Neuville-en-Ferrain est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la Métropole européenne de Lille.
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Neuville-en-Ferrain | |
![]() L'hôtel de ville. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Lille |
Intercommunalité | Métropole européenne de Lille |
Maire Mandat |
Marie Tonnerre-Desmet 2020-2026 |
Code postal | 59960 |
Code commune | 59426 |
Démographie | |
Gentilé | Neuvillois |
Population municipale |
10 264 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 661 hab./km2 |
Population agglomération |
1 051 609 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 44′ 50″ nord, 3° 09′ 32″ est |
Altitude | Min. 30 m Max. 52 m |
Superficie | 6,18 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Lille (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tourcoing-1 |
Législatives | Dixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.neuville-en-ferrain.fr |
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Commune frontalière avec la Belgique (ville de Mouscron et Menin (section Rekkem) et, en France, limitrophe d'Halluin, Roncq et Tourcoing.
Halluin | Menin ( ![]() |
Mouscron ( ![]() |
Roncq | ![]() |
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Tourcoing |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Roubaix », sur la commune de Roubaix, mise en service en 1965[7] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 833,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 18 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Elle est au cœur d’un important nœud autoroutier comprenant l'A22.
Neuville-en-Ferrain est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lille (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 60 communes[17] et 1 051 609 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lille (partie française) est la quatrième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon et Marseille-Aix-en-Provence[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune du pôle principal[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].
L'ancien village, qui a connu des modifications substantielles au cours des ans, subsiste néanmoins, développé autour du centre-ville et sur les axes menant à la ville voisine, Tourcoing, ou en direction d'Halluin dans la vallée de la Lys. À partir des années 1960, une majorité des terres agricoles a disparu au profit de nombreux lotissements. La population est très peu diversifiée.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (76,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (40,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (33,1 %), terres arables (23,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,8 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Fondation de la ville due au grand défrichement, aux progrès agricoles et à l’augmentation de la population de la région du Nord.
En 1609, un acte autorise les habitants à fabriquer des ouvrages de bourgeterie (fabrication d'étoffe de laine en patois lillois). Le village devient français en 1668, avec le traité d’Aix-la-Chapelle
Sur Neuville-en-Ferrain, la Hamayde était le siège d'une seigneurie avant la Révolution française. Un des derniers titulaires du fief fut Romain Albert Ingiliard. Romain Albert Ingiliard (1702-1762), fils d'Édouard II Ingiliard, chevalier, seigneur des Wattines sur Linselles, de la Mairie, du Plouich à Pérenchies, de Fromelles, de Maisnil, bourgeois de Lille, et de Marie Catherine de Fourmestraux (1680-1723), est chevalier, seigneur du Plouich, de la Hamayde à Neuville-en-Ferrain. Il nait à Lille en septembre 1702 (baptisé le ). Il se destine d'abord à une carrière ecclésiastique : il est chanoine dans la collégiale Saint-Pierre de Lille. Puis il rentre dans la vie civile, devient contrôleur des États de Lille, bourgeois de Lille le . Inscrit au rôle des nobles de la province de Flandre par ordonnance du , marguillier de l'église Sainte-Catherine de Lille, il meurt à Lille le , est inhumé dans le chœur de cette église près du buffet des marguilliers. Il épouse à Lille le Catherine Françoise Cardon (1713-1763), dame du Bourg, fille de Jean-Baptiste, écuyer, seigneur du Bourg, et de Françoise Claire Wullems. Elle nait à Lille en novembre 1713 (baptisée le ) et y décéde le . Elle est enterrée dans l'église Sainte-Catherine, vis-à-vis le chœur, près du pilier de l'adoration. Le couple n'a pas eu d'enfants[24].
La ville est envahie par les Prussiens en 1792 et en 1793 la bataille de Tourcoing touche la ville. Elle se soldera par une victoire neuvilloise en 1794
La frontière, la contrebande de tabac, pétrole, café, chocolat, dentelles, animaux d’élevage et d’essence se fait de la Belgique vers la France mais aussi en sens inverse du fait de l'interdiction du parfum et de l’alcool en Belgique.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1792 | Joseph Cau | révolutionnaire | |
1792 | 1795 | Jean-Baptiste Lepers | révolutionnaire | Officier municipal |
1795 | 1797 | Jean-Baptiste Joseph Seynave | conservateur | Agent municipal |
1798 | 1804 | Charles-François Capelle | conservateur | Agent municipal |
1804 | 1816 | Ferdinand-Joseph Catteau | conservateur | |
1816 | 1830 | Pierre-Joseph Dewitte | conservateur | |
1830 | 1831 | Auguste Roussel | conservateur | |
1831 | 1856 | Alexandre-Joseph Ghestem | conservateur | |
1856 | 1860 | Jean-François Mullié-Catteau | conservateur | |
1860 | 1866 | Louis Alexandre Ghestem | conservateur | |
1866 | 1880 | Charles Ghestem-Leroux | conservateur | |
1880 | 1881 | M. Cau-Carette | conservateur | intermède |
1881 | 1886 | Carlos Dewitte-Vandebeulque | conservateur | |
1886 | 1896 | Auguste Dewitte | conservateur | |
1896 | 1919 | Charles Phalempin-Rousselle | conservateur | |
1919 | 1919 | Alexandre Ghestem | conservateur | |
1920 | 1935 | Édouard-Joseph Coone | socialiste | |
1935 | 1944 | Rodolphe Kesteloot | socialiste |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1944 | 1947 | Georges Dhalluin | PCF | Président de la délégation municipale, puis élu maire |
1947 | 1953 | Rodolphe Kesteloot | SFIO | |
1953 | 1959 | Georges Ménart | MRP | |
1963 | 1977 | Fernand Lecroart | ||
2000 | Pierre Myter | |||
2000 | mars 2014 | Gérard Codron[25] | SE | |
mars 2014 | En cours | Marie Tonnerre | LR | Responsable marketing opérationnel Conseillère départementale du canton de Tourcoing-1 (depuis 2015) |
La ville est jumelée avec Offenbach an der Queich en Allemagne depuis 1992. Ce jumelage concerne quatre communes regroupées (Offenbach, Bornheim, Hochstadt, Essingen) situées à environ 600 km de Neuville-en-Ferrain, la ville est aussi jumelée avec la communauté rurale Keur Madiabel au Sénégal depuis 2002.
