Nuits, selon son appellation officielle, est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Nuitons.
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Nuits (Nuits-sur-Armançon) | |
![]() Vue du village | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Avallon |
Intercommunalité | Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne |
Maire Mandat |
Jean-Louis Gonon 2020-2026 |
Code postal | 89390 |
Code commune | 89280 |
Démographie | |
Population municipale |
393 hab. (2019 ![]() |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 43′ 55″ nord, 4° 12′ 50″ est |
Altitude | Min. 179 m Max. 262 m |
Superficie | 11,58 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Montbard (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Tonnerrois |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le bourg de Nuits (jadis ville, au temps des ducs de Bourgogne[réf. nécessaire]) est situé sur la rivière Armançon qui le sépare du bourg de Ravières, avec lequel on communique par un pont et une chaussée d'environ six cents mètres. Ce bourg se trouve à 9 km d'Ancy-le-Franc, 18 km de Montbard et Noyers-sur-Serein, et 27 km de Tonnerre. La commune est également traversée par le canal de Bourgogne dont le tracé suit le cours de la rivière.
![]() |
Chassignelles | ![]() | ||
Villiers-les-Hauts | N | Ravières Cry | ||
O Nuits E | ||||
S | ||||
Étivey | Perrigny-sur-Armançon |
Nuits est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,4 %), forêts (39,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), zones urbanisées (4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
La commune est parfois appelée localement Nuits-sur-Armançon.
Nuits dépendait, avant 1790, pour la justice, du bailliage présidial de Semur-en-Auxois ou de celui d'Avallon, au choix de l'appelant des sentences du juge local, qualifié de prévôt;pour l'administration, de la subdélégation de Noyers et de l'intendance du duché de Bourgogne; pour la religion et la juridiction ecclésiastique, du doyenné de Molesme et du diocèse de Langres.
L'église paroissiale, dédiée à saint Cyr et à sainte Julitte était autrefois succursale de la cure d'Asnières en montagne et desservie par un vicaire aux frais des religieux de Moutiers-Saint-Jean qui y percevaient la dîme. Le chœur de cette église est d'une belle et ancienne structure et paraît avoir été bâti du temps de la première race des ducs de Bourgogne. La cure de Nuits fut érigée en 1682, le premier curé fut M. Étienne Ducrot et le dernier (en 1790) M. Dupotet de Brevon, parent du vice-amiral de ce nom, de la branche dite "de La Chapelle".
La seigneurie de Nuits formait une baronnie qui, jusqu'à la Révolution de 1789 appartint à la famille de Clugny. L'avant-dernier seigneur, Jean Étienne Bernard de Clugny, mourut en 1776, contrôleur général des finances.
Il y avait aussi sur le même territoire une ferme qui jadis appartint aux religieuses Ursulines de Noyers et qui, après leur suppression vers le milieu du règne de Louis XV, fut donnée aux religieuses du même ordre de Châtillon-sur-Seine.
Il y avait à Nuits un notaire royal qui était en même temps le contrôleur des actes. Le dernier titulaire de l'office de notaire et de l'emploi de contrôleur fut M. Augustin Caverot, père de feu Claude-Marie Caverot, conservateur des hypothèques à Châtillon-sur-Seine, qui, en 1791, étant surnuméraire à Auxerre, se porta pour l'un des otages du roi Louis XVI, avec MM. Baudelot, Boulagée, Jannin et autres.
Nuits avait aussi, avant 1792, un regrat ou débit de sel dépendant du grenier à sel de Noyers et relevant de sa juridiction.
Nuits, pour sa correspondance, dépendait de la direction de la poste aux lettres d'Ancy-le-Franc. Mais, depuis le , a été établie une direction qui fait le service du bourg de Ravières et des communes de Cry, Aisy et Perrigny-sur-Armançon ainsi que du village et des forges d'Aisy.
La famille Guérard avait fait bâtir dans le faubourg, sur la route d'Ancy-le-Franc, en vis-à-vis du château, une maison qui, en raison de l'ancienneté de cette famille établie et possessionnée à Nuits avant l'année 1560, reçut des habitants du bourg le nom de la Guérarde. Cette maison, vendue le au baron de Clugny par feu M. Jean-François Guérard (né à Nuits en 1733, échevin à Noyers avant 1789 puis adjoint municipal depuis 1789 et mort le ) suivant acte reçu par Bedot, notaire de Montbard, fut ensuite revendue par Mme de Lohéac, fille du baron de Clugny, au sieur Pichenot, aubergiste et directeur des diligences et appartient à son fils ainé surnommé Pichenot de la Guérarde pour le distinguer de ses frères et neveux.
Il y avait sur le territoire de la baronnie de Nuits, une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, appelée la Commanderie de Saint-Marc, dépendant du prieuré de Champagne et de la vénérable langue de France. C'était une des commanderies affectée aux conventionnels et aux servants d'armes.
Dès le XVe siècle, les ducs de Bourgogne possédaient une partie de la seigneurie de Nuits par suite de la sentence rendue contre Jean des Granges, seigneur de cette portion, qui fut condamné à mort et exécuté pour ses méfaits (selon une charte du duc Philippe de Bourgogne, de l'an 1431).
Les ducs de Bourgogne se plaisaient beaucoup à Nuits. Ils y avaient un repos ou rendez-vous de chasse et un logement pour leurs meutes de chiens.
Les ducs accordèrent plusieurs privilèges aux habitants de Nuits, ordonnèrent qu'ils se qualifieraient francs bourgeois attendu qu'ils s'étaient signalés du temps des guerres en repoussant plusieurs fois l'ennemi et en empêchant l'incendie de leur bourg. Une partie de la terre de Nuits appartenait au roi. Outre les droits, la partie immobilière consistait dans les meix, maisons, granges et vergers vulgairement appelés La Lignière, autrement les meix, maisons de Bourgogne avec plusieurs terres labourables et granges. Cette portion de terre de Nuits fut acensée le par le roi Charles VIII à Jean Rousselet ou Le Rousselet, écuyer, moyennant dix livres tournois de cens féodal.
Il dépendait aussi du domaine du roi un moulin à moudre les grains et un foulon à fouler les draps et les toiles. Le domaine royal, et par conséquent l'engagiste, avait le droit exclusif de pêche sur les bras de la rivière et fief du moulin jusqu'en bas du grand cours de la rivière.
En 1507, il y eut échange d'un verger appelé La Lignière, contigu au foulon contre le quart de la justice qui appartenait au roi à cause de la châtellenie de Châtel-Gérard dont Nuits relevait. Il fut néanmoins convenu que le châtelain aurait toujours la judicature sur l'engagiste et sur les autres seigneurs de Nuits.
Le , l'adjudication de la dite partie domaniale eut lieu au profit d'Edmé de Chenu, baron de Nuits, et de Guillemette de Rouvray, sa femme.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1824 | François Vincent Dufour | |||
avant 1995 | mars 2008 | Pierre-Henri Vallet | ||
mars 2008 | En cours | Jean-Louis Gonon[8] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2019, la commune comptait 393 habitants[Note 3], en diminution de 3,68 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
294 | 472 | 453 | 419 | 460 | 436 | 450 | 434 | 586 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
464 | 457 | 505 | 419 | 428 | 524 | 454 | 490 | 507 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
508 | 589 | 598 | 593 | 678 | 704 | 630 | 597 | 590 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
619 | 556 | 499 | 453 | 455 | 407 | 417 | 417 | 413 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
399 | 393 | - | - | - | - | - | - | - |
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