Fête des poilus" se tint à Ossé le [12]. Le 16 mères de famille d'Ossé reçurent la Médaille de la Famille Française[13]
Le monument aux morts d'Ossé porte les noms de 4 soldats (Joseph Boulay, Albert Letronnier (décédé le à Halle-sur-Saale (Allemagne) alors qu'il était en captivité), Théodore Letronnier (tué à l'ennemi à Dormans (Marne) le ) et Joseph Saffray (tué au champ d'honneur à Hamel (Nord) le ) morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[10].
Michel Gaulay, chasseur au 1er régiment de chasseurs à cheval, est décédé le en Algérie des suites de la Guerre d'Algérie[10].
Au , la commune d'Ossé a quitté Vitré Communauté pour rejoindre la communauté de communes du Pays de Châteaugiron[14].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1802 | Joseph Beuchère[Note 3] | ... | ||
1802 | Benjamin Gilbert[Note 4] | ... | ||
1805 | 1829 | Joseph Beuchère (retour) | ... | |
1829 | 1852 | Benjamin Gilbert (retour) | ... | |
1852 | 1860 | Jean Beuchère[Note 5] | ... | Propriétaire. |
1860 | 1869 | Pierre Sourdrille[Note 6] | ... | Cultivateur. |
1869 | 1881 | Jean-Marie Rabaux[Note 7] | ... | Cultivateur. |
1881 | 1888 | Pierre Sourdrille (fils)[Note 8] | ... | Cultivateur. Fils de Pierre Sourdrille, maire entre 1860 et 1869. |
1881 | 19.. | Julien Sourdrille[Note 9] | ... | Cultivateur. Fils de Pierre Sourdrille (fils), maire entre 1881 et 1888. |
19.. | 19.. | Jean Marie Pannetier[Note 10] | ... | Agriculteur |
19.. | ... | |||
19.. | mars 1977 | Jean Leprêtre[Note 11] | ... | Agriculteur |
mars 1977 | septembre 1977[15] (décès) |
Joseph Désilles | ... | Agriculteur |
octobre 1977[16] | juin 1995 | Joseph Menard (père) | ... | Retraité de l'agriculture |
juin 1995[17] | mars 2008 | René Verron | ... | Retraité de l'agriculture |
mars 2008 | En cours | Joseph Menard (fils)[18] | UMP-LR | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20],[Note 12].
En 2019, la commune comptait 1 279 habitants, en augmentation de 7,57 % par rapport à 2014 (Ille-et-Vilaine : 5,31 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
793 | 695 | 820 | 915 | 852 | 833 | 867 | 913 | 886 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
887 | 860 | 824 | 787 | 782 | 762 | 710 | 706 | 659 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
616 | 632 | 622 | 506 | 514 | 540 | 551 | 487 | 454 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2009 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
454 | 442 | 420 | 630 | 705 | 772 | 968 | 1 173 | 1 189 |
2018 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 259 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La paroisse d'Ossé n'existe plus en tant que paroisse. Elle a été rattachée à la paroisse de Saint-Luc en pays de Châteaugiron[23]. Cette paroisse est composée de six communautés :
La paroisse de Saint-Luc-en-Châteaugiron est rattachée au doyenné de Cesson[24] et fait partie du diocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo[25].
Datant du XVIe siècle, sa nef se termine par un chevet droit, et à laquelle ont été ajoutées deux chapelles formant des bras de croix[26]; elle a été fortement remaniée par Arthur Regnault à la fin du XIXe siècle avec notamment l'érection d'un nouveau clocher[27].
Trois Croix existent ans la commune : une croix en granite de 5 mètres de haut à la Croix Chambière (elle porte une inscription : « Souvenir de mission 1878 »), une autre, également en granite et aussi de 5 mètres de haut, devant l'église (elle porte l'inscription « Pater et Ave pour les hommes du purgatoire ») et la troisième, en béton, se trouve route de Chancé, au lieu-dit Rolier (elle porte l'inscription « Pater et Ave 100 jours d'indulgence »[28].
C’était la maison seigneuriale de la paroisse. Elle relevait de la baronnie de Châteaugiron. Le Plessix d'Ossé appartint successivement aux familles du Pan, Glé de la Costardaye, de la Baume-Leblanc de la Vallière et Le Prestre de Châteaugiron.
Il est situé sur la place de l'Église.
La première pierre du monument aux morts a été posée le dimanche 3 octobre 1920 avec monsieur Jean Marie Pannetier, maire de la commune, M. Morin recteur de la paroisse, et M. le sous-préfet de Vitré[29].
À l'intérieur de l'église, se trouve une plaque commémorative pour les morts de la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale. Sur le monument aux morts et la plaque de l'église figurent les listes des morts de ces guerres[Note 13].