La ville possède aussi une charte d’amitié avec la ville de Sainte-Anne-des-Plaines dans la province du Québec au Canada.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[26],[Note 8]
En 2019, la commune comptait 10 264 habitants[Note 9], en diminution de 0,29 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 330 | 1 192 | 1 364 | 1 720 | 2 039 | 2 065 | 2 250 | 2 576 | 2 644 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 904 | 3 421 | 3 712 | 3 927 | 4 324 | 4 266 | 4 399 | 4 303 | 4 248 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 274 | 4 230 | 4 399 | 3 963 | 3 906 | 4 184 | 4 309 | 4 013 | 4 238 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2011 |
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4 271 | 5 553 | 8 090 | 9 040 | 9 895 | 9 527 | 9 433 | 9 286 | 10 266 |
2016 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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10 371 | 10 264 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,4 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 997 hommes pour 5 234 femmes, soit un taux de 51,16 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 1,3 |
6,9 | 75-89 ans | 9,2 |
14,2 | 60-74 ans | 16,8 |
20,4 | 45-59 ans | 20,5 |
19,0 | 30-44 ans | 19,4 |
17,3 | 15-29 ans | 15,0 |
21,8 | 0-14 ans | 17,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Neuville-en-Ferrain fait partie de l'académie de Lille. Il y a plusieurs établissements scolaires :
La ville a une intense activité sportive (football, handball, tennis, tennis de table, basket-ball, taekwondo, judo, karaté...).
Le handball notamment est bien représenté : l'équipe féminine des moins de 15 ans de l'amicale laïque a été sacrée championne d'excellence départementale.
ses seniors À évoluent en division d honneur
Jusque dans les années 1880 le tissage à domicile domine, puis il est remplacé par le travail à l’usine. Actuellement[Quand ?], l'activité est dominée par l'industrie et le commerce de gros (présence d'une zone industrielle directement accessible depuis l'autoroute, sur l'axe Lille-Gand). Le commerce y est actif.
Il y avait, jusqu'à récemment, la ferme des Caudreleux construite au Moyen Âge et qui a été rasée en 2001 afin de laisser place à des terrains de tennis et à un espace public paysager. De l'ancienne ferme, subsiste le pont (rénové) enjambant une partie de la douve se trouvant originellement à l'arrière des bâtiments, auquel on accédait par un étroit passage entre le corps de logis et les bâtiments agricoles. Il reste aussi, isolé dans un espace herbeux, l'un des piliers de l'entrée de la cour, couvert de lierre.
Une autre ferme remarquable a disparu ; située au lieu-dit « Le petit Menin », limitrophe de la commune de Roncq, on y accédait par un chemin pavé conduisant du quartier des Orions, à Tourcoing, vers le centre du village. Elle a été rasée après le rachat des terrains en vue de l'extension d'un centre commercial proche. Le porche, de construction estimée XVIIe siècle, conservait dans sa partie intérieure sa conception originelle dite « en rouges barres », alternance de lits de briques et de moellons calcaires. Un chaînage de grès ourlait l'entrée principale vers la cour intérieure. La façade du porche supportait une fleur de lys métallique sertie dans la brique, de même que le blason des Preud'homme d'Ailly, seigneurs de Neuville durant près de deux siècles (écu de sinople -vert- portant un aigle écartelé d'argent becqué et membré de gueules-bec et serres de couleur rouge. L'écu était surmonté d'un tortil, couronne baronnale autour de laquelle était passé en spirale un collier de perles).
Noel Liétaer, (1908-1941) footballeur français, né à Neuville-en-Ferrain
Pierre Michelin, (1937-) footballeur français, né à Neuville-en-Ferrain
Robert Desmettre, (1901-1936) champion olympique de Waterpolo, né à Neuville-en-Ferrain
Aymeric Lompret, (1988-) humoriste qui a passé toute sa scolarité à Neuville-en-Ferrain
Florian Magnier, (1991-) Ambianceur de la fête des craquelins à Neuville-en-Ferrain et DJ a ses heures perdues
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Les armes de Neuville-en-Ferrain se blasonnent ainsi : « D'or à trois bandes de gueules ». |
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